Liste des ouvrages dont vous pourrez lire une critique ici :
– Stephen King Forever
– La science de Stephen King
– Colloque de Cerisy : Autour de Stephen King, l’horreur contemporaine
– La Tour Sombre, tome 3 (BD) d’après Stephen KING
– La Tour Sombre, tome 2 (BD) d’après Stephen KING
– Le costume du mort, de Joe HILL
– La femme qui tua Stephen King, de Fabienne COIS
– Blaze, par Richard Bachman (alias Stephen KING)
– La Tour Sombre (BD), d’après Stephen KING
– Histoire de Lisey, de Stephen KING
– Le Magasin des Suicides, de Jean TEULE
– 99 Francs, de Frédéric BEIGBEDER
– Voyage à Bangor, de William Olivier DESMOND
– Le Papillon des Etoiles, de Bernard WERBER
– Une fille comme les autres, Jack KETCHUM
– Péplum, d’Amélie NOTHOMB
Une fille comme les autres
par Jack KETCHUM
Le titre fait un peu eau de rose, mais… c’est trompeur : ce livre est tout sauf rose, et derrière ces apparences se trouve une oeuvre horrible, sadique, et malgré tout… fascinante! Malgré les horreurs décrites on ne peut se résoudre à fermer pour de bon le livre, bien que le livre ne soit qu’un enchainement d’évènement dont l’horreur grandissante ne se termine à son paroxysme…
On demeure impuissant, fasciné devant tout ça, devant les émotions du (principal) protagoniste, et on est aigri, en colère contre les personnages. On ne peut pas être d’accord, mais malgré cela on reste impuissant, la seule chose que l’on puisse faire, est espérer un avénement qui ne fera que calmer les ardeurs des personnages, malgré la croissance iréluctable des horreurs (qui est parfois « censuré » ou du moins, pas évoquer davantage , par le procédé de narration, car l’histoire est raconté dans les souvenirs d’un homme mur, qui se résigne à raconter un pan de sa vie qui l’a bouleversé à tout jamais).
Le livre se termine sur une note de l’auteur, expliquant la genèse des origines du récit, qui si Jack ketchum ne l’expliquerait pas on pourrait penser qu’il soit un véritable sadique (n’est-ce pas le cas???) et qu’il ai vécçu cela ou l’es fortement désiré. Il n’en est rien, car c’est inspiré d’un fait divers qui l’avait bouleversé…
La qualité du récit, et l’emprise sur le lecteur n’est pas relâché jusqu’à la toute fin du récit… Pour cela, je ne saurai que recommander ce roman, qui pour ma part me donne envie (suis-je sadique?) de lire les autres oeuvres de Dallas Mayr, as : Jack ketchum.
Le Papillon des Etoiles
par Bernard WERBER
Le papillon des étoiles, roman de Bernard WERBER a été publié en septembre- octobre 2006, aux éditions Albin Michel.
Bernard Werber comme à son habitude écrit un roman sur un thème étonnant et dont on aurait certainement douté avant de lire le résultat final. Mais le brio de M. Werber c’est de rendre plausible ce type d’histoires, a travers des explications scientifiques (réalistes ou pas, ce n’est pas de mon domaine; mais quoi qu’il en soit, ça demeure divertissant). Et puis… quand même pour faire de livres parlant principalement du point de vue de fourmis, des bests-sellers… chapeau…
Le thème cette fois, est le pari fou d’un milliardaire qui considère (sans doute à très juste titre), que la planète actuelle coure à sa perte. Les pollutions, les guerres, les famines, la croissance démographique exponantielle. Ce pari qui semble absurde à bien des politiciens, et gens (une fois le projet dévoilé par des journalistes) possède une dimension qui n’a jusqu’alors d’égal que la richesse du milliardaire :
construire une fusée géante dans laquelle seront embarqué (de leur plein gré!) quelques 144 000 terriens divers, mais au préalable sélectionnés, afin de partir vers une nouvelle planète, pour reconstruire une nouvelle humanité. Bien entendu ce voyage est prévu sur plusieurs générations, étant donné la distance astronomique séparant la Terre de la planète choisie. Après que le projet eut été maintes fois ridiculisé, il s’attirera la curiosité, mais surtout les attaques de plusieures organisations qui désire le réduire à néant…
« Le dernier espoir est la fuite », tel est le leitmotiv de cette fiction qui n’est ni plus ni moins une critique de la gestion actuelle des Terriens envers la planète qui les abritent, mais aussi envers la vie en communauté telle que celle dans le vaisseau.. Une Utopie prévue, mais qu’en sera t’il au fil des générations? Le Papillon des Etoiles atteindra t’il la planète choisie? Et l’humanité prévue?
Ce (court : quelques 240 pages ) roman se partage en 3 parties distinctes :
– L’ombre d’un rêve
– Le village dans l’espace
– Arrivée en planète étrangère
Il est plutôt rare que nous suivions dans un seul roman (c’est plus courant… et encore…) plusieurs générations de personnes. C’est le cas ici, étant donné l’ampleur du projet, et pour suivre l’évolution du Papillon. La critique de la vie en communauté par les terriens à certes été maintes fois abordés par B. W. (la trilogie des Dieux, ou son film : Nos Amis Les Terriens par exemples), mais elle est abordée ici d’un oeil très réaliste, malgré l’espérance par Yves Kramer, fondateur du projet, d’une communauté assez utopique… mais les Hommes demeurent des Hommes avant tout…. ce n’est pas votre avis?
Depuis quelques années déjà, une pensée écologique n’a eut de cesse de croître dans l’Humanité, avec une prise de conscience manifeste de vouloir essayer de réduire la destruction de propre planète. Ce roman en est certe une pensée, (bon, on passera le fait évident que de toute façon pour imprimer ce livre on a du détruire un bon nombre d’arbres), mais d’un point de vue différent : nous sommes prédestinés à notre perte, alors pourquoi ne pas fuir?
ça peut sembler utopique, mais c’est un point de vue (d’autant qu’il ne s’agit que d’une fiction).
Ce roman est très intéressant comme la plupart de ceux de Werber, qui exploitent des filons différents, mêlant en général mystères, « vérités », sciences, philosophie…
Ce livre très divertissant, je vous le recommande fortement. De plus, lorsque vous le refermerez, j’espère que vous continuerez à réfléchir au terme abordé de notre autodestruction…
Voyage à Bangor
par William Olivier DESMOND
Voyage à Bangor, est une oeuvre agréable, dans tous les sens du terme.
L’auteur et les éditions Corti nous proposent là, non pas seulement un banal ouvrage, mais un véritable hommage : à Stephen KING et à la littérature en générale (de la part de l’écrivain), et aux arbres (par l’éditeur).
Qu’est ce qu’un livre? Il s’agit de feuilles reliées. Et autant dire que j’apprécie beaucoup la texture du papier et de la couverture… Ce touché est si plaisant, et change textures auxquels on est habitué. CET ouvrageconfirme le fait que je préfère lire sur papier que sur ordinateur (on ne peut rien palper, ça perd la nature primaire du livre).
On n’achète pas non plus un livre pour toucher sa couverture.
Voyage à Bangor, est l’Odyssée d’un protagoniste (qui n’est autre que l’auteur lui même, ce qui est assez original et astucieux pour glisser bon nombre d’anecdotes, de souvenirs) qui partà la rencontre (du moins il l’espère) du Maître, avec qui on apprend qu’il avait noué dès la sortie de son premier roman une certaine amitié (qui fut peu à peu mise à distance).
Dès le début, le protagoniste, qui n’est autre que le « premier fan français », part donc à l’aventure sur une Harley (le même modèle que le Maître), tel Peter Fonda & Dennis Hopper dans Easy Rider… Il finira petit à petit par remarquer que l’univers des histoires du Maître entoure ce voyage. Entre autre, le début de ce périple sera marqué par une pluie mystérieuse de crapauds aux dents de carnassiers.. Puis, l’auteur sera guidé vers sa mission, qui est dictée par « celui dont nous dépendons » : le Maître a perdu son carnet de notes et l’auteur doit le retrouver dans un périlleux (c’est le moins que l’on puisse dire), & étrange périple qui commencera par la traversée du Styx. Ce voyage, qui sera ponctué de références au monde de Stephen KING, ainsi que d’autres auteurs et/ ou références cinématographiques ou culturelles diverses, l’auteur le fera tour à tour en compagnie d’Ambrose BIERCE et de Cyrano DE BERGERAC, au guidon de sa moto, à travers plusieurs « univers »…
Voyage à Bangor est selon moi une oeuvre agréable.
Avec un commencement du tonnerre qui n’a eu de cesse de m’accrocher durant toute la première partie; cependant, j’ai eut un peu de mal avec la suite ; elle explore des univers (ce qui rapproche davantage le livre d’un voyage initiatique et de la Fantasy), qui semblent parfois un peu décalés (mais comment passe-t’on du voyage par lequel débute le récit à cet univers ? on dirait parfois un chemin bizarre et biscornu qui fait parfois oublier le but de la quête). Mais le livre est dans l’ensemble très bon, avec d’étonnants passages : dans ce voyage initiatique, les scènes qui m’ont le plus marquées sont les Banshees, les dauphines, le purgatoire et l’hovercraft (tiens.. mais ce nom… ?!) . Après de longs passages sans trop de références au Maître (d’où parfois l’impression d’avoir changé d’histoire, puisque la première partie en est ponctuée), la dernière partie retrouve le ton originel du livre et on retrouve le plaisir d’avoir continué à lire (de toute façon ce roman est plutôt court et se lit vite : 306 pages).
Voyage à Bangor est également, on le devine facilement, un récit intime de la part de l’auteur, qui nous fait partager sa nostalgie de l’enfance, son univers littéraire, mais aussi des anecdotes en rapport avec le Maître (celui qu’on ne nommera pas) : on en apprend davantage notamment concernant avec sa « rencontre » avec l’univers du Maître.
Mais aussi très intime par le fait que William Olivier DESMOND nous raconte des souvenirs et anecdotes familiales, ainsi que sur son parcours professionnel. Tout cela rend ce livre est très intéressant à lire, car on en apprend beaucoup sur l’auteur qui a traduit en français une bonne partie des livres de Stephen KING.
Pour finir, je conclurai que ce livre est une petite curiosité (on voyage dans un monde assez étrange : je dirais même dans plusieurs mondes différents); le fait que l’on découvre des récits personnels de W-O-D est, je tiens à le répéter encore une fois, intéressant et jusqu’alors inédite pour lui (j’imagine qu’il s’est beaucoup livré à travers ce récit sans doute quelque peu autobiographique).
Enfin, les fans de Stephen KING pourront s’amuser à référencer les passages qui se rapportent à l’oeuvre du Maître, mais aussi à d’autres univers différents (littéraires, cinématographiques, musicaux, de peinture…). [D’ailleurs le sujet du concours organisé.]
Je recommande fortement ce petit ‘ovni’ littéraire qu’est « Voyage à Bangor ».
99 Francs
par Frederic BEIGBEDER
99 Francs : le prix d’un livre (lorsque la monnaie était le franc), renommé 14,99 € lors du passage à l’euros.
Ce livre (qui est bien entendu une fiction… tout personnage, ou événéments ayants eut lieus ne pouvant être que le fruit du hasard) est très simple :
Octave, jeune concepteur publicitaire (dont l’univers branché peut se résumer au business, les putes et la coke) dans une agence parisienne, est quelque peu blasé de son métier, et de l’univers de la publicité.
Il écrit d’ailleurs un roman sur tout ceci (note : le livre que nous tenons entre nos mains, bien entendu).
Il va alors tout faire pour se faire licencier….
A partir de là, et dès le début, on sombre réellement dans une pure débauche, sans limite et dont le narrateur blasé, n’aura de cesse à essayer à aller plus loin (pour se faire licencier).
Sans oublier de balancer pleins de slogans qui ont marqué la publicité jusqu’à aujourd’hui, et qui continue de nous polluer l’esprit.
Ce qui inclut diverses présentations qui n’ont pas aboutit à de véritables créations, telles ce magnifique (je ne vous ais pas dit en commmentant le magasin des suicides, que les suicides sont une sorte d’obscure obsession chez moi?) projet publicitaire pour les suicides?
Bref… 281 pages de purs délires, de nombreux passages FANTASTIQUES ! J’ADORE !
A noter, qu’une suite est parue il y a quelques mois, et qu’une adaptation au cinéma devrait voir le jour avec Jean DUJARDIN dans le rôle titre, et réalisé par Jan KOUNEN.
Petit extrait :
« Je me prénomme Octave et m’habille chez APC. Je suis publicitaire : eh oui, je pollue l’univers. Je suis le type qui vous vend de la merde. Qui vous fait rêver de ces choses que vous n’aurez jamais. Ciel toujours bleu, nana jamais moches, un bonheur parfait, retouché sur PhotoShop. »
Le magasin des suicides
par Jean TEULE
Je suis sans doute quelqu’un d’un peu bizarre… Je suis du genre à remarquer partout où l’on parle de suicides, ou encore d’autruches (uups… vous saviez qu’elles nous envahissent??? On remarque que les autruches, c’est un peu comme les suicides : ils sont PARTOUT autour de nous… mais bon, c’est un autre débat.. si je suis là, c’est pour commenter un livre).
Donc, je suis du genre à me marrer (c’est pas drôle), chaque fois où je vois une remarque parlant de suicides ou d’autruches (et c’est comme çà). Bien entendu, je prend tout ceci au 356e degré, hein !?
ça doit être une conséquence entre autre, du film asiatique de Sion SONO, « Suicide Club » (Suicide Circle). N’empêche que ce film a créer un véritable effet (dont je suis une cible).
Voir la fiche allociné de ce film
Donc, quand j’entend parler de ce livre, avec un tel titre, et un tel synopsis, je ne peux qu’en saliver d’avance.. et à raison!
Le leitmotiv (« Vous avez raté votre vie? Avec nous vous réussirez votre mort« ) est simple et efficace, comme le synopsis :
Le magasin des suicides est une institution familiale, tenue avec dévotion par la famille Tuvache. De génération en génération, les articles se perfectionnent, de la corde de pendaison, aux poisons concoctés avec désespoir par la mère, en passant par les sabres ancestraux. Il y en a pour tous les goûts et surtout pour tous les prix. Même un pauvre hère sans le sou, peut se procurer un sac plastique pour s’étouffer, exhibant le logo du magasin : « Vous avez raté votre vie. Avec nous, vous réussirez votre mort !»
Ce commerce d’utilité publique face à la cité des religions oubliées est tenu par Lucrèce et Mishima, parents de trois enfants, Vincent, Marylin et Alan. Les deux aînés, perclus de désespoir, ont cette propension au malheur qui caractérise la famille. Vincent, anorexique, se bande la tête pour pallier à ses maux de tête, tandis que Marylin se lamente d’être si laide et inutile. Cependant Alan, le petit dernier, né à cause d’un préservatif percé, jouit d’un optimisme forcené qui met à rude épreuve les nerfs de ses parents.
Comment ça? VOus ne tombez pas directement amoureux de ce synopsis???
Ce livre, tout juste sortit a créé un véritable engouement à priori.
Il faut dire que ce court roman (quelques 140 pages), se dévore rapidement, et est malgré malgré le premier abord, une véritable ôde à la vie…
Bien entendu, certains pourront juger ce livre dangereux, à ne pas mettre en toutes les mains, mais il ne faut absolument pas le prendre au premier degré (de toute façon, comment peut on imaginer quelqu’un le prendre au premier degré?)
L’univers de cette famille n’est pas du tout sans rappeler « La famille Addams », (qui au passage est également un pur régal!).
Que dire de plus? Un chef d’oeuvre d’humour noir, qui malgré tout, finit peut etre un peu par lassé à force d’être toujours dans le même ton…
Mais vers la centaine de page, le livre commence à prendre une autre direction…
Maintenant, éteignez votre ordinateur, et courrez chez le libraire le plus proche pour acheter cette véritable curiosité, cet ovni de la littérature…
PS : Vous avez aimé? Je pense que vous devriez aimé dans un style quelque peu différents, « 99 Francs« , de Frédéric BEIGBEDER (lire la critique)
Histoire de Lisey
par Stephen KING
Ce roman de Stephen KING, sorti en novembre 2006 aux USA, et publié en septembre 2007 par Albin Michel (France) est sans aucun doute une des meilleures fictions de l’auteur, mais également dans un certain sens un récit très autobiographique, certainement, très intime.
