LE FLEAU
(livre de Stephen King)
Editions – Résumé – Couvertures – Version courte et version longue
o Version courte : (1978, 823 pages)
o version intégrale : 1990 (1153 pages)
France :
o Version courte (seulement 459 pages, soit près de la moitié de la version originale)
Traduite par Richard Matas
– Grand format : publié pour la première fois en France en 1981, aux éditions Alta
– Poche : éditions J’ai Lu
o Version intégrale (1183 pages)
Traduite par Jean-Pierre Quijano
– Grand format : publié pour la première fois en France en 1991, Jean Claude Lattes
– Poche :
o publié chez J’ai Lu (3 tomes),
o maintenant disponible chez Le Livre de Poche (2 tomes)
Si vous souhaitez commander « Le Fléau »
– LES ADAPTATIONS :
> LE FLEAU (THE STAND), 1994, téléfilm
> LE FLEAU (THE STAND), 2020, série
– L’ADAPTATION en BD : LE FLEAU, la BD
Les couvertures des 4 premiers tomes (il existe 12 tomes)
LE FLEAU : le livre de Stephen King
Il a suffit d’une erreur d’une nanoseconde de la part d’un ordinateur d’un laboratoire de l’armée américaine pour que s’en suivre la mort du monde entier.
Le fléau, avec un taux de contamination de 99,4%, cette supergrippe transformera l’humanité en apocalypse.
Quelques survivants, ne se connaissant pas, cherchent à rejoindre celle qu’ils voient dans leurs rêves, et qui s’appelle Mère Abigaël : une vieille femme noire de 108 ans dont dépend leur salut.
Mais cette terre dévastée est aussi parcourue par Randall Flagg, l’homme sans visage, l’homme noir, qui possède d’étranges pouvoirs.
C’est la fin des temps, et le dernier combat entre le Bien et le Mal peut commencer.
Si vous souhaitez commander le livre :
Pourquoi existe t’il deux versions : courte et longue?
Quelles sont les différences entre ces deux versions, et pourquoi existe t’il deux versions?
Pour résumer : le service comptable de Doubleday, l’éditeur de Stephen King à l’époque, ne voulait pas vendre un livre au-delà d’un certain prix.
Et allait donc couper très sévèrement dans le manuscrit de Stephen King pour s’assurer de rester sous un certain nombre de pages.
Mais Stephen King ne voulait pas que les coupes soient faites arbitrairement par l’éditeur et a donc décidé de faire lui même les coupes, et de réduire le manuscrit de plus de 1000 pages à environ 400 pages.
Plus tard, comme « Le Fléau » était un sujet qui revenait souvent chez les fans, Stephen King a souhaité ressortir la version complète (mais mise à jour du roman).
> Stephen King parle de tout cela dans une vidéo qu’on vous a traduit, une vidéo destinée aux commerciaux de Doubleday pour la sortie de la version longue
Dans sa préface à l’édition complète, Stephen King parle des raisons de cette nouvelle édition.
Comme il le dit lui-même : « Premièrement, il ne s’agit pas d’un roman nouveau, encore moins d’un nouveau roman. Si vous aviez des doutes sur ce point, chassez-les tout de suite de votre esprit (…). Le Fléau a été publié pour la première fois il y a plus de dix ans. »
Il continue en disant qu’ « il ne s’agit pas d’une version totalement nouvelle, totalement différente du Fléau. Les personnages continuent à se comporter comme ils le faisaient dans l’ancienne version. Vous ne découvrirez pas, fidèles lecteurs, que le récit part tout à coup dans une version parfaitement différente.
Cette version du Fléau est une version développée du roman publié il y a une dizaine d’années. Comme je viens de le dire, les personnages ne se comportent pas de manière radicalement différente. Mais vous découvrirez que presque tous faisaient davantage dans la version originale du livre, celle que vous avez maintenant sous les yeux. Et si je n’avais pas cru que certaines de ces choses étaient intéressantes (peut-être même instructives) je n’aurai jamais donné mon accord à ce projet. »
Dans la seconde partie de sa préface, Stephen King déclare que cette préface n’est pas tant une préface plutôt qu’une explication de l’existence de cette nouvelle version du Fléau :
« Le roman était déjà long tel qu’il avait été publié. Certains (peut-être même beaucoup) estimeront que cette version développée est un acte de pure complaisance de la part d’un auteur dont les oeuvres ont été suffisamment bien accueillies pour qu’il puisse se le permettre. J’espère qu’il n’en est pas ainsi, mais il me faudrait être passablement stupide pour ne pas me rendre compte que je m’expose à cette critique. Après tout, lors de la parution du roman, de nombreux critiques l’avaient jugé trop long, pour ne pas dire interminable.
