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Livres

Traducteurs des livres de Stephen King

Stephen King Livres

Les traducteurs français des livres de Stephen King

 

 

Stephen King Livres

 

 

 

Si nous avons tous lu Stephen King, il est fort probable que vous l’ayez lu via une traduction de ses livres.
Etant donné la richesse de son oeuvre littéraire, celle-ci a été publiée en français chez plusieurs éditeurs… qui ont chacun fait appel à différents traducteurs. 

 

Les traductions peuvent parfois paraitrent étonnantes. Car parfois le texte de travail n’était pas une version finalisée du roman,  mais aussi et surtout parce chaque traducteur a son approche (on vous propose d’ailleurs de lire un article très intéressant de Jean-Daniel Brecque publié sur le site de Noosfere, intitulé “Traduire Stephen King”), ce qui peut parfois donner l’impression d’une inconsistance dans l’oeuvre française de Stephen King. Une des raisons, entre autre, pour laquelle, la saga de “La Tour Sombre” a été reprise et retraduite au complète par Marie de Prémonville en amont de sa traduction des derniers tomes de la saga.

Parfois, il y a des traductions qui semblent saccagées… comme la traduction française de “Territoires”, dont le traducteur Bernard Cohen a dévoilé dans une interview au Parisien en 2002 avoir proposé à l’éditeur française de couper une quarantaine de pages : 
« J’ai un problème avec la littérature américaine de masse, précise-t-il, je trouve que l’utilisation de la violence y est contestable. Les scènes d’enfant découpé en morceaux, les détails de la mort du Hell’s Angel, on pouvait s’en passer. D’autant qu’il y avait au même moment en France une affaire d’adolescente torturée par un garçon qui avait vu le film Scream… Et puis personnellement, je déteste l’horreur. Quand je traduisais Hannibal, de Thomas Harris, je faisais des cauchemars. »

Bref, il y a plein de raisons pour lesquelles on peut parfois trouver des inconsistances dans les traductions françaises de Stephen King et/ou dans l’ensemble de l’oeuvre de Stephen King.
Si tout n’est jamais parfait, cela n’empêche pas de découvrir et d’apprécier Stephen King au travers des traductions françaises….

 

Vous trouverez ci-dessous une liste des traducteurs français des livres de Stephen King : 

 

 

Beatrice Gartenberg Talisman (le) , 1986, Robert Laffont 
  
Bernadette Emerich Peur Bleue : Silver Bullet scénario , 1986, J’ai Lu 
  
Bernard Cohen Talisman II : Territoires (le) , 2002, Robert Laffont 
  
Christiane Poulain Tour Sombre III (la) : Terres Perdues , 1992, J’ai Lu 
  
Christiane Thiolliers Salem , 1977, Williams- Alta 
  
Dominique Dill Tommyknockers (les) , 1989, Albin Michel 
 Dolorès Claiborne , 1993, Albin Michel 
  
Dominique Peters Désolation , 1996, Albin Michel 
Evelyne Châtelain Rage , 1990, Albin Michel 
 Les yeux du dragon , 1995, Albin Michel
  
F.M. Lennox Charlie , 1984, Albin Michel 
  
France Watkins Marche ou Crève , 1989, Albin Michel 
  
François Lasquin Simetierre , 1985, Albin Michel 
 Année du Loup-Garou (l’) , 1986, Albin Michel
 Peau sur les os (la) , 1987, Albin Michel   
 Petite fille qui aimait Tom Gordon (la) , 2000, Albin Michel   
 Roadmaster  , 2004, Albin Michel   
Frank Straschitz Chantier , 1987, Albin Michel
 Running Man , 1988, Albin Michel 
  
Gérard Lebec Tour Sombre I (la) : le pistoléro , 1991, J’ai Lu
 Tour Sombre II (la) : les 3 cartes , 1991, J’ai Lu 
Hélène Collon Rêves et Cauchemars , 1994, Albin Michel 
 Dans les hautes herbes, Albin Michel, 2019
  
Henri Robillot Carrie , 1976, Gallimard 
  
Isabelle Delord Talisman (le) , 1986, Robert Laffont 
  
Isabelle Perrin Jessie , 1993, Albin Michel 
  
Janine Bharucha Creepshow , 1983, Albin Michel/ Echo des Savanes 
  
Jean-Daniel Brèque Tour Sombre III (la) : Terres Perdues , 1992, J’ai Lu
 Anatomie de l’horreur , 1995, Editions du Rocher 
  
Jean-Pierre Quijano Fléau (le) (édition intégrale) , 1991, Jean-Claude Lattès 
  
Jean EschSleeping Beauties, 2018, Albin Michel
 Laurie, 2019, Albin Michel
 L’outsider, 2019, Albin Michel
 L’institut, 2020, Albin Michel
 Si ça saigne, 2021, Albin Michel
 Billy Summers, 2022, Albin Michel
 Conte de fées, 2023, Albin Michel
  
