BOOK D’OREILLE : un site dédié aux livres audios
A l’occasion de la sortie de SALE GOSSE en livre audio chez Audiolib, le site Book d’oreille, portail dédié aux livres audios, nous ont contacté, offert un exemplaire du livre audio et proposé de nous poser quelques questions. Celles-ci se trouvant ci-dessous :
– Book d’Oreille : Quelle a été votre première expérience des livres audio ?
– ClubStephenKing : En fait, ma première expérience des livres audios date d‘environ 20 ans. Je ne sais pas si vous vous en rappelez, mais à l’époque, il y avait, en presse, une série de collection de livres classiques qui étaient proposés sur K7 Audio.
Je sais que mes parents en avait acheté plusieurs, et je me rappelle très bien, de la lecture de « L’ILE AUX TRESORS, de Robert Louis Stevenson. J’arrive encore à visionner l’image qui se trouvait sur la cassette (et je l’ai retrouvé, voir photo ci-après : a priori commercialisé en 1996 aux éditions Fabbri, dans une collection « la bibliothèque de l’aventure ». Il y avait aussi du Jules Vernes, avec 20 000 lieues sous les mers ou encore Le Tour du Monde en 80 jours).
J’avais donc obtenu plusieurs des livres audios de la collection, même si je ne me rappelle pas vraiment des autres. Ensuite, c’est un peu le vide jusqu’à une quinzaine d’années, où j’avais pu emprunter quelques livres audios à la bibliothèque locale.
Mais, contrairement aux USA, et malgré les différentes tentatives de commercialisations, il ne me semble pas que les livres audios ait vraiment percé en France. Le véritable essort provient plutôt de ces 5 dernières années, avec la croissance et l’importance du digital dans notre quotidien.
– B. d’O. : Quel est votre rituel d’écoute ?
– ClubStephenKing : Je n’ai pas, à proprement parler, de rituel d’écoute. Mais il y a en quelques sortes deux ‘moments’ où j’écoute les livres audios :
o Chez moi, pendant les tâches ménagères : personnellement il y a énormément de livres que j’aimerai lire, mais, bien que j’estime lire ‘beaucoup’, il y a aussi de nombreux temps morts qui sont inexploités et qui ne me permettent pas de réduire cette liste de livres que je veux découvrir. Parmi ces temps morts : cuisiner, faire la vaisselle, faire le ménage, trier le linge etc.
Plutôt que de regarder des vidéos sur youtube ou des films, j’estime que ces tâches plutôt ennuyeuses sont idéales pour voyager dans d’autres univers, aussi divers soient-ils… et donc en profiter pour « lire » des livres!
o En déplacements : qui sont d’autres périodes sous exploitées. Il est souvent plus facile de lire un livre physique dans le metro (cf les bruits extérieurs, même avec des écouteurs réduisants les nuisances externes), mais ce n’est pas du tout le cas de la marche.
C’est moins le cas actuellement puisque j’ai plus tendance à me déplacer en vélo (et autant j’aimerai écouter des livres audios, autant je ne le fais pas parce que je trouve cela dangereux), mais il y avait une période où je marchais beaucoup pour rentrer chez moi. C’est à dire que plutot que de prendre un métro qui n’est pas du tout agréable (ligne 13 par exemple), je prenais un métro alternatif et finissait le trajet avec environ 30 minutes de marche.
Et ces moments là étaient plus qu’agréables : un double moyen d’oublier la morose parisienne, puisque marchant à l’extérieur et donc à l’air ‘frais’, tout en écoutant un livre audio.
C’est très intéressant de découvrir combien de temps on peut ‘lire’ en exploitant ces temps perdus.
D’ailleurs cela revient à appliquer une citation de Stephen King, dans un article d’Entertainment Weekly : « Je me demande pourquoi les gens ne portent pas un livre avec eux pour tous ces moments morts inévitables ».
– B. d’O. : Quel est votre meilleur souvenir d’audio-lecture ?