Que ce livre ait été trop long dans sa première version, ou qu’il le soit devenu dans celle-ci, est une question à laquelle chaque lecteur répondra par lui-même. Je voulais simplement préciser dans ces quelques lignes que, si je fais republier Le Fléau comme il avait été conçu à l’origine, ce n’est pas pour ma satisfaction personnelle ni pour celle d’un lecteur en particulier, mais pour répondre aux voeux exprimés par un groupe non négligeable de lecteurs.
Je ne me serais pas prêté à cette nouvelle publication si je n’avais pas été convaincu que les passages dont le manuscrit original a été amputé enrichissaient mon histoire. Et je serais un menteur si je ne disais poinr que je suis bien curieux de voir comment la nouvelle version sera accueillie. Je vais vous épargner le récit de la genèse du Fléau : les enchainements d’idées qui donnent naissance à un roman n’intéressent le plus souvent que les romanciers en herbe. Car ils pensent qu’il existe une ‘formule magique’ pour écrire un roman, qui connaitra le succès commercial. Ce n’est pourtant pas le cas. Une idée vous vient ; plus tard, une autre frappe à la porte ; vous établissez un lien ou une série de liens entre ces deux idées ; quelques personnages (généralement à peine une esquisse au début) se présentent ; une conclusion possible surgit dans l’esprit de l’auteur (mais quand la vraie conclusion arrive, elle ressemble rarement à celle qu’il avait envisagée) ; et finalement, le romancier s’assied devant sa feuille de papier, sa machine à écrire ou son ordinateur. Quand on me demande comment j’écris, je répond toujours ‘Un mot à la fois.’ On croit y voir une pirouette. C’est pourtant la vérité. Trop simple pour être vraie, croit-on. Mais pensez un peu à la Grande Muraille de Chine, si vous le voulez bien : une pierre à la fois, n’est-ce pas? Mais oui. Une pierre à la fois. Et pourtant, j’ai lu quelque part qu’on la voyait du haut des satellites, cette foutue muraille, et à l’oeil nu par-dessus le marché.
Pour les lecteurs qui s’intéresseraient à ce genre de choses, je raconte la genèse du roman dans le dernier chapitre de Danse Macabre, un livre un peu décousu que j’ai publié en 1981 et dans laquel je me fais l’aimable guide du lecteur passionné par la littérature d’horreur. N’allez pas croire que je fais de la publicité pour ce livre, non : je vous dit simplement que si vous voulez connaitre la genèse du Fléau, vous la trouverez racocntée dans ce bouquin. Je précise cependant que si elle y est raconée, ce n’est pas parce qu’elle présente un intéret en soi, mais parce qu’elle m’a semblé utile pour illustrer un point totalement différent.
Pour le moment, ce qu’il importe de dire, c’est qu’environ 400 pages de manuscrit avaient été amputées du texte final. Cette décision n’avait pas été prise pour des raisons litéraires. S’il en avait été ainsi, j’aurai laissé le livre vivre sa vie et mourir de sa belle mort dans la forme sous laquelle il avait été publié. Mais les coupures avaient été apportées sur les ordres du service de comptabilité de mon éditeur. Les experts avaient totalisé les couts de production, puis analysé les ventes de mes quatres livres précédents pour concludre qu’un prix de treize dollars était à peu près tout ce que le marché pouvait tolérer (comparez ce prix à celui que vous venez de payer, chers voisins et amis!). On me demanda si je voulais m’occuper moi-même des coupures ou si je préférais confier l’opération à un tiers. A regret, j’acceptai d’être le chirurgien. Et je crois que je m’en tirai pas trop mal pour un écrivain que l’on avait accusé tant de fois de diarrhée verbale compliquée par l’usage abusif des machines à traitement de texte. Il n’y a qu’un endroit – le voyage qui conduit La Poubelle de l’Indiana à Las Vegas) où les cicatrices sont nettement visibles dans la version originale.