Stephen KING a dû mettre dans la trame de cette histoire des élements qui je pense concernent l’héritage qu’il laissera a sa femme le jour où il trépassera (et ça a souvent du lui traverser sa tête depuis son accident de 1999).
L’histoire est la suivante :
Lisey LANDON est depuis maintenant 2 ans la veuve du très célèbre écrivain d’horreur Scott LANDON.
Ils avaient derrière eux vingt-cinq ans de vie commune : Lisey aura donc bien du mal à accepter le décès de son époux… ne voit-elle pas encore parfois l’esprit de son mari dans le lit?
Lisey a du mal à vider le bureau de son mari… ce « serpent de livre » de quelques 9mètres de long sur 1m20 de hauteur, ne regroupant que des magazines et revues dans son bureau, est sans doute une des raisons de ce manque de volonté..
A force de fouiller dans les écrits de son mari et de voir certaines photos, des souvenirs regermeront dans l’esprit de la veuve : de bons… comme de mauvais (mais néanmoins utiles pour surmonter ce qui l’attend…)
Quel est cet autre endroit, »Na’Ya Lune », où Scott l’a emmené depuis leur chambre à la « Ramure de Cerf »?
Depuis le décès, donc, elle n’aura eu de cesse d’être (gentiment) harcelée par divers collectionneurs qui cherchent à obtenir à tout prix des nouvelles et divers écrits jamais publiés, mais néanmoins existants (les rumeurs allant bon vent).
Jusqu’au jour où un psychopathe agissant pour le compte d’un incupable (un collectionneur ardu), ce toufu ‘hurlyberly’ ! , va tout faire pour forcer Lisey à lui fournir ces écrits…
Il est prêt à aller loin… trèèèèèss loin…
Comme si ce n’était pas suffisant, Amanda (Mana Bunny) l’une de ses 4 soeurs vient de faire une nouvelle dépression : après s’être coupée, elle ne bouge plus, ne réagit plus et se retrouve dans un état catatonique. Lisey & ses soeurs devront également la sortir de cette phase…
Comment Lisey va t’elle faire pour surmonter ces épreuves? Comment va t’elle les concilier?
Car Zack McCool (nom d’emprunt de Jim Dooley) ne va s’arrêter que quand il aura eu ce qu’il est venu chercher… Il se peut que ce qu’il finira par trouver sera sans aucun doute au-delà de toute ses attentes…
Mais, Lisey « arrimera le barda », n’est-ce pas?
L’histoire semblant complexe est en fin de compte relativement simple & efficace: cependant, les flashs backs, les souvenirs, les intrigues se croisant; ainsi que de nombreux voyages (à Na’ya Lune) donneront au récit une dimension plus puissante, plus impressionnante… mais également plus touchante.
Un auteur d’histoires d’horreur, très prisé par les collectionneurs.. ça ne vous dit rien?
Est ce que Steve aurait peur que Tabitha soit harcelée quand il trépassera? Surtout que l’on sait tous que Steve est un écrivain très prolifique et qu’il a bon nombre d’histoires jamais publiées que certains collectionneurs aimeraient bien pouvoir lire… (moi le premier tiens!)
Steve à travers ce roman nous livre donc un univers très personnel, avec un certain nombre d’anecdotes sentimentales (on aura de cesse de jongler entre l’instant présent, les souvenirs, et Na-Ya-Lune, sans oublier que Lisey est pourchassée par un psychopathe, qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le John Shooter de « Vue imprenable sur jardin secret »).
Les fans de Stephen KING qui aiment les histoires dans la veine de Sac D’Os, Rose Madder, le Talisman, ou encore « Vue imprenable sur jardins secrets » (histoires auxquelles, par exemple, pourra rapidement êtres assimilée ce récit ) trouveront leur lot de surprises et curiosités.
Pour tous les autres fans, ne vous en faites pas : ce récit est également pour vous : ce séjour intime dans la vie de Lisey est agréable!
Un pari réussi de la traductrice, qui a su retranscrire à merveille la jungle de vocabulaire créée spécialement par l’auteur (Steve) & partagée entre le couple Lisey/ Scott : car ceux-ci possèdent un langage qu’ils sont parfois les seuls à comprendre (donc défi pour la traduction : rendre les termes compréhensibles tout en gardant l’idée de messages personnels, de codes secrets…) Tels que « toufu » (à la place de foutu), ou encore « merdre » au lieu de merde…
Bon nombre encore de curiosités linguistiques (pour qualifier les jeux de pistes… ou expressions telles que « vacht’ment hhhénaurme ») que la traductrice nous livre et nous aide à comprendre (et nous familiariser avec). Sans oublier, la richesse d’accents dans les dialogues (Jim Dooley, un des personnages récurents en possède un… horrible!)
Mais que ceci ne vous effraie pas, au contraire : cela rend le livre encore plus puissant, crée une sorte de mythe autour (un peu comme la Tour Sombre..), et on dévore les 566 pages de ce roman, qui, comme l’avis de bon nombre de lecteurs, constitue selon moi une des meilleures pièces de l’auteur!
Mettons fin aux préjugés qui sont bien trop souvent colportés : Stephen KING maître de l’angoise : mais pas que! Egalement maître ès fiction!
La version française de la BD de la Tour Sombre correspond à un livre cartonné de moyen format (environ 32x21cm).
Pour diverses raisons, l’éditeur a décidé de partager les 7 tomes constituant la première série (dont le titre original est The Gunslinger Born… sous titre non traduit) en 3 albums, qui seront publiés courant 2008. Comme vous le savez, seul le tome 1 est à ce jour disponible en France, et celui comporte les 3 premiers épisodes, qui sont dorénavant intitulé en lieu de chapitres.
Détail intéressant que ne manquerons pas de remarquer les fans : les illustrations en début de chapitre, sont en fait des variantes, des couvertures alternatives. Pour qu’un commerçant puisse recevoir une couverture alternative, il devait commander 25 ou 50 de la couverture, dite classique.
Mais parlons un peu de la version qui nous est proposée par Fusion Comics.
Le livre comporte donc le chapitre 1 (avec 32 pages), le chapite 2 (avec 26 pages), et le troisième chapitre avec 24 pages), sans oublier des compléments parmis lesquels nous retrouvons:
– La Géographie Sacrée de l’Entre-Deux-Mondes, par Robin Furth (4 pages),
– La carte de la Baronnie de la Nouvelle Canaan (2 pages)
– La carte de la Baronnie de Majis (2 pages)
– L’Arc-en-ciel de Maerlyn, par Robin Furth (5 pages).
En ce qui concerne la version BD en elle-même : soit on aime le style, soit on n’apprécie pas: le style fait très photoshop, et les protagonistes.. Personnellement, je ne les voyais pas comme cela: mais c’est souvent le cas, quand on nous montre des images adaptées d’une oeuvre que notre esprit avait auparavant adaptée. Hhormis cela, l’ambiance générale est plus que fidèle.
Les couleurs sont jolies (même si parfois, on peut se dire… l’informatique a du bien aider quand meme! ou… Il faudrait peut être qu’ils pensent à changer un peu parce que bon…), néanmoins, cela ne gâches pas d’apprécier chaque page, et les illustrations sont de qualité!
Le scénario en lui même, n’apporte rien à la saga, car la première série emprunte essentiellement aux tomes 1 et 4. La deuxième série devant apporter des inédits.
Le language est bien rendu dans la VF comme dans la VO, et emprunte beaucoup au language de la saga, sans pour autant en prendre trop pour se noyer dedans. Néanmoins, tout novice de La Tour Sombre qui lira ces BDs, se sentira sans aucun doute un peu déboussolé. D’ailleurs le traducteur en laisse une note au début du livre.
Globalement, les auteurs et dessinateurs de la BD rendent bien hommage à Stephen KING, en transferant sur papier l’oeuvre majeure de Stephen KING, et ce, de manière agréable.. Il est sans doute un peu tôt pour juger sur ces trois premiers chapitres, mais en tout cas, je suis râvi la qualité de ce premier tome.
Un grand merci à Stephen KING d’avoir permis à cette BD de voir le jour, de nous permettre de replonger dans l’univers de La Tour Sombre, aux auteurs & créatifs de la BD d’être aussi fidèle, et un grand merci à l’éditeur Fusion Comics (fusion de Soleil & Panini) de nous diffuser la VF!
Affaire à suivre dans quelques mois!
Blaze
par Richard Bachman (alias Stephen KING)
Richard Bachman est mort d’un cancer du pseudonyme, il y a 22 ans. Mais Richard BACHMAN n’est autre que le pseudonyme sous lequel Stephen KING a sévit 6 livres durant les années 80 (et un premier roman posthume découvert par Claudia, sa veuve, dans un vieux carton au milieu des années 1990).
BLAZE, fut écrit en 1973 (avant même que Carrie devienne un succès, et donc lorsque Steve était encore un inconnu aux yeux du monde; bien avant qu’il ne devienne un monstre marketing).
L’histoire, tout comme les précédents de Bachman est relativement simple :
Clayton Baisdell Junior, surnommé Blaze, est un pupille de la nation qui a été baladé de foyers, en maisons de corrections, après qu’il aie été enlevé (puis abandonné) de son père, qui à la suite d’un accident, a fait d’un homme intelligent, un simple d’esprit…
Mais, un jour, il décide avec John (son partenaire et ami de longue date) de monter le coup du siècle : kidnapper à une famille de sénateurs républicains leur enfant, Joe, et demander une rançon d’un million de dollars…
Pour cela, Blaze doit penser à tout préparer, et parer toutes les éventualités. Heureusement pour un simple d’esprit comme lui, il n’est pas seul : la voix de Joe résonne dans sa tête pour l’aider…
Ce roman de Bachman, bien que relativement différent des autres dans son ensemble (moins « sombre » si l’on peut dire), pourrait se rapprocher beaucoup à Chantier, qui se démarquait encore des autres romans.
La principale différence entre les Bachman & les Kings? Les Bachman sont généralement une critique sous acide de la société, sans aucune notion de fantastique, ce qui les rend d’autant plus réaliste.
C’est encore le cas ici, dans ce roman assez poignant et touchant : un homme que la vie n’a pas beaucoup aidé, met au point un gros projet (histoire de changer des petits larcins qu’il a jusqu’à présent réalisé) pour essayer de s’en sortir une bonne fois pour toute (tout est prévu, ça devrait marcher comme sur des roulettes non? Tout devrait se passer comme sur des roulettes.. si aucune bêtise n’est faite, il devrait pouvoir aller bronzer aux bahamas…).
Ce simplet donc passera à l’action, et se prendra d’affection pour le petit Joe. Mais jusqu’où peut mener de tels sentiments dans un kidnapping?
Un autre élément de réaliste est que bien que quelques anecdotes ne peuvent faire aucun doute sur le fait que cette histoire a été écrite il y a déjà quelques décennies (quoi que… dans la campagne profonde des USA, ça peut encore se tenir), il n’est cependant que peu possible de réellement situer à quelle époque se situe cette histoire (la technologie est quelque peu délaissée comme le dit Stephen KING dans son introduction à ce roman de Bachman), ce qui rend cette fiction que plus plausible.
Pour finir, il s’agit donc d’un court roman (quelques 300 pages en version originale) qui se lit vite, qui se dévore même, mais qui nous prend sans qu’on ai envie de lâcher le livre pour ne pas perdre de miettes de cette histoire et savoir quel sera le dénouement final.
La trame principale est cependant entrecoupée d’éléments du passée de Blaze, d’anecdotes, nous permettant d’en apprendre davantage à son sujet et de mieux le dicerner…
Que dire de plus? Je vous recommande fortement ce livre.
La femme qui tua Stephen King
par Fabienne Cois
La Femme qui Tua Stephen KING, est une fiction venant d’être publiée chez un éditeur indépendant.
Bon nombre de personnes critiquent d’avance le livre en disant qu’il s’agit d’un coup marketing pour vendre. Mais peut on avancer le même argument pour des études sur l’oeuvre de Stephen King qui ont été publiées il y a quelques années en France, ou tout livre sur Stephen King?
Peut être que oui, peut être que non… Derrière tout livres (ou presque) portant sur une célébrité, se cache un fan.
Personnellement, j’aurai tendance à dire qu’il s’agit ici d’un « hommage » d’une fan à un écrivain. Une fan un peu comme Misery Bates avec Paul Sheldon, mais d’un tout autre genre…
L’histoire?
Une femme fauchée de 42 ans, veut gagner sa vie. Son écrivain favori, Stephen KING y arrive, alors pourquoi pas elle? Surtout qu’elle a plein d’idées…
Malheureusement, chaque histoire qu’elle débutera, chaque idée qu’elle a, fait déjà l’objet de nouvelles ou romans de Stephen KING, et elle l’apprend par ses enfants.
En colère, elle décide de préparer une vengeance contre Stephen KING, dans le but de soutirer 1 million de dollars à l’auteur, qui doit bien lui valoir ça! Après tout, ce dernier ne lui laisses aucunes place sur le marché de l’édition et pour ses idées!
L’histoire en elle même est originale et efficace. De surcroit elle entraine le lecteur à être impatient de lire la suite, ce qui se fait agréablement dans ce roman de quelques 120 pages.
Les titres des parties sont également intriguants (parmi lesquels on trouve) :
– La femme qui tua Stephen King
– La femme qui trucida Stephen King
– L’homme qui élimina tous les fans de Stephen King
– Le Mage qui voulait prendre le Royaume du Roi Stephen
Hormis quelques maladresses, le livre se lit facilement et agréablement, ce qui est intéressant pour ce premier roman de l’auteur, Fabienne Cois.
Le lecteur pourra se demander si les sentiments de frustration et de colère ressentis par le protagoniste ont également été vécus par l’auteur à un certain moment…
Pour finir, saluons le culot de l’auteur pour avoir osé écrire ce petit ovni au titre évocateur.
Le costume du mort
par Joe Hill
Le costume du Mort est une histoire angoissante, une histoire de fantôme parmi tant d’autres, mais se démarquant avant tout avec le sujet original qui est tout à fait d’actualité.
L’histoire est la suivante:
Jude, la quarantaine est un des derniers membres vivants d’un groupe de heavy metal qui a su se démarquer durant les années 70, en jouant d’abord en première partie de groupes tels que Led Zeppelin et AC DC, avant de devenir un véritable phénomène.
Le groupe n’ayant rien réalisé depuis 5 ans (il faut avouer que certains des membres ont trépassés), Jude passe son temps à collectionner des pièces plus étranges les unes que les autres (un chanteur de heavy metal ne va pas collectionner des barbies quand même!) ainsi que promener ses chiens avec sa compagne Georgia (une ancienne groupie), mais son agent habite également dans sa grande demeure.
Quand ce dernier lui montre une offre sur internet pour acheter un costume lié à un fantôme, Jude n’hésites pas une seconde et casse sa tirelire pour l’acheter immédiatement.
Jude n’a beau ne rien attendre de spécial, il se rendra finalement compte que le costume est bel et bien hanté, et que les fantômes n’ont pas toujours de bonnes intentions… Surtout si celui-ci s’avère être le beau-père d’une suicidée, qui considère que Jude est responsable du suicide…
Je ne vais pas en dire davantage pour ne rien gâcher de votre lecture, mais sachez que l »histoire est horriblement efficace, mêlant horreur, vengeance, et frissons.
Le premier roman faisant quelques 424 pages signé Joe Hill a été un véritable succès outre-atlantique et il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas en France : ce roman mérite vraiment d’y jeter un oeil (gribouillé? gniark gniark gniark), il mérite à gagner de l’attention!
Joe Hill est un écrivain plus que prometteur (son papa étant Stephen KING, il a visiblement hérité de bons gênes pour raconter des histoires… qui devrait réussir à se faire reconnaitre pour ses oeuvres personnelles et non celles de son papa, raison pour laquelle il a choisi d’écrire sous le pseudonyme de Joe Hill).
