« Pourquoi j’ai donné une accolade à Rob Reiner après avoir vu ‘Stand By Me' », Stephen King revient sur les émotions provoquées par le film

Au lendemain de la mort de Rob Reiner et de sa femme dans leur maison de Los Angeles, Stephen King partage dans un essai du New York Times les émotions qu’il a ressentit après avoir vu le film « Stand By Me » tiré de son histoire… film qui l’avait véritablement ému !

C’est une information qui a chamboulé beaucoup de personnes sur internet : le réalisateur et producteur Rob Reiner a été retrouvé mort, avec sa femme, dans leur maison de Los Angeles.

Il semblerait que ce soit leur fils, qui les ait tué.

Suite à l’annonce, le monde entier salue la disparition du réalisateur (Trump, à l’inverse, semble presque ravi de cela, signalant que Rob Reiner rendait fou les gens en se plaignant ouvertement de Donald Trump), et Stephen King n’a pas caché sa peine.

D’abord via un message sur Twitter/X : 
« Je suis horrifié et attristé de la mort de Rob Reiner et de Michelle. Il était un formidable ami, un alié politique et superbe réalisateur (notamment 2 de mes adaptations). Repose en paix, Rob. Tu as toujours été à mes côtés » 

« Tu as toujours été à mes côtés », en anglais « You always stood by me », étant bien évidemment un clin d’oeil au titre du film « Stand by me ».

Stephen King : « Pourquoi j’ai donné une accolate à Rob Reiner après avoir vu « Stand By Me »

Stephen King a depuis accompagné ce message avec un essai publié sur le site du New York Times, et intitulé « Pourquoi j’ai donné une accolate à Rob Reiner après avoir vu « Stand By Me »

Stephen King débute son esssai en précisant que, dans ce cas il préfère se fier à ses sentiments qu’à sa mémoire.
« La seule chose dont je suis certain est comment je me suis sentit quand j’ai appris la mort de Rob Reiner : une combinaison de tristesse et de stupéfaction. »

Il rappelle avoir vu le film « Stand By Me » à l’automne 1985, quand il portait encore le titre de « Le corps » (le titre de sa nouvelle), et qu’il l’a vu dans un hotel de Beverly Hills. Rob avait lancé le film avant de sortir de la pièce, ne pouvant pas supporter de voir la réaction de Stephen King si ce dernier n’aimait pas le film.
Il a donc vu le film, seul, dans une salle de conférence d’hotel.

« J’étais surpris à quel point j’avais été impacté par ses 89 minutes. J’avais écris beaucoup de fiction, mais « Le corps » reste un des récits autobiographiques les intimes que j’ai jamais fais. Ces enfants étaient mes amis. Nous n’avions jamais marché sur les rails d’un chemin de fer pour voir un corps, mais on a vu d’autres choses. L’histoire était ma réalité, que j’avais vécu sur les petites routes de terres du Maine du sud. Il y avait vraiment un chien dans une décharge, bien que son nom ne soit pas Chopper. Il y avait vraiment un gamin qui est allé nagé et en est ressortit couvert de sangsues dans des zones intimes, mais ce n’était pas Gordie Lachance. C’était moi.

Et il y avait vraiment un gamin qui avait été accusé de voler l’argent du lait, bien que son nom ne soit pas Chris Chambers. Il avait emprunté (nous n’appellerons pas ça du vol) la byciclette de sa mère. Ensemble, alors que j’étais assis devant, on allait à 100kmh sur une petite route de campagne. On avait 11 ans. »

« Ce que je veux dire est que, dans les mains de Rob, tout cela sonnait vrai. Les scènes amusantes l’étaient vraiment (y compris le vomitoir) », tout comme les scènes dramatiques, précise Stephen King.

