Que ta volonté soit faite, par Maxime Chattam

« Que ta volonté soit faite », par Maxime Chattam (éditions Albin Michel)

Le vendredi 2 janvier, les éditions Albin Michel publiaient le nouveau roman de Maxime Chattam : QUE TA VOLONTE SOIT FAITE, que nous avons eut l’opportunité de lire avant sa sortie.

QUE TA VOLONTE SOIT FAITE 
Maxime Chattam
Editeur : Albin Michel
Sortie : 2 janvier 2015

Description : 

« Les enfants de toute l’Amérique avaient le Croquemitaine pour se raconter des histoires qui font peur, à Carson Mills, ils avaient Jon Petersen. » 

Pour son vingtième roman, Maxime Chattam dresse le portrait d’une petite ville du Midwest américain des années 60 jusqu’au début des années 80, avec pour fil rouge l’évolution de Jon Petersen – pervers psychopathe – de son enfance jusqu’au point culminant de sa sinistre carrière criminelle. 

Un roman noir à l’écriture et à l’atmosphère uniques dans la carrière de l’auteur, où tout converge vers un final aussi étonnant qu’imprévisible. Que ta volonté soit faite est non seulement un voyage à Carson Mills, mais aussi dans ce qui constitue l’essence même du roman policier, la vérité et le crime. Nourri de ses lectures de Stephen King, Maxime Chattam 

s’inscrit ici dans la filiation de Jim Thompson et de D.R. Pollock dont Le diable tout le temps ne laissait pas indemne.

Notre avis sur, « QUE TA VOLONTE SOIT FAITE », par Maxime Chattam :

Avec « Que ta volonté soit faite », Maxime Chattam nous fait plonger dans un univers qui est à la fois différent de ce qu’il a l’habitude de nous proposer, tout en étant également, fortement lié aux thématiques qui lui sont cher.

Un voyage dans une époque révolue

Similairement à « Leviatemps » et « Le Requiem des Abysses », Maxime Chattam nous emmène dans un monde passé : les années 60s et non pas le début des 1900s durant lesquels se déroulent les deux romans mentionnés auparavant.

La naissance d’un psychopathe

Le récit prend racine dans l’Amérique des années 60s, une période sans téléphone mobile, sans télévision couleur et où les parents n’avaient pas peur de laisser leurs enfants se balader, seuls, à travers la campagne. Une époque où, lorsque le shériff de la bourgade souhaite obtenir l’aide d’un agent du FBI, il n’y a pas de dossiers centralisés car pas d’informatique ni d’internet, et il lui faut alors contacter, par téléphone, les centres de police.
 

Dans ce roman, nous faisons la connaissance de Jon Petersen, un enfant né dans le sang que l’on va suivre, impuissant, tout au long de son adolescence et face au changement de personnalité qui va le transformer, à jamais.

L’histoire ne comporte que peu de cadavres, mais on ne peut s’empêcher d’être mal à l’aise mis à vis d’une autre sorte de crimes qui sont perpétrés à plusieurs reprise, une fois que Jon a pris goût à la violence et surtout au pouvoir que cela lui donne sur ses victimes.

L’univers rural de Carson Mills, en apparence une tranquille bourgade mais qui comporte son lot de secrets, de fantômes et de non-dit, y est décrit avec fermeté, justesse et bien que le sujet soit violent, les scènes en questions font plutôt l’objet d’une certaine pudeur. Contrairement à d’autres romans de l’auteur.

Un roman sombre qui laisse réfléchir

Longtemps après avoir achevé le livre, « Que ta volonté soit faite » continue de faire réfléchir le lecteur sur différents aspects, notamment le final, qui n’est sans doute pas aussi simple qu’il n’y parait (je vous invite à lire le sujet dédié au livre, sur le forum des Chattamistes).

Changeant (légèrement) de registre, Maxime Chattam se renouvèle avec brio, et, après ce roman sombre, vous ne verrez plus jamais les coquelicots de la même manière.

Mon seul reproche à ce livre, n’est pas dans son contenu, dans dans sa forme : le livre que j’ai reçu contient une jaquette.

Or, personnellement, je n’aime pas du tout (pour ne pas dire que je déteste) les jaquettes, car il faut les retirer pour lire le livre tranquillement. Elles sont susceptibles de s’abimer, et elles ne siéent pas toujours correctement sur le livre.
>>> J’espère que les éditions Albin Michel ne va pas prendre l’habitude d’en mettre sur les livres de Stephen King, de Bernard Werber et de Maxime Chattam!

Découvrez la présentation du livre, par l’auteur lui-même : 

Publication by Au Field De La Nuit.