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Interviews

« Gwendy’s Final Task » : une interview de Stephen King et Richard Chizmar par Bev Vincent

On continue les interviews autour de « Gwendy’s Final Task », écrit par Stephen King et Richard Chizmar : cette fois, une interview réalisée par Bev Vincent et publiée sur le site américain de Fangoria. 

 

Gwendy Trilogie Stephenking Richardchizmar

 

Ce qui suit est notre traduction d’une interview du site Fangoria, conduite fin 2020 par Bev Vincent, avec Richard Chizmar et Stephen King, au sujet de leur roman « Gwendy’s Final Task ». 

 

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Stephenking Richard Chizmar
Bev Vincent Stephenking

 

 

Je présume que c’était inévitable que l’un d’entre vous, ou les deux, allait s’interroger sur ce qu’allait devenir Gwendy Peterson après les évenements de « La plume magique de Gwendy« . Quelle était l’inspiration et la motivation pour cette nouvelle aventure?

Stephen King : C’est grâce (ou à cause) de moi. J’ai juste eu une idée. Elles ne me viennent rarement complètes, du début à la fin, mais c’est le cas de temps en temps, et quand elles le font, elles doivent être écrites. Ne pas le faire serait comme tuer un chiot.

Richard Chizmar : Steve m’a envoyé une série de sms en juin 2020, et le premier disait « Hey Rich, imagine que Gwendy…? » Et ensuite il m’a déroulé la base de « Gwendy’s Final Task« . Nous avons débattu de quelques idées et discuté de nos agendas de travail et avons convenu d’une date pour essayer. Et tout a découlé de là.

 

 

Après que Richard ait écrit la suite de « Gwendy et la boite à boutons », comme était le fait de collaborer à nouveau sur une histoire de Gwendy?

Stephen King : Pour moi c’était comme de rentrer à la maison. Elle est un super personnage. Richard lui a apporté la magie en la plaçant à la fois en politique et dans l’écriture.

Richard Chizmar : Collaborer sur « Gwendy’s Final Task » était un plaisir. Nous avons écrit l’intégralité du livre électroniquement (en échangeant des fichiers par emails), mais si vous jetiez un oeil à nos sms et emails des mois durant lesquels nous avons travaillé sur l’histoire, ce serait facile de nous imaginer assis côte à côte, au même bureau bordélique, avec de gros sourires béats. C’est le sentiment que j’avais, du moins. Un vrai partenariat et beaucoup d’amusement.

 

Comment vous préparez-vous à écrire la suite de livres écrits il y a jusqu’à 4 ans?

Stephen King : En les relisant, en faisant une liste de personnages, en reprenant leur goût.

 

Je sais que vous n’êtes pas partisans de l’écriture de plans, mais dans quelle mesure avez-vous discuté de la direction du livre avant de commencer à vous y attelez ensembles? Dans quelle mesure êtes-vous restés proche du plan d’origine?

Richard Chizmar : Pas beaucoup! Steve savait comment l’histoire débutait, comment elle finissait et un peu de ce qu’il se passe entre les deux. Nous avons utilisé ces éléments comme une sorte de carte, mais nous avançions tous les deux à l’aveugle pour une bonne partie du temps, qui est d’où provient une bonne partie du divertissement.

 

Ce livre s’aventure plus largement dans l’univers de Stephen King, qui référence des lieux et concepts qui dépassent Castle Rock. Qu’est-ce qui vous a inspiré cette approche?

Stephen King : Dans les deux premiers livres, nous n’avons jamais évoqué l’origine de la boite. J’y ai repensé et la réponse semblait évidente.

 

« Gwendy’s Final Task » mentionne des sujets du moment, comme la pandémie et les élections de 2020. Des choses ont changé depuis le début de l’écriture du livre. Dans quelle mesure des révisions ont été nécessaires pour intégrer de nouvelles informations : le résultat des élections, par exemple, ou le statut de la pandémie?

Stephen King : Richard répondra à celle-ci. Je veux dire, on savait, n’est-ce pas Rich? Au sujet du covid du moins. L’élection n’avait pas encore été décidée il me semble?

