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Interviews

[INTERVIEW] Stephen King évoque « Doctor Sleep », Trump et écrire sur les enfants

A l’occasion de la sortie du film « Doctor Sleep » (actuellement au cinéma), le magazine américain Time a réalisé une interview de Stephen King, dans laquelle il y est question du film, de Donald Trump et pourquoi il écrit souvent au sujet d’enfants.  

 

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Découvrez, ci-dessous, notre traduction de cette interview : 

 

 

Time : Qu’avez-vous pensé du film « Doctor Sleep »?

Stephen King : Je l’ai beaucoup aimé. Il a reprit mon histoire, qui était la suite de (mon roman, ndlr) « Shining » et l’a soudé avec le film de Kubrick, qui est probablement une des raisons pour laquelle Warner Bros était aussi enthousiaste de faire ce film. J’ai toujours pensé que le film de Kubrick était plutot froid, et Mike Flanagan l’a réchauffé.

 

Time : Il y a eu 7 adaptations de votre oeuvre en 2019. Avez-vous réfléchi sur ce qui fait d’une adaptation un succès? 

Stephen King : Je pense que dans la plupart des cas, les fictions les plus courtes rencontrent plus de succès que les histoires longues. De cette manière, les réalisateurs peuvent bien adhérer à l’histoire. Je pense que plus on se tient à l’histoire que j’ai écrit, plus les films sont un succès. Est-ce que cela semble prétentieux? 

 

Time : Quelles sont vos séries TV préférées que vous regardez? 

Stephen King : La seule série cablée que je binge en ce moment est « Emergence », sur ABC, et je ne crois pas que les chiffres d’audiences sont terribles, et j’ai peur qu’ils l’annulent. 
Je regarde aussi « Goliath », une série terrible avec Billy Bob Thornton. Les deux premières saisons sont bonnes, la troisième est incroyable parce qu’elle a une athmosphère à la David Lynch.
Il y a aussi une série espagnole sur Netflix, « La Casa del Papel », qui est très sympas.

 

Time : Votre nouveau roman, « The Institute » (L’institut) est au sujet d’enfants puissants. Qu’est-ce qui vous pousse à revenir à ce thème?

Stephen King : Je ne sais pas exactement, sauf que je m’intéresse aux histoires dans lesquelles des gens faibles, seuls, se regroupent et forment quelque chose de fort. Personne n’est plus faible que les enfants, et quand ils sont ensembles, ils peuvent devenir assez forts. J’ai aimé l’idée qu’un adulte bienveillant qui trouve des enfants dans le beson, des enfants dans des situations désespérées et qui se comportent comme des adultes. Nous avons trop de gens dans ce pays, avec des positions de pouvoir, qui ne se comportent pas comme des adultes.

 

Time : N’est-ce pas leur voler leur enfance et les transformer en adultes? 

Stephen King : Il y a une partie de ça. C’est un vieux truc de base pour raconter des histoires: passer de l’innocence à la maturité. Et tous les enfants passent par là de toute façon. Il n’est pas nécessaire de les mettre dans cette situation. Tous les enfants doivent, un jour ou l’autre, faire face à une situation dans laquelle ils doivent se comporter en adulte ou doivent ignorer leurs illusions d’enfants. Et c’est l’histoire, quand un enfant découvre qu’il n’y a pas de putain de Petite Souris ou de Père Noel.

 

Time : Comment est-ce que votre relation envers la culture populaire a évolué au fil de votre carrière? 

Stephen King : Je me suis un peu séparé de la culture populaire. C’est un peu plus difficile que ça ne l’était, parce que je ne suis plus qui j’étais. Je n’écoute pas beaucoup de musique actuelle. Les gens parlent de gens comme Jay-Z. Je trahis sans doute mon age rien qu’en parlant de Jay-Z. Lorsque j’ai obtenu un téléphone portable, j’ai découvert que ces cellulaires sont en fait la pierre angulaire de la culture populaire d’aujourd’hui. C’est donc beaucoup plus simple pour moi d’écrire sur des choses comme envoyer des sms. J’avais l’habitude d’obtenir des notes de mon éditeur me disant « Cette personne n’envoierai pas plutot un sms? », et maintenant ça l’est. Vous parlez de saisir la culture populaire, je dirai que mes bouts de doigts sont devenu un petit peu engourdis.

 

Time : Vous êtes depuis longtemps un critique du président Trump. Quel est votre ressenti concernant l’enquête de destitution en cours?

Stephen King : Disons le comme ça : si les russes ne l’ont pas payé, ils auraient du, parce qu’il a déchiré le pays en deux. Je trouve que ses 15 minutes de gloire sont sur le point d’être terminées. Je pense que même ses plus ardents défenseurs commencent à se ramollir.

 

 

Le livre « The Institute » vient de sortir en version originale, et paraitra fin janvier 2020 en français.

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