Le mois de novembre est souvent connu comme étant « un mois sans tabac ». On vous propose de découvrir les conseils de Stephen King pour arrêter de fumer, dans lequel il déclare que « le plus dur est de se décider à essayer »
Si vous connaissez Stephen King et ses livres, vous savez probablement que son oeuvre est imprégné d’addictions. Puisque Stephen King a un passé d’addictions très sévères, d’alcoolisme aux drogues dures. Si aujourd’hui il a su rompre avec ces mauvaises habitudes, on vous propose, à l’occasion du mois de novembre (souvent connu comme étant un « mois sans tabac ») ses conseils au sujet du tabagisme.
Voici des extraits choisis d’un essai publié en 1981 et qui s’intitule : « Arrêter de fumer : le plus dur est de décider d’arrêter ».
Dans cet essai, Stephen King déclare qu’il s’agit plutôt d’une bonne année. Deux de ses livres (Charlie et Cujo ont atteint la liste des bestsellers du New York Times) et il a écrit « Creepshow » qui s’apprête à être tourné. De plus, ses deux enfants apprécient les camps de vacances, et son cadet, Owen, a pêché son premier poisson!
Mais surtout, il admet que c’est une bonne année parce qu’il a perdu 20kg en réduisant son habitude de 2 à 3 paquets de cigarettes par jour à la moitié d’un paquet!
« La décision d’essayer de faire ces choses provient d’un controle de suivi avec un médecin durant lequel mon médecon m’a dit que j’étais plutot correct tout en me donnant un gros avertissement ».
Ses avertissements concernaient ses tests sanguins. Et particulièrement son niveau de cholestérol qui était devenu « dangereux », signalant une potentielle attaque cardiaque.
Sa réponse au test était simple : il lui fallait perdre du poids et réduire sa consommation de bière ainsi que de cigarettes.
Sa décision était donc d’essayer.
« J’avais pris conscience que depuis quelques temps je ne faisais pas des faveurs à mon corps, me levant à 6h30 du matin et fumant directement des cigarettes, ou en mangeant comme quelqu’un de 90 ans se préparant pour du football, et en buvant beaucoup de bières tous soirs. Si vous faites les calculs, cela voulait dire boire environ 2kg de bières par soir. (….) Et il y a un vieux proverbe comme quoi la bière est de la nourriture. Imaginez si vous mangiez 2kg de pain tous les soirs! »
Stephen King continue en disant que « Si je continue sans arrêter, je n’aurai jamais l’opportunité d’être un vieux crouton ».
« J’avais déjà essayé une fois d’arrêter de fumer auparavant, et cela sera une nouvelle pour ma femme. Mais j’ai arrêté pour environ dix heures avant de reprendre. Personne d’autre moi n’a su que je n’avais pas pu continuer ». C’est ainsi que j’ai vu que l’idée de base des alcooliques anonymes était vrai : si vous n’avez dit à personne que vous n’avez arrêté, ce n’est pas vrai. » Il admet alors que sa seule décision était de dire avant tout à sa femme.
« Elle m’a regardé, indulgente, un peu cynique, et n’a rien dit. Mais quand je me suis levé le lendemain, désirant une cigarette autant que le Roi Arthur est réputé vouloir le Saint Graal, tous les cendriers avaient disparus. Et je l’en remercie ne serait-ce que pour y avoir penser ».
Stephen King continue son essai en disant qu’arrêter de fumer était difficile.
« Quand vous vous sentez morose à 3h du matin, la cigarette est présente, même quand votre femme ne l’est pas. (…) Une cigarette goutte bon même quand la banque refuse votre demande de crédit. Elle calme vos nerfs » (…) et « vous donne quelque chose à faire avec vos mains si vous vous ennuyez. Une cigarette est votre amie ».
« Pour moi, arrêter de fumer était comme de tirer sur un vieil ami… et faire cela était si lent, si moche… c’était comme tirer sur un ami, encore, et encore, et encore, pendant que votre ami se tortille sur le sol. »
Et bien :
« tuer mon ami la cigarette a nécessité bien plus de détermination que je ne pouvais rassembler. »
« La seule chose que je ne pourrais pas nier au sujet des cigarettes était leur plaisir, et je pourrais dire la même chose au sujet de la bière et de certaines nourritures. »
(…)
« Donc j’ai décidé que je ne m’autoriserai pas de cigarettte après 20h. Le résultat de l’expérimentation n’était pas encore arrivé mais je me sentais positif. Touchant du bois. Pour la perte de poids, je n’ai pas suivi de régime particulier. J’ai parcourur certains livres et ai découvert que (…) que vrai test n’est pas la perte de poids. Le vrai test est de décider d’essayer. »
« J’ai donc décidé d’avoir 2 repas au lieu de 3. Un jour j’essairai d’avoir un gros petit déjeuner et un repas et pas de dinner. Le jour suivant, d’avoir un gros petit déjeuner, pas de déjeuner et un gros dinner. Le jour suivant, pas de petit déjeuner, un gros repas et un gros dinner. Je ne comptais pas les colories ; mon estomac me disait de manière assez efficiante ce que je faisais. »
« L’autre grosse bataille était de dire un gros mots à McDonald, Burger King, KFC et autres. Ces deux mots était ‘Non’. C’était difficile et je le répétais une fois couché »
Stephen King continue en disant qu’il a réduit de moitié sa commande à McDo. Et quand la serveur lui demandait s’il voulait une part de tarte aux pommes, il disait tout simplement non. Il a donc commencé par significativement réduire ses commandes, au point que son fils Joe lui demandait si il ne voulait pas plus. Mais il était obstiné à ne pas commander plus.
« Et petit à petit j’ai commencé à me renforcer. » S’il commandait des Coca, qu’il a toujours apprécié « je ne l’ai buvais rarement parce que cela me rendait acide. »
Et puis Stephen King continue en disant qu’il a ignoré les coca cola car cela lui donnait des aphtes et ignoré sa balance. Et petit à petit, elle est passée de 103kg à moins de 90kg et s’est stabilisée à ce poids.
« Et pourquoi je vous dis cela? Pour vous montrer à quel point je suis formidable et quelle volonté j’ai? Pas du tout. Je suis un type ordinaire, et si vous mettez coté les livres et les films, si une personne n’arrive pas a mettre de coté le travail et la vie personnelle, elles ont besoin d’aide. »
« Vous voulez savoir un secret? Pendant des années je n’ai pas réduit ma consommation de bière parce que j’avais secrètement peur d’être un alcoolique. Mais penser être est une chose ; être de changer et réduire cela est une chose. Je n’ai donc pas essayé. »
« Le truc n’est pas d’abandonner quelque chose ; le truc est d’essayer d’accepter quelque chose et de rendre cela public.
« Les gens riront peut-être, ou rouleront peut-être des yeux »…. « Le reste est dificile, mais pas si difficile. Ils disent que les chosent sentent mieux quand on arrête de fumer. C’est vrai. Ils disent que les chosent ont un meilleur gout quand on arrête de fumer. C’est vrai. Ils disent que le sexe est plus gratifiant quant on arrête de fumer et qu’on perd du poids. C’est vrai. Ils disent que faire de l’exercice (marcher, courrir, monter des escaliers) est plus simple. J’en suis sur. Mais je pense que la meilleure récompense est la confirmation de soit…. être capable d’être penser que l’on est fort et un des bons gars ».