Joe Hill écrit également une BD mensuelle « Locke & Key »; est l’auteur d’un recueil dont le titre original est « Twenthieth Century Ghosts » (dont j’attends impatiemment la sortie française!), ainsi que d’une collaboration avec son papa sur une nouvelle « Throttle » à paraitre en version originale en 2009 dans une anthologie hommage à Richard Matheson.
Après quelque mois d’attente, voici enfin la suite de la première BD de La Tour Sombre, chez Fusion Comics. Encore une fois, l’éditeur nous propose un très bel ouvrage! Cartonnée, format 21×32, environ 80 pages.
Cette fois, pour des raisons logiques, l’éditeur ne nous propose pas 3 épisodes dans ce tome (sinon il se retrouverait bloquer avec seulement un épisode pour le prochain tome… à paraitre en octobre), et donc nous offres maintenant que 2 épisodes (4 et 5), avec bien entendu des bonus:
– un texte de Robin Furth : Les Armes des Deschain
– un texte de Robin Furth : Le miroir hilare
– un portfolio de 6 pages
Rien qu’en voyant le livre, la première pensée qui me vient est: pourquoi utiliser une des couvertures de l’épisode 3 pour ce tome, qui commence au 4? Bref, cela n’a pas d’importance.
La BD est du même acabit du premier tome (normal vous me direz: il s’agit de la même équipe qui travaille dessus), et dès le début on retrouve Susan & Roland et leur romance qui s’installe (le 2e épisode du tome 2 est très coloré… étant donné le début on comprend pourquoi), tout comme on ne peut que remarquer que l’histoire se met délicatement en place.
Ainsi, ce tome propose 2 épisodes plutôt calme annonçant une grosse tempête (avez vous remarqué le char?).
Le tome 3 français de la BD de La Tour Sombre est maintenant disponible. Ce tome propose donc les deux derniers épisodes de la première saga (épisodes 6-7), avec les bonus suivants :
– Les armes du Pistolero
– La litanie du Pistolero
– Charyou Tri (en 2 parties) : texte de Robin Furth
Comme à l’habitude, nous retrouvons des couvertures alternatives américaines pour présenter chacun des deux épisodes de ce livre. Ceux-ci s’axent principalement sur Susan et sur la bataille… La tramée est très bien rendue…
Colloque de Cerisy : Autour de Stephen King, l’horreur contemporaine
Autour de Stephen King, l’horreur contemporaine, est le « résumé » du colloque qui s’était déroulé durant l’été 2007 à Cerisy. Là s’y étaient retrouvés des spécialistes littéraires qui y ont décortiqué l’oeuvre de Stephen King, mais également du fantastique en ‘général’.
Les articles du livre, présentés par Guy Astic & Jean Marigny correspond donc aux présentations qui y avaient été faites.
Ce livre de 380 pages, regroupe 25 analyses littéraires (liste ci-dessous), décomposés en 3 parties principales : la première consacrée à Stephen King, la seconde à différents thèmes et auteurs fantastiques, enfin, la dernière s’axe sur des films fantastiques et les serial killers.
A savoir que les analyses font chacunes une quinzaine de page, et que par conséquent cela n’est pas lourd à lire comme certaines personnes pourraient le croire.
I : Stephen King, quarante ans de terreur
– La chute de la maison Overlook – Roger Bozzetto
– L’écriture, une expérience de l’horreur : la part des ténèbres & misery – Chantal Lapeyre-Desmaison
– La révolte des objets dans l’œuvre de Stephen King : les cas de Cellulaire et Poids Lourds – Thomas Michaud
– Vue imprenable sur jardin secret ou la déconstruction du fantastique selon Todorov – Clotilde Landais
– L’enfant et la peur dans Les enfants du mais, Le corps, La nuit du loup garou et La petite fille qui aimait Tom Gordon – Laurence Sudret
– Poétique de la catastrophe. Notes sur ça de Stephen King et la figure du clown dans la fiction d’horreur moderne – Florent Christol
– La Tour Sombre, un cycle au cœur de l’œuvre ? – Anne Besson
– Stephen King auteur de Dark Fantasy : sur les traces de l’Homme (en) noir, du fléau à la tour sombre – Crégory Bouak
– L’enchevêtrement narratif dans Cœurs perdus en Atlantide – Gislinde Seybert
– Entre roi(s) et dieu(x) : Stephen King et la religion – Laurent Levassort
II : Danse Macabre : autour de Stephen King
– L’horreur contemporaine, entre mascarades et révélations – Thierry Jandrok
– Le lieu maléfique chez Stephen King et Serge Brussolo – Sébastien Gayraud
– Le Hameau de l’horreur contemporaine : de la Maison Noire de Territoires à celle de Coraline – Nathalie Dufayet
– Les fantômes de Peter Straub – Jean Marigny
– Violence et caranavalesque : les motifs horrifiques dans la foire aux serpents de Harry Crews – Maxime Lachaud
– Poppy Z. Brite : une écriture pornographique de l’horreur – Laura Wojazer
– Stephen King, Clive Barker : entre intensité narrative et abus esthétique – Guy Astic
– Les ressorts de l’horreur chez les vampires enfants – Lilian Cheilan
– Fantastique et horreur en France : table ronde avec Mélanie Fazi, Roland Fuentes, Francis Berthelot
III : Peur(s) de voir
– La ligne verte, du texte à l’écran : un mélodrame horrifique – Gilles Menegaldo
– Naturalisme et horreur chez Stephen King et Bruno Dumont – Anna Gural Migdal
– Horreurs cinématographies : prosopopées, expérimentations et discours – Eve Le Louarn
– The Descent, Creep, La crypte : versions hybrides et monstrueuses du voyage Vernien au centre de la terre – Lauric Guillaud & Bernard Hamel
– L’ultime anatomiste de l’horreur : le serial killer – présentation, de Stéphane Bourgoin par Guy astic
– Rencontre avec Stéphane Bourgoin, par Guy Astic
Si vous aimez lire des études sur les oeuvres littéraires, ce livre est pour vous. Dans l’ensemble les articles sont très intéressants et ma préférence va à celui décortiquant les clowns de la littérature moderne, et les deux sur La Tour Sombre.
Seul regret : il aurait été intéressant de lire l’étude sur la tour sombre de LVH, mais il faudrait certainement un livre à part entière pour cela.
La science de Stephen King, est un ouvrage d’environ 270 pages qui reprend certains thèmes scientifiques dans l’oeuvre de l’auteur. L’histoire en question est résumée, puis le thème est tout d’abord introduit et présenté avec un historique des romans et nouvelles ayant auparavant abordé ce sujet, pour ensuite analyser en profondeur chacune des théories en relation avec le thème en question. A la fin de chaque chapitre, les auteurs (Lois Gresh & Robert Weinberg) nous disent si la science (ou pseudo-science) et si l’histoire est réaliste ou non.
De par sa nature, de nombreux aspects scientifiques et théories sont expliquées en profondeur, ce qui en fait un ouvrage très intéressant à lire, selon le lecteur peut être un peu moins intéressant selon les sujets abordés. Ainsi, on retrouve:
I : Du bal d’étudiants aux cellulaires : le monde psychique de Stephen King
(Carrie, Charlie, Dead Zone, Coeurs perdus en Atlantide, Cellulaire, La ligne verte)
II : Sur l’autoroute avec Stephen King
(Poids Lourds)
III : Ils arrivent de l’espace
(Dreamcatcher, Les tommyknockers)
IV : Le quatrième cavalier
(Le fléau)
V : Les dimensions supérieures chez Stephen King
(La tour sombre 1 : Le pistoléro, Insomnie)
VI : Voyager dans le temps avec Stephen King
(Les langoliers)
VII : Les mondes parallèles
(Brume, Roadmaster, La tour sombre, Le talisman)
VIII : Longévité et recherche génétique
(The golden years) note : Contretemps, le téléfilm
IX : Mal, obsession et peur
(Les tommyknockers, Carrie, Le talisman, ça, Le fléau, Danse Macabre, Shining l’enfant lumière, Misery, Une sale grippe)
Ce livre est original : il est vrai que l’on trouve rarement des ouvrages étudiant les côtés scientifiques des livres/ films. Je salue l’idée qu’ont eut les auteurs, ainsi que l’énorme boulot de recherches qu’ils ont effectués et les explications qui restent à la portée de tous. Enfin, la traduction est également très bien rendue, ce qui n’était pas chose aisée, étant donné le côté scientifique.
Mes articles préférés sont les chapitres 3-4-5-6!
Stephen King Forever
de Christophe Fiat
Prologue : théâtre des opérations de la littérature avec Guy Debord, William S Burroughs et Stephen King
Brève analyse littéraire des auteurs susnommées.
Un antihéros : Stephen King est le seul écrivain au monde capable de détruire de ses mains une voiture
Une biographie de la vie de Stephen King : rien de nouveau ou d’exceptionnel…
Erreur : page 33, Chris Chesley et King n’ont collaboré que sur 9 histoires (People place & Things, vol 1), et non 18.
Aussi, il me semble important de mentionner que ce livre a été publié fin 2008. Hors, la biographie s’arrête en 2000 après l’accident de Stephen King… Soit 8 ans laissés de côtés : la parution d’un nouveau Bachman (Blaze, en 2007) est délaissée alors que l’auteur parle bien de Bachman auparavant. Egalement, il n’est aucunement mention de La Tour Sombre, qui entoure quand même l’oeuvre globable de Stephen King.
Alors que la partie précédente arborait un style d’écriture très académique et parfois quelques peu ‘ardue’ à lire, le style change radicalement! On se retrouve alors avec une multitude de phrases longuement étirées avec des « et… et… et… et » à foison (par exemple p36), des répétitions d’expressions, à la limite de phrases entières (page 36-37 l’histoire du babyboom; la hyène apeurée p82), mais aussi des phrases complètement décalées et inutiles (un passage astronomique p45; dans une autre page, à cause du nom, on passe de King à Hawking). Le style est si différent du prologue, qu’il pourrait parfois sembler que celui-ci a été écrit par une personne différente…
Une héroïne, un héro
o Moma, I came to kill you
Comparaison entre les romans Carrie, Christine, et également de Christiane F., 15 ans, prostituée.
o No future for you!
La culture rock & punk dans les romans Carrie, Christine & Cujo.
Epilogue : Budapest, chambre 218
La genèse de la création de ce livre.
Globalement, ce livre ne représente que peu d’intérêt, si ce n’est quelques analyses entre les romans Carrie, Christine, ainsi qu’un peu de Cujo. Dans l’ensemble, les autres oeuvres sont délaissées (comme pour la Tour Sombre qui n’est même pas mentionnée dans la biographie qui est quelques peu limitée, et avec un style d’écriture vraiment exaspérant).
Liste des ouvrages dont vous pourrez lire une critique ici :
– Stephen King Forever
– La science de Stephen King
– Colloque de Cerisy : Autour de Stephen King, l’horreur contemporaine
– La Tour Sombre, tome 3 (BD) d’après Stephen KING
– La Tour Sombre, tome 2 (BD) d’après Stephen KING
– Le costume du mort, de Joe HILL
– La femme qui tua Stephen King, de Fabienne COIS
– Blaze, par Richard Bachman (alias Stephen KING)
– La Tour Sombre (BD), d’après Stephen KING
– Histoire de Lisey, de Stephen KING
– Le Magasin des Suicides, de Jean TEULE
– 99 Francs, de Frédéric BEIGBEDER
– Voyage à Bangor, de William Olivier DESMOND
– Le Papillon des Etoiles, de Bernard WERBER
– Une fille comme les autres, Jack KETCHUM
– Péplum, d’Amélie NOTHOMB
Une fille comme les autres
par Jack KETCHUM
Le titre fait un peu eau de rose, mais… c’est trompeur : ce livre est tout sauf rose, et derrière ces apparences se trouve une oeuvre horrible, sadique, et malgré tout… fascinante! Malgré les horreurs décrites on ne peut se résoudre à fermer pour de bon le livre, bien que le livre ne soit qu’un enchainement d’évènement dont l’horreur grandissante ne se termine à son paroxysme…
On demeure impuissant, fasciné devant tout ça, devant les émotions du (principal) protagoniste, et on est aigri, en colère contre les personnages. On ne peut pas être d’accord, mais malgré cela on reste impuissant, la seule chose que l’on puisse faire, est espérer un avénement qui ne fera que calmer les ardeurs des personnages, malgré la croissance iréluctable des horreurs (qui est parfois « censuré » ou du moins, pas évoquer davantage , par le procédé de narration, car l’histoire est raconté dans les souvenirs d’un homme mur, qui se résigne à raconter un pan de sa vie qui l’a bouleversé à tout jamais).
Le livre se termine sur une note de l’auteur, expliquant la genèse des origines du récit, qui si Jack ketchum ne l’expliquerait pas on pourrait penser qu’il soit un véritable sadique (n’est-ce pas le cas???) et qu’il ai vécçu cela ou l’es fortement désiré. Il n’en est rien, car c’est inspiré d’un fait divers qui l’avait bouleversé…
La qualité du récit, et l’emprise sur le lecteur n’est pas relâché jusqu’à la toute fin du récit… Pour cela, je ne saurai que recommander ce roman, qui pour ma part me donne envie (suis-je sadique?) de lire les autres oeuvres de Dallas Mayr, as : Jack ketchum.
Le Papillon des Etoiles
par Bernard WERBER
Le papillon des étoiles, roman de Bernard WERBER a été publié en septembre- octobre 2006, aux éditions Albin Michel.
Bernard Werber comme à son habitude écrit un roman sur un thème étonnant et dont on aurait certainement douté avant de lire le résultat final. Mais le brio de M. Werber c’est de rendre plausible ce type d’histoires, a travers des explications scientifiques (réalistes ou pas, ce n’est pas de mon domaine; mais quoi qu’il en soit, ça demeure divertissant). Et puis… quand même pour faire de livres parlant principalement du point de vue de fourmis, des bests-sellers… chapeau…
Le thème cette fois, est le pari fou d’un milliardaire qui considère (sans doute à très juste titre), que la planète actuelle coure à sa perte. Les pollutions, les guerres, les famines, la croissance démographique exponantielle. Ce pari qui semble absurde à bien des politiciens, et gens (une fois le projet dévoilé par des journalistes) possède une dimension qui n’a jusqu’alors d’égal que la richesse du milliardaire :
construire une fusée géante dans laquelle seront embarqué (de leur plein gré!) quelques 144 000 terriens divers, mais au préalable sélectionnés, afin de partir vers une nouvelle planète, pour reconstruire une nouvelle humanité. Bien entendu ce voyage est prévu sur plusieurs générations, étant donné la distance astronomique séparant la Terre de la planète choisie. Après que le projet eut été maintes fois ridiculisé, il s’attirera la curiosité, mais surtout les attaques de plusieures organisations qui désire le réduire à néant…
« Le dernier espoir est la fuite », tel est le leitmotiv de cette fiction qui n’est ni plus ni moins une critique de la gestion actuelle des Terriens envers la planète qui les abritent, mais aussi envers la vie en communauté telle que celle dans le vaisseau.. Une Utopie prévue, mais qu’en sera t’il au fil des générations? Le Papillon des Etoiles atteindra t’il la planète choisie? Et l’humanité prévue?
Ce (court : quelques 240 pages ) roman se partage en 3 parties distinctes :
– L’ombre d’un rêve
– Le village dans l’espace
– Arrivée en planète étrangère
Il est plutôt rare que nous suivions dans un seul roman (c’est plus courant… et encore…) plusieurs générations de personnes. C’est le cas ici, étant donné l’ampleur du projet, et pour suivre l’évolution du Papillon. La critique de la vie en communauté par les terriens à certes été maintes fois abordés par B. W. (la trilogie des Dieux, ou son film : Nos Amis Les Terriens par exemples), mais elle est abordée ici d’un oeil très réaliste, malgré l’espérance par Yves Kramer, fondateur du projet, d’une communauté assez utopique… mais les Hommes demeurent des Hommes avant tout…. ce n’est pas votre avis?
