La Tour Sombre – Chapitre 1 (1e visite guidée)

La Tour Sombre – étude – Chapitre I
Première Visite Guidée…

(Lou Van Hille)

        Au cours des vingt dernières années, la série THE DARK TOWER a gagné de l’importance dans l’œuvre Kingienne ; elle est même devenue une pièce maîtresse de la bibliographie de Stephen Edwin King. Nous serons appelés à faire référence à de nombreux romans de King dans cette étude de la Tour Sombre. Puriste, je préfère conserver les titres originaux des livres mentionnés. Afin de faciliter la compréhension du lecteur, vous trouverez en annexe, une liste d’équivalence entre les titres français et les titres américains des romans et des nouvelles de Stephen King, que nous citerons tout au long de cette étude :

1 * THE GUNSLINGER :

Stephen King commença la rédaction de la série THE DARK TOWER dans les années soixante-dix. Il lui a fallu douze ans pour achever le premier volume (intitulé THE DARK TOWER I – THE GUNSLINGER). Cet ouvrage fut publié pour la première fois en 1982 par les éditions Donald M. Grant, Publishers, Inc.

Il s’agissait en fait d’un recueil contenant cinq nouvelles publiées dans le mensuel THE MAGAZINE OF FANTASY AND SCIENCE FICTION. Le premier segment – THE GUNSLINGER – fit une première apparition dans le numéro d’octobre 1978. Il fut suivi par THE WAY STATION en avril 1980, THE ORACLE AND THE MOUNTAINS en février 1981, THE SLOW MUTANTS en juillet 1981 et THE GUNSLINGER AND THE DARK MAN en novembre 1981.

En France, les cinq nouvelles ont elles aussi été tout d’abord publiées séparément, dans le magazine FICTION. La première en 1979. La deuxième en 1981 et les trois dernières en 1982. Ce ne sont pas moins de trois traducteurs différents qui se chargèrent de ces nouvelles. L’ouvrage complet fut retraduit pour une publication en 1991 aux éditions J’AI LU. Il fut ensuite revu et corrigé pour une réimpression en 1998.

Ce premier volume nous présente Roland de Gilead, le dernier Pistoléro, à la poursuite de celui qu’on appelle l’Homme en Noir. Cette quête le conduit au travers des ruines de ce qui fut autrefois son pays, avant que le monde n’ait « bougé » et soit devenu un immense désert.

Roland croise la route d’un jeune garçon : John « Jake » Chambers. Ce dernier vient d’une autre époque et d’un autre plan (qui s’avère être le New York City de la fin des années soixante-dix). Petit à petit, une relation père-fils s’établit entre Roland et Jake… Mais dans sa quête de l’Homme en Noir, Roland doit sacrifier ce fils spirituel… A la fin du roman, Roland finit par rencontrer enfin l’Homme en Noir. Il apprend alors la véritable identité de cet individu étrange et découvre son destin et son but ultime : rejoindre la Tour Sombre, nexus spatio-temporel. Stephen King étale alors les cartes maîtresses du volume suivant de la série.

THE DARK TOWER I – THE GUNSLINGER porte la marque de Stephen King. Le chapitre intitulé THE SLOW MUTANTS n’est pas sans rappeler, par exemple, le chapitre de THE TALISMAN où le jeune Jack Sawyer traverse les « Terres Dévastées » (note : nous pouvons remarquer que les « Terres Dévastées » de la version américaine de THE TALISMAN s’appellent « The Blasted Lands » alors que dans le troisième volume de THE DARK TOWER, il s’agit de « The Waste Lands »).

Cependant, la série s’annonce très différente du reste de l’œuvre de King, alternant l’horreur et la romance d’un monde contemporain, voyageant dans d’autres plans et retraçant les points forts et les faiblesses de la société américaine au travers des époques. Roland, tel un cow-boy tout droit sorti d’un western, fait son apparition dans les années soixante, soixante-dix et quatre-vingts, puis nous plonge dans les contrées d’un monde post-apocalyptique.

