Joe Hill : NOSFERA2

Titre US : NOS4A2 / TITRE UK : NOS4R2

  
(de gauche à droite, les couvertures américaine, britannique, puis française, chez Jean Claude Lattes)

Détails | Présentations par Joe Hill
Citations | Critique

Titres originaux : NOS4A2 (US) / NOS4R2 (UK)
Auteur : Joe Hill

Editeur : USA : (30 avril 2013) / France : Jean Claude  Lattès (janvier 2014)

NB : un certain nombre de personnes ont signalé être surpris par le livre, présentant les pages comme étant « mal coupées ». Ce n’est pas un problème d’impression : c’est un style volontaire (appelé « deckle edge » en anglais), qui était d’ores et déjà utilisé sur la version US.

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DESCRIPTION DE L’EDITEUR :

Victoria McQueen est une fille particulière.  Sur son vélo bleu, elle peut voyager n’importe où et retrouver n’importe quel objet perdu, simplement en traversant un pont abritant des chauve-souris, pont qui apparait n’importe quand elle en a besoin. Mais chaque séjour à son coût.

Charlie Manx est un homme démoniaque. Sans âge, effrayant, et un petit peu charmeur, voyageant dans sa Rolls-Royce de 1938 avec sa plaque d’immatriculation particulière : NOS4A2, il kidnappe les enfants pour un voyage sans retour.

S’échappant du monde de tous les jours, il amène les enfants dans une destination spéciale, un endroit qu’il appelle « Christmasland », un territoire de jeux époustouflant (pensez à Candy Land sous acide), où tous les matins correspond au matin de Noel, où l’on ne grandit pas, ni ne meurs jamais… Mais où on est transformé en quelque chose de terrifiant. Mais encore une fois, chaque séjour a son coût.

(Surligner le passage suivant pour lire la suite de la présentation de l’éditeur. Il contient des spoilers)
 

Un jour durant lequel Victoria pars sur un de ses séjours à la recherche de problèmes… elle trouve Charlie Manx. Mais la jeune Vic, est la seule enfant à échapper à son emprise.

Mais c’était il y a bien longtemps. Et de nos jours, la seule enfant qui a jamais réussi à s’enfuir de Charlie, a grandie et cherche désespéremment à l’oublier. Mais la fin d’un cauchemar n’est que le début d’un autre, puisque Charlie Manx (qui est prétendument mort dans une prison de haude sécurité), n’a jamais cessé de penser à l’exceptionnelle Victoria McQueen, et il n’a pas cessé de kidnapper des enfants et de les emporter à Christmasland dans sa RollsRoyce de 1938.

Charlie Manx est de nouveau sur la route, et il a un nouveau passager : Wayne, le fils de Vic…

Présentations de JOE HILL, au sujet de NOS4A2 : 

– Interview audio, présente sur la version audiobook de NOS4A2

– Vidéo de présentation par Joe Hill  : 

CITATIONS de NOS4A2: Citations extraites de l’ARC américain. Le texte final a pu légèrement évolué dans la version finale :

– The road to christmasland is paved in dreams.

– The fires of Hell are not hot enough for a man (or a woman) who would hurt his children.

– If books were girls and reading was fucking, this would be the biggest whorehouse in the country and i’d be the ruthless pimp you ever met.

– When your tits had become canteens and the soundtrack of your life was hyterical tears and mad laughter, how could anyone expect you to remain sane?

– Men cannot stop thinking about women. They get thinking about a lady and it is like a hungry man thinking about a rare steak. When you are hungry and you smell a steak on the grill, you get distracted by that tight feeling in your throat and you quit thinking. Women are aware of this. They take advantage of it. They set terms, same as your mother sets termes before you come to dinner. If you don’t clean your room, change your shirt, and wash your hands, you aren’t allowed to sit at the dinner table. Most men figure they are worth something if they can meet the terms a woman sets for them. It provides them with their whole sense of value. But when you take a woman out of the picture, a man can get a little quiet inside. When there’s no one to bargain with, except for yourself and other men, you can figure yourself out. That always feels good.

– The difference between childhood and adulthood, vic had come to believe, was the difference between imagination and resignation. You traded one for yhe other and lost your way.

