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Essais

« Une dystopie inconfortablement proche de la réalité » : Stephen King encense « Our Missing Hearts » dans le New York Times

« Une dystopie inconfortablement proche de la réalité » : 

Stephen King vient de publier, sur le site du New York Times, une nouvelle critique encensant le roman « Our missing hearts » de Celeste Ng. 

 

Ourmissinghearts Critique Stephenking

 

Stephen King est un lecteur vorace, qui dévore environ 80 livres par an, soit environ 1 livre tous les trois jours.

Une moyenne qui peut sembler haute pour les lecteurs plus occassionnels, mais qui semble tout à fait normale pour un auteur bestseller, vivant donc de ses écrits. D’autant que, comme il le disait dans son livre « Ecritures – Mémoires d’un métier« , un écrivain se doit de lire :

« Si vous voulez être écrivain, vous devez privilégier deux choses: lire beaucoup et écrire beaucoup. Si vous n’avez pas le temps de lire, alors vous n’avez pas le temps (ou les outils) pour écrire (…). J’écris moi-même tous les jours, même à Noël, le jour de la fête nationale et le jour de mon anniversaire. »

 

De ce fait, ayant toujours un livre sous la main, Stephen King partage souvent ses conseils et avis sur Twitter, ce qui finit régulièrement en accroches promotionnelles sur les livres (appelées blurbs dans le milieu du marketing et des livres).
Mais Stephen King écrit aussi occasionnellement des critiques plus développées de certaines de ses lectures. Car les critiques littéraires comptent beaucoup pour le romancier qui a aidé à sauver la rubrique d’un journal du Maine.

 

Chaque année, aux alentours de la publication de son nouveau roman, Stephen King publie une nouvelle critique sur le site du New York Times.
Ce qui est, soyons honnête, un très bon moyen indirect d’évoquer par la même occasion sa présence et son nouveau roman.
Et justement, on découvre donc une nouvelle critique sur le site du New York Times. 

 

Cette fois, il s’agit du livre « Our missing hearts » de Celeste Ng, qui sort début octobre aux USA chez Penguin. 

 

 

 

Quelle est l’intrigue de ce livre?

Bird Gardner, 12 ans, vit une existence tranquille avec son tendre mais ruiné père, un ancien expert des langues qui range maintenant des livres dans la bibliothèque d’une université. Bird sait qu’il ne pas poser trop de questions. 
Depuis une décennie, leur vie est gouvernée par des lois écrites pour préserver « la culture américaine » au réveil d’années d’instabilité économique et de violence. Pour préserver la paix et restorer la prospérité, les autorités sont maintenant autorisé à déplacer les enfants de dissidents, surtout ceux d’origines asiatiques, et les bibliothèques ont été obligées à enlever les livres perçus comme n’étant pas patriotiques, dont les écrits de la mère de Bird, Margaret, une poète sino-américaine qui a abandonné la famile quand il avait neuf ans.

Bird a grandit en méprisant sa mère et ses poèmes ; il ne connait pas ses écrits ou ce qui lui est arrivé, et il sait qu’il ne devrait pas se le demander. Mais quand il reçoit une mystèrieuse lettre contenant des dessins énigmatiques, il est attiré dans une quête de la retrouver. 

Son séjour le mènera aux nombreux folklores qu’elle lui racontait quand il était enfant, dans un cercle caché de bibliothécaires, dans les vies d’enfants qui ont été enlevés, et dans la ville de New York, où un nouvel acte de défiance pourrait être le début d’un changement bien nécessaire.

 

 

Qu’en dis Stephen King?

 

Le titre de l’essai publié sur le site du New York Times, s’intitule : « La dystopia de Celeste Ng est incomfortablement proche de la réalité », avec un sous-titre déclarant que le roman explore un monde fictif dans lequel les sino-américains sont rejetés et les livres sont recyclés en papier-toilette.

 

Stephen King commence par donner la définition du terme dystopie selon le dictionnaire Oxford (« Un lieu imaginaire dans lequel tout est aussi mauvais que possible »), avant de donner des exemples littéraires, avec ceux de « La machine à voyager dans le temps » (HG Wells), ou encore « La servante écarlate » (Margaret Atwood), sans oublier « Farenheit 451 » (Ray Bradbury).

Si dans ce dernier les livres sont brûlés, il écrit que dans « Our Missing Hearts » la dystopie est plus modérée ce qui la rend encore plus réaliste, et donc plus bouleversante.

Stephen King continue alors en racontant l’intrigue du roman puis fait la liaison avec le contraste du roman de Bradbury. Dans le livre de Celeste, les livres ne sont pas brûlés, mais broyés pour devenir du papier toilette. 
Si cela semble moins visuel que les pompiers qui brûle les livres, King déclare que cela est plus réaliste. Et que les étagères vides dans la bibliothèque de son père est très évocateur.

S’en suit alors une histoire classique, dans un sens, du voyage du héro, qui est alors jeune au point de partir de l’innocence pour développer des sentiments forts pour le parent qui l’a abandonné.
King évoque que l’on a déjà entendu à maintes reprises les rhétoriques gouvernementales de bouc-émissaires (Hitler envers les juifs, Trump envers les migrants, ici non seulements les sino-américains mais surtout les asiatiques et tous ceux qui ne sont pas blancs accusé de ce qui va mal aux USA), ce qui rend le récit encore plus poignant.
Le thème des bibliothèques vides aborde également le sujet du pouvoir accidentel des mots, ce qui fait écho avec la vague de censure que subissent les bibliothèques américaines dans les écoles.

 

Sans vouloir spoiler la conclusion du roman, qu’il décrit comme « splendide », il ne dira uniquement qu’elle traite du pouvoir des mots, du pouvoir des histoires et de la persistence de la mémoire. 
« Il est impossible de ne pas être touché par le courage de Margaret Miu, ou d’applaudir son talent. Est-ce que son dernier mot au monde un geste de propagade? Oui, mais parfois il faut battre le feu par le feu. »

 

Pour conclure son essai, Stephen King déclare que Ng réussit partiellement parce que son indignation est contenue et concentrée, et surtout parce qu’elle est souvent captivée par les mots qu’elle utilise.
La plus ancienne habitude du père de Bird, on apprend est de décomposer les mots comme de vieilles horloges pour en montrer les rouages.
Les rouages de l’histoire s’engendrent majoritairement très bien.
« Et Bird est un personnage brave et réaliste, qui nous donne un portail auquel on peut croire envers un monde qui ressemble chaque jour de plus en plus au notre. »

 

 

 

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