King examine nos obsessions et nos frustrations, nos espoirs et nos rêves, nos succès et nos échecs, par le biais d’une quête initiatique d’un personnage hors de son temps et hors de son monde. Les perspectives de Roland de Gilead dans notre monde rendent la vie de tous les jours étranges. Notre perception de notre propre monde a « bougé ».

En 2001, Stephen King s’est décidé d’écrire les trois derniers tomes de la série (WOLVES OF THE CALLA, SONG OF SUSANNAH et THE DARK TOWER) d’une seule traite… Pour cela, il s’est plongé dans la relecture des quatre volumes précédents… Et certaines choses ne lui ont pas plues ou lui ont semblées incohérentes… L’histoire du Pistoléro avait « bougée », elle aussi, au fil du temps, et le premier tome, écrit dans la jeunesse de King, nécessitait quelques petites modifications (parfois conséquentes) pour mieux s’intégrer dans l’histoire complète. Stephen King a alors repris l’ouvrage en main et une nouvelle version, revue et corrigée, de THE GUNSLINGER fut publiée en juin 2003. L’ouvrage possède une nouvelle introduction par King ainsi qu’un sous-titre : RESUMPTION (que l’on pourrait traduire par REPRISE mais qui a été traduit par RETOUR ÉTERNEL dans la traduction française disponible depuis septembre 2004).

Vous trouverez, dans un chapitre un peu plus loin (actuellement en construction), une liste des correspondances entre l’ancienne version et la nouvelle version… Ce qui était et ce qui n’est plus…

2 * THE DRAWING OF THE THREE :

Le premier volume de la série fut accueilli favorablement par les lecteurs Kingiens et Stephen King commença alors la rédaction du deuxième volume. THE DARK TOWER II – THE DRAWING OF THE THREE fut publié par les éditions Donald M. Grant, Publishers, Inc. en 1987.

L’action du roman se situe environ sept heures après les événements du volume précédent. Roland de Gilead est alors seul sur une plage désolée. Après avoir été mis face à son destin, Roland découvre des « portes » qui le mènent alors à deux de ses compagnons de voyage. Le « Prisonnier » et la « Dame d’Ombre ». Une troisième porte le mène au « Pusher » (note : que l’on aurait pu traduire par le « Pousseur ») , personnage clé pour l’installation du volume suivant de la série. La plus grande partie de THE DRAWING OF THE THREE se passe dans le New York City des années soixante, soixante-dix et quatre-vingts. Trois thèmes majeurs y font leur apparition : La corruption physique, la schizophrénie et la violence aveugle.

Eddie Dean (le « Prisonnier ») est un drogué dépendant physiquement de l’héroïne mais aussi dépendant d’un amour idyllique pour son frère aîné Henry. Roland entre dans le monde d’Eddie (dans les années quatre-vingt) pour le sauver de ses névroses et le recruter dans sa quête vers la Tour Sombre. Lors de ce passage, King nous fait un rappel à son roman THINNER. Eddie y aperçoit une camionnette portant l’inscription « Ginelli’s Pizza ». Il s’agit d’un rappel direct à Ginelli, un des personnages principaux du roman THINNER.

La « Dame d’Ombre » est une schizophrène vivant dans l’ombre de sa propre vie. Detta Walker et Odetta Holmes, ses deux identités, n’étant pas conscientes de l’existence l’une de l’autre. King propulse alors Roland dans l’Amérique du début des années soixante, soulignant les problèmes d’identité et d’intégration de l’époque. Detta et Odetta représentent deux extrêmes complémentaires que Roland se doit de réunifier pour intégrer la « Dame d’Ombre » dans sa quête. Pour cela, Roland de Gilead doit faire intervenir Jack Mort, le « Pusher »… Nous découvrons alors qu’il est non seulement responsable de l’état mental actuel de Detta/Odetta mais aussi de la mort du jeune Jake (dans le roman THE GUNSLINGER).

