Les évadés
Titre original : “ The Shawshank Redemption“
Année : 1994 (sortie française, 1995)
Drame, réalisé par Frank Darabont
Scénario : Frank Darabont, d’après Stephen King
Durée : 2h22
Avec
Tim Robbins (Andy Dufresne)
Morgan Freeman (“Red” Ellis Doyd, Redding, dit “Red”)
Bob Gunton (Norton)
William Sadler (Heywood)
Clancy Brown (capitaine Hadley)
James Whitmore (Brooks)
Gil Bellows (Tommy)
Bogs Diamond (Mark Rolston)
Sujet : (d’après la novella « Rita hayworth the la rédemption de Shawshank » dans le livre DIFFERENTES SAISONS)
Andy Dufresne est accusé d’avoir abbattu sa femme et l’amant de celle-ci. Condamné à perpétuité, il est envoyé au pénitencier de Shawshank, dans le Maine.
Les conditions de vie y sont d’autant plus pénibles pour Andy qu’il est bientôt victime d’agressions sexuelles…
Prix et récompenses :
– 7 nominations aux oscars , dont « le meilleur scénario », et diverses récompenses dont le scriptor award de l’université de californie du sud, et 7 nominations aux Academy Awards
– Frank Darabont, nominé aux oscar pour le meilleur scénariste
– Roger Deakins nominé aux oscars pour le meilleur cinématographe
– Richard Francis Bruce, nominé à l’oscar de la meilleur préparation du film
– Morgan Freeman, nominé à l’oscar du meilleur acteur
– Robert J Litt, Elliot Tyson, Michael Herbick & Willie D Burton nominés aux oscars pour le meilleur son
– Niki Larvin nominé à l’oscar pour la meilleure image
– Thomas Newman nominé à l’oscar pour la meilleure bande originale
– Frank Darabont nominé au Golden Globe pour le meilleur scénario
– Morgan Freeman nominé au Golden Globe pour meilleur acteur de film de cinéma
– Morgan Freeman nominé pour son excellente prestation au SAG Award
– Tim Robbins nominé pour son excellente prestation au SAG Award
– Le film « Les évadés » est considéré comme le meilleur film de tous les temps selon le classement IMDB !
Autres anecdotes autour du film « Les évadés »
– le film continue de générer des revenus, y comprit pour quelques acteurs tels que le chef des guardiens
– Les évadés demeure le film préféré des internautes sur IMDB (dépassant la saga du Parrain)
– En 1995, alors que les VHS étaient populaires, ce fut le film le plus loué de l’année et que depuis il fait partie des films les plus diffusés à la TV
– Frank Darabont a acheté les droits à Stephen King pour $5000. Un studio lui offrait plusieurs millions de dollars pour transférer les droits à Rob Reiner (réalisateur de STAND BY ME), qui souhaitait en faire un film. Il a refusé donc de devenir multi-millionnaire pour ce film
– Lors de sa sortie, le film passa relativement inaperçu, ne réalisant que 18 millions au box office. Sa popularité croitra par la suite. Principalement à la suite de ses 7 nominations aux Oscars (même si n’en a remporté aucun)! La popularité viendra alors du film qui devient un de ces films qu’on regarde sans jamais s’en lasser, et ainsi, plusieurs chaines de TV le rediffusent sans cesse.
– Stephen King n’a jamais encaissé le chèque de 5000$ que Frank Darabont lui avait envoyé pour acheter les droits. En fait, Stephen King l’a encadré et renvoyé au réalisateur, en y ajoutant un mot : « Si jamais tu as besoin de payer une caution. »
Si vous souhaitez commander le film :
- Voir la bande annonce
Autres contenus autour des Evadés :
– « Il appartient au public maintenant » : le réalisateur Frank Darabont se confie sur l’héritage et les 25 ans des « Evadés »
– Tim Robbins sur les raisons faisant de « Les Evades » le film le plus populaire
– Hope and Miracles : un livre avec les scénarios des « Evadés » et « La Ligne Verte » sortira en 2020
– « The Shawshank Redemption Revealed », un livre célébrant les 25 ans du film « Les Evades »
– « Les évadés » retourne au cinéma pour les 25 ans du film!
