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Divers

« L’institut » : interview avec Jean Esch, traducteur français de Stephen King

A l’occasion de la sortie de « L’institut », le nouveau roman de Stephen King, dorénavant disponible en librairie, les éditions Albin Michel ont réalisé une interview avec Jean Esch, son traducteur.

Cette interview exclusive est disponible dans « 22 rue huyghens », leur revue gratuite disponible dans certaines librairies. Mais également en ligne.
Si vous n’avez pas envie de feuilleter le magazine, nous vous l’avons retranscrit ci-dessous.

 

Linstitut Stephenking Couv Albinmichel Small

 

Les enfants qui entrent à « L’institut » n’en sortiront jamais

 

Aussi angoissant que « Charlie », d’une puissance d’évocation égale à « Ça« , « L’institut » nous entraine dans un monde totalitaire… ce qui ressemble étrangement au notre. Nous avons interrogé Jean Esch, qui a traduit en français le nouveau chef-d’oeuvre de Stephen King.

Stephen King vous était déjà familier?
Très. J’ai commencé à le lire adolescent. L’un de ses cotés vraiment incroyables, c’est qu’il n’est jamais là où on l’attend. Certes, c’est toujours de l’horreur, de l’angoisse, du fantastique, mais chaque fois dans un univers différent. Le premier que j’ai traduit est Sleeping Beauties qu’il a écrit avec Owen King. Du jour au lendemain, les femmes ne se réveillent plus, plongées en catalepsie. Elles sont enveloppées d’une sorte de cocon et si quelqu’un tente de le percer, elles en surgissent et tuent tout le monde autour d’elles. Ensuite est venu The Outsider, où l’on retrouve un enfant sauvagement assassiné et violé. Le coupable tout désigné est l’entraineur sportif, très populaire, que tout le monde a vu emmener la victime. Arrêté, il est condamné. Mais voila que l’on découvre que ça ne peut-être lui. Commence alors une histoire de double, avec un monstre prenant l’apparence des gens…

Dans « L’institut », il est à nouveau question d’enfants…
Oui, de gamins surdousés aux pouvoirs paranormaux, kidnappés à leur domicile, où leurs parents sont tués. Puis on les emmène à « L’institut », où l’on a recréé leurs univers, leur chambre au détail près, et où ils sont prisonniers. On leur apprend alors qu’il y a désormais un « avant » et un « arrière ». Ils restent un certain temps dans l’avant, où ils subissent quotidiennement des expériences violentes et traumatisantes, en attendant de passer à l’arrière. Evidemment, tous se demandent ce qui se passe là-bas. On suit un moment la vie de ces enfants, un en particulier, de son kidnapping au dénouement.

Que cherche cet Institut?
Il ne serait pas bon que le lecteur en sache trop. Disons que c’est une organisation mondial… et qu’il s’agit d’un livre sur la paranoia. Depuis des dizaines d’années, l’Etat fait des expériences, dont on ne sait rien, en achetant des villes entières et en engageant tous les habitants, contraints à un secret total.

Une façon de dénoncer la CIA ou d’autres services secrets?
Oui et non. A la fin, on comprend que tout le monde y participe. Il n’y a pas les bons et les méchants… à moins de dire que les bons, ce sont les enfants à l’innocence martyrisée, confrontés à des êtres totalement machiavéliques. Mais King se permet des césures déroutantes. Au milieu du livre, on se retrouve pendant une centaine de pages dans un roman d’aventures à la Tom Sawyer. Ca donne une respiration très originale, au milieu d’une histoire qui fait terriblement peur. Nous aimons tous nous faire peur, mais là où King est le roi, c’est dans l’introduction de la peur et de l’horreur au milieu d’un contexte archi-quotidien o n’importe qui peut se reconnaitre, et tout d’un coup, crac! tout s’effondre. Pour notre plus grand bonheur… horrifié.

Est-il facile à traduire?
Paradoxalement non. Son style semble simple, il va toujours à l’essentiel, sans un mot de trop. Mais cette économie de moyens, reoudablement efficace en anglais, n’est pas évidente à rendre dans notre langue sans risquer d’alourdir la phrase. Pour s’en sortir, il faut s’astreindre à une sorte de sécheresse. Si je devais faire un parallèle avec un écrivain français, je dirais qu’on se rapproche alors de Jean-Patrick Manchette, l’autur de Nada ou de Morgue pleine.

 

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Le magazine « 22 rue Huyghens » des éditions Albin Michel

 





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