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Divers

Steve’s Rag 01 – Invitation

Invitation au voyage

(José Evrard)

 


 

L’œuvre de Stephen King est une uchronie. Elle est écriture puisque littérature, mais surtout réécriture… Cependant, King n’est pas un aspirateur ! C’est un écrivain très doué certes, mais qui exploite avec brio le thème des autres . Mais en cette fin de siècle, est-ce que tout n’a pas déjà été écrit ?

Cet essai porte sur les influences de King… Énoncé à double tranchant puisque nous étudierons les influences qu’a subi S.K. et celle de King sur les autres auteurs…

Ceci se veut un travail  » universitaire  » et comme il tente d’établir une liaison, une filiation entre les auteurs d’une part mais surtout entre les thèmes (ce qui m’intéresse plus). Nous n’exclurons pas les effets de synchronicité : Un thème A et un thème B peuvent très bien avoir été crées soit en même temps soit à des années de différence .

C’est aussi un travail sur la lecture, et c’est en basant sur mon expérience de lecteur (poncif qui a travaillé bon nombre d’énoncés de baccalauréat) et sur celle de lecteur que j’ai projeté sur King, mais aussi sur celles de certaines critiques (qui sont payées pour lire).

 » Invitation au voyage  » est un faire part invitant à se promener dans ma bibliothèque mais surtout celle de Stephen King… Dans la mienne, il n’y a que des ouvrages de King, alors…

I – Lis moi ce que tu écris et je te dirais ce que tu lis :

A) LA BIBLIOTHEQUE ROYALE

Dans GHOST STORY, un des personnages principaux de Peter Straub, Donald Wanderley, tente d’écrire un livre dont le héros est le docteur Rabbitfoot, un noir bohémien qui vend tout ce que votre âme peut souhaiter. Ce docteur détruira la ville de Milburn. Ceci n’est pas sans rappeler NEEDFUL THINGS (Bazaar), Leland Gaunt et ce qu’il a fait de Castle Rock, Maine.

‘SALEM’S LOT (Salem) n’est pas une réécriture de DRACULA de Bram Stocker, et King ne s’en cache pas!

Comment ne pas penser aussi à un lien entre THE RUNNING MAN et une certaine nouvelle de Robert Scheckley intitulée LE PRIX DU DANGER (gonflée ensuite en un roman : LA DIXIEME VICTIME).

Joseph Conrad a écrit HEART OH DARKNESS , livre dont s’est inspiré (librement) Francis Ford  » Dracula  » Copolla pour APOCALYPSE NOW… Je renvoie a IT (CA).

DANSE MACABRE est dédié à des écrivains qui ont marqué sa jeunesse (créative et temporelle) : Robert Bloch, Jorge Luis Borges, Ray Bradbury,Frank Belknap Long, Donald Wandrei (Wanderley ? ! ?) et Manly Wade Wellman. D’ailleurs, dans la neuvième section de DANSE MACABRE , l’auteur se livre à une analyse de différentes œuvres :

– Peter Straub : GHOST STORY et LES FANTOMES DE MILBURN, ce qui est la même chose !

– Shirley jackson : THE HAUNTING OF HILL HOUSE (la maison hantée)

– Anne Rivers Siddons : THE HOUSE NEXT DOOR

– Ira Levin : ROSEMARY’BABY (un bébé pour Rosemary), THE STEPFORD WIVES (les femmes de Stepford)

– Jack Finney : THE BODY SNATCHERS

– Ray Bradbury : SOMETHING WICKED THIS WAY COMES (la foire des ténèbres)

– Richard Matheson : THE SHRINKING MAN (l’homme qui rétrécit), et surtout I AM LEGEND (je suis une légende) à mettre en parallèle avec le comportement clinique de Bean Mears dans ‘SALEM’S LOT

– Ramsey Campbell : THE DOLL WHO ATE HIS MOTHER (la poupée qui dévora sa mère) et THE PARASITE ( le parasite)

– Harlan Ellison pour son oeuvre

La nouvelle Nona lui a été inspirée par les agissements de Charles Starkweather : Lui et sa petite amie ont commis une série de meurtres durant les années 50 dans le Middle West. De plus, la description de Nona ressemble étrangement à celle d’Alma Mobley, de GHOST STORY (une fois de plus).

B) APPROCHE, APPROCHE…

 » Je me revois aller au cinéma. Il fallait marcher pendant plus de trois kilomètres (…). Je rentrais à la maison et j’écrivais des histoires basées sur les films que j’avais vus « . Stephen King a été sevré de la profusion de séries B des années 50 : THE BLOB, I WAS A TEENAGE WEREWOLF, I WAS A TEENAGE FRANKENSTEIN… Je renvois l’influence qu’a eu tout ceci sur IT !

