Stephen King parle de « Later », de ses personnages enfants et de l’impact du covid sur ses histoires

Le roman « Later » de Stephen King vient tout juste de sortir : cette semaine en version originale.
A cette occasion, Stephen King a donc participé à plusieurs interviews… dont celle-ci avec USA Today, que nous vous avons traduit ci-dessous. 

Pour promouvoir la sortie de « Later », son nouveau roman sorti la semaine dernière, Stephen King a participé à plusieurs interviews.
Dont celles avec Good Morning America et une autre avec Drew Barrymore pour son émission. Deux interviews télévisées que l’on vous a retranscrit et traduit. 

De ce fait,  nous continuons dans la foulée avec la traduction d’une autre interview : une interview publiée en écrit sur le site d’USA Today.
Que nous vous avons aussi traduit, ci-dessous.

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Avant de commencer de traduire l’interview d’USA Today, un extrait d’un récent communiqué d’AFP. Dans lequel Stephen King explique la genèse de son roman « Later » :

« Je voulais écrire au sujet d’un agent littéraire, parce que je ne l’avais jamais fais. Un agent a un gros client, qui vaut beaucoup d’argent, mais il décède soudainemelnt. Que va t’elle faire? Et si elle avait un enfant qui peut voir les morts et qu’ils doivent répondent à n’importe quelle question qu’il leur pose? Et je me suis dit que j’avais une histoire ».

Concernant l’interview d’USA Today :

USA Today : Qu’est-ce qui fait que Jamie se démarque de vos autres personnages enfants? 

Stephen King : Ce qui m’intéressait le plus au sujet de Jamie était le talent avec lequel il était né, et qu’il a en quelque sorte accepté comme faisant partie de sa vision du monde, de la même manière que si vous étiez né avec un pied doué pour le foot ou si vous étiez né aveugle. Vous deviendrez habité à la situation parce que vous n’avez pas connu autre chose. Ce n’est pas comme, par exemple, Johnny Smith de « Dead Zone« , qui est un type ordinaire, qui a un accident et qui se réveille avec la capacité de voir le futur.

USA Today : Pensez-vous que les enfants que vous écrivez maintenant sont différents de ceux que vous écriviez il y a 10, 20, 30 ans? 

Stephen King : Les choses ont changé dans le monde et j’essaie de les suivre. J’ai toujours quatre ou cinq années de retard, et les lecteurs le remarque. J’ai grandit dans un monde qui n’avait pas de téléphones portables ou d’ordinateurs ou de jeux vidéos, et les enfants qui ont grandit dans ce monde, sont un peu comme Jamie qui est en mesure de voir et de parler aux morts, comme si c’était son monde.
J’aime les enfants parce qu’ils sont ouverts et qu’ils sont adaptables, et pour moi, il y a une sorte de qualité magique à leur sujet, puisqu’ils ne sont pas cyniques et ils n’ont pas conscience du monde. 

USA Today : « Later » mélange des éléments policiers avec du surnaturel, comme ce que vous avez fait avec votre trilogie « Mr Mercedes » et « L’outsider ». Quel aspect de l’écriture de polars vous attire? 

Stephen King : Et bien je ne suis pas très bon aux mystères et cela me conviens. Alfred Hitchcock avait l’habitude de dire « Si une bombe explose, tout le monde a une seconde d’horreur, mais si le public voit la bombe sous la table, ils vont être terrifié pour cinq minutes et se demander quand elle va exploser. » Je suis intéressé par les éléments de suspense. J’ai toujours aimé cela quand j’étais enfant.  

USA Today : Que pensez-vous que vos fidèles lecteurs vont apprécier au sujet de « Billy Summers »? 

Stephen King : Billy est un méchant auquel je veux que les lecteurs s’attachent. J’ai fini par l’aimer. Et il est un gars qui est sur un voyage pour se donner une meilleure vie que celle qu’il a actuellement. C’est en quelque sorte un roman initiatique et j’espére que les gens vont s’y immerger. Ce que je veux vraiment, c’est que les lecteurs disent « J’ai brûlé le dinner parce que je lisais ce livre ». 

USA Today : Sur quoi travaillez-vous? 

Stephen King : Je travaille actuellement sur quelque chose. Je suis sorti d’une longue période durant laquelle je ne travaillais que sur « Lisey’s Story » (Histoire de Lisey, la série d’Apple TV qui sort cet été, ndlr). Cela a pris du temps pour le finir parce que nous avons eu une longue pause à cause du coronavirus. Cela a pris beaucoup de mon temps parce que je ne travaille plus beaucoup sur des films et séries. Je suis parfaitement à l’aise pour raconter une histoire… mais de  temps à autre je veux retenir quelque chose et je voulais garder celle-ci pour moi, que ce soit pour le meilleur ou le pire. On espère tous que ce sera pour le meilleur. 

(Découvrez notre article et les premières images de la série « Histoire de Lisey » qui sort cet été sur Apple TV)

USA Today : Que pensez-vous être l’impact du covid-19 et de l’année passée sur vous, en tant que conteur? 

Stephen King : Je ne sais pas comment ça va m’affecter. Je peux vous dire ceci. J’ai débuté l’écriture de « Billy Summers » durant l’été 2018. J’avais placé l’intrigue en 2020 et puis la pandémie a frappé et au début ça ne payait pas de mine. Et puis ça a empiré et ça a encore plus empiré et les choses ont commencé à fermer. J’ai regardé ce que j’avais écris et un des personnages trouve de l’argent et dit à Billy « On va faire une croisière. » Et je me suis dit que ça n’était pas réaliste puisque les lignes de croisières auront fermé. Donc j’ai déplacé l’intrigue en 2019 pour que ce soit plus sûr.
Mais la véritable réponse à la question est : ça va changer beaucoup de choses pour les deux prochaines années. Il y avait un temps, quand l’union soviétique et que le rideau de fer se sont effondrés, il y avait tous ces critiques littéraires qui disaient « Ca va tuer les histoires d’espionnage! » Mais bien entendu ça n’a pas été le cas. C’est différent. C’est un tout nouveau niveau. 

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De quoi parle « Later », le nouveau livre de Stephen King?

L’histoire de « Later » : 

« L’auteur bestseller Stephen King revient avec un tout nouveau roman portant sur les secrets que l’on garde enfouis et le coût de les déterrer. »

PARFOIS GRANDIR
VEUT DIRE FAIRE FACE A SES DEMONS

Fils d’une mère seule qui galère, Jamie Conklin veut juste une enfance ordinaire. Mais Jamie n’est pas un enfant comme les autres. Né avec une capacité hors du commun que sa mère a poussé à garder secret, Jamie peut voir ce que personne d’autre ne peut et apprendre ce que personne d’autre ne peut. Mais le coût de son talent est bien plus élevé que ce que Jamie ne peut imaginer, et il le découvre lorsqu’un détective de la police de New York le convainc dans la poursuite d’un tueur qui a menacé de frapper depuis l’au-delà.

LATER est Stephen King à son meilleur, une histoire touchante et terrifiante sur l’innocence perdue et sur ce qui nous emmène à tester notre sens du bien et du mal. Avec des échos au roman « Ça » de Stephen King, « Later » est une exploration puissante, troublante et inoubliable sur ce que cela coute que de faire face au mal sous toutes ses formes. »

Le roman « Later » est donc sortit aujourd’hui en version originale, et est prévue en novembre en français, aux éditions Albin Michel.

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