– Les acteurs de « Les évadés » vont se réunir pour les 25 ans du film avec une expérience immersive
Secrets du tournage du film « Les évadés »
Stephen King a vendu les droits pour une bouchée de pain
La première rencontre de Stephen King avec Frank Darabont s’est faite lorsque l’auteur a accordé les droits d’une de ses nouvelles pour un dollar symbolique, pour une utilisation non commerciale. Stephen King fut tellement impressionné par la vision de Darabont sur son court métrage « The woman in the room » qu’il lui vendit les droits de sa novella « Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank » (du livre « Différentes Saisons« ).
Stephen King a vendu les droits d’adaptation pour $1 000 et n’a jamais encaissé le chèque.
Lorsque le film a rencontré un succès, King a fait encadrer le chèque et lui a renvoyé. La rumeur voudrait que King y ait ajouté une note précisant « Si jamais tu as besoin d’argent pour une caution. Amitiés, Steve »
La grosse décision de Frank Darabont
Après avoir conclu l’écriture de son scénario, Frank Darabont l’a présenté aux studios Castle Rock pour qu’ils le produisent. Le nom même de ce studio est une référence à Stephen King. Lorsque Rob Reiner, le fondateur de ces studios a lu le scénario, il a désiré l’acquérir et réaliser lui même le film.
Il aurai proposer 2.4 millions de dollars (ou même 3 millions selon d’autres sources) à Darabont pour les droits d’utilisation de son scénario, et Rob Reiner souhaitait faire le film avec Tom Cruise dans le rôle principal.
Darabont, qui rencontrait des difficultés, était tempté par l’offre, mais finalement refusa, déclarant par la suite « Il est possible de retarder ses rêves en échange d’une somme d’argent, mais aussi de décéder sans avoir jamais pu faire ce que tu voulais ».
Le lieu de tournage était une vraie prison
Les prisons ne sont pas connues pour être des lieux agréables à vivre. La prison du film prend les formes d’un véritable institut pénitencier d’Ohio, qui avait ouvert un siècle plus tôt. Le lieu avait été converti en prison en 1896 et avait fermé ses portes en décembre 1990, après que les prisonniers aient gagné une action collective de justice.
La prison était surpeuplée et les prisonniers vivaient dans des conditions inhumaines.
La majorité du tournage y a été réalisé, bien que certains intérieurs aient été construits puisque c’était moins cher de faire ainsi que de faire des travaux aux cellules pour pouvoir enregistrer le son. L’équipe travaillait 15 à 18h par jour, et la prison n’était pas vraiment confortable. Darabont a déclaré que c’était « un lieu lugubre ».
En anecdote, plusieurs des figurants du film étaient d’anciens prisonniers de la prison.
Dorénavant un lieu touristique, il est également un lieu régulier de tournage de films, clips, séries… dont des émissions portant sur le surnaturel.
La scène du goudronnage sur le toit
Un des premiers lieux éclairés du film consiste en une scène dans laquelle des prisonniers vont goudronner le toit de la prison. La scène se déroule en plein soleil et Andy apporte des bières en échange de la gestion des impots du capitaine. La scène est réconfortante, mais elle n’était pas facile à tourner.
L’acteur Morgan Freeman se rappelle : « Nous étions vraiment sur le toit à faire le goudron. Et le goudron ne demeure pas brulant ou visqueux très longtemps. Il tend à se sécher et se durcir, donc il faut vraiment y aller. » La difficulté résidait dans la concordance entre la voix enregistrée et les images de Freeman. Après de nombreuses nouvelles tentatives, le réalisateur Frank Darabont a vu un des membres de l’équipe pleurer, et il savait alors que c’était la bonne prise.
La scène finale du premier scénario
Le film se termine sur une note positive, Red rencontre Andy sur les abords d’une plage paradisiaque, mais lorsque Frank Darabont écrivit son scénario, il avait davantage suivi la fin du texte de Stephen King.
« Les évadés » devait initialement se terminer sur Red qui monte dans le bus, dans l’espoir de trouver Andy, quelque part à Mexico, mais il n’y avait aucune confirmation que les deux comparses se retrouveraient en dehors de la prison.
Liz Glotzer, productrice de Castle Rock Entertainment a insisté pour que la scène finale que nous connaissons soit ajoutée.
