The Art of Darkness de Douglas Winter
(Aline Everaerd)
The Art of Darkness a été publié pour la première fois en 1984 par les éditions NAL (New American Library). En 1986, une version retravaillée et rallongée fut publiée, toujours chez NAL.
Encore aujourd’hui, cet ouvrage constitue une référence incontournable pour les lecteurs de King et il est souvent cité dans d’autres études consacrées à l’oeuvre de Stephen King. Il englobe des études sur les oeuvres de King (romans et nouvelles) de 1974 à 1984.
Cette étude est constituée d’une chronologie détaillée de la vie de Stephen King et de son oeuvre, une réflexion générale sur King et son oeuvre, une sorte de biographie, une étude détaillée de chaque roman et de chaque recueil de nouvelles (notamment celles sous le nom de Richard Bachman), d’autres nouvelles hors recueil, des productions cinématographiques et télévisées liées aux oeuvres de King ou auxquelles il a collaboré, des notes concernant les références utilisées et notamment une bibliographie reprenant les oeuvres écrites par King (y compris les poèmes et les scénario), les interviews, les critiques, les articles consacrés à King, ainsi qu’un index de tous les auteurs et oeuvres cités dans le livre.
On pourrait reprocher à The Art of Darkness de beaucoup trop rappeler l’intrigue des différentes oeuvres étudiées. Après tout, si on lit un livre consacré à Stephen King, on est un peu obligé de connaître le terrain à l’avance. Il ne sert pas à grand-chose de s’étendre sur des résumés ou de longues explications (NDLR : encore qu’étant donnée la quantité, notre mémoire peut parfois se faire défaillante et un petit rappel de l’histoire peut dans ce cas s’avérer très utile).Quoi qu’il en soit, cet aspect du livre est certainement trop lourd et ennuyeux.
Cependant, il faut reconnaître que dès que l’auteur entre dans un travail d’analyse et de réflexion, on lui pardonne aussitôt ce détour.
L’introduction est tout simplement un petit bijou, truffé de remarques pertinentes et d’une réflexion sur l’horreur assez profonde pour déclencher un délicieux malaise chez le lecteur le plus revêche.
Il en est de même pour certains passages du livre qui s’avèrent d’un grand intérêt d’un point de vue psychologique ou/et philosophique. Le style de Douglas Winter est loin d’amoindrir l’effet provoqué et rend la lecture de cet ouvrage très agréable.
Ce livre est également très intéressant dans la mesure où il regorge d’informations sur la vie de King et de l’effet qu’elle a sur son oeuvre. Et aussi (et peut-être surtout) il permet de se faire une bonne idée du regard que porte Stephen King sur le monde qui l’entoure.
En somme, même s’il commence à dater, ce livre non seulement vaut la peine d’être lu mais doit être lu par ceux qui ne peuvent se contenter de lire les oeuvres de King et qui veulent l’étudier un peu plus en détail.