Depuis quelques années déjà, une pensée écologique n’a eut de cesse de croître dans l’Humanité, avec une prise de conscience manifeste de vouloir essayer de réduire la destruction de propre planète. Ce roman en est certe une pensée, (bon, on passera le fait évident que de toute façon pour imprimer ce livre on a du détruire un bon nombre d’arbres), mais d’un point de vue différent : nous sommes prédestinés à notre perte, alors pourquoi ne pas fuir?
ça peut sembler utopique, mais c’est un point de vue (d’autant qu’il ne s’agit que d’une fiction).
Ce roman est très intéressant comme la plupart de ceux de Werber, qui exploitent des filons différents, mêlant en général mystères, « vérités », sciences, philosophie…
Ce livre très divertissant, je vous le recommande fortement. De plus, lorsque vous le refermerez, j’espère que vous continuerez à réfléchir au terme abordé de notre autodestruction…
Voyage à Bangor
par William Olivier DESMOND
Voyage à Bangor, est une oeuvre agréable, dans tous les sens du terme.
L’auteur et les éditions Corti nous proposent là, non pas seulement un banal ouvrage, mais un véritable hommage : à Stephen KING et à la littérature en générale (de la part de l’écrivain), et aux arbres (par l’éditeur).
Qu’est ce qu’un livre? Il s’agit de feuilles reliées. Et autant dire que j’apprécie beaucoup la texture du papier et de la couverture… Ce touché est si plaisant, et change textures auxquels on est habitué. CET ouvrageconfirme le fait que je préfère lire sur papier que sur ordinateur (on ne peut rien palper, ça perd la nature primaire du livre).
On n’achète pas non plus un livre pour toucher sa couverture.
Voyage à Bangor, est l’Odyssée d’un protagoniste (qui n’est autre que l’auteur lui même, ce qui est assez original et astucieux pour glisser bon nombre d’anecdotes, de souvenirs) qui partà la rencontre (du moins il l’espère) du Maître, avec qui on apprend qu’il avait noué dès la sortie de son premier roman une certaine amitié (qui fut peu à peu mise à distance).
Dès le début, le protagoniste, qui n’est autre que le « premier fan français », part donc à l’aventure sur une Harley (le même modèle que le Maître), tel Peter Fonda & Dennis Hopper dans Easy Rider… Il finira petit à petit par remarquer que l’univers des histoires du Maître entoure ce voyage. Entre autre, le début de ce périple sera marqué par une pluie mystérieuse de crapauds aux dents de carnassiers.. Puis, l’auteur sera guidé vers sa mission, qui est dictée par « celui dont nous dépendons » : le Maître a perdu son carnet de notes et l’auteur doit le retrouver dans un périlleux (c’est le moins que l’on puisse dire), & étrange périple qui commencera par la traversée du Styx. Ce voyage, qui sera ponctué de références au monde de Stephen KING, ainsi que d’autres auteurs et/ ou références cinématographiques ou culturelles diverses, l’auteur le fera tour à tour en compagnie d’Ambrose BIERCE et de Cyrano DE BERGERAC, au guidon de sa moto, à travers plusieurs « univers »…
Voyage à Bangor est selon moi une oeuvre agréable.
Avec un commencement du tonnerre qui n’a eu de cesse de m’accrocher durant toute la première partie; cependant, j’ai eut un peu de mal avec la suite ; elle explore des univers (ce qui rapproche davantage le livre d’un voyage initiatique et de la Fantasy), qui semblent parfois un peu décalés (mais comment passe-t’on du voyage par lequel débute le récit à cet univers ? on dirait parfois un chemin bizarre et biscornu qui fait parfois oublier le but de la quête). Mais le livre est dans l’ensemble très bon, avec d’étonnants passages : dans ce voyage initiatique, les scènes qui m’ont le plus marquées sont les Banshees, les dauphines, le purgatoire et l’hovercraft (tiens.. mais ce nom… ?!) . Après de longs passages sans trop de références au Maître (d’où parfois l’impression d’avoir changé d’histoire, puisque la première partie en est ponctuée), la dernière partie retrouve le ton originel du livre et on retrouve le plaisir d’avoir continué à lire (de toute façon ce roman est plutôt court et se lit vite : 306 pages).
Voyage à Bangor est également, on le devine facilement, un récit intime de la part de l’auteur, qui nous fait partager sa nostalgie de l’enfance, son univers littéraire, mais aussi des anecdotes en rapport avec le Maître (celui qu’on ne nommera pas) : on en apprend davantage notamment concernant avec sa « rencontre » avec l’univers du Maître.
Mais aussi très intime par le fait que William Olivier DESMOND nous raconte des souvenirs et anecdotes familiales, ainsi que sur son parcours professionnel. Tout cela rend ce livre est très intéressant à lire, car on en apprend beaucoup sur l’auteur qui a traduit en français une bonne partie des livres de Stephen KING.
Pour finir, je conclurai que ce livre est une petite curiosité (on voyage dans un monde assez étrange : je dirais même dans plusieurs mondes différents); le fait que l’on découvre des récits personnels de W-O-D est, je tiens à le répéter encore une fois, intéressant et jusqu’alors inédite pour lui (j’imagine qu’il s’est beaucoup livré à travers ce récit sans doute quelque peu autobiographique).
Enfin, les fans de Stephen KING pourront s’amuser à référencer les passages qui se rapportent à l’oeuvre du Maître, mais aussi à d’autres univers différents (littéraires, cinématographiques, musicaux, de peinture…). [D’ailleurs le sujet du concours organisé.]
Je recommande fortement ce petit ‘ovni’ littéraire qu’est « Voyage à Bangor ».
99 Francs
par Frederic BEIGBEDER
99 Francs : le prix d’un livre (lorsque la monnaie était le franc), renommé 14,99 € lors du passage à l’euros.
Ce livre (qui est bien entendu une fiction… tout personnage, ou événéments ayants eut lieus ne pouvant être que le fruit du hasard) est très simple :
Octave, jeune concepteur publicitaire (dont l’univers branché peut se résumer au business, les putes et la coke) dans une agence parisienne, est quelque peu blasé de son métier, et de l’univers de la publicité.
Il écrit d’ailleurs un roman sur tout ceci (note : le livre que nous tenons entre nos mains, bien entendu).
Il va alors tout faire pour se faire licencier….
A partir de là, et dès le début, on sombre réellement dans une pure débauche, sans limite et dont le narrateur blasé, n’aura de cesse à essayer à aller plus loin (pour se faire licencier).
Sans oublier de balancer pleins de slogans qui ont marqué la publicité jusqu’à aujourd’hui, et qui continue de nous polluer l’esprit.
Ce qui inclut diverses présentations qui n’ont pas aboutit à de véritables créations, telles ce magnifique (je ne vous ais pas dit en commmentant le magasin des suicides, que les suicides sont une sorte d’obscure obsession chez moi?) projet publicitaire pour les suicides?
Bref… 281 pages de purs délires, de nombreux passages FANTASTIQUES ! J’ADORE !
A noter, qu’une suite est parue il y a quelques mois, et qu’une adaptation au cinéma devrait voir le jour avec Jean DUJARDIN dans le rôle titre, et réalisé par Jan KOUNEN.
Petit extrait :
« Je me prénomme Octave et m’habille chez APC. Je suis publicitaire : eh oui, je pollue l’univers. Je suis le type qui vous vend de la merde. Qui vous fait rêver de ces choses que vous n’aurez jamais. Ciel toujours bleu, nana jamais moches, un bonheur parfait, retouché sur PhotoShop. »
Le magasin des suicides
par Jean TEULE
Je suis sans doute quelqu’un d’un peu bizarre… Je suis du genre à remarquer partout où l’on parle de suicides, ou encore d’autruches (uups… vous saviez qu’elles nous envahissent??? On remarque que les autruches, c’est un peu comme les suicides : ils sont PARTOUT autour de nous… mais bon, c’est un autre débat.. si je suis là, c’est pour commenter un livre).
Donc, je suis du genre à me marrer (c’est pas drôle), chaque fois où je vois une remarque parlant de suicides ou d’autruches (et c’est comme çà). Bien entendu, je prend tout ceci au 356e degré, hein !?
ça doit être une conséquence entre autre, du film asiatique de Sion SONO, « Suicide Club » (Suicide Circle). N’empêche que ce film a créer un véritable effet (dont je suis une cible).
Voir la fiche allociné de ce film
Donc, quand j’entend parler de ce livre, avec un tel titre, et un tel synopsis, je ne peux qu’en saliver d’avance.. et à raison!
Le leitmotiv (« Vous avez raté votre vie? Avec nous vous réussirez votre mort« ) est simple et efficace, comme le synopsis :
Le magasin des suicides est une institution familiale, tenue avec dévotion par la famille Tuvache. De génération en génération, les articles se perfectionnent, de la corde de pendaison, aux poisons concoctés avec désespoir par la mère, en passant par les sabres ancestraux. Il y en a pour tous les goûts et surtout pour tous les prix. Même un pauvre hère sans le sou, peut se procurer un sac plastique pour s’étouffer, exhibant le logo du magasin : « Vous avez raté votre vie. Avec nous, vous réussirez votre mort !»
Ce commerce d’utilité publique face à la cité des religions oubliées est tenu par Lucrèce et Mishima, parents de trois enfants, Vincent, Marylin et Alan. Les deux aînés, perclus de désespoir, ont cette propension au malheur qui caractérise la famille. Vincent, anorexique, se bande la tête pour pallier à ses maux de tête, tandis que Marylin se lamente d’être si laide et inutile. Cependant Alan, le petit dernier, né à cause d’un préservatif percé, jouit d’un optimisme forcené qui met à rude épreuve les nerfs de ses parents.
Comment ça? VOus ne tombez pas directement amoureux de ce synopsis???
Ce livre, tout juste sortit a créé un véritable engouement à priori.
Il faut dire que ce court roman (quelques 140 pages), se dévore rapidement, et est malgré malgré le premier abord, une véritable ôde à la vie…
Bien entendu, certains pourront juger ce livre dangereux, à ne pas mettre en toutes les mains, mais il ne faut absolument pas le prendre au premier degré (de toute façon, comment peut on imaginer quelqu’un le prendre au premier degré?)
L’univers de cette famille n’est pas du tout sans rappeler « La famille Addams », (qui au passage est également un pur régal!).
Que dire de plus? Un chef d’oeuvre d’humour noir, qui malgré tout, finit peut etre un peu par lassé à force d’être toujours dans le même ton…
Mais vers la centaine de page, le livre commence à prendre une autre direction…
Maintenant, éteignez votre ordinateur, et courrez chez le libraire le plus proche pour acheter cette véritable curiosité, cet ovni de la littérature…
PS : Vous avez aimé? Je pense que vous devriez aimé dans un style quelque peu différents, « 99 Francs« , de Frédéric BEIGBEDER (lire la critique)
Histoire de Lisey
par Stephen KING
Ce roman de Stephen KING, sorti en novembre 2006 aux USA, et publié en septembre 2007 par Albin Michel (France) est sans aucun doute une des meilleures fictions de l’auteur, mais également dans un certain sens un récit très autobiographique, certainement, très intime.
Stephen KING a dû mettre dans la trame de cette histoire des élements qui je pense concernent l’héritage qu’il laissera a sa femme le jour où il trépassera (et ça a souvent du lui traverser sa tête depuis son accident de 1999).
L’histoire est la suivante :
Lisey LANDON est depuis maintenant 2 ans la veuve du très célèbre écrivain d’horreur Scott LANDON.
Ils avaient derrière eux vingt-cinq ans de vie commune : Lisey aura donc bien du mal à accepter le décès de son époux… ne voit-elle pas encore parfois l’esprit de son mari dans le lit?
Lisey a du mal à vider le bureau de son mari… ce « serpent de livre » de quelques 9mètres de long sur 1m20 de hauteur, ne regroupant que des magazines et revues dans son bureau, est sans doute une des raisons de ce manque de volonté..
A force de fouiller dans les écrits de son mari et de voir certaines photos, des souvenirs regermeront dans l’esprit de la veuve : de bons… comme de mauvais (mais néanmoins utiles pour surmonter ce qui l’attend…)
Quel est cet autre endroit, »Na’Ya Lune », où Scott l’a emmené depuis leur chambre à la « Ramure de Cerf »?
Depuis le décès, donc, elle n’aura eu de cesse d’être (gentiment) harcelée par divers collectionneurs qui cherchent à obtenir à tout prix des nouvelles et divers écrits jamais publiés, mais néanmoins existants (les rumeurs allant bon vent).
Jusqu’au jour où un psychopathe agissant pour le compte d’un incupable (un collectionneur ardu), ce toufu ‘hurlyberly’ ! , va tout faire pour forcer Lisey à lui fournir ces écrits…
Il est prêt à aller loin… trèèèèèss loin…
Comme si ce n’était pas suffisant, Amanda (Mana Bunny) l’une de ses 4 soeurs vient de faire une nouvelle dépression : après s’être coupée, elle ne bouge plus, ne réagit plus et se retrouve dans un état catatonique. Lisey & ses soeurs devront également la sortir de cette phase…
Comment Lisey va t’elle faire pour surmonter ces épreuves? Comment va t’elle les concilier?
Car Zack McCool (nom d’emprunt de Jim Dooley) ne va s’arrêter que quand il aura eu ce qu’il est venu chercher… Il se peut que ce qu’il finira par trouver sera sans aucun doute au-delà de toute ses attentes…
Mais, Lisey « arrimera le barda », n’est-ce pas?
L’histoire semblant complexe est en fin de compte relativement simple & efficace: cependant, les flashs backs, les souvenirs, les intrigues se croisant; ainsi que de nombreux voyages (à Na’ya Lune) donneront au récit une dimension plus puissante, plus impressionnante… mais également plus touchante.
Un auteur d’histoires d’horreur, très prisé par les collectionneurs.. ça ne vous dit rien?
Est ce que Steve aurait peur que Tabitha soit harcelée quand il trépassera? Surtout que l’on sait tous que Steve est un écrivain très prolifique et qu’il a bon nombre d’histoires jamais publiées que certains collectionneurs aimeraient bien pouvoir lire… (moi le premier tiens!)
Steve à travers ce roman nous livre donc un univers très personnel, avec un certain nombre d’anecdotes sentimentales (on aura de cesse de jongler entre l’instant présent, les souvenirs, et Na-Ya-Lune, sans oublier que Lisey est pourchassée par un psychopathe, qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le John Shooter de « Vue imprenable sur jardin secret »).
Les fans de Stephen KING qui aiment les histoires dans la veine de Sac D’Os, Rose Madder, le Talisman, ou encore « Vue imprenable sur jardins secrets » (histoires auxquelles, par exemple, pourra rapidement êtres assimilée ce récit ) trouveront leur lot de surprises et curiosités.
Pour tous les autres fans, ne vous en faites pas : ce récit est également pour vous : ce séjour intime dans la vie de Lisey est agréable!
Un pari réussi de la traductrice, qui a su retranscrire à merveille la jungle de vocabulaire créée spécialement par l’auteur (Steve) & partagée entre le couple Lisey/ Scott : car ceux-ci possèdent un langage qu’ils sont parfois les seuls à comprendre (donc défi pour la traduction : rendre les termes compréhensibles tout en gardant l’idée de messages personnels, de codes secrets…) Tels que « toufu » (à la place de foutu), ou encore « merdre » au lieu de merde…
Bon nombre encore de curiosités linguistiques (pour qualifier les jeux de pistes… ou expressions telles que « vacht’ment hhhénaurme ») que la traductrice nous livre et nous aide à comprendre (et nous familiariser avec). Sans oublier, la richesse d’accents dans les dialogues (Jim Dooley, un des personnages récurents en possède un… horrible!)
Mais que ceci ne vous effraie pas, au contraire : cela rend le livre encore plus puissant, crée une sorte de mythe autour (un peu comme la Tour Sombre..), et on dévore les 566 pages de ce roman, qui, comme l’avis de bon nombre de lecteurs, constitue selon moi une des meilleures pièces de l’auteur!
Mettons fin aux préjugés qui sont bien trop souvent colportés : Stephen KING maître de l’angoise : mais pas que! Egalement maître ès fiction!