Darabont ressentait qu’elle était une « version commerciale et savoureuse », mais Glotzer voulait que le public ait le plaisir de savoir qu’il y avait une véritable conclusion. Le premier jet du scénario était long et de nombreuses scènes ont du être coupées.
Certaines personnes n’ont pas besoin de conseils pour un rôle
De nombreux acteurs font des recherches pour leurs rôles, et on aurait tendance à penser que pour jouer un employé de prison, les conseils seraient bienvenus. Mais lorsque l’acteur Clancy Brown a reçu des appels d’anciens gardes de prisons voulant lui donner des conseils, il les a refusé.
Brown est l’inoubliable Captain Hadley, un véritable sadique. Il a déclaré avoir rejeté l’aide des anciens gardes pour leur rendre service. Il ne voulait pas que sa performance puisse avoir un impact sur la vie de vrais gens. « Personne… ne veut entendre que je me suis inspiré d’eux. »
Tim Robbins a lui aussi réalisé un peu plus de recherches, notamment en passant un apres-midi en cellule d’isolement.
Le petit détail de la Bible
L’équipe artistique d’un film mettent beaucoup d’attention dans les petits détails, et ce ne fut pas une exception sur le tournage de « Les évadés« . Tom Shaw, responsable des objets du tournage y a vu l’opportunité de donner une véritable raison à un des objets.
Le pic qu’Andy utilise pour creuser son tunnel est caché dans les pages d’une Bible. Quand le directeur le trouve, il ouvre le livre et découvre les pages coupées dans la forme d’un pic pour le cacher.
Mais durant les furtives secondes de cette scène à l’écran, on peut distinguer qu’il s’agit du chapitre « Exode ».
Le pic est donc caché au début d’un chapitre sur l’évasion !
Le réalisateur utilisait le film « Les affranchis » lorsqu’il était bloqué
Un des films que Frank Darabont trouve inspirant est le film « Le Parrain » de Martin Scorsese. « Les évadés » est une histoire très posée sur les mots, et Stephen King était un peu inquiet sur la manière dont ce serait retranscrit à l’écran. Le film de Scorsese utilise des dialogue et la narration pour porter le passage du temps dans l’histoire.
Les rumeurs disent que Frank Daraboont regardait « Les affranchis » un dimanche tout en travaillant sur le film. Il aurai dit que sa cassette était son « talisman » durant le tournage. La règle d’or de l’histoire est : montre, ne dit rien, ce qui inquiétait le réalisateur vis a vis de son scénario très verbal. Lorsqu’il se trouvait non inspiré, il se tournait alors vers le film « Les affranchis » pour trouver l’inspiration.
Un petit souci d’insectes
Dans une scène, Andy trouve un asticot dans son assiette. Brooks lui demande « Vas tu manger ça? » Andy s’inquiète que le vieil homme veuille le manger, mais en fait il le nourrit à un bébé oiseau dans sa poche. Quand il y eu des controles d’animaux sur le tournage pour vérifier qu’aucun animal n’était maltraité, l’équipe était anxieuse vis à vis de l’oiseau dans la poche de Brooks. Personne ne se doutait qu’en réalité le problème allait être… l’asticot.
L’inspecteur considérait que nourrir une large vivante à l’oiseau serai cruel. L’équipe a donc arrêté le tournage et attendait devant une poignée d’asticot / verre de terre, jusqu’à ce que l’un d’entre eux s’arrêta de bouger. Tout seul. C’est seulement alors qu’ils ont pu le nourrir à l’oiseau, en bonne conscience, et ainsi déclaré qu’aucun animal n’avait été maltraité durant le tournage…. Probablement un des délais de tournage les plus étrange.
La blessure de Morgan Freeman
Les blessures lors de tournages sont souvent monnaie courante, mais celle-ci est quelque peu inhabituelle. La blessure de Morgan Freeman n’était pas la conséquence d’une cascade dangereuse, mais d’avoir envoyé trop de balles de baseball.
Dans une des scènes, Andy approche Red (incarné par Morgan Freeman) tandis qu’il s’entraine au baseball.
Le tournage a pris quelques neuf heures, durée durant laquelle Freeman devait constamment jouer avec la balle dans les scènes. Il ne s’est pas plaint, mais le lendemain, il avait une attelle.