L’affrontement entre Eddie Dean, Detta/Odetta et Jack Mort est capital pour la progression de Roland vers la Tour Sombre. Il en résulte le décès de Jack Mort (notons au passage que le nom « Mort » n’était probablement pas une simple coïncidence) et la Rédemption de Detta/Odetta. Les deux extrêmes se réunifient pour donner naissance à Susannah. Roland, maintenant accompagné de deux pistoléros potentiels, peut alors reprendre sa route vers la Tour Sombre.

King ne cesse de jouer avec des images de la Tour dans ce deuxième segment de la série. Le fait que Balazar construise des « tours » de cartes et que son bar s’appelle « the leaning tower » (la tour penchée) n’est là aussi sûrement pas une coïncidence.

King installe aussi une pièce importante du volume suivant. Par la disparition de Jack Mort, King sauve, en fait, le jeune Jake annonçant alors un futur paradoxe temporel.

Il fallut attendre 1991 pour voir la publication de la traduction française. Cette dernière fut corrigée pour une réimpression en 1998.

En Juin 2003, l’ouvrage fut republié avec une nouvelle introduction de King ainsi qu’un sous-titre : RENEWAL (RENOUVEAU dans la version française dont la traduction a été revue, corrigée et harmonisée pour une nouvelle publication en septembre 2004).

3 * THE WASTE LANDS :

L’année 1991 fut marquée par l’arrivée du troisième volume, intitulé THE DARK TOWER III – THE WASTE LANDS. La version française du troisième volume fut disponible un an plus tard. Elle fut cependant corrigée pour une réimpression en 1998.

THE WASTE LANDS commence trois mois après les événements de THE DRAWING OF THE THREE et nous emmène dans de nouveaux décors. Après le désert et la plage, nous voici dans la forêt. Roland, Eddie et Susannah ne sont plus sujets aux malaises qui pesaient sur eux dans le volume précédent.

Susannah est devenue l’épouse d’Eddie. Durant les mois passés, Roland commença la formation de ses deux compagnons de route.

Le roman nous plonge alors dans le paradoxe annoncé à la fin de THE DRAWING OF THE THREE. Si Jack Mort n’a pas mis fin aux jours de Jake, le jeune garçon n’a alors pas rencontré Roland le Pistoléro. Un conflit interne s’installe alors pour Roland et Jake. Roland se souvient alors de deux passés incompatibles. Jake, de son côté, est sujet à une dualité entre un futur dont il se souvient et un futur différent qui devient son présent.

Toute la première partie du roman est basée sur ce problème. Pour résoudre ce conflit et ne pas devenir fous, Roland et Jake doivent trouver la porte qui les réunifiera. Durant cette recherche, King insiste sur le mélange des mondes. Jake et Eddie interagissent par le biais de rêves et de souvenirs. Jake fait la découverte d’éléments qui le mèneront à Roland et qui aideront les quatre personnages à des moments critiques de leur quête.

La porte d’accès entre les mondes qui permet à Jake de rejoindre Roland se trouve dans la maison sur Dutch Hill qui n’est pas sans rappeler Marsten House de ‘SALEM’S LOT, l’Hôtel Overlook de THE SHINING, l’Hôtel noir de THE TALISMAN et la maison de Neibolt Street de IT.

La scène du « passage » est l’une des plus intenses du roman, combinant dualité, horreur et sexe. D’un côté, Susannah fait diversion en se laissant violer par un démon afin que Roland et Eddie puissent aider Jake à les rejoindre. De l’autre côté, alors que Jake tente d’ouvrir la porte, il subit lui aussi un simulacre de viol par l’Esprit Gardien de la maison sur Dutch Hill…

Une fois passé dans le monde du Pistoléro, Jake prend alors sa place au sein du groupe de Roland de Gilead… C’est à partir de ce moment du roman que King abandonne l’Amérique contemporaine (même si certains détails importants appartenant à ce monde réapparaissent tout au long de l’histoire) pour commencer la véritable quête de Roland et de ses compagnons de route vers la Tour Sombre.

