Caractéristiques – Résumé – Livre audio – Couvertures
Titre Original : The Outsider (2018)
France :
– Grand format : février 2019, aux éditions Albin Michel
– Poche : 29 janvier 2020, chez Le Livre de Poche
– Livre audio : Audiolib, 2019
Traducteur : inédit en français
Commander : L’OUTSIDER de Stephen King
Présentation du livre THE OUTSIDER :
Un jeune garçon de 11 ans dont le corps a été mutilé est trouvé dans le parc d’une ville. Les témoins occulaires et les empreintes digitales pointent sans ambiguité vers un des citoyens les plus appréciés de la ville. Il s’agit de Terry Maitland, l’entraineur de la jeune équipe de baseball, professeur d’anglais, mari et père de deux filles. Le détective Ralph Anderson dont le fils a par le passé été un de ceux entrainé par Maitland, ordonne rapidement une arrestation très publique.
Maitland a un alibi, mais Anderson et le procureur de la république ajoutent dès que possible des preuves d’ADN aux empreintes et aux témoignages. Leur résolution de l’enquête semble incassable.
Alors que l’investigation continue et que d’horribles réponses commencent à voir le jour, l’histoire captivante de Stephen King passe à la vitesse supérieure, générant une tension très élevée et un suspense presque insupportable. Terry Maitland semble être un type bien, mais cache t’il son jeu? Quand la réponse arrive, elle vous choquera comme seul Stephen King peut le faire.
Un crime indescriptible. Une enquête déconcertante. A l’heure où la marque King n’a jamais été plus populaire, il nous livre une de ses histoires les plus troublantes et les plus fascinantes.
Commander : L’OUTSIDER de Stephen King
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L’avis du livre « L’Outsider », par le Club Stephen King :
Au premier abord, L’OUTSIDER (THE OUTSIDER) est un thriller et un policier parmi tant d’autres. La première partie joue avec les nerfs du lecteur qui essaie de comprendre la culpabilité ou l’innocence de Terry concernant le meurtre pour lequel il est arrêté, publiquement.
Sous couvert de fiction, Stephen King dénonce alors les travers d’un système policier qui veut aller vite et ignorer la parole de l’accusé alors qu’il a des preuves incontestables. Mais la police possède également des preuves qui l’incriminent et ils cherchent donc à brusquer l’affaire afin de pouvoir dire aux citoyens qu’ils peuvent désormais dormir sereinement. Après avoir arrêté publiquement le suspect devant 1500 personnes, la police ne peut pas faire marche arrière, même si l’affaire ne parait pas aussi évidente qu’elle le semblait, car la ville pourrait faire l’objet d’un procès de plusieurs millions.
Cette critique sous-jacente fait bien entendu écho aux nombreux incidents, notamment Black Lives Matter qui défrayent régulièrement la chronique.
La tension monte crescendo jusqu’à la fin du premier acte, puis la tension et les mystères se dispersent sous une autre forme.
Le détective Ralph Anderson qui est derrière l’arrestation public de Terry continue son investigation pour essayer de comprendre la manière dont se sont déroulés les événements. Comment est-ce que Terry pouvait-être à deux endroits à la fois?
Mais, parfois, l’obtention de réponses ne fait que faire apparaitre d’autres questions…
Il est difficile d’en dire plus sans dévoiler des éléments importants de l’intrigue, donc nous allons cacher le reste de notre commentaire. Survolez le texte suivant pour le lire :
Après le premier acte, le roman policier vire petit à petit avec l’aide d’Holly de la trilogie MR MERCEDES (THE OUTSIDER est donc bien le livre dans lequel on la retrouve) en un roman fantastique. Elle qui a vécu ce qui s’est passé dans FIN DE RONDE est donc ouverte aux autres possibilités et en citant Sherlock Holmes, « lorsque vous éliminez l’impossible, ce qui reste, quel que soit sa probabilité, doit être la vérité ». Etant donné les preuves des deux camps, la réponse ne peut alors qu’être supernaturelle.
Suivent alors des scènes assez stressantes (dans la grange, mais également les rencontres particulières de la mère ou encore la petite fille qui se réveille…), une quête de la vérité au Texas, et des décors désertiques auxquels nous ne sommes pas habitués chez l’auteur.
Stephen King mélange les genres, multiplie les références à certains auteurs (Harlan Coben bien entendu, mais également à Edgar Poe, dans ce que l’on imagine une mise en abyme : « Les gens ont l’idée fausse que Poe écrivait des histoires fantastiques autour du supernaturel, alors qu’en fait, il écrivait des histoires réalistes autour de psychologie inhabituelle ») ainsi qu’aux références culturelles avec des monstres mexicains.
Comme à son habitude, il fait quelques subtiles références à son propre univers, avec La Tour Sombre (le chiffre 19, le ka ), mais c’est surtout le dernier acte qui nous fait indéniablement pensé à plusieurs de ses autres livres : Désolation, pour les décors de la Mine, ainsi que le monstre, un métamorphe n’est pas sans rappelé TAK; et la créature, « the outsider », l’étranger dupliquant le corps d’une personne qui va se faire accuser pour ces atrocités, se nourrissant d’enfants, de leur tristesse et peurs, entre en hibernation parfois sur des années et des décennies… comme Pennywise, le monstre du livre CA qui prend également multiples formes.
