Terrifié par la peur de ne plus trouver les mots et de perdre la tête, Stephen King admet avoir un livre qu’il veut écrire, mais ne sait pas après ce qu’il en sera ensuite.
Mais non, ne vous inquiétez pas… Stephen King ne perd pas la tête!
On vous explique :

Le journal du Times vient de publier une nouvelle « interview » de Stephen King, où du moins un article contenant des éléments de discussions du journaliste avec Stephen King.
L’article étant derrière un paywall, on ne pourras pas vous en faire une traduction complète, mais voici les sujets principaux abordés:
– la frustration de ne pas trouver les mots et sa peur de perdre la tête
Au début de l’article, Stephen King admet chercher un mot correspondant à la fin de tout, mais n’arrive pas à le trouver. « C’est l’idée que nous avons tous en nous un monde, et que ce monde disparait quand nous partons. « Il y a un terme pour ça et je n’arrive pas à le retrouver bordel ».
« C’est ce dont j’ai peur. J’ai peur que cela m’arrive et à chaque fois que je n’arrive pas à retrouver un mot je me dis que c’est le début (de la démence, ndlr). »
(A savoir que Stephen King mentionne depuis longtemps — c’était déjà le cas lors de visite en France en 2013 — sa peur de perdre de la tête, d’avoir Alzheimer ou de souffrir de démence /conditions similaires, ndlr)
– du film « The Long Walk » (Marche ou crève), qui sort le 12 septembre aux USA/UK et le 1er octobre en France
Stephen King raconte avoir écrit le livre à l’université en 1969, pour essayer d’impressionner une fille. Il voulait que les lecteurs soient tendus complètement transportés par l’histoire.
Une des conditions pour lesquelles il autorisait le film, étant qu’ils devaient montrer des adolescents se faire tuer.
Pas question d’en faire un film asceptisé, il faut montrer du sang. « Et donc ils ont fait un film plutôt violent »
– de l’enfance difficile de Stephen King, dont le père avait abandonné la famille alors qu’il était très jeune
– de la genèse du roman « Running Man », dont une adaptation arrive en novembre
Stephen et Tabitha habitaient dans une caravane et travaillaient tous les deux. Il s’est demandé ce que ça donnerai s’il y avait un jeu télévisé dans lequel des gens se faisaient tuer.
Il l’a écrit sur une semaine pendant les vacances de février et l’a envoyé à un éditeur de science-fiction… qui l’a rejeté, avec le commentaire comme quoi ils ne publient pas des dystopies.
Stephen King l’a par la suite rangé dans un tiroir, et c’est après avoir publié « Carrie » et « Salem » que son éditeur lui a demandé s’il avait autre chose qu’ils pourraient publier sous un pseudonyme (Richard Bachman), ne voulant pas inonder le marché de romans de Stephen King. Et ils publièrent « The Long Walk » (Marche ou crève, en 1979) et « The Running Man » (en 1982).
– du roman « Dead Zone » (L’accident), également considéré comme précurseur de son époque et avec des ressemblances vis à vis de Trump
– de l’intelligence artificielle, ce qui ne le préoccupe pas : « Je pars juste du postulat que des gens écriront une meilleure prose qu’une sorte d’intelligence automatique. »
Puis il continue en faisant une liaison avec ce qu’il se passe dans le roman « La Machine à explorer le temps » d’HG Wells. « Nous deviendront les Eloi et l’IA sera les Morlocks. Une fois qu’on aura appris à l’IA d’écrire un roman, un bon roman, ce sera une toute autre affaire. J’aime à penser que je peux arriver à devancer l’IA avec le peu de temps qu’il me reste »
– du film « Life of Chuck » (qui sort en ce moment dans les salles de cinéma britanniques)
Avant de partir, le journaliste balance quelques questions rapides à Stephen King :
– S’il va continuer à écrire?
« J’ai encore au moins un livre que j’aimerai écrire, et après ça… je ne peux pas dire… J’aimerai partir quand les gens disent ‘J’aimerai un autre livre »
(comprendre par cette remarque, qu’il a encore toute sa tête et que les lecteurs sont toujours contents de ce qu’il écrit, ndlr — quand il parle de « un livre encore à écrire, c’est après « Talisman 3 » dont il vient de finir l’écriture)
– S’il continuera d’écrire, même s’il arrête de publier?
« Je pense que ça peut arriver. Mais je suis trop vieux pour faire comme JD Salinger et écrire 4-5 livres qui restent dans un tiroir. »
– Est-ce que dans ce cas il les sortira? Ou les laissera t’il à quelqu’un pour les publier?
« Je ne sais pas. C’est une question qui fait peur »
