Joan Bernard Salem , 1977, Williams- Alta
 Shining , 1979, Williams- Alta 
  
Lorris Murail Danse Macabre , 1980, éditions Williams- Alta 
  
Marie de Prémonville Tour Sombre I (la) : le pistoléro , 2005, J’ai Lu
 Tour Sombre VII (la) : la tour sombre , 2005, J’ai Lu   
 Tour Sombre VI (la) : le chant de Susannah , 2005, J’ai Lu   
 Tour Sombre V (la) : les loups de la Callah , 2005, J’ai Lu  
 Tour Sombre IV (la) : Magie & Cristal , 2005, J’ai Lu   
 Tour Sombre III (la) : Terres Perdues , 2005, J’ai Lu
 Tour Sombre II (la) : les 3 cartes , 2005, J’ai Lu
 Colorado Kid , 2006, J’ai Lu 
  
Marie Milpois Christine , 1984, Albin Michel 
  
Marie Watkins Marche ou Crève , 1989, Albin Michel 
  
Marina BorasoAprès, 2023, Albin Michel
  
Michel Darroux Peur Bleue : Silver Bullet scénario , 1986, J’ai Lu 
  
Michel PagelGwendy et la boite à boutons, 2018, Le Livre de Poche
 Elevation, 2019, Le Livre de Poche
  
Michèlle Pressé Brume , 1987, Albin Michel 
  
Mimi Jessie , 1993, Albin Michel 
  
Nadine Gassie  et Oceane BiesHistoire de Lisey , 2007, Albin Michel
 Nuit Noire, Etoiles Mortes, 2012, Albin Michel
 22/11/63, 2013, Albin Michel
 Docteur Sleep, 2013, Albin Michel
 Sale Gosse, Albin Michel, 2014
 Joyland, Albin Michel, 2014
 Mr Mercedes, Albin Michel, 2015
 Revival, Albin Michel, 2015
 Carnets Noirs, Albin Michel, 2016
 Le bazar des mauvais rêves, Albin Michel, 2016
 Fin de ronde, Albin Michel, 2017
  
Natalie Zimmermann Danse Macabre , 1980, éditions Williams- Alta
 Cujo , 1982, Albin Michel 
Philippe Rouardi Ligne Verte (la) , 1996, Librio 
  
Pierre Alien Différentes Saisons , 1986, Albin Michel 
  
Richard Matas Fléau (le) (édition courte) , 1981, Alta
 Dead Zone , 1983, Jean-Claude Lattès 
  
Serge Quadruppani Brume , 1987, Albin Michel 
  
William Olivier Desmond Ça , 1988, Albin Michel   
 Part des ténèbres (la) , 1990, Albin Michel 
  Minuit 2/ Minuit 4 , 1991, Albin Michel
 Bazaar , 1992, Albin Michel   
 Misery , 1993, Albin Michel 
 Rêves et Cauchemars , 1994, Albin Michel
 Insomnie , 1995, Albin Michel  
 Régulateurs (les) , 1996, Albin Michel 
 Rose Madder , 1997, Albin Michel
 Sac d’Os , 1999, Albin Michel
 Tempête du siècle (la) , 1999, Albin Michel   
 Un tour sur le bolid’ , 2000, Albin Michel 
 Cœurs Perdus en Atlantide , 2001, Albin Michel 
 Ecriture, mémoire d’un écrivain, 2001, Albin Michel
 Dreamcatcher , 2002, Albin Michel
 Tout est fatal , 2003, Albin Michel
 Cellulaire , 2006, Albin Michel   
 Blaze , 2007, Albin Michel   
 Duma Key, 2009, Albin Michel
 Juste avant le crépuscule , 2010, Albin Michel  
  
Yves Sarda Tour Sombre IV (la) : Magie & Cristal , 1998, J’ai Lu 

 

 

Des articles complémentaires :
– William Olivier Desmond : découvrez notre interview (vers 2008-2009) avec WOD
– Jean Esch : une interview par Radio Canada du traducteur Jean Esch (reproduite ci-dessous, des fois que le lien ne fonctionne plus)

 

  Jean Esch Traducteur Stephen King

 

 

5 questions à Jean Esch, traducteur en français de Stephen King

 

Le traducteur Jean Esch relève depuis environ cinq ans le défi d’offrir en français la version la plus fidèle possible des romans de Stephen King. Le journaliste Kevin Sweet l’a rencontré.

 

Depuis une dizaine d’années, j’ai la chance de ne prendre que des livres que j’ai envie de traduire, confie le traducteur français. Il a ainsi traduit de nombreux romans d’auteurs américains incluant Michael Connelly, Don Winslow et Richard Russo. Parmi les auteurs dont il aime travailler les textes, recherchant inlassablement le mot ou la formule la plus juste, figure Stephen King. J’espère continuer à le traduire longtemps. Et j’espère qu’il continuera à écrire longtemps, dit Jean Esch du maître américain du fantastique.