Si toute l’histoire était là, demanderez-vous, à quoi bon la republier maintenant? N’est-ce pa de la complaisance en fin de compte? J’espère bien que non. Car sinon j’aurai passé une bonne partie de ma vie à perdre mon temps. Il se trouve que je suis convaincu que dans toutes les histoires vraiment bien racontées, l’ensemble est toujours supérieur à la somme des parties. »
(Stephen King propose une version très écourtée de l’histoire d’Hansel et Gretel, évoquant que l’histoire est là, mais qu’elle n’est pas très élégante, puisque très abrégée. « Comme une Cadillac dont on enlève les chromes et dont on ponce la peinture jusqu’au métal avec une toile d’emeri. »)
« Je n’ai pas rétabli la totalité des 400 pages amputées. Il ne faut quand même pas ambitionner. Certains passages qui furent victimes de mes ciseaux dans la version tronquée méritaient de rester dans la corbeille à papier, d’où ils ne sont pas sortis. Mais certaines autres choses, comme la confrontation entre Frannie et sa mère au début du livre, me semblent ajouter cette richesse et cette dimension que j’apprécie tellement comme lecteur. »
(Stephen King reparle de la version abrégée d’Hansel et Gretel : « Ces détails ne sont absolument pas essentiels à l’intrigue, mais d’une certaine manière, ce sont eux qui font l’intrigue – ils font partie de l’art magique du conteur. Ils transforment ce qui aurait été une histoire plutot terne en un conte qui charme et terrifie les lecteurs depuis plus de cent ans »).
« Je crains fort que rien de ce que j’ai rétabli dans le texte de ce roman ne soit aussi bon que les miettes de pain de Hansel, mais j’ai toujours regretté que personne, sauf moi et quelques lecteurs chez mon éditeur, n’ait pu faire la connaissance du psychopathe que j’appelle Le Kid… ou n’ait été témoin de ce qui lui arrive à l’entrée d’un tunnel qui rappelle un autre tunnel distant d’un demi-continent : le tunnel Lincoln, à New York, où s’enfoncent deux de mes personnages au début du récit.
Voici donc Le Fléau, fidèles lecteurs, tel que son auteur voulait le voir sortir dans toute sa splendeur des chaines de montage. Ses chromes sont tous là maintenant, pour le meilleur et le pire.
Et la dernière raison pour laquelle je présente cette version est encore la plus simple. Bien que ce roman n’ait jamais été mon favori, c’est celui que les lecteurs qui apprécient mes livres paraissent aimer le plus. Quand je prends la parole en public (c’est à dire aussi rarement que possible), on me parle toujours du Fléau. Mes interlocuteurs me demandent souvent des nouvelles des personnages comme s’ils étaient vivants : ‘Que devient X?’… comme s’ils m’écrivaient de temps en temps.
Invariablement, on me demande si le roman va être un jour porté àl ‘écran. La réponse, soit dit entre parenthèses, est probablement affirmative. Le film sera t-il bon? Je n’en sais rien. Bons ou mauvais, les films ont presque toujours un étrange effet réducteur sur les oeuvres d’imagination. J’ai toujours cru que Robert Duvall ferait un merveilleux Randall Flagg, mais on m’a cité d’autres noms : Clint Eastwood, Bruce Dern, Christopher Walken. TOutes ces idées me paraissent excellentes, de même que Bruce Springsteen ferait un intéressant Larry Underwood s’il décidait un jour de se mettre au cinéma (d’après ses clips, je pense qu’il s’en tirerait très bien… même si mon choix personnel serait plutot Marshall Crenshaw). Mais finalement, je crois qu’il est peut-être préférable pour Stu, Larry, Glen, Frannie, Ralph, Tom Cullen, Lloyd et l’homme noir d’appartenir au lecteur qui les visualisera au travers de la lentille de son imagination, d’une manière vivante et perpétuellement mouvante qu’aucune caméra ne pourra reproduire. Après tout, le cinéma n’est qu’une illusion du mouvement, donnée par des milliers de photos parfaitement immobiles. L’imagination se laisse porter par ses propres marées. Les films, mêmes les meilleurs, fixent l’oeuvre d’imagination (quiconque voit ‘Vol au-dessus d’un nid de coucou’ et lit ensuite le roman de Ken Kesey aura bien du mal à ne pas mettre le visage de Jack Nicholson sur celui de Randle Patrick McMurphy. Cela n’est pas nécessairement mauvais… mais il est clair qu’il s’agit cependant d’une limite. Le coté merveilleux d’une bonne histoire est qu’elle n’a pas de limite, qu’elle est fluide ; une bonne histoire appartient à chaque lecteur qui se la représente à sa façon à lui.
Finalement je n’écris que pour deux raisons : pour me faire plaisir et pour faire plaisir aux autres. En revenant à cette longue histoire de ténèbres et de lumière, j’espère avoir accompli les deux ».
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