– ClubStephenKing : J’ai remarqué qu’il y a principalement deux ‘approches’ des livres audios.
1) Une lecture par une seule personne
2) Les lectures qui se rapprochent de pièces de théâtre : réalisées par plusieurs lecteurs, parfois avec de la musique, voir même avec des effets sonores.
Alors qu’en France les livres audios sont plutôt de l’ordre du 1er type, dans le milieu anglo-saxon c’est plus mitigé. D’ailleurs, la BBC réalise souvent des dramatisations similaires à des pièces de théâtre.
Malgré leurs différences, chacune à ses avantages.Mais pour en revenir à mon meilleur souvenir, pour moi c’est sans conteste un livre audio américain, inspiré de Stephen King : THE MIST, une expérience audio présentée comme étant en « 3D Audio », et en son surround.
L’enregistrement date de 1986 et fut initialement proposé sur vynil, puis sur K7, et maintenant disponible en CD.
L’approche utilisée est un enregistrement avec de nombreuses personnes, mais également avec des effets sonores pour essayer de retranscrire le mystère et les horreurs de l’intrigue.
Il s’agit de la nouvelle BRUME de Stephen King, dans laquelle des individus se retrouvent bloqués dans un supermarché le lendemain d’une grosse tempête. Une fois dans le supermarché, une brume très épaisse s’est installée à l’extérieur, et des créatures semblent vivre à l’extérieur, tuant les individus qui s’aventurent à l’extérieur.
Ce livre audio se rapproche donc non pas seulement d’une pièce de théâtre, mais d’un film… sans image, avec des effets et les voix qui bougent de gauche à droite etc. Bien entendu ils ont du bénéficier d’un budget plus conséquent qu’une lecture classique!
Sinon, juste pour l’anecdote, savez-vous que Stephen King a écrit un roman (ROSE MADDER) dans laquelle la protagoniste principale se voit offrir un travail en tant que lectrice de livres audios?
Et une dernière anecdote : le marché du livre audio existant depuis plus de 20 ans aux USA, il est bien entendu plus mature. Donc l’ensemble des livres de Stephen King est disponible en version originale, souvent proposé via des enregistrements réalisés à travers son studio.
Mais saviez-vous que Stephen King lui-même a lu plusieurs de ses textes pour des livres audios? (Je prépare actuellement une partie à ce sujet dans une mise a jour de mon livre, « LES ADAPTATIONS DE STEPHEN KING« )
– B. d’O. : Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un nouvel audio-lecteur ?
– ClubStephenKing : Au début, les livres audios sont quelque peu confusant, mais après quelques instants on se laisse transporter par les univers lus. Personnellement, à l’exception de THE MIST en 3D audio, je préfère les lectures où il n’y a pas de fond sonore. Parce que même si la musique ce veut subreptice, on arrive parfois à s’oublier dans celle-ci plutôt que dans les voix.
Le gros avantage que je donne aux livres audios (plutôt qu’aux livres physiques), c’est la possibilité de ‘lire’ des livres que l’on voudrait, tout en restant actif.
Autant je n’écouterai pas de livres audios à la salle de sport (parce que rythme pas assez entrainant et j’ai besoin de me concentrer sur le sport), autant il y a de nombreuses ‘activités’ régulières (ex : faire la vaisselle, le ménage, trier le linge, marcher etc) qui ne méritent pas autant d’attention et qui permettent donc de découvrir de nouveaux univers, et donc, in fine, de réduire la pile de livres à lire. Donc si vous manquez de temps pour lire, c’est un moyen de lecture alternatif parfait !
C’est d’ailleurs une des raisons de son essort aux USA il y a plus de vingt-ans : car permettait à des commerciaux faisant de longs voyages en voiture, de leur distraire de la conduite, parfois morne et ennuyeuse. Comme pour la radio et la musique de manière générale.
Rappelons que les éditions Audiolib viennent de publier une version audio de SALE GOSSE : une nouvelle exclusive de Stephen King offerte à ses fans français et allemands, initialement au format ebook.
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