« Une personne fait ce qu’une personne peut, que ce soit de monter une pierre tombale ou d’essayer de convaincre les hommes et femmes du 21e siècle qu’ il y a des monstres dans ce monde, et leur plus grand avantage c’est la réticence des gens rationaux à croire ».
Mélangeant les genres et multipliant les surprises, L’OUTSIDER (THE OUTSIDER) vous fera penser à d’autres livres de l’auteur et vous tiendra en haleine jusqu’à la fin!
On ressent bien entendu l’écho policier de la trilogie « Mr Mercedes », mais pas que.
Critique du livre « L’outsider » de Stephen King
publiée dans le magazine « 22 rue huyghens » #11, février 2019
Stephen King est un cas unique. Alors qu’il approche de son soixantième roman publié, chacun des livres qu’il écrit rencontre le succès et se classe dans les listes de meilleures ventes. Ses anciens livres continuent de se vendre dans des quantités des plus enviables et ses fans se comptent par millions.
Mais comment arrive-t-il encore à surprendre ses lecteurs et à en capter de nouveau? Comment arrive t’il en tant qu’écrivain à se surprendre lui-même?
Ces dernières années, Stephen King a expérimenté différentes voies. Il y a eu « Docteur Sleep », la suite de son roman mythique « Shining« . Puis il a écrit la trilogie Bill Hodges, des romans policiers où il laissait moins de place au surnaturel. Enfin, « Sleeping Beauties« , écrit avec son fils Owen, plus littéraire que ne le sont ses romans habituellement. Avec « L’outsider« , il continue de se renouveler tout en suivant une trame narrative similaire à ses derniers romans, mais nous livre une de ses histoires les plus troublantes et les plus fascinantes.
Le début prend la forme d’un roman policier classique. Terry Maitland, entraineur de l’équipe de jeunes de baseball, professeur d’anglais, mari et père de deux filles, apprécié de tous, est accusé du meurtre atroce d’un jeune garçon. L’enquête est confiée au détective Ralph Anderson, un homme qui connait et aime bien Terry, et qui ne peut croire qu’il ait commis une telle horreur. Pourtant tout l’accuse, ses empreintes sur le lieu du crime, son ADN… Le suspect est finalement appréhendé et arrêté. Mais problème, Terry a un alibi en béton : il n’était pas en ville ce jour-là puisqu’une caméra vidéo l’a filmé et un grand nombre de témoins peuvent le confirmer. Or, on sait bien que personne ne peut être à deux endroits à la fois. A moins que…
L’utilisation habile des ressorts criminels aide King à ancrer son récit dans une réalité clinique crédible où le fantastique se détache nettement. Ce qui commence alors comme une chasse à l’homme pour retrouver un improbable double prend un tour surnaturel. Alors que l’investigation continue et que d’horribles réponses commencent à voir le jour, l’histoire captivante de Stephen King passe à la vitesse supérieure, générant une tension très élevée et un suspense presque insupportable. Il excelle en particulier dans cette manière vague qu’il a d’exprimer ce que les éléments surnaturels sont réellement, car il a toujours compris que le mystère (la question) est plus effrayant que la découverte de la vérité.
Roman après roman, Stephen King continue à nous prouver sa maitrise de la narration et sa capacité à nous raconter l’Amérique d’aujourd’hui (les bavures policières, la présidence Trump, le problème des armes…) au travers de ses histoires fantastiques. « L’outsider » est, à bien des égards, un mélange idéal de la terreur surnaturelle classique de King et de son incursion plus contemporaine dans l’écriture du polar, réunis en un savoureux mariage. Un assemblage explosif qui plaira aux fans de toujours et aux nouveaux lecteurs.
Commander : L’OUTSIDER de Stephen King
Autres critiques littéraires du livre « L’outsider » de Stephen King :
– Un roman impossible à lâcher, selon L’oeil de Luciole
Citations : découvrez des citations de ce livre sur notre page : citations de Stephen King
Citations de THE OUTSIDER, en version originale :
– « But innocent people do go to prison. Sometimes for years, until someone finds out they were innocent after all. Then they go out, but they’re old ». p102
– « Life rarely if ever imitates the novels of Robert Ludlum. » p125
– « People had the mistaken idea that Poe wrote fantastic stories about the supernatural, when he fact he wrote realistic stories about abnormal psychology. » p174
– « I would like to believe in God (…) because I don’t want to believe we just end, even though it balances the equation, since we came from Darkness, it seems logical to assume that it’s to blackness we return. » p174
– « Once you eliminate the impossible, whatever remains, no matter how improbable, must be the truth ». p175 (en citant Sherlock Holmes)
– « The world moved on. You either moved with it, or got left behind. » p222
– « They brighten the world » (about movies) p 244
– « Sometimes, life was a bitch » p271?