La version française de la BD de la Tour Sombre correspond à un livre cartonné de moyen format (environ 32x21cm).
Pour diverses raisons, l’éditeur a décidé de partager les 7 tomes constituant la première série (dont le titre original est The Gunslinger Born… sous titre non traduit) en 3 albums, qui seront publiés courant 2008. Comme vous le savez, seul le tome 1 est à ce jour disponible en France, et celui comporte les 3 premiers épisodes, qui sont dorénavant intitulé en lieu de chapitres.
Détail intéressant que ne manquerons pas de remarquer les fans : les illustrations en début de chapitre, sont en fait des variantes, des couvertures alternatives. Pour qu’un commerçant puisse recevoir une couverture alternative, il devait commander 25 ou 50 de la couverture, dite classique.
Mais parlons un peu de la version qui nous est proposée par Fusion Comics.
Le livre comporte donc le chapitre 1 (avec 32 pages), le chapite 2 (avec 26 pages), et le troisième chapitre avec 24 pages), sans oublier des compléments parmis lesquels nous retrouvons:
– La Géographie Sacrée de l’Entre-Deux-Mondes, par Robin Furth (4 pages),
– La carte de la Baronnie de la Nouvelle Canaan (2 pages)
– La carte de la Baronnie de Majis (2 pages)
– L’Arc-en-ciel de Maerlyn, par Robin Furth (5 pages).
En ce qui concerne la version BD en elle-même : soit on aime le style, soit on n’apprécie pas: le style fait très photoshop, et les protagonistes.. Personnellement, je ne les voyais pas comme cela: mais c’est souvent le cas, quand on nous montre des images adaptées d’une oeuvre que notre esprit avait auparavant adaptée. Hhormis cela, l’ambiance générale est plus que fidèle.
Les couleurs sont jolies (même si parfois, on peut se dire… l’informatique a du bien aider quand meme! ou… Il faudrait peut être qu’ils pensent à changer un peu parce que bon…), néanmoins, cela ne gâches pas d’apprécier chaque page, et les illustrations sont de qualité!
Le scénario en lui même, n’apporte rien à la saga, car la première série emprunte essentiellement aux tomes 1 et 4. La deuxième série devant apporter des inédits.
Le language est bien rendu dans la VF comme dans la VO, et emprunte beaucoup au language de la saga, sans pour autant en prendre trop pour se noyer dedans. Néanmoins, tout novice de La Tour Sombre qui lira ces BDs, se sentira sans aucun doute un peu déboussolé. D’ailleurs le traducteur en laisse une note au début du livre.
Globalement, les auteurs et dessinateurs de la BD rendent bien hommage à Stephen KING, en transferant sur papier l’oeuvre majeure de Stephen KING, et ce, de manière agréable.. Il est sans doute un peu tôt pour juger sur ces trois premiers chapitres, mais en tout cas, je suis râvi la qualité de ce premier tome.
Un grand merci à Stephen KING d’avoir permis à cette BD de voir le jour, de nous permettre de replonger dans l’univers de La Tour Sombre, aux auteurs & créatifs de la BD d’être aussi fidèle, et un grand merci à l’éditeur Fusion Comics (fusion de Soleil & Panini) de nous diffuser la VF!
Affaire à suivre dans quelques mois!
Blaze
par Richard Bachman (alias Stephen KING)
Richard Bachman est mort d’un cancer du pseudonyme, il y a 22 ans. Mais Richard BACHMAN n’est autre que le pseudonyme sous lequel Stephen KING a sévit 6 livres durant les années 80 (et un premier roman posthume découvert par Claudia, sa veuve, dans un vieux carton au milieu des années 1990).
BLAZE, fut écrit en 1973 (avant même que Carrie devienne un succès, et donc lorsque Steve était encore un inconnu aux yeux du monde; bien avant qu’il ne devienne un monstre marketing).
L’histoire, tout comme les précédents de Bachman est relativement simple :
Clayton Baisdell Junior, surnommé Blaze, est un pupille de la nation qui a été baladé de foyers, en maisons de corrections, après qu’il aie été enlevé (puis abandonné) de son père, qui à la suite d’un accident, a fait d’un homme intelligent, un simple d’esprit…
Mais, un jour, il décide avec John (son partenaire et ami de longue date) de monter le coup du siècle : kidnapper à une famille de sénateurs républicains leur enfant, Joe, et demander une rançon d’un million de dollars…
Pour cela, Blaze doit penser à tout préparer, et parer toutes les éventualités. Heureusement pour un simple d’esprit comme lui, il n’est pas seul : la voix de Joe résonne dans sa tête pour l’aider…
Ce roman de Bachman, bien que relativement différent des autres dans son ensemble (moins « sombre » si l’on peut dire), pourrait se rapprocher beaucoup à Chantier, qui se démarquait encore des autres romans.
La principale différence entre les Bachman & les Kings? Les Bachman sont généralement une critique sous acide de la société, sans aucune notion de fantastique, ce qui les rend d’autant plus réaliste.
C’est encore le cas ici, dans ce roman assez poignant et touchant : un homme que la vie n’a pas beaucoup aidé, met au point un gros projet (histoire de changer des petits larcins qu’il a jusqu’à présent réalisé) pour essayer de s’en sortir une bonne fois pour toute (tout est prévu, ça devrait marcher comme sur des roulettes non? Tout devrait se passer comme sur des roulettes.. si aucune bêtise n’est faite, il devrait pouvoir aller bronzer aux bahamas…).
Ce simplet donc passera à l’action, et se prendra d’affection pour le petit Joe. Mais jusqu’où peut mener de tels sentiments dans un kidnapping?
Un autre élément de réaliste est que bien que quelques anecdotes ne peuvent faire aucun doute sur le fait que cette histoire a été écrite il y a déjà quelques décennies (quoi que… dans la campagne profonde des USA, ça peut encore se tenir), il n’est cependant que peu possible de réellement situer à quelle époque se situe cette histoire (la technologie est quelque peu délaissée comme le dit Stephen KING dans son introduction à ce roman de Bachman), ce qui rend cette fiction que plus plausible.
Pour finir, il s’agit donc d’un court roman (quelques 300 pages en version originale) qui se lit vite, qui se dévore même, mais qui nous prend sans qu’on ai envie de lâcher le livre pour ne pas perdre de miettes de cette histoire et savoir quel sera le dénouement final.
La trame principale est cependant entrecoupée d’éléments du passée de Blaze, d’anecdotes, nous permettant d’en apprendre davantage à son sujet et de mieux le dicerner…
Que dire de plus? Je vous recommande fortement ce livre.
La femme qui tua Stephen King
par Fabienne Cois
La Femme qui Tua Stephen KING, est une fiction venant d’être publiée chez un éditeur indépendant.
Bon nombre de personnes critiquent d’avance le livre en disant qu’il s’agit d’un coup marketing pour vendre. Mais peut on avancer le même argument pour des études sur l’oeuvre de Stephen King qui ont été publiées il y a quelques années en France, ou tout livre sur Stephen King?
Peut être que oui, peut être que non… Derrière tout livres (ou presque) portant sur une célébrité, se cache un fan.
Personnellement, j’aurai tendance à dire qu’il s’agit ici d’un « hommage » d’une fan à un écrivain. Une fan un peu comme Misery Bates avec Paul Sheldon, mais d’un tout autre genre…
L’histoire?
Une femme fauchée de 42 ans, veut gagner sa vie. Son écrivain favori, Stephen KING y arrive, alors pourquoi pas elle? Surtout qu’elle a plein d’idées…
Malheureusement, chaque histoire qu’elle débutera, chaque idée qu’elle a, fait déjà l’objet de nouvelles ou romans de Stephen KING, et elle l’apprend par ses enfants.
En colère, elle décide de préparer une vengeance contre Stephen KING, dans le but de soutirer 1 million de dollars à l’auteur, qui doit bien lui valoir ça! Après tout, ce dernier ne lui laisses aucunes place sur le marché de l’édition et pour ses idées!
L’histoire en elle même est originale et efficace. De surcroit elle entraine le lecteur à être impatient de lire la suite, ce qui se fait agréablement dans ce roman de quelques 120 pages.
Les titres des parties sont également intriguants (parmi lesquels on trouve) :
– La femme qui tua Stephen King
– La femme qui trucida Stephen King
– L’homme qui élimina tous les fans de Stephen King
– Le Mage qui voulait prendre le Royaume du Roi Stephen
Hormis quelques maladresses, le livre se lit facilement et agréablement, ce qui est intéressant pour ce premier roman de l’auteur, Fabienne Cois.
Le lecteur pourra se demander si les sentiments de frustration et de colère ressentis par le protagoniste ont également été vécus par l’auteur à un certain moment…
Pour finir, saluons le culot de l’auteur pour avoir osé écrire ce petit ovni au titre évocateur.
Le costume du mort
par Joe Hill
Le costume du Mort est une histoire angoissante, une histoire de fantôme parmi tant d’autres, mais se démarquant avant tout avec le sujet original qui est tout à fait d’actualité.
L’histoire est la suivante:
Jude, la quarantaine est un des derniers membres vivants d’un groupe de heavy metal qui a su se démarquer durant les années 70, en jouant d’abord en première partie de groupes tels que Led Zeppelin et AC DC, avant de devenir un véritable phénomène.
Le groupe n’ayant rien réalisé depuis 5 ans (il faut avouer que certains des membres ont trépassés), Jude passe son temps à collectionner des pièces plus étranges les unes que les autres (un chanteur de heavy metal ne va pas collectionner des barbies quand même!) ainsi que promener ses chiens avec sa compagne Georgia (une ancienne groupie), mais son agent habite également dans sa grande demeure.
Quand ce dernier lui montre une offre sur internet pour acheter un costume lié à un fantôme, Jude n’hésites pas une seconde et casse sa tirelire pour l’acheter immédiatement.
Jude n’a beau ne rien attendre de spécial, il se rendra finalement compte que le costume est bel et bien hanté, et que les fantômes n’ont pas toujours de bonnes intentions… Surtout si celui-ci s’avère être le beau-père d’une suicidée, qui considère que Jude est responsable du suicide…
Je ne vais pas en dire davantage pour ne rien gâcher de votre lecture, mais sachez que l »histoire est horriblement efficace, mêlant horreur, vengeance, et frissons.
Le premier roman faisant quelques 424 pages signé Joe Hill a été un véritable succès outre-atlantique et il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas en France : ce roman mérite vraiment d’y jeter un oeil (gribouillé? gniark gniark gniark), il mérite à gagner de l’attention!
Joe Hill est un écrivain plus que prometteur (son papa étant Stephen KING, il a visiblement hérité de bons gênes pour raconter des histoires… qui devrait réussir à se faire reconnaitre pour ses oeuvres personnelles et non celles de son papa, raison pour laquelle il a choisi d’écrire sous le pseudonyme de Joe Hill).
Joe Hill écrit également une BD mensuelle « Locke & Key »; est l’auteur d’un recueil dont le titre original est « Twenthieth Century Ghosts » (dont j’attends impatiemment la sortie française!), ainsi que d’une collaboration avec son papa sur une nouvelle « Throttle » à paraitre en version originale en 2009 dans une anthologie hommage à Richard Matheson.
Après quelque mois d’attente, voici enfin la suite de la première BD de La Tour Sombre, chez Fusion Comics. Encore une fois, l’éditeur nous propose un très bel ouvrage! Cartonnée, format 21×32, environ 80 pages.
Cette fois, pour des raisons logiques, l’éditeur ne nous propose pas 3 épisodes dans ce tome (sinon il se retrouverait bloquer avec seulement un épisode pour le prochain tome… à paraitre en octobre), et donc nous offres maintenant que 2 épisodes (4 et 5), avec bien entendu des bonus:
– un texte de Robin Furth : Les Armes des Deschain
– un texte de Robin Furth : Le miroir hilare
– un portfolio de 6 pages
Rien qu’en voyant le livre, la première pensée qui me vient est: pourquoi utiliser une des couvertures de l’épisode 3 pour ce tome, qui commence au 4? Bref, cela n’a pas d’importance.
La BD est du même acabit du premier tome (normal vous me direz: il s’agit de la même équipe qui travaille dessus), et dès le début on retrouve Susan & Roland et leur romance qui s’installe (le 2e épisode du tome 2 est très coloré… étant donné le début on comprend pourquoi), tout comme on ne peut que remarquer que l’histoire se met délicatement en place.
Ainsi, ce tome propose 2 épisodes plutôt calme annonçant une grosse tempête (avez vous remarqué le char?).
Le tome 3 français de la BD de La Tour Sombre est maintenant disponible. Ce tome propose donc les deux derniers épisodes de la première saga (épisodes 6-7), avec les bonus suivants :
– Les armes du Pistolero
– La litanie du Pistolero
– Charyou Tri (en 2 parties) : texte de Robin Furth
Comme à l’habitude, nous retrouvons des couvertures alternatives américaines pour présenter chacun des deux épisodes de ce livre. Ceux-ci s’axent principalement sur Susan et sur la bataille… La tramée est très bien rendue…
Colloque de Cerisy : Autour de Stephen King, l’horreur contemporaine
Autour de Stephen King, l’horreur contemporaine, est le « résumé » du colloque qui s’était déroulé durant l’été 2007 à Cerisy. Là s’y étaient retrouvés des spécialistes littéraires qui y ont décortiqué l’oeuvre de Stephen King, mais également du fantastique en ‘général’.
Les articles du livre, présentés par Guy Astic & Jean Marigny correspond donc aux présentations qui y avaient été faites.
Ce livre de 380 pages, regroupe 25 analyses littéraires (liste ci-dessous), décomposés en 3 parties principales : la première consacrée à Stephen King, la seconde à différents thèmes et auteurs fantastiques, enfin, la dernière s’axe sur des films fantastiques et les serial killers.
A savoir que les analyses font chacunes une quinzaine de page, et que par conséquent cela n’est pas lourd à lire comme certaines personnes pourraient le croire.
I : Stephen King, quarante ans de terreur
– La chute de la maison Overlook – Roger Bozzetto
– L’écriture, une expérience de l’horreur : la part des ténèbres & misery – Chantal Lapeyre-Desmaison
– La révolte des objets dans l’œuvre de Stephen King : les cas de Cellulaire et Poids Lourds – Thomas Michaud
– Vue imprenable sur jardin secret ou la déconstruction du fantastique selon Todorov – Clotilde Landais
– L’enfant et la peur dans Les enfants du mais, Le corps, La nuit du loup garou et La petite fille qui aimait Tom Gordon – Laurence Sudret
– Poétique de la catastrophe. Notes sur ça de Stephen King et la figure du clown dans la fiction d’horreur moderne – Florent Christol
– La Tour Sombre, un cycle au cœur de l’œuvre ? – Anne Besson
– Stephen King auteur de Dark Fantasy : sur les traces de l’Homme (en) noir, du fléau à la tour sombre – Crégory Bouak
– L’enchevêtrement narratif dans Cœurs perdus en Atlantide – Gislinde Seybert
– Entre roi(s) et dieu(x) : Stephen King et la religion – Laurent Levassort
II : Danse Macabre : autour de Stephen King
– L’horreur contemporaine, entre mascarades et révélations – Thierry Jandrok
– Le lieu maléfique chez Stephen King et Serge Brussolo – Sébastien Gayraud
– Le Hameau de l’horreur contemporaine : de la Maison Noire de Territoires à celle de Coraline – Nathalie Dufayet
– Les fantômes de Peter Straub – Jean Marigny
– Violence et caranavalesque : les motifs horrifiques dans la foire aux serpents de Harry Crews – Maxime Lachaud
– Poppy Z. Brite : une écriture pornographique de l’horreur – Laura Wojazer
– Stephen King, Clive Barker : entre intensité narrative et abus esthétique – Guy Astic
– Les ressorts de l’horreur chez les vampires enfants – Lilian Cheilan
– Fantastique et horreur en France : table ronde avec Mélanie Fazi, Roland Fuentes, Francis Berthelot
III : Peur(s) de voir
– La ligne verte, du texte à l’écran : un mélodrame horrifique – Gilles Menegaldo
– Naturalisme et horreur chez Stephen King et Bruno Dumont – Anna Gural Migdal
– Horreurs cinématographies : prosopopées, expérimentations et discours – Eve Le Louarn
– The Descent, Creep, La crypte : versions hybrides et monstrueuses du voyage Vernien au centre de la terre – Lauric Guillaud & Bernard Hamel
– L’ultime anatomiste de l’horreur : le serial killer – présentation, de Stéphane Bourgoin par Guy astic
– Rencontre avec Stéphane Bourgoin, par Guy Astic
Si vous aimez lire des études sur les oeuvres littéraires, ce livre est pour vous. Dans l’ensemble les articles sont très intéressants et ma préférence va à celui décortiquant les clowns de la littérature moderne, et les deux sur La Tour Sombre.
