GUNS, le plaidoyer de Stephen King sur le contrôle des armes à feu sera publié en français en janvier 2018
En 2013, Amazon avait soudainement publié un essai de Stephen King intitulé GUNS que l’auteur avait décidé d’écrire au lendemain d’une fusillade ayant eut lieu dans l’école primaire de Sandy Hook, tuant 27 personnes.
Choqué par ces tueries en série, Stephen King avait alors décidé (et continue encore) d’utiliser sa plateforme de lecteurs pour sensibiliser sur le sujet des armes à feu en Amérique.
Mais GUNS n’est pas uniquement une critique des armes à feu, car il admet en posséder, mais plutôt une attaque sur le manque de contrôle pointu pour en obtenir et un questionnement sur l’intérêt d’entres elles : « Les armes semi-automatiques n’ont que deux utilités. L’une est de permettre à leur propriétaires de s’entrainer occasionnellement sur un champ de tir et de crier « yeeeeehaw » tout en s’excitant sur la vitesse de tir et la fumée bouillante du canon.
L’autre (et leur seule autre utilité) est de tuer des gens ».
L’ebook était alors proposé uniquement en anglais et à 0.99€ (dont les recettes étaient reversés à une association de victimes des armes à feu).
Quelques semaines après une nouvelle fusillade, cette fois à Las Vegas, nous apprenons que le magazine français AMERICA publiera une traduction de l’essai de Stephen King dans leur numéro prévu pour janvier 2018 et qui portera autour de la violence aux Etats-Unis.
>>> En attendant la sortie du magazine, GUNS peut toujours être commandé sur Amazon
Dans GUNS, Stephen King aborde non seulement la question du contrôle des armes (et donc l’accès aux armes, notamment automatiques et semi-automatiques), mais aussi le second amendement.
Le sommaire de GUNS se présente ainsi :
1. The Shake
2. Rage
3. Drunks in a Barroom
4. Culture of Violence
5. From my cold dead hands.
6. No Solutions, Reasonable Measures
Epilogue
Stephen King introduit l’essai, en présentant les différentes réactions suite à une tuerie, avant d’évoquer la nécessité de mettre en place un contrôle plus restrictif des armes à feu ainsi que de s’opposer fermement à la NRA, l’organisation américaine prônant l’usage de ces armes.
L’écrivain y mentionne le roman RAGE qu’il a interdit de réimpression. Il y décrit les raisons de son écriture, mais également pourquoi il a décidé (à regret) de l’interdire :
« il contenait une bien triste vérité qui était davantage présente durant mon adolescence. Les adultes n’oublie pas les horreurs et les humiliations de leur enfancee, mais ces sentiments perdent de leur effet », mais il ne s’excusera pas de l’avoir écrit : « Je ne me suis jamais excusé et de le ferai pas. Il a fallu bien plus qu’un court livre pour que Cox, Pierce, Loukaitis et Carneal fassent ce qu’ils ont fait. C’était des garçons malheureux avec de profonds problèmes psychologiques, des garçons qui étaient brutalisés à l’école et blessés chez eux par une négligence de la part de leur parent ou directement maltraités par eux ».
Stephen King appelle également tout un chacun à réfléchir sur le besoin des armes (lors de cambriolages armés, par exemple, en listant des meurtres dans lesquelles les victimes n’ont jamais eu le temps d’accéder à leurs armes), mais aussi le danger d’avoir des armes chez soi, en multipliant à nouveau les exemples et statistiques concernant le nombre d’homicides involontaires de conjoints, croyant à un cambriolage), proposant donc plutôt d’utiliser des alarmes anti-cambriolages.
L’auteur aborde aussi une des rumeurs persistantes concernant la culture américaine de la violence, avant de proposer non pas des solutions, mais des mesures « raisonnables » pour essayer d’enrayer l’accès trop facile aux armes,mais également aux chargeurs qui ne sont pas des objets des protection mais des armes de destruction massives.
La lecture de cet essai ne peut que faire réfléchir, en espérant que les politiciens (ainsi que les citoyens) américains souhaitent remettre en question leur système malgré le lobbying de la NRA.