En chemin, Roland, Eddie, Susannah et Jake sont rapidement rejoints par un bafou-bafouilleux (que Jake baptise Oy – Dans la version française, il s’agit de Ote), créature étrange appartenant au monde de Roland. Le groupe se met alors en route vers la ville de Lud… Chaque personnage évolue petit à petit au travers de l’histoire.

Roland apprend à aimer et ne sacrifie plus tout ce qu’il y a autour de lui uniquement pour la Tour Sombre. Eddie et Susannah apprennent à ne plus seulement laisser leur passé derrière eux mais à l’utiliser de façon constructive. Jake apprend la foi et le pardon. La progression du groupe dans la ville de Lud nous montre ce que Roland veut dire lorsqu’il déclare que le monde a « bougé » et rend ainsi quête de la Tour Sombre d’autant plus importante.

King installe quelques touches d’humour par le biais d’énigmes et de devinettes tout au long du roman, mais ce n’est que lors des dernières pages (lorsque nous apprenons que le plus avide de devinettes est un monorail fou) que toutes les pièces du puzzle données par King depuis le début de THE WASTE LANDS se mettent enfin en place et que tout devient clair… Les énigmes et les devinettes perdent alors leur côté amusant et deviennent la solution au problème posé à la fin du roman.

THE WASTE LANDS s’achève alors que Roland, Eddie, Susannah, Jake et Oy, enfermés dans la carcasse métallique de Blaine le monorail, commencent leur traversée des « Terres Dévastées » en direction de la Tour Sombre et jouent aux devinettes avec le monorail afin de sauver leur vie. Le roman se termine alors que l’action est à son summum.

En Juin 2003, l’ouvrage fut republié avec une nouvelle introduction de King ainsi qu’un sous-titre : REDEMPTION (RÉDEMPTION dans la version française dont la traduction a été revue, corrigée et harmonisée pour une nouvelle publication en septembre 2004).

4 * WIZARD AND GLASS :

Le quatrième volume, tant attendu, fut finalement publié en août 1997 par les éditions Donald M. Grant, Publishers Inc. et un an plus tard pour sa traduction française.

L’action du roman commence là où THE WASTE LANDS s’achève. Blaine, le monorail, traverse la ville de Candleton. Nous avons alors l’occasion de découvrir d’un peu plus près ces « Terres Dévastées ».

A bord du Monorail, Susannah, Jake, Roland et Eddie testent Blaine chacun leur tour en lui posant des devinettes de plus en plus difficiles… Le but : Trouver une faille dans le raisonnement de cette machine infernale. Alors que Blaine n’est plus qu’à quelques minutes de Topeka, Eddie trouve la faille du monorail et stoppe la machine infernale in extremis. Le Ka-Tet de Roland se retrouve, non sans mal, libéré de ce train diabolique, mais pour se retrouver dans un Topeka d’un monde parallèle (Blaine a traversé une tramée, membrane séparant les mondes les uns des autres, lors de son voyage)… Il faut alors à Roland et son petit groupe retrouver le chemin du Rayon qui les mènera à la Tour Sombre… Lors d’un moment de repos, Roland parle de son passé à ses compagnons de route. Il leur parle de sa rencontre avec Susan Delgado, son éternel amour… Mais aussi des événements qui se sont produits à cette même période dans la Baronnie de Mejis.

Ce retour vers le passé nous permet de découvrir un Roland de Gilead adolescent, Pistoléro naissant ayant encore de nombreuses contrées à explorer avant de devenir celui que nous connaissons. Ce volume nous en montre un peu plus sur l’univers de Roland et sur sa quête initiatique qui fera de lui le dernier des Pistoléros. Cet ouvrage nous dévoile enfin les fantômes du passé qui hantent Roland dans les volumes précédents. Ce flash back lui permet de les exorciser et de faire face à son destin sans être continuellement tiré en arrière, vers le révolu…

Le récit de Roland achevé, le Ka-Tet se remet en route vers un palais d’Émeraude, semblable à celui du Magicien d’Oz… Après une confrontation brève (mais intense) avec une entité d’un autre monde, le Ka-Tet reprend sa route vers la Tour Sombre.

