Xi – Sur la Route 15
Suite aux interviews que nous avons eues avec Welch Everman et Burton Hatlen, nous nous sommes décidés à nous rendre sur la Route 15 dans la ville d’Orrington afin de découvrir la demeure où Stephen King a écrit le roman PET SEMATARY/SIMETIERRE. Grâce aux indications (précieuses) de Burton Hatlen, nous avons pu trouver cette superbe demeure sans aucun problème. La maison est actuellement habitée par deux vieilles dames. Anna Dosen et sa sœur ont gentiment accepté de nous faire visiter la maison, le véritable cimetière d’animaux et ont bien voulu répondre à quelques questions. En voici un extrait :
Anna Dosen : Il ne reste plus rien du véritable cimetière d’animaux. Des enfants ont pillé les tombes et il ne reste plus une seule trace du cimetière aujourd’hui… Mais il se trouvait là. [N.D.T. : Nous sommes dans le jardin, derrière la maison et nous regardons vers le Sud]. On peut voir l’église au travers des arbres. C’est une vieille dame qui habite sur Center Drive qui est là l’origine de ce cimetière. Madame Leveque est même encore capable de citer le nom de tous les animaux qui s’y trouvent. Stephen King s’est, en partie, inspiré de ce cimetière d’animaux.
Lou Van Hille : Burton Hatlen, professeur à l’Université d’Orono et ami de Stephen King avait lui aussi un cimetière d’animaux dans son jardin, ici à Orrington. Est-il possible que Steve ait utilisé ces deux anecdotes pour l’écriture de son roman ?
Anna Dosen : Il y a de grandes chances ! (…) Des journalistes sont venus ici un jour prendre des photos du jardin, là où le cimetière était supposé se trouver. Ils ne nous ont rien demandé et ont pris leurs photos. Puis ils se sont en allés [NDT : Il s’agissait des photos prises pour le livre de George Beahm intitulé The Stephen King Companion]. Mais ils se sont trompés ! Ils ont pris des photos montrant le côté Nord du jardin alors que le cimetière est de l’autre côté !!!
Lou Van Hille : Avez-vous souvent la visite de fidèles lecteurs et de fans ?
Anna Dosen : Très souvent ! Des gens qui viennent de partout… De tous les États mais aussi de France, Belgique, Allemagne ou Italie… Nous sommes en contact avec une jeune fille du New Hampshire avec qui nous conservons une correspondance régulière. Nous lui envoyons tous les articles publiés dans le Bangor Daily News concernant Steve. Elle vient une fois par an à Bangor [N.D.T. : Nous vous en reparlerons dans une interview avec Stuart Tinker dans le prochain numéro du Steve’s Rag]. Tout cela ne nous dérange pas mais cette inlassable ruée des fans doit être très gênante pour Steve. J’ai le souvenir d’un fan qui, un jour, a vu Steve dans la rue et a couru directement vers lui pour lui demander un autographe. Steve s’est senti agressé et a été un peu désagréable avec ce fan, qui l’a très mal pris ! Steve a le droit d’avoir une vie privée. Ses lecteurs lui doivent bien un peu de respect ! (…) A Bangor et dans le voisinage, tout le monde le considère comme un habitant ordinaire. Il est monsieur tout le monde et cela convient tout à fait à Steve.