CRITIQUE de NOS4A2 : 

J’avais fortement apprécié les livres de Joe Hill, mais NOS4A2 les dépasse largement, et ce, avec brio.

NO4A2 est un livre d’horreur très créatif, dont l’idée est brillamment orchestrée par l’auteur.

On y retrouve Charlie Manx, un méchant de plus de 110 ans dont la particularité est d’être bien vivant (après avoir passé plusieurs années de comas, il se ‘réveille’ à la morgue après être officiellement déclaré mort : qui est une scène que j’ai aimé. Horrifique et fracassante à souhait.)… et de conduire une Rolls Royce Wraith de 1938, bien vivante, à la recherche d’enfants qui sont maltraités, pour les conduire à ChristmasLand : un territoire où tous les enfants sont heureux et ne veulent jamais partir. 

Il sera rejoint par Bing, qui est un personnage haut en couleurs et au passé quelque peu tordu, qui, en voyant une annonce d’emploi de Charlie Manx dans un journal décide immédiatement de candidater… et qui finira par se faire embaucher. La promesse d’aider les enfants maltraités pour être, à jamais, heureux est un axe psychologique important qui séduira Bing (bien qu’il ne soit pas quelqu’un qui pourrait être qualifié d’ « innocent »), et qui devra aider Charlie à kidnapper  sauver 9 enfants, pour accéder lui-même à Christmasland.

Il y a de nombreuses scènes que j’ai particulièrement adorées, et qui vont marquer les esprits. C’est le cas de la rencontre de la libraire avec ses jetons de Scrabble, ou encore le ‘réveil’ à la morgue où Charlie récupèrera son marteau, mais également de la « bataille finale » à Christmasland avec tous les enfants/vampires/monstres. Sans oublier les nombreux appels des enfants à Vic, et les quelques phrases ‘chocs’ des enfants qui déclarent par exemple que ses yeux feraient de jolies boules dans le sapin de Noel! 

Au-delà de l’aspect horrifique du roman, NOS4A2 est également un livre qui aborde l’aspect familial. Que ce soit les relations conflictuelles avec la famille, mais encore le couple qui bat de l’aile entre Victoria & son mari Lou, et surtout le combat acharné et donc désespéré d’une mère à la recherche de son enfant avant qu’il ne soit trop tard, et qu’il devienne ‘transformé’ en quelque chose d’inhumain.

Enfin, je ne peux finir cette critique sans mentionner les nombreuses références à sa famille. Il est évident que l’agent du FBI qui se prénomme Tabitha est un clin d’oeil à sa mère. Parmi les références à l’oeuvre de son père, Stephen King, nous retrouvons : la prison de Shawshank, la ville de Derry dans le Maine… et puis un passage que certain n’auront peut-être pas reconnu, mais qui est une référence évidente à DOCTOR SLEEP de Stephen King.

En effet, à la page 511 de l’ARC, alors que Charlie Manx mentionne qu’il y a plusieurs personnes qui ont, comme lui, la capacité à accéder aux mondes secrets créés par les pensées, il dit: « les True Knot, qui vivent sur la route font en quelque sorte le même travail que moi. Je les laisse tranquille, et ils sont contents de faire de même. »

Nous retrouvons également dans NOS4A2 une référence à son roman grahique : Locke & Key – Welcome to Lovecraft.

Autant LE COSTUME DU MORT et CORNES (dont j’attends l’adaptation en film avec une sorte d’impatience : je suis sceptique par rapport au choix de Danoel Radcliffe, bien que je comprenne le choix d’avoir un acteur connu dans le premier role) ont eut un succès qu’ils méritaient… autant je suis convaincu que nous allons beaucoup (encore plus!) entendre parler de NOS4A2, étant donné la créativité dont il déborde et le traitement donné à cette créativité. Par ailleurs, je serai fortement étonné si les droits d’adaptations en film ne sont pas rapidement achetés.

Une fois commencé, j’ai eut beaucoup de mal à lâcher NOS4A2, même pour aller dormir. Chaudement recommandé.

Commander : NOSFERA2  de Joe Hill, version française chez Jean Claude Lattes