Ce quatrième volet de la saga est avant tout un roman d’amour où l’on retrouve cependant des thèmes bien « Kingiens »… Notons aussi la présence de scènes ambiguës où l’homosexualité féminine est sous-entendue, un peu dans la continuité de ROSE MADDER ou INSOMNIA…

En Juin 2003, l’ouvrage fut republié avec une nouvelle introduction de King ainsi qu’un sous-titre : REGARD (Que l’on aurait pu traduire par ÉGARD mais qui a été traduit par RÉMINISCENCE dans la version française dont la traduction a été revue, corrigée et harmonisée pour une nouvelle publication en septembre 2004).

5 * WOLVES OF THE CALLA :

Le cinquième tome fut publié en septembre 2003 par les éditions Donald M. Grant, Publishers Inc. L’ouvrage porte le sous-titre : RESISTANCE. Il a été publié en France en septembre 2004.

L’histoire commence peu de temps après les événements du tome 4. Roland et son petit groupe continuent à avancer sur le chemin du Rayon en direction de la Tour Sombre. Au travers de l’histoire, on découvre que chaque membre du Ka-Tet a beaucoup évolué. Eddie a chassé complètement ses démons du passé. Il n’est plus le simple pistoléro apprenti qu’il était dans les tomes précédents. Il a gagné en maturité. Roland le compare de plus en plus à son ancien compagnon de route Cuthbert Allgood. Jake, quant à lui, gagne aussi en maturité. Sa quête initiatique touche à sa fin et le garçonnet qu’il était laisse place, petit à petit, au futur adulte qu’il sera. Pour Susannah, par contre, rien ne semble aller correctement. Sans réellement le savoir, elle attend un enfant. Ce dernier ne semble pas être celui d’Eddie mais celui du Démon Oracle qu’elle a dû affronter dans THE WASTE LANDS. Cet état de future maman a fait naître en elle une nouvelle personnalité : Mia. Et cette dernière prend de plus en plus le pas sur Susannah à mesure que sa grossesse évolue.

Le roman se découpe en trois lignes directrices majeures. La première est l’histoire principale. L’action se situe à Calla Bryn Sturgis, une contrée près de Tonnefoudre. Le petit groupe de Roland se retrouve impliqué dans des événements qui touchent directement les gens de cette contrée et qui apporteront certaines réponses à ce que Roland et ses compagnons trouveront à Tonnefoudre… ou encore au-delà. Des créatures étranges portant des masques de Loups viennent tous les 23 ans, et cela depuis de nombreuses générations, kidnapper certains enfants de la contrée. Quand les enfants leurs sont rendus, quelques temps plus tard, ils reviennent en fait complètement dégénérés. Certains habitants de Calla Bryn Sturgis en ont assez et décident de faire appel au petit groupe de Pistoléros. Après avoir réuni leurs faibles ressources, Roland et ses compagnons réussissent à réunir une poignée de courageux qui accepteront d’affronter les Loups lors de leur prochaine visite. Alors que WIZARD AND GLASS apportait un hommage direct au MAGICIEN D’OZ (THE WIZARD OF OZ), le tome 5 de la série est une référence directe à deux films : LES SEPT MERCENAIRES (THE MAGNIFICENT SEVEN) et LES SEPT SAMOURAÏS (SHICHININ NO SAMOURAI).