Richard Chizmar : Le covid faisait partie intégrante de notre vie au moment de l’écriture de « Gwendy’s Final Task« , et le virus a fini par jouer un fond significatif pour le livre, mais ce n’était pas encore décidé pour les élections. Quand on a fini, on a délaissé le manuscrit de coté pendant un mois pour le laisser reposer, et quand on y est revenu pour lui donner un coup de finition, les élections étaient finies et dans le livre aussi (ou du moins c’était fini pour la plupart des gens, ndlr : les élections et le résultat de Trump perdant). Quant au départ de Trump, cela n’a pas vraiment eu d’impact sur ce que l’on avait écrit.

 

Y avait-il quoi que ce soit durant la création du manuscrit qui a surpris l’autre auteur?

Stephen King : Le retour à Derry, wow !

Richard Chizmar : Ha! Oui, c’était de moi. Tout ce que je peux dire c’est qu’une fois que je me suis assis pour écrire, j’ai ressentit un fort attrait envers Derry. C’est un lieu hanté où beaucoup de mauvaises choses se sont passées, et je savais qu’elle allait jouer un rôle important dans l’histoire de Gwendy.
D’un autre coté de la pièce (un dollar de 1891 bien entendu!), si vous m’aviez dit il y a deux ans que Gwendy Peterson voyagerai dans l’espace pour sauver le monde, j’aurai cru que vous étiez fou.

 

Etant donné le lieux principal plutôt inhabituel, combien de recherches scientifiques ont été nécessaires pour rendre justice à l’environnement?

Stephen King : J’ai regardé beaucoup de videos. Au-delà de celà, deux mots : Robin Furth (l’assistante que Stephen King avait embauché pour constituer une carte et une encyclopédie de « La Tour Sombre » avant de se lancer dans l’écriture des derniers tomes. Ce travail a fini par être publié sous la forme des deux tomes de « La Tour Sombre concordance », édités par J’ai Lu, ndlr). Elle est géniale. Mais on a fait des erreurs. Rich tu te rappelle de la douche et du brossage de dents? Ha-ha. En fin de compte, il nous a fallu donner à la station MF un peu de gravité.

Richard Chizmar : Comme toi. Robin est une sainte. Elle nous a gardé dans les rangs et a nettoyé nos plus grandes erreurs.

 

Lorsque vous travailliez sur le roman, avez-vous discuté où allait le livre, ou est-ce qu’il s’agissait simplement de vous envoyer chacun le manuscrit tour à tour en donnant à l’autre auteur la liberté de faire ce qu’il voulait avec l’histoire?

Richard Chizmar : C’était principalement une grande liberté, ce qui a rendu le processus encore plus challengeant et excitant.

 

Comment décidiez-vous de quand il était temps de passer le manuscrit à votre collaborateur?

Stephen King : La règle des 50 pages.

 

Quand vous aviez fini le premier jet, comment avez-vous appréhendé le fait de réviser les parties de chacun?

Richard Chizmar : Nous avons en réalité fait de petites révisions et ajustements au fur et à mesure de l’avancement. La plupart du temps, quand nous recevions un nouveau lot de pages, la première chose que l’on faisait était de les lire et de les réviser. Cela nous aidait de retrouver le rythme de la narration. Puis on repartait de là où l’autre s’était arrêté.

 

Richard Farris est un personnage intéressant dans les livres. Les initiales de RF sont historiquement associés à ceux de Randall Flagg, le personnage « carte magique » qui apparait dans plusieurs livres. Farris, à l’inverse, semble plus bénin que d’autres personnages qui ont partagé ces initiales. Le voyez-vous comme un autre déguisement de « l’homme en noir »?

Stephen King : Je le voyais comme une force maléfique quand j’ai commencé à écrire au sujet de la boite. Quand j’ai réalisé qu’il était au service du Bien, il était trop tard pour changer ses initiales.

 

Richard, comment était-ce d’explorer l’autre ville célèbre de l’univers de Stephen King, celle de Derry? Et de barbotter dans le multivers de La Tour Sombre?

Richard Chizmar : Incroyable. Terrifiant. Comme un rêve. Je me rappelle me lever souvent de mon bureau en me disant « Wow, je viens de passer l’après-midi à Derry, dans le Maine. »

 

Est-ce la fin de l’histoire de Gwendy, ou pourrait-elle revenir un jour?

Richard Chizmar : Mmmm… Steve?

 

Gwendysfinaltask Couverture Cemeterydance2022 

 

 

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Stephenking Richard Chizmar Photo Grande Et Complete

 





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