Le film « Running Man » traite brillament des controverses sur l’IA et les deepfakes

Jeremy -
11/11/2025

Le film « Running Man » traite brillament de la controverse actuelle sur l’IA et les deepfakes

La nouvelle adaptation du roman « Running Man » de Stephen King (réalisée par Edgar Wright avec l’acteur Glen Powell) sort le 14 novembre 2025 (la semaine prochaine) aux USA et le 19 novembre en France !

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Le film « Running Man » traite brillament de la controverse actuelle sur l’IA et les deepfakes

Ce qui suit est la traduction d’un article publié sur le site Slashfilm :

ATTENTION SPOILERS : cet article contient des spoilers sur le film « Running Man »

On peut toujours compter sur le scénariste et réalisateur Edgar Wright pour être à l’affût des tendances. Celui qui a signé le succès de la comédie d’horreur « Shaun of the Dead » avant même que le genre n’atteigne son apogée dans les années 2010 ; qui a rendu »Hot Fuzz » plus palpitant et intense que nombre de blockbusters d’action, et qui a fait de »Scott Pilgrim vs. the World » un film culte visionnaire, a un don indéniable pour ce genre de projets.

Il n’est donc pas surprenant qu’il ait réitéré cet exploit avec sa nouvelle adaptation de »Running Man », thriller dystopique tiré d’un roman de Stephen King qui aborde inévitablement certaines des problématiques les plus pressantes auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui.

Non, nous n’encourageons pas les citoyens désespérés, au bout du rouleau, à participer à des émissions de téléréalité extrêmement dangereuses et à l’éthique douteuse ; à apaiser des populations entières avec des promesses de divertissement, ni à vivre dans un état de surveillance où chacun de nos mouvements est épié par Big Brother.

Bon, à bien y réfléchir… nous faisons déjà tout cela (et bien d’autres choses encore, juste pour le plaisir).
Mauvais exemple.

Mais, alors que notre réalité actuelle bascule chaque jour un peu plus dans l’absurde, un signe particulièrement inquiétant de l’apocalypse ne cesse de surgir, sans qu’il semble possible d’y échapper.

Heureusement pour nous tous, « Running Man » a choisi d’aborder cette controverse persistante autour de l’intelligence artificielle et de la technologie des deepfakes avec le sens du timing, l’esprit et la précision chirurgicale qui caractérisent Wright.

Le film « Running Man » confirme qu’on ne peut plus se fier à rien dans un monde envahi par l’IA et les deepfakes

Dans « Running Man », rien n’est réel et tout est terrifiant, comme le découvre à ses dépens Ben Richards (Glen Powell) au cours de ce jeu télévisé cauchemardesque.

Le scénario, co-écrit par Michael Bacall et Edgar Wright, laisse subtilement entrevoir cette idée dès le début.

Lorsque Ben Richards et ses nouveaux amis, Tim (Martin Herlihy) et Laughlin (Katy O’Brian), sont propulsés pour la première fois devant un public avide de sensations fortes, l’animateur véreux Bobby Thompson (Colman Domingo) n’hésite pas à mentir effrontément à des millions de téléspectateurs et à inventer de toutes pièces le passé de Ben – et pire encore, à déformer sa relation avec sa femme et sa jeune fille.

C’est à ce moment précis qu’il aurait dû comprendre à qui il s’attaquait, mais la véritable nature perverse du Réseau omniscient et de son principal responsable (Dan Killian, interprété par Josh Brolin) se dévoile au grand jour au moment le plus critique.

C’est là que la juste colère du film envers l’IA atteint son paroxysme. Une des règles clés du jeu est que les candidats doivent envoyer chaque jour, tant qu’ils survivent, des vidéos de dix minutes d’eux-mêmes, même si le contenu de ces enregistrements est laissé à leur discrétion… du moins, c’est ce qu’ils croient.

Après une évasion audacieuse d’un hôtel où il avait tenté de se cacher, Ben saisit l’occasion de dénoncer le Réseau, l’accusant de mettre d’innombrables innocents en danger, et révèle que ses dirigeants provoquent des cancers chez des enfants. Mais, lorsqu’il regarde la diffusion plus tard, son prétendu discours contre le système se transforme en un monologue haineux et malveillant où il exprime sa joie d’avoir tué par inadvertance plusieurs agents envoyés pour l’arrêter.

Ce n’est pourtant que la partie émergée de l’iceberg.

Seuls les méchants les plus véreux, les plus malhonnêtes et les plus avides d’argent utilisent l’IA dans »Running Man »

Si certains hésitent encore face à l’essor des de l’IA et de créations deepfake de stars de cinéma en 2025, laissez « Running Man » vous convaincre.

Au fil du jeu, Ben défie la mort à maintes reprises, jusqu’à un point culminant : il s’introduit de force à bord d’un avion militaire du Réseau avec son « otage » Amelia (Emilia Jones), son principal rival Evan McCone (Lee Pace) et un avion rempli de chasseurs sanguinaires.

Après que les supplications de Dan Killian pour mettre fin au carnage et faire de Ben le héros de sa propre série dérivée restent vaines, il recourt finalement aux menaces. S’il refuse, Killian diffusera une vidéo entièrement truquée montrant un Ben furieux jurant de précipiter l’avion sur le bâtiment central du Réseau et de tuer tous ceux qui s’y trouvent.

Bien que peu subtile, cette intrigue ne fait qu’illustrer davantage les thèmes récurrents de l’utilisation abusive de la technologie, de la tendance des régimes autoritaires à effacer la vérité et de la déshumanisation massive de ceux qui sont sous leur joug. Au départ, la lutte de Ben Richards pour survivre est une question de vie ou de mort. Mais peu à peu, malgré son obsession de retrouver sa famille et de subvenir à ses besoins, il accepte que sa résistance constante aux pouvoirs en place représente une lutte des classes aux conséquences bien plus vastes.

Bien que peu subtile, cette intrigue ne fait qu’illustrer davantage les thèmes récurrents de la mauvaise utilisation des technologies, de la tendance des régimes autoritaires à effacer la vérité et de la déshumanisation massive de ceux qui sont sous leur joug.

Au départ, la lutte de Ben Richards pour survivre est une question de vie ou de mort. Mais peu à peu, malgré son obsession de retrouver sa famille et de subvenir à ses besoins, il comprend que sa résistance constante aux pouvoirs en place représente une lutte des classes aux conséquences bien plus vastes. Même les plus démunis, comme Ben, peuvent avoir accès à des déguisements, de faux papiers et autres outils pour se cacher et survivre, mais tout cela s’avère vain face à l’IA, aux deepfakes et à un gouvernement qui contrôle la vérité.