Seul regret : il aurait été intéressant de lire l’étude sur la tour sombre de LVH, mais il faudrait certainement un livre à part entière pour cela.
La science de Stephen King, est un ouvrage d’environ 270 pages qui reprend certains thèmes scientifiques dans l’oeuvre de l’auteur. L’histoire en question est résumée, puis le thème est tout d’abord introduit et présenté avec un historique des romans et nouvelles ayant auparavant abordé ce sujet, pour ensuite analyser en profondeur chacune des théories en relation avec le thème en question. A la fin de chaque chapitre, les auteurs (Lois Gresh & Robert Weinberg) nous disent si la science (ou pseudo-science) et si l’histoire est réaliste ou non.
De par sa nature, de nombreux aspects scientifiques et théories sont expliquées en profondeur, ce qui en fait un ouvrage très intéressant à lire, selon le lecteur peut être un peu moins intéressant selon les sujets abordés. Ainsi, on retrouve:
I : Du bal d’étudiants aux cellulaires : le monde psychique de Stephen King
(Carrie, Charlie, Dead Zone, Coeurs perdus en Atlantide, Cellulaire, La ligne verte)
II : Sur l’autoroute avec Stephen King
(Poids Lourds)
III : Ils arrivent de l’espace
(Dreamcatcher, Les tommyknockers)
IV : Le quatrième cavalier
(Le fléau)
V : Les dimensions supérieures chez Stephen King
(La tour sombre 1 : Le pistoléro, Insomnie)
VI : Voyager dans le temps avec Stephen King
(Les langoliers)
VII : Les mondes parallèles
(Brume, Roadmaster, La tour sombre, Le talisman)
VIII : Longévité et recherche génétique
(The golden years) note : Contretemps, le téléfilm
IX : Mal, obsession et peur
(Les tommyknockers, Carrie, Le talisman, ça, Le fléau, Danse Macabre, Shining l’enfant lumière, Misery, Une sale grippe)
Ce livre est original : il est vrai que l’on trouve rarement des ouvrages étudiant les côtés scientifiques des livres/ films. Je salue l’idée qu’ont eut les auteurs, ainsi que l’énorme boulot de recherches qu’ils ont effectués et les explications qui restent à la portée de tous. Enfin, la traduction est également très bien rendue, ce qui n’était pas chose aisée, étant donné le côté scientifique.
Mes articles préférés sont les chapitres 3-4-5-6!
Stephen King Forever
de Christophe Fiat
Prologue : théâtre des opérations de la littérature avec Guy Debord, William S Burroughs et Stephen King
Brève analyse littéraire des auteurs susnommées.
Un antihéros : Stephen King est le seul écrivain au monde capable de détruire de ses mains une voiture
Une biographie de la vie de Stephen King : rien de nouveau ou d’exceptionnel…
Erreur : page 33, Chris Chesley et King n’ont collaboré que sur 9 histoires (People place & Things, vol 1), et non 18.
Aussi, il me semble important de mentionner que ce livre a été publié fin 2008. Hors, la biographie s’arrête en 2000 après l’accident de Stephen King… Soit 8 ans laissés de côtés : la parution d’un nouveau Bachman (Blaze, en 2007) est délaissée alors que l’auteur parle bien de Bachman auparavant. Egalement, il n’est aucunement mention de La Tour Sombre, qui entoure quand même l’oeuvre globable de Stephen King.
Alors que la partie précédente arborait un style d’écriture très académique et parfois quelques peu ‘ardue’ à lire, le style change radicalement! On se retrouve alors avec une multitude de phrases longuement étirées avec des « et… et… et… et » à foison (par exemple p36), des répétitions d’expressions, à la limite de phrases entières (page 36-37 l’histoire du babyboom; la hyène apeurée p82), mais aussi des phrases complètement décalées et inutiles (un passage astronomique p45; dans une autre page, à cause du nom, on passe de King à Hawking). Le style est si différent du prologue, qu’il pourrait parfois sembler que celui-ci a été écrit par une personne différente…
Une héroïne, un héro
o Moma, I came to kill you
Comparaison entre les romans Carrie, Christine, et également de Christiane F., 15 ans, prostituée.
o No future for you!
La culture rock & punk dans les romans Carrie, Christine & Cujo.
Epilogue : Budapest, chambre 218
La genèse de la création de ce livre.
Globalement, ce livre ne représente que peu d’intérêt, si ce n’est quelques analyses entre les romans Carrie, Christine, ainsi qu’un peu de Cujo. Dans l’ensemble, les autres oeuvres sont délaissées (comme pour la Tour Sombre qui n’est même pas mentionnée dans la biographie qui est quelques peu limitée, et avec un style d’écriture vraiment exaspérant).
Liste des ouvrages dont vous pourrez lire une critique ici :
– Stephen King Forever
– La science de Stephen King
– Colloque de Cerisy : Autour de Stephen King, l’horreur contemporaine
– La Tour Sombre, tome 3 (BD) d’après Stephen KING
– La Tour Sombre, tome 2 (BD) d’après Stephen KING
– Le costume du mort, de Joe HILL
– La femme qui tua Stephen King, de Fabienne COIS
– Blaze, par Richard Bachman (alias Stephen KING)
– La Tour Sombre (BD), d’après Stephen KING
– Histoire de Lisey, de Stephen KING
– Le Magasin des Suicides, de Jean TEULE
– 99 Francs, de Frédéric BEIGBEDER
– Voyage à Bangor, de William Olivier DESMOND
– Le Papillon des Etoiles, de Bernard WERBER
– Une fille comme les autres, Jack KETCHUM
– Péplum, d’Amélie NOTHOMB
Une fille comme les autres
par Jack KETCHUM
Le titre fait un peu eau de rose, mais… c’est trompeur : ce livre est tout sauf rose, et derrière ces apparences se trouve une oeuvre horrible, sadique, et malgré tout… fascinante! Malgré les horreurs décrites on ne peut se résoudre à fermer pour de bon le livre, bien que le livre ne soit qu’un enchainement d’évènement dont l’horreur grandissante ne se termine à son paroxysme…
On demeure impuissant, fasciné devant tout ça, devant les émotions du (principal) protagoniste, et on est aigri, en colère contre les personnages. On ne peut pas être d’accord, mais malgré cela on reste impuissant, la seule chose que l’on puisse faire, est espérer un avénement qui ne fera que calmer les ardeurs des personnages, malgré la croissance iréluctable des horreurs (qui est parfois « censuré » ou du moins, pas évoquer davantage , par le procédé de narration, car l’histoire est raconté dans les souvenirs d’un homme mur, qui se résigne à raconter un pan de sa vie qui l’a bouleversé à tout jamais).
Le livre se termine sur une note de l’auteur, expliquant la genèse des origines du récit, qui si Jack ketchum ne l’expliquerait pas on pourrait penser qu’il soit un véritable sadique (n’est-ce pas le cas???) et qu’il ai vécçu cela ou l’es fortement désiré. Il n’en est rien, car c’est inspiré d’un fait divers qui l’avait bouleversé…
La qualité du récit, et l’emprise sur le lecteur n’est pas relâché jusqu’à la toute fin du récit… Pour cela, je ne saurai que recommander ce roman, qui pour ma part me donne envie (suis-je sadique?) de lire les autres oeuvres de Dallas Mayr, as : Jack ketchum.
Le Papillon des Etoiles
par Bernard WERBER
Le papillon des étoiles, roman de Bernard WERBER a été publié en septembre- octobre 2006, aux éditions Albin Michel.
Bernard Werber comme à son habitude écrit un roman sur un thème étonnant et dont on aurait certainement douté avant de lire le résultat final. Mais le brio de M. Werber c’est de rendre plausible ce type d’histoires, a travers des explications scientifiques (réalistes ou pas, ce n’est pas de mon domaine; mais quoi qu’il en soit, ça demeure divertissant). Et puis… quand même pour faire de livres parlant principalement du point de vue de fourmis, des bests-sellers… chapeau…
Le thème cette fois, est le pari fou d’un milliardaire qui considère (sans doute à très juste titre), que la planète actuelle coure à sa perte. Les pollutions, les guerres, les famines, la croissance démographique exponantielle. Ce pari qui semble absurde à bien des politiciens, et gens (une fois le projet dévoilé par des journalistes) possède une dimension qui n’a jusqu’alors d’égal que la richesse du milliardaire :
construire une fusée géante dans laquelle seront embarqué (de leur plein gré!) quelques 144 000 terriens divers, mais au préalable sélectionnés, afin de partir vers une nouvelle planète, pour reconstruire une nouvelle humanité. Bien entendu ce voyage est prévu sur plusieurs générations, étant donné la distance astronomique séparant la Terre de la planète choisie. Après que le projet eut été maintes fois ridiculisé, il s’attirera la curiosité, mais surtout les attaques de plusieures organisations qui désire le réduire à néant…
« Le dernier espoir est la fuite », tel est le leitmotiv de cette fiction qui n’est ni plus ni moins une critique de la gestion actuelle des Terriens envers la planète qui les abritent, mais aussi envers la vie en communauté telle que celle dans le vaisseau.. Une Utopie prévue, mais qu’en sera t’il au fil des générations? Le Papillon des Etoiles atteindra t’il la planète choisie? Et l’humanité prévue?
Ce (court : quelques 240 pages ) roman se partage en 3 parties distinctes :
– L’ombre d’un rêve
– Le village dans l’espace
– Arrivée en planète étrangère
Il est plutôt rare que nous suivions dans un seul roman (c’est plus courant… et encore…) plusieurs générations de personnes. C’est le cas ici, étant donné l’ampleur du projet, et pour suivre l’évolution du Papillon. La critique de la vie en communauté par les terriens à certes été maintes fois abordés par B. W. (la trilogie des Dieux, ou son film : Nos Amis Les Terriens par exemples), mais elle est abordée ici d’un oeil très réaliste, malgré l’espérance par Yves Kramer, fondateur du projet, d’une communauté assez utopique… mais les Hommes demeurent des Hommes avant tout…. ce n’est pas votre avis?
Depuis quelques années déjà, une pensée écologique n’a eut de cesse de croître dans l’Humanité, avec une prise de conscience manifeste de vouloir essayer de réduire la destruction de propre planète. Ce roman en est certe une pensée, (bon, on passera le fait évident que de toute façon pour imprimer ce livre on a du détruire un bon nombre d’arbres), mais d’un point de vue différent : nous sommes prédestinés à notre perte, alors pourquoi ne pas fuir?
ça peut sembler utopique, mais c’est un point de vue (d’autant qu’il ne s’agit que d’une fiction).
Ce roman est très intéressant comme la plupart de ceux de Werber, qui exploitent des filons différents, mêlant en général mystères, « vérités », sciences, philosophie…
Ce livre très divertissant, je vous le recommande fortement. De plus, lorsque vous le refermerez, j’espère que vous continuerez à réfléchir au terme abordé de notre autodestruction…
Voyage à Bangor
par William Olivier DESMOND
Voyage à Bangor, est une oeuvre agréable, dans tous les sens du terme.
L’auteur et les éditions Corti nous proposent là, non pas seulement un banal ouvrage, mais un véritable hommage : à Stephen KING et à la littérature en générale (de la part de l’écrivain), et aux arbres (par l’éditeur).
Qu’est ce qu’un livre? Il s’agit de feuilles reliées. Et autant dire que j’apprécie beaucoup la texture du papier et de la couverture… Ce touché est si plaisant, et change textures auxquels on est habitué. CET ouvrageconfirme le fait que je préfère lire sur papier que sur ordinateur (on ne peut rien palper, ça perd la nature primaire du livre).
On n’achète pas non plus un livre pour toucher sa couverture.
Voyage à Bangor, est l’Odyssée d’un protagoniste (qui n’est autre que l’auteur lui même, ce qui est assez original et astucieux pour glisser bon nombre d’anecdotes, de souvenirs) qui partà la rencontre (du moins il l’espère) du Maître, avec qui on apprend qu’il avait noué dès la sortie de son premier roman une certaine amitié (qui fut peu à peu mise à distance).
Dès le début, le protagoniste, qui n’est autre que le « premier fan français », part donc à l’aventure sur une Harley (le même modèle que le Maître), tel Peter Fonda & Dennis Hopper dans Easy Rider… Il finira petit à petit par remarquer que l’univers des histoires du Maître entoure ce voyage. Entre autre, le début de ce périple sera marqué par une pluie mystérieuse de crapauds aux dents de carnassiers.. Puis, l’auteur sera guidé vers sa mission, qui est dictée par « celui dont nous dépendons » : le Maître a perdu son carnet de notes et l’auteur doit le retrouver dans un périlleux (c’est le moins que l’on puisse dire), & étrange périple qui commencera par la traversée du Styx. Ce voyage, qui sera ponctué de références au monde de Stephen KING, ainsi que d’autres auteurs et/ ou références cinématographiques ou culturelles diverses, l’auteur le fera tour à tour en compagnie d’Ambrose BIERCE et de Cyrano DE BERGERAC, au guidon de sa moto, à travers plusieurs « univers »…
Voyage à Bangor est selon moi une oeuvre agréable.
Avec un commencement du tonnerre qui n’a eu de cesse de m’accrocher durant toute la première partie; cependant, j’ai eut un peu de mal avec la suite ; elle explore des univers (ce qui rapproche davantage le livre d’un voyage initiatique et de la Fantasy), qui semblent parfois un peu décalés (mais comment passe-t’on du voyage par lequel débute le récit à cet univers ? on dirait parfois un chemin bizarre et biscornu qui fait parfois oublier le but de la quête). Mais le livre est dans l’ensemble très bon, avec d’étonnants passages : dans ce voyage initiatique, les scènes qui m’ont le plus marquées sont les Banshees, les dauphines, le purgatoire et l’hovercraft (tiens.. mais ce nom… ?!) . Après de longs passages sans trop de références au Maître (d’où parfois l’impression d’avoir changé d’histoire, puisque la première partie en est ponctuée), la dernière partie retrouve le ton originel du livre et on retrouve le plaisir d’avoir continué à lire (de toute façon ce roman est plutôt court et se lit vite : 306 pages).
Voyage à Bangor est également, on le devine facilement, un récit intime de la part de l’auteur, qui nous fait partager sa nostalgie de l’enfance, son univers littéraire, mais aussi des anecdotes en rapport avec le Maître (celui qu’on ne nommera pas) : on en apprend davantage notamment concernant avec sa « rencontre » avec l’univers du Maître.
Mais aussi très intime par le fait que William Olivier DESMOND nous raconte des souvenirs et anecdotes familiales, ainsi que sur son parcours professionnel. Tout cela rend ce livre est très intéressant à lire, car on en apprend beaucoup sur l’auteur qui a traduit en français une bonne partie des livres de Stephen KING.
Pour finir, je conclurai que ce livre est une petite curiosité (on voyage dans un monde assez étrange : je dirais même dans plusieurs mondes différents); le fait que l’on découvre des récits personnels de W-O-D est, je tiens à le répéter encore une fois, intéressant et jusqu’alors inédite pour lui (j’imagine qu’il s’est beaucoup livré à travers ce récit sans doute quelque peu autobiographique).
Enfin, les fans de Stephen KING pourront s’amuser à référencer les passages qui se rapportent à l’oeuvre du Maître, mais aussi à d’autres univers différents (littéraires, cinématographiques, musicaux, de peinture…). [D’ailleurs le sujet du concours organisé.]
