La chaine de télévision américaine PBS NewsHour vient de partager deux vidéos avec Stephen King : dans la première, l’auteur revient sur sa carrière emblématique et son dernier livre « You Like It Darker », tandis que dans la seconde, l’écrivain partage 8 livres et séries qu’il recommande.
La chaine de télévision américaine PBS NewsHour vient de partager deux vidéos avec Stephen King : dans la première, l’auteur revient sur sa carrière emblématique et son dernier livre « You Like It Darker », tandis que dans la seconde, l’écrivain partage 8 livres et séries qu’il recommande.
On vous propose, ci-dessous, une retranscription et traduction de ces vidéos.
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Stephen King revient sur sa carrière emblématique et parle de son nouveau livre « You Like It Darker »
La vidéo et notre retranscription/traduction de ce mini-reportage ci-après.
Stephen King : (Concernant le terme « Darker » du titre, ndlr) : Plus sombre, veut dire flippant. Terrifiant. Ca veut dire, travaillons un peu nos émotions les moins agréables, parce que je pense que les gens aiment l’idée d’ouvrir la porte et dire vouloir quelque chose de plus sombre. Est-ce que tu veux quelque chose de plus flippant? Ok, on est d’accord, allons ensemble dans les bois.
Jeffrey Brown, évoquant le fait que Stephen King vieillit et a maintenant 76 ans.
Stephen King : J’ai un peu l’impression que… si j’étais une voiture, je l’échangerai, tu comprends?
Jeffrey Brown, en voix off, indique que beaucoup de ses histoires prennent place dans le Maine, où il vit
Stephen King : J’aime le Maine. J’aime la campagne. Je ne suis pas vraiment un citadin. Je connais les gens. Et je pense qu’il y a partout des gens qui se préoccupent des autres. J’aime écrire au sujet de gens normaux, de gens ordinaires, de la meilleure façon dont je les connais.
Jeffrey Brown : De la meilleure façon, même dans leurs périodes les plus sombres?
Stephen King : Je suis intéressé parce qu’il se passe quand des gens normaux sont soudainement confrontés à quelque chose qui sort complètement de leur quotidien, à quelque chose de complètement différent. Je pense que la « littérature » (comprendre, sous la vision ‘noble’ du terme, ndlr) porte sur des gens extraordinaires dans des situations ordinaires. Et ce que je fais, c’est de mettre des gens ordinaires dans des situations extraordinaires.
La voix off précise que King a grandit dans le Maine rural, élevé par sa mère seule. Stephen King a écrit des chroniques pour son journal du lycée, avant d’écrire des histoires et plus à l’Université du Maine où il a rencontré Tabitha, une autre jeune auteure, maintenant sa femme depuis 53 ans. Au début, le jeune couple faisait une variété de petits boulots pour arriver à payer les fins de mois.
Stephen King : Je voulais soutenir ma famille et être en mesure de dire que je travaille. Ma femme aussi. Elle travaillait chez Dunkin’ Donuts (une chaine de cafés spécialisés dans les doughnuts, qui arrive d’ailleurs à Paris l’année prochaine, ndlr) et rentrait en sentant les beignets. Et elle était tellement charmante.
Jeffrey Brown et Stephen King rigolent tous les deux
Jeffrey Brown, en voix off, raconte la publication du roman « Carrie » en 1974 et que le film de Brian de Palma avec Sissy Spacek a tout changé. Puis il est question des addictions : alcool, drogues puis médicaments après avoir percuté par un van qui a faillit lui ôté sa vie en 1999 et l’a plongé dans des années de souffrances, qui continuent même aujourd’hui.
Jeffrey Brown : Est-ce que quelqu’un peut écrire des choses terrifiantes sans avoir une sorte de noirceur en soit?
Stephen King : En soit, je suis un gars parfaitement sympas, un bon père de famille, un bon mari, un bon père et tous ces trucs sombres, ressortent dans les histoires. Et donc, ils n’ont pas besoin de sortir dans ma vie. J’avais l’habitude de me dire que j’aurai pu être une personne très mauvaise, mais les histories que je raconte retirent beaucoup de la pression.
La voix off raconte que Stephen King est dorénavant une icone culturelle autant que n’importe quel auteur américain contemporain. Surtout lorsque l’on considère la centaine de films et séries inspirés de ses histoires.