Cette ligne directrice est entrecoupée par deux lignes secondaires. La première est celle de voyages étranges de groupe de Roland dans le New York de 1977, ce même New York duquel Jake est venu dans THE WASTE LANDS. On retrouve ainsi le terrain vague où pousse la Rose Cosmique, la boutique de Calvin Tower… Mais on retrouve aussi d’autres références directe au New York d’Eddie Dean avec l’apparition inattendue du brigand Enrico Balazar… Une sombre affaire le lie à Calvin Tower et cette affaire concerne le terrain vague de la Rose Cosmique…

La troisième et dernière ligne raconte la vie passée de Père Callahan, un des personnages de ‘SALEM’S LOT. On découvre ainsi comment ce personnage est entré dans le monde de Roland, comment il a obtenu « Black 13 », une des sphères de l’Arc-En-Ciel du Magicien (objet au centre des convoitises dans le tome 4) et comment il s’est retrouvé comme personnage important de la contrée de Calla Bryn Sturgis. Le Ka-Tet de Roland découvre que c’est la sphère que possède le Père Callahan qui leur a permis de voyager vers New York, un peu comme le cristal rose les avait fait voyager dans le tome 4.

Les deux secondaires interagissent directement l’une avec l’autre et apportent des informations cruciales pour la suite des événements.

Finalement, Roland et son petit groupe remportent la victoire sur les Loups. Ils finissent aussi par découvrir que les kidnappings de certains enfants servaient à nourrir l’appétit psychique des Briseurs, ces prisonniers du Roi Cramoisi dont l’unique travail est d’anéantir les Rayons qui maintiennent la stabilité de la Tour.

Mia finit par prendre le contrôle de Susannah. Elle dérobe « Black 13 », le cristal noir, et grâce à son pouvoir, ouvre une porte sur le New York de 1999 où elle compte mettre au monde son enfant. Elle s’enfuit seule.

Le roman se termine alors que Jake, Eddie, Roland, Oy et le Père Callahan découvrent des ouvrages cachés par Calvin Tower… Parmi ces livres, on retrouve le roman ‘SALEM’S LOT écrit par un certain Stephen King. Callahan est choqué de découvrir sa vie écrite dans les pages de ce livre qui se dit être une œuvre de fiction.

6 * SONG OF SUSANNAH :

Le sixième tome fut publié le 08 juin 2004 par les éditions Donald M. Grant, Publishers Inc. L’ouvrage porte le sous-titre : REPRODUCTION. Il devrait être publié en France en mars 2005.

L’histoire commence exactement là où le tome 5 s’est terminé.

7 * THE DARK TOWER :

Le septième tome devrait être publié durant le second semestre de l’année 2004 par les éditions Donald M. Grant, Publishers Inc. Il devrait être publié en France en septembre 2005. Contrairement aux tomes précédents, cet ultime ouvrage ne comporte pas un sous-titre mais quatre : REPRODUCTION, REVELATION, REDEMPTION, RESUMPTION que l’on pourrait traduire par REPRODUCTION, RÉVÉLATION, RÉDEMPTION et REPRISE ou RETOUR ÉTERNEL.

Que pouvons-nous attendre des prochains volumes de la série ? C’est ce que nous essayerons de découvrir tout au long de cette étude. Nous nous proposons, tout d’abord, de regarder d’un peu plus près l’univers qu’un certain Stephen Edwin King a créé. Il nous réserve un bon nombre de surprises… Nous découvrirons ainsi que beaucoup d’autres romans de King gravitent aussi autour de ce sombre édifice… Nous verrons aussi que l’œuvre de King a largement été inspirée par THE LORD OF THE RINGS (LE SEIGNEUR DES ANNEAUX) de J.R.R. Tolkien, ALICE IN WONDERLAND (ALICE AU PAYS DES MERVEILLES) et THROUGH THE LOOKING GLASS (DE L’AUTRE COTE DU MIROIR) de Lewis Carroll, l’œuvre intégrale de H.P. Lovecraft, THE WIZARD OF OZ (LE MAGICIEN D’OZ) de Frank L. Baum ; ainsi que par de nombreux mythes et légendes.

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