Je recommande fortement ce petit ‘ovni’ littéraire qu’est « Voyage à Bangor ».
99 Francs
par Frederic BEIGBEDER
99 Francs : le prix d’un livre (lorsque la monnaie était le franc), renommé 14,99 € lors du passage à l’euros.
Ce livre (qui est bien entendu une fiction… tout personnage, ou événéments ayants eut lieus ne pouvant être que le fruit du hasard) est très simple :
Octave, jeune concepteur publicitaire (dont l’univers branché peut se résumer au business, les putes et la coke) dans une agence parisienne, est quelque peu blasé de son métier, et de l’univers de la publicité.
Il écrit d’ailleurs un roman sur tout ceci (note : le livre que nous tenons entre nos mains, bien entendu).
Il va alors tout faire pour se faire licencier….
A partir de là, et dès le début, on sombre réellement dans une pure débauche, sans limite et dont le narrateur blasé, n’aura de cesse à essayer à aller plus loin (pour se faire licencier).
Sans oublier de balancer pleins de slogans qui ont marqué la publicité jusqu’à aujourd’hui, et qui continue de nous polluer l’esprit.
Ce qui inclut diverses présentations qui n’ont pas aboutit à de véritables créations, telles ce magnifique (je ne vous ais pas dit en commmentant le magasin des suicides, que les suicides sont une sorte d’obscure obsession chez moi?) projet publicitaire pour les suicides?
Bref… 281 pages de purs délires, de nombreux passages FANTASTIQUES ! J’ADORE !
A noter, qu’une suite est parue il y a quelques mois, et qu’une adaptation au cinéma devrait voir le jour avec Jean DUJARDIN dans le rôle titre, et réalisé par Jan KOUNEN.
Petit extrait :
« Je me prénomme Octave et m’habille chez APC. Je suis publicitaire : eh oui, je pollue l’univers. Je suis le type qui vous vend de la merde. Qui vous fait rêver de ces choses que vous n’aurez jamais. Ciel toujours bleu, nana jamais moches, un bonheur parfait, retouché sur PhotoShop. »
Le magasin des suicides
par Jean TEULE
Je suis sans doute quelqu’un d’un peu bizarre… Je suis du genre à remarquer partout où l’on parle de suicides, ou encore d’autruches (uups… vous saviez qu’elles nous envahissent??? On remarque que les autruches, c’est un peu comme les suicides : ils sont PARTOUT autour de nous… mais bon, c’est un autre débat.. si je suis là, c’est pour commenter un livre).
Donc, je suis du genre à me marrer (c’est pas drôle), chaque fois où je vois une remarque parlant de suicides ou d’autruches (et c’est comme çà). Bien entendu, je prend tout ceci au 356e degré, hein !?
ça doit être une conséquence entre autre, du film asiatique de Sion SONO, « Suicide Club » (Suicide Circle). N’empêche que ce film a créer un véritable effet (dont je suis une cible).
Voir la fiche allociné de ce film
Donc, quand j’entend parler de ce livre, avec un tel titre, et un tel synopsis, je ne peux qu’en saliver d’avance.. et à raison!
Le leitmotiv (« Vous avez raté votre vie? Avec nous vous réussirez votre mort« ) est simple et efficace, comme le synopsis :
Le magasin des suicides est une institution familiale, tenue avec dévotion par la famille Tuvache. De génération en génération, les articles se perfectionnent, de la corde de pendaison, aux poisons concoctés avec désespoir par la mère, en passant par les sabres ancestraux. Il y en a pour tous les goûts et surtout pour tous les prix. Même un pauvre hère sans le sou, peut se procurer un sac plastique pour s’étouffer, exhibant le logo du magasin : « Vous avez raté votre vie. Avec nous, vous réussirez votre mort !»
Ce commerce d’utilité publique face à la cité des religions oubliées est tenu par Lucrèce et Mishima, parents de trois enfants, Vincent, Marylin et Alan. Les deux aînés, perclus de désespoir, ont cette propension au malheur qui caractérise la famille. Vincent, anorexique, se bande la tête pour pallier à ses maux de tête, tandis que Marylin se lamente d’être si laide et inutile. Cependant Alan, le petit dernier, né à cause d’un préservatif percé, jouit d’un optimisme forcené qui met à rude épreuve les nerfs de ses parents.
Comment ça? VOus ne tombez pas directement amoureux de ce synopsis???
Ce livre, tout juste sortit a créé un véritable engouement à priori.
Il faut dire que ce court roman (quelques 140 pages), se dévore rapidement, et est malgré malgré le premier abord, une véritable ôde à la vie…
Bien entendu, certains pourront juger ce livre dangereux, à ne pas mettre en toutes les mains, mais il ne faut absolument pas le prendre au premier degré (de toute façon, comment peut on imaginer quelqu’un le prendre au premier degré?)
L’univers de cette famille n’est pas du tout sans rappeler « La famille Addams », (qui au passage est également un pur régal!).
Que dire de plus? Un chef d’oeuvre d’humour noir, qui malgré tout, finit peut etre un peu par lassé à force d’être toujours dans le même ton…
Mais vers la centaine de page, le livre commence à prendre une autre direction…
Maintenant, éteignez votre ordinateur, et courrez chez le libraire le plus proche pour acheter cette véritable curiosité, cet ovni de la littérature…
PS : Vous avez aimé? Je pense que vous devriez aimé dans un style quelque peu différents, « 99 Francs« , de Frédéric BEIGBEDER (lire la critique)
Histoire de Lisey
par Stephen KING
Ce roman de Stephen KING, sorti en novembre 2006 aux USA, et publié en septembre 2007 par Albin Michel (France) est sans aucun doute une des meilleures fictions de l’auteur, mais également dans un certain sens un récit très autobiographique, certainement, très intime.
Stephen KING a dû mettre dans la trame de cette histoire des élements qui je pense concernent l’héritage qu’il laissera a sa femme le jour où il trépassera (et ça a souvent du lui traverser sa tête depuis son accident de 1999).
L’histoire est la suivante :
Lisey LANDON est depuis maintenant 2 ans la veuve du très célèbre écrivain d’horreur Scott LANDON.
Ils avaient derrière eux vingt-cinq ans de vie commune : Lisey aura donc bien du mal à accepter le décès de son époux… ne voit-elle pas encore parfois l’esprit de son mari dans le lit?
Lisey a du mal à vider le bureau de son mari… ce « serpent de livre » de quelques 9mètres de long sur 1m20 de hauteur, ne regroupant que des magazines et revues dans son bureau, est sans doute une des raisons de ce manque de volonté..
A force de fouiller dans les écrits de son mari et de voir certaines photos, des souvenirs regermeront dans l’esprit de la veuve : de bons… comme de mauvais (mais néanmoins utiles pour surmonter ce qui l’attend…)
Quel est cet autre endroit, »Na’Ya Lune », où Scott l’a emmené depuis leur chambre à la « Ramure de Cerf »?
Depuis le décès, donc, elle n’aura eu de cesse d’être (gentiment) harcelée par divers collectionneurs qui cherchent à obtenir à tout prix des nouvelles et divers écrits jamais publiés, mais néanmoins existants (les rumeurs allant bon vent).
Jusqu’au jour où un psychopathe agissant pour le compte d’un incupable (un collectionneur ardu), ce toufu ‘hurlyberly’ ! , va tout faire pour forcer Lisey à lui fournir ces écrits…
Il est prêt à aller loin… trèèèèèss loin…
Comme si ce n’était pas suffisant, Amanda (Mana Bunny) l’une de ses 4 soeurs vient de faire une nouvelle dépression : après s’être coupée, elle ne bouge plus, ne réagit plus et se retrouve dans un état catatonique. Lisey & ses soeurs devront également la sortir de cette phase…
Comment Lisey va t’elle faire pour surmonter ces épreuves? Comment va t’elle les concilier?
Car Zack McCool (nom d’emprunt de Jim Dooley) ne va s’arrêter que quand il aura eu ce qu’il est venu chercher… Il se peut que ce qu’il finira par trouver sera sans aucun doute au-delà de toute ses attentes…
Mais, Lisey « arrimera le barda », n’est-ce pas?
L’histoire semblant complexe est en fin de compte relativement simple & efficace: cependant, les flashs backs, les souvenirs, les intrigues se croisant; ainsi que de nombreux voyages (à Na’ya Lune) donneront au récit une dimension plus puissante, plus impressionnante… mais également plus touchante.
Un auteur d’histoires d’horreur, très prisé par les collectionneurs.. ça ne vous dit rien?
Est ce que Steve aurait peur que Tabitha soit harcelée quand il trépassera? Surtout que l’on sait tous que Steve est un écrivain très prolifique et qu’il a bon nombre d’histoires jamais publiées que certains collectionneurs aimeraient bien pouvoir lire… (moi le premier tiens!)
Steve à travers ce roman nous livre donc un univers très personnel, avec un certain nombre d’anecdotes sentimentales (on aura de cesse de jongler entre l’instant présent, les souvenirs, et Na-Ya-Lune, sans oublier que Lisey est pourchassée par un psychopathe, qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler le John Shooter de « Vue imprenable sur jardin secret »).
Les fans de Stephen KING qui aiment les histoires dans la veine de Sac D’Os, Rose Madder, le Talisman, ou encore « Vue imprenable sur jardins secrets » (histoires auxquelles, par exemple, pourra rapidement êtres assimilée ce récit ) trouveront leur lot de surprises et curiosités.
Pour tous les autres fans, ne vous en faites pas : ce récit est également pour vous : ce séjour intime dans la vie de Lisey est agréable!
Un pari réussi de la traductrice, qui a su retranscrire à merveille la jungle de vocabulaire créée spécialement par l’auteur (Steve) & partagée entre le couple Lisey/ Scott : car ceux-ci possèdent un langage qu’ils sont parfois les seuls à comprendre (donc défi pour la traduction : rendre les termes compréhensibles tout en gardant l’idée de messages personnels, de codes secrets…) Tels que « toufu » (à la place de foutu), ou encore « merdre » au lieu de merde…
Bon nombre encore de curiosités linguistiques (pour qualifier les jeux de pistes… ou expressions telles que « vacht’ment hhhénaurme ») que la traductrice nous livre et nous aide à comprendre (et nous familiariser avec). Sans oublier, la richesse d’accents dans les dialogues (Jim Dooley, un des personnages récurents en possède un… horrible!)
Mais que ceci ne vous effraie pas, au contraire : cela rend le livre encore plus puissant, crée une sorte de mythe autour (un peu comme la Tour Sombre..), et on dévore les 566 pages de ce roman, qui, comme l’avis de bon nombre de lecteurs, constitue selon moi une des meilleures pièces de l’auteur!
Mettons fin aux préjugés qui sont bien trop souvent colportés : Stephen KING maître de l’angoise : mais pas que! Egalement maître ès fiction!
La version française de la BD de la Tour Sombre correspond à un livre cartonné de moyen format (environ 32x21cm).
Pour diverses raisons, l’éditeur a décidé de partager les 7 tomes constituant la première série (dont le titre original est The Gunslinger Born… sous titre non traduit) en 3 albums, qui seront publiés courant 2008. Comme vous le savez, seul le tome 1 est à ce jour disponible en France, et celui comporte les 3 premiers épisodes, qui sont dorénavant intitulé en lieu de chapitres.
Détail intéressant que ne manquerons pas de remarquer les fans : les illustrations en début de chapitre, sont en fait des variantes, des couvertures alternatives. Pour qu’un commerçant puisse recevoir une couverture alternative, il devait commander 25 ou 50 de la couverture, dite classique.
Mais parlons un peu de la version qui nous est proposée par Fusion Comics.
Le livre comporte donc le chapitre 1 (avec 32 pages), le chapite 2 (avec 26 pages), et le troisième chapitre avec 24 pages), sans oublier des compléments parmis lesquels nous retrouvons:
– La Géographie Sacrée de l’Entre-Deux-Mondes, par Robin Furth (4 pages),
– La carte de la Baronnie de la Nouvelle Canaan (2 pages)
– La carte de la Baronnie de Majis (2 pages)
– L’Arc-en-ciel de Maerlyn, par Robin Furth (5 pages).
En ce qui concerne la version BD en elle-même : soit on aime le style, soit on n’apprécie pas: le style fait très photoshop, et les protagonistes.. Personnellement, je ne les voyais pas comme cela: mais c’est souvent le cas, quand on nous montre des images adaptées d’une oeuvre que notre esprit avait auparavant adaptée. Hhormis cela, l’ambiance générale est plus que fidèle.
Les couleurs sont jolies (même si parfois, on peut se dire… l’informatique a du bien aider quand meme! ou… Il faudrait peut être qu’ils pensent à changer un peu parce que bon…), néanmoins, cela ne gâches pas d’apprécier chaque page, et les illustrations sont de qualité!
Le scénario en lui même, n’apporte rien à la saga, car la première série emprunte essentiellement aux tomes 1 et 4. La deuxième série devant apporter des inédits.
Le language est bien rendu dans la VF comme dans la VO, et emprunte beaucoup au language de la saga, sans pour autant en prendre trop pour se noyer dedans. Néanmoins, tout novice de La Tour Sombre qui lira ces BDs, se sentira sans aucun doute un peu déboussolé. D’ailleurs le traducteur en laisse une note au début du livre.
Globalement, les auteurs et dessinateurs de la BD rendent bien hommage à Stephen KING, en transferant sur papier l’oeuvre majeure de Stephen KING, et ce, de manière agréable.. Il est sans doute un peu tôt pour juger sur ces trois premiers chapitres, mais en tout cas, je suis râvi la qualité de ce premier tome.
Un grand merci à Stephen KING d’avoir permis à cette BD de voir le jour, de nous permettre de replonger dans l’univers de La Tour Sombre, aux auteurs & créatifs de la BD d’être aussi fidèle, et un grand merci à l’éditeur Fusion Comics (fusion de Soleil & Panini) de nous diffuser la VF!
Affaire à suivre dans quelques mois!
Blaze
par Richard Bachman (alias Stephen KING)
Richard Bachman est mort d’un cancer du pseudonyme, il y a 22 ans. Mais Richard BACHMAN n’est autre que le pseudonyme sous lequel Stephen KING a sévit 6 livres durant les années 80 (et un premier roman posthume découvert par Claudia, sa veuve, dans un vieux carton au milieu des années 1990).
BLAZE, fut écrit en 1973 (avant même que Carrie devienne un succès, et donc lorsque Steve était encore un inconnu aux yeux du monde; bien avant qu’il ne devienne un monstre marketing).
L’histoire, tout comme les précédents de Bachman est relativement simple :
Clayton Baisdell Junior, surnommé Blaze, est un pupille de la nation qui a été baladé de foyers, en maisons de corrections, après qu’il aie été enlevé (puis abandonné) de son père, qui à la suite d’un accident, a fait d’un homme intelligent, un simple d’esprit…
Mais, un jour, il décide avec John (son partenaire et ami de longue date) de monter le coup du siècle : kidnapper à une famille de sénateurs républicains leur enfant, Joe, et demander une rançon d’un million de dollars…
Pour cela, Blaze doit penser à tout préparer, et parer toutes les éventualités. Heureusement pour un simple d’esprit comme lui, il n’est pas seul : la voix de Joe résonne dans sa tête pour l’aider…
Ce roman de Bachman, bien que relativement différent des autres dans son ensemble (moins « sombre » si l’on peut dire), pourrait se rapprocher beaucoup à Chantier, qui se démarquait encore des autres romans.
La principale différence entre les Bachman & les Kings? Les Bachman sont généralement une critique sous acide de la société, sans aucune notion de fantastique, ce qui les rend d’autant plus réaliste.
C’est encore le cas ici, dans ce roman assez poignant et touchant : un homme que la vie n’a pas beaucoup aidé, met au point un gros projet (histoire de changer des petits larcins qu’il a jusqu’à présent réalisé) pour essayer de s’en sortir une bonne fois pour toute (tout est prévu, ça devrait marcher comme sur des roulettes non? Tout devrait se passer comme sur des roulettes.. si aucune bêtise n’est faite, il devrait pouvoir aller bronzer aux bahamas…).