Stephen King : Mon premier éditeur, Bill Thompson, avait l’habitude de dire que j’avais une caméra dans ma tête. Les histoires sont très visuelles. J’ai grandis dans la première génération de films et de télévisions, et ils ont eu un gros impact sur moi. Donc j’ai une tendance à voir les choses, et une partie du plaisir, c’est de voir.
La voix off évoque qu’un des autres plaisirs de l’auteur est le rock’n’roll, et qu’il a chanté dans le supergroupe des Rock Bottom Remainders, un groupe formé dans les années 90s avec d’autres auteurs. Mais malgré le succès, Stephen King admet qu’il n’a pas toujours été content par les critiques qu’il a reçu.
Stephen King : Il fut un temps quand j’avais l’impression que personne ne me prendrai jamais au sérieux comme un auteur, mais uniquement comme un auteur qui fait du fric. Et cela m’énervait parce qu’il me semble qu’il y avait une idée sous-jacente sur la fiction populaires. Que si tout le monde le lit, ça ne doit pas être très bon. Je ne me suis jamais sentit comme ça (qu’il écrivait de la merde, pour extrapoler, ndlr). Je considère que des gens peuvent lire et apprécier des choses différentes.
Jeffrey Brown : Mais vous avez clairement fini par ignorer cette idée (négative).
Stephen King : J’ai vieillis. Et je pense que beaucoup des critiques qui n’aimaient pas mes livres sont maintenant morts. Donc… qu’ils aillent se faire foutre (rires)
Jeffrey Brown : (rires)
Jeffrey Brown : Dans votre lire « Ecriture, mémoires d’un métier », vous avez écrit ne pas être seulement le créateur des histoires mais aussi leur premier lecteur. Voulez-vous également ressentir le suspense de l’histoire?
Stephen King : Non seulement je veux sentir le suspense de l’histoire, mais je veux goûter les bons morceaux.
Jeffrey Brown : (Ils rient tous les deux de la blague de King difficile à retranscrire, qui fait un peu écho à cette photo avec ce teeshirt)
Stephen King : De temps à autres, je suis surpris et me félicite d’avoir écris une bonne phrase (pour paraphraser, ndlr)
Voix off : Mais comment fait-il pour avoir toutes ces idées?
Stephen King : Je ne saurais pas l’expliquer, et c’est ce qui est merveilleux avec ce que je fais. C’est juste comme si j’étais frappé par une idée. (Il se met alors à raconter l’origine de la nouvelle « Danny Coughlin’s Bad Dreams » de son livre « You Like It Darker ») Je sortais du lit, et me suis dis : et si un type ordinaire avait eu une vision psychique en rêve concernant le lieu d’un corps enterré, s’y rendait et trouve un cadavre. Est-ce que les gens croiraient qu’il a eu une vision ou croiraient qu’il l’a fait?
Jeffrey Brown : Vous vous êtes réveillé et avez pensé à cela?
Stephen King : Oui. Non. Je ne me suis pas réveillé et ai pensé à ça. J’enfilai mon caleçon quand j’ai eu cette idée. J’avais une jambe dans le caleçon et j’ai eu cette idée, et quand j’avais mis l’autre jambe j’avais presque l’histoire complète. Et qui ne voudrait pas faire un métier comme ça? Je veux dire que c’est tellement trippant, mais c’est comme ça que mon esprit fonctionne.
Stephen King : J’ai beaucoup de chance de faire ce que je fais. J’adore raconter des histoires. Et d’une manière, je suis payé pour, selon les propos du regretté John MacDonald, je ferai gratuitement.
Stephen King partage 8 livres et séries qu’il recommande
La vidéo :
Stephen King ne dit pas grand chose sur chacun des livres et séries qu’il cite, mais voici la liste :
Coté livres :
– An unfishined Love Story, de Doris Kearn Goodwin : sur les années 60s
– Fingersmith, de Sarah Waters : il vient de le recommander à son agent
– Fever House, de Keith Rosson : un livre terrifiant à lire
– The Reformatory, de Tananarive Due : un magnifique livre sur une prison de garçons
Coté séries :
– Evil : une série sur Paramount+, qui vient de se terminer aux USA. Et il a tweeté à Paramount+ qu’il aimerait les voir continuer
– The Mayor of Kingstown :
– The Good Wife
– The Good Fight
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