THE DARK HALF (la part des ténèbres) m’a fait penser au DOCTOR JEKYLL & MISTER HYDE de Robert Louis Stevenson.

THE MIST (brume) est une variation autour de FOG de James Herbert.

Selon certaines critiques, CARRIE serait une relecture de THE EXORCIST.

PET SEMATARY (simetière) est influencé par THE MONKEY’S PAW (la patte de singe) de W.W. Jacobs, où il introduit le fameux Wendigo d’A. Blackwood, remis à la mode par August Derleth.

THE SHINING est à citer avec LE MASQUE DE LA MORT ROUGE d’E.A. Poe.

Don Herron, responsable de l’article sur Stephen King dans THE PINGUIN ENCYCLOPEDIA OF HORROR AND THE SUPERNATURAL établit un rapport avec Shiel, Tolkien, Ellison, Machen et Bloch .

Je n’ai pas pu m’empêcher de comparer THE STAND (le fléau) au DOCTOR BLOODMONEY du maître, Philip K. Dick (dont je suis un fervent admirateur).

APT PUPIL (un élève doué) m’a étrangement et tardivement fait penser à ENEMIES A LOVE STORY de Isaac Bashevis Singer.

La nouvelle BEACHWORLD (sables) m’a fait penser à un épisode de TWILIGHT ZONE (la 4ème dimension) que j’ai vu étant petit.

II- Et dans tes hommages tu seras humble mais obscur

A) Mon ami, Mon frère

Bill Denbrough, écrivain chauve et ex-enfant bègue dans IT est inspiré de Peter Straub, écrivain chauve et ex-enfant bègue après avoir été renversé par une voiture.

Dans NEEDFUL THINGS, les hommages à LOVECRAFT sont nombreux : Les plaines de LENG, Yogsoggoth (ainsi qu’à FrankBelknap Long : Eidolon), mais on en retrouve dans les autres oeuvres de King (Gramma, Jerusalem’s lot, It, Crouch End, THE EYES OF THE DRAGON…)

B) Les hommages

– Clin d’œil : Dans GHOST STORY, le gérant du cinéma ne sachant pas quoi faire regarde pour la 63ème fois CARRIE..

– Dans Koko (toujours de P. Straub), le héros Mickael lit THE DEAD ZONE (ce n’est pas un clin d’oeil, ce n’est pas innocent…)

– – Page 12 de A MANHATTAN GHOST STORY de T.M. Wright, nous retrouvons le complexe de Richard Bachman :

 » Je suis arrivé à New York il y a 6 mois par le train de Bangor, dans le Maine. Remarquez que plutôt que de prendre le train, j’aurais facilement pu me payer l’avion mais, pour dire les choses comme elles sont, j’ai peur de voler ; d’autre part le train conserve un petit côté romantique. Or j’ai toujours été un grand romantique « 

On y retrouve successivement le Maine, la peur de prendre l’avion, l’attachement à montrer que l’on a de l’argent (surtout de ne pas passer pour un pauvre) et enfin le côté romantique. (cette histoire de train, je l’ai déjà entendue dans la bouche de Tabitha King). Si ceci n’est pas un hommage, c’est un plagiat…ou alors…

Une chose encore : Messieurs les critiques, les journalistes, arrêtez de comparer King à Dean Koontz. Tout ce qu’ils ont en commun, c’est le Maine ! Koontz est un véritable tâcheron avec de bonnes idées mais une écriture plate pour ne pas dire sans talent !Il n’en a aucun !

Stephen Edwin King est une somme : de ce qu’il a vécu, de ce qu’il a lu. Comme l’a dit fort justement un critique :  » dans un frigo, Stephen King prendrait le goût des autres aliments sans qu’on puisse définir lesquels ! ! ! ».

Pourquoi lit-on King ? Pourquoi ne le lit-on pas ? Pourquoi, tout simplement…

A propos, le Maine a une source magique où viennent s’abreuver ce que j’appelle les quatre  » cartons  » de la littérature américaine (ce n’est pas péjoratif, j’admire chacun d’entre eux) : John Irving et Stephen King y basent tous (enfin presque) leurs romans… Tom Clancy et Thomas Harris y font de fréquentes incursions ! Dites à Koontz de déménager ! ! !

(NDLR : Cet avis concernant Dean Koontz n’engage que José Evrard).

 


 

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