Le tournage du film était de manière générale très difficile, et Darabont ne facilitait pas la tâche : il voulait faire autant de prises que possible, pour s’assurer d’en avoir une bonne. Très souvent, Freeman, refusait : « Jouer en soit n’est pas compliqué. Mais devoir faire, refaire, et refaire pour aucune raison tangible tend à être quelque peu épuisant ».
La scène de Tim Robbins qui rampe à travers les eaux usées… mortelles
La séquence de l’évasion de Tim Robbins était en réalité une scène très dangereuse à tourner, tellement qu’un expert chimiste local avait été appelé pour tester la qualité de l’eau dans le tuyau des eaux usées. Selon Terrance Marsha, production designer, le chimiste leur aurait déclaré que « c’était absolument mortel ».
Robbins n’était pas vraiment ravi d’entendre que l’eau n’était pas sans risque, mais ils ont malgré tout tourné la scène, lui promettant une douche chaude dans la foulée du tournage.
Durant plusieurs des images, ils ont néanmoins utilisé un autre tuyaux, rempli de liquides plus plaisants : du sirop de chocolat épaissi avec de la sciure.
On raconte que le tuyau sent toujours le chocolat.
La solitude de la soirée du lancement
C’était une tradition à Hollywood : le soir du lancement d’un film, le réalisateur et le producteur fasse le tour des cinémas locaux pour juger de l’intérêt du public. Frank Darabont s’y est essayé et a rencontré le pire cauchemar d’un réalisateur. Lui et Liz Glotzer, la productrice, se sont présentés au Cinemara Dome parce qu’il s’agissait du cinéma le plus cool, mais se sont avérés être les seules personnes dans une salle de 900 personnes !
Glotzer a blamé les mauvaises critiques du LA Times pour n’avoir pas donné envie aux gens d’aller voir le film. Elle et Darabont aurait éventuellement supplicié deux femmes devant le cinéma d’aller voir le film, en leur promettant que si elles ne l’aimaient pas, la société Castle Rock les rembourserait. Malheureusement, la sortie du film n’a pas vraiment rencontré de succès.
La renaissance du film
En restropective, il est difficile de croire que « Les évadés » fut un tel échec. Après n’avoir même réalisé un seul million de dollars le weekend de sa sortie, le film amassa difficilement 16 millions de dollars au box office. Avec l’inflation, cela représenterai environ 27 millions aujourd’hui, et cela veut donc dire que « Les évadés » était déficitaire de 9 millions avec sa sortie cinéma.
Mais comme on le sait maintenant, ce n’était pas la fin de l’histoire de ce film.
Le film reçu 7 nominations aux oscars, et le bouche a oreille lui a donné une seconde vie, notamment dans la location de films puisqu’il fut le film le plus loué en 1995.
Morgan Freeman évoque également une autre raison : le mauvais titre. « Personne n’arrivait à dire ‘Shawshank Redemption‘. Et le bouche à oreille est capital ».
Le fils de Morgan Freeman est également dans « Les évadés »
Bien avant que les effets spéciaux n’arrivent à réduire l’âge de certaines personnes, les réalisateurs se devaient d’être créatifs lorsqu’ils avaient besoin d’une photo passée d’un personnage.
Pour « Les évadés« , il leur fallait une photo d’arrestation (mugshot) du jeune Red… ce pourquoi ils ont donc fait appel au fils de Morgan Freeman !
Alfonso Freeman donne également une réplique du film, cette fois à l’arrivée d’Andy lorsqu’un prisonnier déclare qu’ils reçoivent de la chair fraiche.
L’improvisation de Tim Robbins
Une des scènes emblématiques du film est lorsqu’Andy décide de jouer de l’opéra à fond via le système audio de la prison. Dans le scénario d’origine, Tim Robbins se rend dans le bureau du directeur pour couper la musique, mais l’acteur était convaincu que la scène serait plus puissante si ils augmentaient au contraire le son.
La chanson en question est d’ailleurs « Le mariage de Figaro » de Mozart, une pièce autour de l’infidélité d’un mari. Une inversion ironique des événements qui ont mené Andy Dufresnes à la prison.
Grâce à cette scène, le film a d’ailleurs été nominé parmi le top 100 des meilleures musiques de film selon l’Institut Americain du Film.
Source de ces anecdotes : Screenrant
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