Sur Facebook, Philippe nous a partagé une vidéo qu’il avait partagé sur Youtube il y a quelques années, correspondant à une présentation de Stephen King dans l’émission littéraire « ex-libris », en janvier 1990 !
En janvier 1990, l’émission littéraire « Ex-Libris », présentée par Patrick Poivre d’Arvor proposait un segment autour de Stephen King pour accompagner la sortie du film « Simetierre » et l’arrivée du livre « Les Tommyknockers »
Une vidéo courte, assurémment des années 80s, qui nous permet d’en découvrir un peu plus sur l’intérieur de la maison des King 😉
Au programme :
– Stephen King présente des éléments hors du commun de son bureau :
La tête d’un serpent à sonnettes, des chauve-souris vampires : « Ce genre de choses ne m’a jamais dérangé. Les gens ont de vous l’image qu’ils veulent avoir. Je ne vois aucune raison de m’en offenser, moi je ne fais qu’écrire mes livres. »
– Stephen King évoque les raisons de ce qu’il écrit (et on découvre la décoration de sa maison)
« Pour moi l’astuce a été de trouver une espèce de pont entre les nouvelles gothiques du 18e siècle et le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, le monde moderne. «
« J’ai appris à travers mes lectures et j’ai imité ce que j’aimais. Et peu à peu, j’ai trouvé ma propre voix. Je voulais être un martien. Je voulais combattre les monstres dans les marécages peuplés d’Amazone, alors c’était ce sur quoi j’écrivais. Et plus tard j’ai trouvé un moyen d’harmoniser ces deux mondes. Mon attirance pour tout ce qui était bizarre et étrange et mon intérêt pour l’endroit où j’ai grandi et les gens que j’ai connu. »
– Stephen King évoque son enfance et montre des photos d’alors
« Ma mère est morte d’un cancer en 1973. C’est moi. Mon père nous a laissé quand j’avais deux ans. D’après ma mère, il lui a dit un soir qu’il descendait acheter un paquet de cigarettes et n’est jamais revenu. Il était marin dans la marine marchande. Nous avons retrouvé ses cartons dans le grenier de ma tante et j’ai commencé à écrire des histoires bizarres à ce sujet. J’ai trouvé un tas de livres de poche sur les monstres, les démons, les hommes de paille. Nous avions donc apparemment les mêmes intérêts. »
– Sur le sujet de la religion
« A mon avis, toutes les religions mènent à la fosse commune. Apparemment le point de vue de l’église est de dire ‘Donnez-nous vos enfants et ils seront les nôtres pour toujours ». Le péché, à mon avis, est de prendre le cerveau de petits enfants, souples comme du caoutchouc, pour le modeler.
– Si la morale influence son écriture
« La question de morale n’a aucune influence sur mon écriture. Quand je suis devant la machine à écrire, je deviens immoral. Mais je pense que ma responsabilité en tant qu’artiste est uniquement de dire la vérité et si des attitudes violentes apparaissent en tant que conséquences d’une situation donnée dans la vérité, je dois le dire sinon je commence à mentir et c’est là que je suis immoral. »
– Sur les vampires et les loup-garous
« Vampires, loup-garous, je n’y crois pas. Mais je crois aux assassins. Je crois à l’étranger qui vient cogner à votre porte en plein milieu de la nuit et vous tue. Un vampire est un voleur de vie. Un assassin est un voleur de vie. L’un est la métamorphose de l’autre, mais le vampire est un peu moins dangereux, car nous savons que c’est une histoire et nous pouvons rire de notre propre peur et dire oui, j’ai fais semblant un instant. Mon avis est que le monstre finit toujours par vous avoir.
– Au sujet de la folie
« J’ai toujours eu un peu peur de devenir fou. Puis je me suis dis que le jour où je renie mon identité, le jour où je ne dis pas qui je suis, sera le jour où je quitte cette activité pour toujours. J’étais le traitement de texte, je ferme la boutique et je n’écrirai plus un seul mot parce que si le prix à payer pour ce que vous faites est la perte de votre identité, il est temps d’arrêter ».
Un grand merci à Philippe B. de nous avoir repartagé la vidéo !