« Quand le film s’est terminé, j’ai remercié Rob et me suis véritablement surpris en le prenant dans mes bras. Je ne suis pas d’ordinaire à embrasser les gens, et je ne pense pas qu’il était habitué à en recevoir. Il était tout rigide, a marmonné un truc d’être content que je l’ai apprécié, et on s’est séparé. »

« Apparemment je n’en avais pas encore fini de ressentir mes émotions. Je suis allé dans les toilettes d’à côté et me suis assis dans une cabine jusqu’à ce que je reprenne le controle (de mes émotions, ndlr). La nostalgie peut être dangereuse lorsque c’est proche. Je ne sais pas exactement ce que je veux dire par cela, mais ça semble vrai. »

Il continue : « Quand je suis sortit des toilettes, Rob et moi avons eu une conversation plus normale. Il m’a demandé mes remarques, je n’en avais pas. J’ai juste laissé le tout me passer dessus. J’étais émerveillé par ce qu’une bonne histoire pouvait de donner de vrai dans les bonnes mains. »

« Plus tard, Rob m’a organisé une séance du film « Misery’ qui était inspiré d’un de mes livres. J’étais tout aussi ravi par le film, mais pas autant émotionnellement détruit par lui. Ce que j’ai aimé (ce que Rob a osé retranscrire) était le mélange d’humour et de suspense. Quand Annie Wilkes, incarnée parfaitement par Kathy Bates, dit à Paul Sheldon que le champagne qu’ils vont boire est du « Dom Per-IG-non », c’est à la fois amusant et touchant. Cette femme n’a jamais eu qui que ce soit pour lui dire comment le prononcer correctement. Rob l’a rendu brillament. »

« Bien plus tard, après Rob soit devenu un auteur et que je sois devenu quoi que ce soit, nous nous sommes rencontré à New York. A sa demande j’ai participé à un documentaire politique sur le peu d’amour que nous portions à Donald Trump. Rob a reçu plein de menaces et d’insultes à ce sujet sur Twitter, qu’il acceuillait avec sa grace habituelle. (Je refuse de l’appeler  — la plateforme, ndlr — X, c’est pour les films porno). Il était une présence politique, un commentaire social, et un sacré écrivain satirique. Mais tout cela n’est rien pour moi face à quand je regarde Chris Chambers dire à Gordie Lachance pleurant : « Tu sera un grand écrivain un jour ».

« Ce garçon pleurnichant était moi. C’était Rob Reiner qui l’a mis à l’écran »

(Y comprit Trump, mais, à l’inverse, semblait limite ravi des événements, signalabt

En pleine promotion de son nouveau film « The Secrets We Keep », avec Noomi Rapace, l’actrice Amy Seimetz qui se trouvait dans la saga Alien mais également la version 2019 de « Simetierre », a dévoilé au site ComingSoon qu’elle rêverai de s’attaquer à un nouveau à un nouveau film inspiré de Stephen King. Mais pas n’importe quel projet :

« Ce n’est pas de l’horreur, mais quand nous faisions Simetierre, je disais que je voudrai vraiment faire une nouvelle version de Stand By Me, avec un groupe de jeunes filles ».

Chris Messina, jeune actrice se trouvant dans « The Secrets We Keep » serai intéressée par un tel projet, disant (à moitié en plaisantant) :
« Si jamais tu fais le film, je pourrais jouer le corps? »
« Bien sur, tu pourrais même tenir le micro! »

Est-ce que cette idée ira plus loin et pourrait devenir un film?

Ce n’est pas impossible : « Stand By Me » est un film très populaire mais une nouvelle version pourrait permettre de le moderniser et donc de l’apporter à un nouveau publique. Bien entendu cela ne voudrait pas dire que ce serait un succès commercial (on pense notamment à « Carrie la vengeance » (2013) et « Simetierre » (2019), mais peut-être que ce serait un projet intéressant. Surtout à une époque où les plateformes et les studios sont à la recherche de contenu… d’autant que ce ne serai assurément pas le projet le plus cher à tourner. Et une version moderne avec des jeunes filles ne serait-ce pas une transposition intéressante?

Dans tous les cas, on espère qu’elle va contacter Stephen King et Rob Reiner pour ne serait-ce qu’évoquer l’idée…

Le film « Stand By Me »

Récit très autobiographique de Stephen King, témoin d’une époque révolue, ce texte est plus connu pour le film « Stand By Me » qui en fut tiré.

Sorti en 1986, ce film réalisé par Rob Reiner (qui cofondera l’année suivante la société de production « Castle Rock Entertainment », dont vous reconnaitrez le nom, n’est-ce pas?) a rapidement rencontré un fort succès, et prouve indéniablement que King n’écrit pas que des horreurs.

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– Le livre « Différentes Saisons » de Stephen King

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