Depuis combien de temps traduisez-vous l’œuvre de Stephen King?
J’ai commencé il y a quatre ou cinq romans, pour le livre qu’il a signé avec son fils [Owen King], Sleeping Beauties. C’est-à-dire depuis quatre ou cinq ans, ce qui n’est rien pour King [rires], puisque comme vous le savez, il épuise les traducteurs les uns après les autres. J’ai également traduit son prochain roman, qui s’intitule Fairy Tale. Sorti récemment aux États-Unis, il sera publié en français en mars prochain. C’est un livre hommage aux contes populaires des Grimm. On est dans du pur fantastique.

Comment est l’exercice de traduire l’œuvre de King, comparativement aux autres auteurs que vous traduisez?
C’est paradoxalement plus compliqué. Un lecteur pourrait vous dire : King, c’est facile. Ça se lit facilement, c’est donc facile à traduire. Mais pour un traducteur, bizarrement, c’est compliqué. J’arrive difficilement à vous dire pourquoi. C’est très minimaliste, chaque mot est pesé. Mais dès qu’on passe au français, ça devient plus lourd, ça s’enchaîne moins, ça devient plus laborieux. Il y a parfois de l’humour ou de petites notations qui disparaissent en français, si on ne fait pas attention.
À l’arrivée, ça demande du temps, car non seulement c’est long, mais il est aussi compliqué de trouver le bon rythme de King. Sous des apparences de syntaxe facile, voire relâchée, diraient certains, ça demande beaucoup de travail de réécriture.

Quand vous recevez un nouveau roman à traduire, comment se déroule votre première lecture? Êtes-vous alors un simple lecteur ou déjà dans votre rôle de traducteur?
Je lis d’abord comme un simple lecteur, pour voir si j’ai envie de le traduire. Ensuite, bien évidemment en même temps et non pas après, j’essaie d’[évaluer] les difficultés, les délais, le travail. Mais après 40 ans, je dois dire que je n’arrive toujours pas à évaluer la difficulté d’un texte. Je lis donc tout de même comme un simple lecteur, à tel point que je ne lis jamais la fin des romans où il y a un suspense. Car si je travaille pendant quatre mois sur un livre, il y a un moment où j’ai envie d’être comme un lecteur et de découvrir au fur et à mesure ce qui va se passer. Je me ménage ça, de façon à conserver une sorte d’excitation artificielle tout au long de mon travail.

Comment qualifiez-vous l’écriture de Stephen King en 2022?
L’âge joue beaucoup. Je pense qu’il est obsédé, entre guillemets, par le vieillissement et par la mort, comme n’importe qui. Ça transparaît beaucoup dans ses romans. Il y a à présent une sorte de gravité qui s’installe, [notamment] sur la transmission. Il n’a pas pour autant renoncé à parler de l’Amérique. Il a toujours des propos très virulents sur l’Amérique de Trump, en particulier. Il ne loupe jamais une occasion de lancer quelques piques sur l’Amérique qu’il juge, comme pas mal d’Américains conscients, comme décadente sur bien des plans. Il a maintenant une position de vieux sage de la littérature. C’est ce que je ressens, même si je n’ai pas eu la chance de le rencontrer, parce qu’il ne veut plus quitter les États-Unis. Il veut consacrer le temps qu’il lui reste à travailler.

En quoi le plus récent roman de Stephen King, Billy Summers, diffère-t-il du reste de son œuvre?
Il est très nettement différent en ce sens qu’il n’y a quasiment pas, pour ne pas dire pas du tout, d’élément fantastique, ce qui caractérise généralement Stephen King. Là, c’est un véritable polar, un thriller qui dérive sur une autre histoire. Sans trop en dire, il y a au milieu du roman un changement radical de narration, qui fait qu’on part sur une autre chose. Ce n’est en tout cas pas dans la veine des King qu’on peut connaître, ce qui a surpris un peu tout le monde. Mais plus qu’un polar, c’est vraiment un hommage à la littérature. C’est l’histoire d’un tueur à gages, qui est fou de Zola et qui n’a qu’une envie dans la vie : écrire. C’était un défi de traduction, car au début, il écrit de manière tout à fait maladroite. Et au fur et à mesure, il apprend à écrire. La fin, qu’on ne dévoilera pas, soulève cette question : qu’est-ce qu’on peut faire quand on est romancier? Quand on est romancier, on peut réécrire complètement la réalité, et faire que les gens qui ont disparu soient toujours là. Je trouve que c’est un livre qui se lit à plusieurs niveaux. Et la fin est, selon moi, un des plus beaux hommages qu’on peut rendre à la littérature.

 

 

Ce texte a été écrit à partir d’une entrevue réalisée par Kevin Sweet, reporter culturel au Téléjournal Ottawa-Gatineau. Les propos ont pu être édités à des fins de clarté et de concision.

 

 

 





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