Ce simplet donc passera à l’action, et se prendra d’affection pour le petit Joe. Mais jusqu’où peut mener de tels sentiments dans un kidnapping?
Un autre élément de réaliste est que bien que quelques anecdotes ne peuvent faire aucun doute sur le fait que cette histoire a été écrite il y a déjà quelques décennies (quoi que… dans la campagne profonde des USA, ça peut encore se tenir), il n’est cependant que peu possible de réellement situer à quelle époque se situe cette histoire (la technologie est quelque peu délaissée comme le dit Stephen KING dans son introduction à ce roman de Bachman), ce qui rend cette fiction que plus plausible.
Pour finir, il s’agit donc d’un court roman (quelques 300 pages en version originale) qui se lit vite, qui se dévore même, mais qui nous prend sans qu’on ai envie de lâcher le livre pour ne pas perdre de miettes de cette histoire et savoir quel sera le dénouement final.
La trame principale est cependant entrecoupée d’éléments du passée de Blaze, d’anecdotes, nous permettant d’en apprendre davantage à son sujet et de mieux le dicerner…
Que dire de plus? Je vous recommande fortement ce livre.
La femme qui tua Stephen King
par Fabienne Cois
La Femme qui Tua Stephen KING, est une fiction venant d’être publiée chez un éditeur indépendant.
Bon nombre de personnes critiquent d’avance le livre en disant qu’il s’agit d’un coup marketing pour vendre. Mais peut on avancer le même argument pour des études sur l’oeuvre de Stephen King qui ont été publiées il y a quelques années en France, ou tout livre sur Stephen King?
Peut être que oui, peut être que non… Derrière tout livres (ou presque) portant sur une célébrité, se cache un fan.
Personnellement, j’aurai tendance à dire qu’il s’agit ici d’un « hommage » d’une fan à un écrivain. Une fan un peu comme Misery Bates avec Paul Sheldon, mais d’un tout autre genre…
L’histoire?
Une femme fauchée de 42 ans, veut gagner sa vie. Son écrivain favori, Stephen KING y arrive, alors pourquoi pas elle? Surtout qu’elle a plein d’idées…
Malheureusement, chaque histoire qu’elle débutera, chaque idée qu’elle a, fait déjà l’objet de nouvelles ou romans de Stephen KING, et elle l’apprend par ses enfants.
En colère, elle décide de préparer une vengeance contre Stephen KING, dans le but de soutirer 1 million de dollars à l’auteur, qui doit bien lui valoir ça! Après tout, ce dernier ne lui laisses aucunes place sur le marché de l’édition et pour ses idées!
L’histoire en elle même est originale et efficace. De surcroit elle entraine le lecteur à être impatient de lire la suite, ce qui se fait agréablement dans ce roman de quelques 120 pages.
Les titres des parties sont également intriguants (parmi lesquels on trouve) :
– La femme qui tua Stephen King
– La femme qui trucida Stephen King
– L’homme qui élimina tous les fans de Stephen King
– Le Mage qui voulait prendre le Royaume du Roi Stephen
Hormis quelques maladresses, le livre se lit facilement et agréablement, ce qui est intéressant pour ce premier roman de l’auteur, Fabienne Cois.
Le lecteur pourra se demander si les sentiments de frustration et de colère ressentis par le protagoniste ont également été vécus par l’auteur à un certain moment…
Pour finir, saluons le culot de l’auteur pour avoir osé écrire ce petit ovni au titre évocateur.
Le costume du mort
par Joe Hill
Le costume du Mort est une histoire angoissante, une histoire de fantôme parmi tant d’autres, mais se démarquant avant tout avec le sujet original qui est tout à fait d’actualité.
L’histoire est la suivante:
Jude, la quarantaine est un des derniers membres vivants d’un groupe de heavy metal qui a su se démarquer durant les années 70, en jouant d’abord en première partie de groupes tels que Led Zeppelin et AC DC, avant de devenir un véritable phénomène.
Le groupe n’ayant rien réalisé depuis 5 ans (il faut avouer que certains des membres ont trépassés), Jude passe son temps à collectionner des pièces plus étranges les unes que les autres (un chanteur de heavy metal ne va pas collectionner des barbies quand même!) ainsi que promener ses chiens avec sa compagne Georgia (une ancienne groupie), mais son agent habite également dans sa grande demeure.
Quand ce dernier lui montre une offre sur internet pour acheter un costume lié à un fantôme, Jude n’hésites pas une seconde et casse sa tirelire pour l’acheter immédiatement.
Jude n’a beau ne rien attendre de spécial, il se rendra finalement compte que le costume est bel et bien hanté, et que les fantômes n’ont pas toujours de bonnes intentions… Surtout si celui-ci s’avère être le beau-père d’une suicidée, qui considère que Jude est responsable du suicide…
Je ne vais pas en dire davantage pour ne rien gâcher de votre lecture, mais sachez que l »histoire est horriblement efficace, mêlant horreur, vengeance, et frissons.
Le premier roman faisant quelques 424 pages signé Joe Hill a été un véritable succès outre-atlantique et il n’y a pas de raison qu’il ne le soit pas en France : ce roman mérite vraiment d’y jeter un oeil (gribouillé? gniark gniark gniark), il mérite à gagner de l’attention!
Joe Hill est un écrivain plus que prometteur (son papa étant Stephen KING, il a visiblement hérité de bons gênes pour raconter des histoires… qui devrait réussir à se faire reconnaitre pour ses oeuvres personnelles et non celles de son papa, raison pour laquelle il a choisi d’écrire sous le pseudonyme de Joe Hill).
Joe Hill écrit également une BD mensuelle « Locke & Key »; est l’auteur d’un recueil dont le titre original est « Twenthieth Century Ghosts » (dont j’attends impatiemment la sortie française!), ainsi que d’une collaboration avec son papa sur une nouvelle « Throttle » à paraitre en version originale en 2009 dans une anthologie hommage à Richard Matheson.
Après quelque mois d’attente, voici enfin la suite de la première BD de La Tour Sombre, chez Fusion Comics. Encore une fois, l’éditeur nous propose un très bel ouvrage! Cartonnée, format 21×32, environ 80 pages.
Cette fois, pour des raisons logiques, l’éditeur ne nous propose pas 3 épisodes dans ce tome (sinon il se retrouverait bloquer avec seulement un épisode pour le prochain tome… à paraitre en octobre), et donc nous offres maintenant que 2 épisodes (4 et 5), avec bien entendu des bonus:
– un texte de Robin Furth : Les Armes des Deschain
– un texte de Robin Furth : Le miroir hilare
– un portfolio de 6 pages
Rien qu’en voyant le livre, la première pensée qui me vient est: pourquoi utiliser une des couvertures de l’épisode 3 pour ce tome, qui commence au 4? Bref, cela n’a pas d’importance.
La BD est du même acabit du premier tome (normal vous me direz: il s’agit de la même équipe qui travaille dessus), et dès le début on retrouve Susan & Roland et leur romance qui s’installe (le 2e épisode du tome 2 est très coloré… étant donné le début on comprend pourquoi), tout comme on ne peut que remarquer que l’histoire se met délicatement en place.
Ainsi, ce tome propose 2 épisodes plutôt calme annonçant une grosse tempête (avez vous remarqué le char?).
Le tome 3 français de la BD de La Tour Sombre est maintenant disponible. Ce tome propose donc les deux derniers épisodes de la première saga (épisodes 6-7), avec les bonus suivants :
– Les armes du Pistolero
– La litanie du Pistolero
– Charyou Tri (en 2 parties) : texte de Robin Furth
Comme à l’habitude, nous retrouvons des couvertures alternatives américaines pour présenter chacun des deux épisodes de ce livre. Ceux-ci s’axent principalement sur Susan et sur la bataille… La tramée est très bien rendue…
Colloque de Cerisy : Autour de Stephen King, l’horreur contemporaine
Autour de Stephen King, l’horreur contemporaine, est le « résumé » du colloque qui s’était déroulé durant l’été 2007 à Cerisy. Là s’y étaient retrouvés des spécialistes littéraires qui y ont décortiqué l’oeuvre de Stephen King, mais également du fantastique en ‘général’.
Les articles du livre, présentés par Guy Astic & Jean Marigny correspond donc aux présentations qui y avaient été faites.
Ce livre de 380 pages, regroupe 25 analyses littéraires (liste ci-dessous), décomposés en 3 parties principales : la première consacrée à Stephen King, la seconde à différents thèmes et auteurs fantastiques, enfin, la dernière s’axe sur des films fantastiques et les serial killers.
A savoir que les analyses font chacunes une quinzaine de page, et que par conséquent cela n’est pas lourd à lire comme certaines personnes pourraient le croire.
I : Stephen King, quarante ans de terreur
– La chute de la maison Overlook – Roger Bozzetto
– L’écriture, une expérience de l’horreur : la part des ténèbres & misery – Chantal Lapeyre-Desmaison
– La révolte des objets dans l’œuvre de Stephen King : les cas de Cellulaire et Poids Lourds – Thomas Michaud
– Vue imprenable sur jardin secret ou la déconstruction du fantastique selon Todorov – Clotilde Landais
– L’enfant et la peur dans Les enfants du mais, Le corps, La nuit du loup garou et La petite fille qui aimait Tom Gordon – Laurence Sudret
– Poétique de la catastrophe. Notes sur ça de Stephen King et la figure du clown dans la fiction d’horreur moderne – Florent Christol
– La Tour Sombre, un cycle au cœur de l’œuvre ? – Anne Besson
– Stephen King auteur de Dark Fantasy : sur les traces de l’Homme (en) noir, du fléau à la tour sombre – Crégory Bouak
– L’enchevêtrement narratif dans Cœurs perdus en Atlantide – Gislinde Seybert
– Entre roi(s) et dieu(x) : Stephen King et la religion – Laurent Levassort
II : Danse Macabre : autour de Stephen King
– L’horreur contemporaine, entre mascarades et révélations – Thierry Jandrok
– Le lieu maléfique chez Stephen King et Serge Brussolo – Sébastien Gayraud
– Le Hameau de l’horreur contemporaine : de la Maison Noire de Territoires à celle de Coraline – Nathalie Dufayet
– Les fantômes de Peter Straub – Jean Marigny
– Violence et caranavalesque : les motifs horrifiques dans la foire aux serpents de Harry Crews – Maxime Lachaud
– Poppy Z. Brite : une écriture pornographique de l’horreur – Laura Wojazer
– Stephen King, Clive Barker : entre intensité narrative et abus esthétique – Guy Astic
– Les ressorts de l’horreur chez les vampires enfants – Lilian Cheilan
– Fantastique et horreur en France : table ronde avec Mélanie Fazi, Roland Fuentes, Francis Berthelot
III : Peur(s) de voir
– La ligne verte, du texte à l’écran : un mélodrame horrifique – Gilles Menegaldo
– Naturalisme et horreur chez Stephen King et Bruno Dumont – Anna Gural Migdal
– Horreurs cinématographies : prosopopées, expérimentations et discours – Eve Le Louarn
– The Descent, Creep, La crypte : versions hybrides et monstrueuses du voyage Vernien au centre de la terre – Lauric Guillaud & Bernard Hamel
– L’ultime anatomiste de l’horreur : le serial killer – présentation, de Stéphane Bourgoin par Guy astic
– Rencontre avec Stéphane Bourgoin, par Guy Astic
Si vous aimez lire des études sur les oeuvres littéraires, ce livre est pour vous. Dans l’ensemble les articles sont très intéressants et ma préférence va à celui décortiquant les clowns de la littérature moderne, et les deux sur La Tour Sombre.
Seul regret : il aurait été intéressant de lire l’étude sur la tour sombre de LVH, mais il faudrait certainement un livre à part entière pour cela.
La science de Stephen King, est un ouvrage d’environ 270 pages qui reprend certains thèmes scientifiques dans l’oeuvre de l’auteur. L’histoire en question est résumée, puis le thème est tout d’abord introduit et présenté avec un historique des romans et nouvelles ayant auparavant abordé ce sujet, pour ensuite analyser en profondeur chacune des théories en relation avec le thème en question. A la fin de chaque chapitre, les auteurs (Lois Gresh & Robert Weinberg) nous disent si la science (ou pseudo-science) et si l’histoire est réaliste ou non.
De par sa nature, de nombreux aspects scientifiques et théories sont expliquées en profondeur, ce qui en fait un ouvrage très intéressant à lire, selon le lecteur peut être un peu moins intéressant selon les sujets abordés. Ainsi, on retrouve:
I : Du bal d’étudiants aux cellulaires : le monde psychique de Stephen King
(Carrie, Charlie, Dead Zone, Coeurs perdus en Atlantide, Cellulaire, La ligne verte)
II : Sur l’autoroute avec Stephen King
(Poids Lourds)
III : Ils arrivent de l’espace
(Dreamcatcher, Les tommyknockers)
IV : Le quatrième cavalier
(Le fléau)
V : Les dimensions supérieures chez Stephen King
(La tour sombre 1 : Le pistoléro, Insomnie)
VI : Voyager dans le temps avec Stephen King
(Les langoliers)
VII : Les mondes parallèles
(Brume, Roadmaster, La tour sombre, Le talisman)
VIII : Longévité et recherche génétique
(The golden years) note : Contretemps, le téléfilm
IX : Mal, obsession et peur
(Les tommyknockers, Carrie, Le talisman, ça, Le fléau, Danse Macabre, Shining l’enfant lumière, Misery, Une sale grippe)
Ce livre est original : il est vrai que l’on trouve rarement des ouvrages étudiant les côtés scientifiques des livres/ films. Je salue l’idée qu’ont eut les auteurs, ainsi que l’énorme boulot de recherches qu’ils ont effectués et les explications qui restent à la portée de tous. Enfin, la traduction est également très bien rendue, ce qui n’était pas chose aisée, étant donné le côté scientifique.
Mes articles préférés sont les chapitres 3-4-5-6!
Stephen King Forever
de Christophe Fiat
Prologue : théâtre des opérations de la littérature avec Guy Debord, William S Burroughs et Stephen King
Brève analyse littéraire des auteurs susnommées.
Un antihéros : Stephen King est le seul écrivain au monde capable de détruire de ses mains une voiture
Une biographie de la vie de Stephen King : rien de nouveau ou d’exceptionnel…
Erreur : page 33, Chris Chesley et King n’ont collaboré que sur 9 histoires (People place & Things, vol 1), et non 18.
Aussi, il me semble important de mentionner que ce livre a été publié fin 2008. Hors, la biographie s’arrête en 2000 après l’accident de Stephen King… Soit 8 ans laissés de côtés : la parution d’un nouveau Bachman (Blaze, en 2007) est délaissée alors que l’auteur parle bien de Bachman auparavant. Egalement, il n’est aucunement mention de La Tour Sombre, qui entoure quand même l’oeuvre globable de Stephen King.
Alors que la partie précédente arborait un style d’écriture très académique et parfois quelques peu ‘ardue’ à lire, le style change radicalement! On se retrouve alors avec une multitude de phrases longuement étirées avec des « et… et… et… et » à foison (par exemple p36), des répétitions d’expressions, à la limite de phrases entières (page 36-37 l’histoire du babyboom; la hyène apeurée p82), mais aussi des phrases complètement décalées et inutiles (un passage astronomique p45; dans une autre page, à cause du nom, on passe de King à Hawking). Le style est si différent du prologue, qu’il pourrait parfois sembler que celui-ci a été écrit par une personne différente…
Une héroïne, un héro
o Moma, I came to kill you
Comparaison entre les romans Carrie, Christine, et également de Christiane F., 15 ans, prostituée.
o No future for you!
La culture rock & punk dans les romans Carrie, Christine & Cujo.
Epilogue : Budapest, chambre 218
La genèse de la création de ce livre.
Globalement, ce livre ne représente que peu d’intérêt, si ce n’est quelques analyses entre les romans Carrie, Christine, ainsi qu’un peu de Cujo. Dans l’ensemble, les autres oeuvres sont délaissées (comme pour la Tour Sombre qui n’est même pas mentionnée dans la biographie qui est quelques peu limitée, et avec un style d’écriture vraiment exaspérant).