Stephen King étant un auteur très prolifique, nous sommes toujours ravi de découvrir des indices sur les nouvelles et livres qu’il prépare.
Et justement, en écoutant hier le podcast de l’interview de Stephen King avec Eli Roth, il était difficile de passer à côté d’un détail intéressant : à la 14e minute, lorsqu’Eli Roth interroge l’écrivain sur son processus créatif, ce dernier révèle quelques petits détails sur une histoire qu’il souhaite écrire.
Eli Roth : Parfois, quand je commence un film, je pense à un meurtre. Par exemple, avec Cabin Fever, c’était une femme qui se rase les jambes . Et j’écris alors le film comme une excuse pour faire cette scène.
Stephen King : Ma femme dit que les homards ne sont qu’une excuse pour manger du beurre. C’est la même chose.
Eli Roth : Est-ce que tu commence avec le homard ou avec le beurre, ou cela dépend de l’histoire?
Stephen King : La plupart du temps, avec les histoires les plus courtes, je commence avec quelque chose que je veux vraiment faire pour foutre les jetons au lecteur. J’ai une histoire là que je veux écrire, mais je ne peux rien te dire, elle porte sur un mec qui se trouve enterré avec un téléphone portable dans sa poche. Je pourrais te la dire, mais je devrai ensuite te tuer.
Eli Roth : Oh non, ne nous dit pas ! Mais ça commence alors avec cette idée de je veux voir quelqu’un qui, que ferait-il…
Stephen King : Un jour je marchais sur la route, quelqu’un construisait quelque chose, et il y avait des toilettes de chantier. Je me suis dit : tu sais quoi, que se passerait-il si quelqu’un restait bloqué à l’intérîeur? Comment sortirait-il? Il devrait passer par le trou et ramper à travers cette chose et trouver une sortie. Donc j’ai appelé quelqu’un que je connais dans le milieu de la construction et lui ai demandé à quel point ce serait difficile de sortir de toilettes de chantiers par le dessous? Et il a dit « Yeeerk ». Et je me suis alors dit que je tenais quelque chose.
Cet extrait est intéressant parce que l’on y découvre l’idée d’une nouvelle : un homme est enterré (probablement vivant) avec un téléphone portable.
Dans l’interview, il déclare vouloir l’écrire, mais cette interview a sans doute été réalisée mi-2018… et il nous semble que King a depuis écrit cette histoire puisqu’en juillet il déclarait dans un tweet être en train d’écrire une nouvelle sur les téléphones portables.
Quant à la partie des toilettes de chantier. Cela nous semble évident : King évoque ici, non pas l’histoire qu’il mentionnait juste auparavant et dont il ne peut rien dire, mais bien qu’il n’y a pas vraiment de transition, il raconte vraisemblablement l’idée créative derrière sa nouvelle « Un très petit coin », publiée en 2008 dans un magazine et qui sera par la suite intégré au recueil « Juste avant le crépuscule ».
On ne sait pas pour vous, mais nous en tout cas on est impatient de découvrir la vision de Stephen King au sujet d’un homme enterré vivant !
Pour l’anecdote, saviez-vous que le premier long métrage de Frank Darabont, en 1990, s’appelle « Enterré vivant »?
Il raconte l’histoire d’un homme qui découvre que sa femme et son amant essayent de le tuer…
Les tweets de Stephen King au sujet de sa nouvelle sur les téléphones :