– « There were oceans of unspoken conversations in long marriages » p284
– « A person did what a person could, whether it was setting up gravestones or trying to convince twenty-first century men and women that there were monsters in the world, and their greatest advantages was the unwillingness of rational people to believe ». p304
– « If we believe in monsters, in the supernatural, how do we believe in anything? » p331
– « In every legend there’s a grain of truth. » p331
– « When you get old, peace is about all you want. » p386
– « People are blind to explanations that lie outside their perception of reality. » p 443
– « To admit any other possibility was to call reality itself into question » p454
– « Sometimes life can be very poopy » p465
– « Dreams are the way we touch the unseen world, that’s what I believe. They are a special gift. » p467
– « If you can’t let go of the past, the mistakes you’ve made will eat you alive » p467
– « Reality is thin ice, but most people skate on it their whole lives and never fall through until the very end. » p475
Sélection de citations de « L’outsider », aux éditions Albin Michel
– Il y a des innocents qui vont en prison. Pendant des années même, jusqu’à ce que quelqu’un s’aperçoive qu’ils étaient innocents en fin de compte. Et quand ils ressortent, ils sont vieux.
– La vie ressemble rarement aux romans de Robert Ludlum.
– Notre prof disait que les gens commettaient l’erreur de croire que Poe écrivait des contes fantastiques qui parlaient du surnaturel, alors qu’en réalité, il
écrivait des histoires réalistes sur la psychopathologie
– J’aimerais croire en Dieu, dit Jeanette, car je refuse de me dire qu’on disparaît du jour en lendemain, même si ça équilibre l’équation… étant donné qu’on vient des ténèbres, la logique veut qu’on y retourne.
– Une fois que vous avez éliminé le possible, ce qui reste, aussi improbable que cela puisse paraître, ce doit être la vérité.-
– Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir
– Le monde est rempli de coins et recoins étranges.
– La plupart des légendes possèdent une part de vérité.
– On ne rencontre qu’une fois dans sa vie un ami comme on n’en rencontre qu’une fois dans sa vie
– Les rouages de la justice tournent lentement, mais ils broient de manière extrêmement fine.
– La règle était simple : lorsque les flics débarquent, il faut filer. La vie d’un Noir compte autant que celle d’un Blanc, leur avait appris leurs parents, mais pas forcément aux yeux de la police.
– Et je crois en Conan Doyle, qui fait dire à Sherlock Holmes : Une fois que vous avez éliminé le possible, ce qui reste aussi improbable que cela puisse paraître, ce doit être la vérité.
– L’univers est infini
– La réalité est une fine couche de glace, mais la plupart des gens patinent dessus toute leur vie sans passer à travers, sauf à la toute fin.
– La retraite, c’est nul quand on ne joue pas au golf.
– Les êtres humains, constata-t-il, etaient foncièrement des animaux. Votre mère et votre petit frère venaient de mourir, mais vous deviez continuer à manger et à chier ce que vous mangiez. Le corps l’exigeait.
– Chacun faisait ce qu’il pouvait, qu’il s’agisse de redresser une pierre tombale ou de convaincre des hommes et des femmes du vingt et unième siècle que dans ce monde il existait des monstres d’autant plus forts que des individus rationnels refusaient de croire à leur existence
– Le monde évoluait. Vous avanciez avec lui ou bien vous restiez en rade.
– La réalité est une fine couche de glace, mais la plupart des gens patinent dessus toute leur vie sans passer à travers, sauf à la toute fin.
– Des fois, la vie, c’est vraiment de la crotte
– L’excès de confiance conduit à l’imprudence. Tous les flics le savent.
– Il est bon de connaître son ennemi
– Il y avait dans les vieux couples mariés des océans de choses non exprimées
– La plupart des meurtriers inventent un alibi quelconque quand ils se font prendre.
– Les gens se confient quand ils ont bu quelques verres.
– Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
– Un suspect qui parle, c’est toujours mieux qu’un suspect qui la boucle jusqu’à l’arrivée de son avocat. Car souvent une chose en entraîne une autre.
– Il y a également des forces du bien sur cette terre. (…) Pas seulement ici, mais partout. Il existe des forces qui tentent de rétablir l’équilibre
– Les rêves, c’est ce qui nous permet d’entrer en contact avec le monde invisible.
– Quand toutes les explications rationnelles sont épuisées, ne reste que la piste de l’irrationnel, l’inexplicable et l’invisible: un univers sans fin et sans limite, car ce n’est pas parce qu’on ne croit pas ou qu’on ne le voit pas, qu’il n’existe pas…
Commander : L’OUTSIDER de Stephen King
L’OUTSIDER
de Stephen King
Livre audio
Lecture par Philippe Résimont
Editions : Audiolib
Sortie : 17 avril 2019
Format : 2 CD MP3s
De gauche a droite : version américaine (Scribner), puis version britanniques (Hodder & Stoughton), et version britannique (H&S) exclusive à la chaine de librairie WHSmith
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