Si il y a bien une histoire de Stephen King que nous n’envisagions pas une seule seconde en pièce de théâtre musicale, c’était bien « Rage ». Et pourtant, le roman retiré de la vente, a bien été transposé sous ce format, dans une université, pour sensibiliser sur la violence des armes à feu.
Le site de Lilja dégoté une information intéressante. Et sortant un peu de l’ordinaire : alors qu’un opéra « Shining » aura droit à de nouvelles représentations aux USA, des étudiants en théâtre à l’université de Quinnipiac (Connecticut, USA) ont décidé de transformer le roman « Rage » en pièce de théâtre musicale.
Leur pièce adapte également « Guns », un essai de Stephen King diffusé au lendemain d’une tuerie dans une école primaire, qui est également un plaidoyer pour un appel plus restrictif des armes à feu.
Car justement, l’objectif de ces représentations est d’essayer d’ouvrir le débat de sensibiliser sur la violence des armes à feu.
(Découvrez également la participation de Stephen King dans « 101 Seconds », un documentaire sur justement la violence des armes à feu)
D’une durée d’environ 2 heures, la pièce de théâtre musicale a été autorisée par Stephen King.
Elizabeth Dinkova, la metteure en scène évoque sa prise de contact avec l’écrivain :
« Ce qui était difficile était de trouver le courage de demander, je l’ai contacté quelques jours après la tuerie de Parland. Pourquoi est-ce que ça arrive? Qui faut-il accuser? Le livre donne une réponse très juste et très compliquée. »
Cathey, une des actrices s’exprime sur le livre « Rage » : « Les sentiments que vous avez après sa lecture, sont tellement incroyables. Vous pouvez comprendre où les gens prennent ça, ce sentiment de Rage et, sans avoir de moyen de déverser leur haine, on comprend comment ne pas avoir cela peut pousser quelqu’un à bout. »
La metteure en scène et l’équipe ont décidé d’incorporer de la musique pour accroitre la connection avec le public.
« Nous avons ce proverbe en Bulgarie : Qui chante ne peut pas penser à faire du mal », dit Dinkova, la metteure en scène. « Je suis réellement convaincue qu’il y a quelque chose dans l’acte du partage de nos émotions, du partage de notre histoire en étant ensembles dans une pièce, surtout au travers du pouvoir de la musique, qui peut-être un antidote au manque de connection, qui peut être un antidote à la violence. Peut-être que c’est naif de ma part, mais je ne crois. »
La pièce de théâtre a été jouée à quatre reprises fin février et début mars, dans un lieu situé à une trentaine de minutes de l’école primaire de Sandy Hook, tristement connue dans le monde entier pour la tragédie qu’elle a encourue il y a quelques années.
Pour en savoir plus, en anglais :
– Sur le site QuChronicle
– Sur le site American Theatre