Tandis que Canal+ a diffusé ce mois-ci un documentaire « King, l’amérique de Stephen King » et que Paramount Channel France diffusait cette semaine un autre, « Stephen King : Maitre de l’horreur », la chaine Voice of America a récemment diffusé un autre documentaire autour de Stephen King.
La sortie du film CA Chapitre 2 étant tellement hypée depuis l’énorme succès commercial du premier film, il était évident qu’une floppée de documentaires sur Stephen King allait voir le jour.
Et nous avons été servi puisque, ce mois-ci, nous avons eu : un documentaire « King, l’amérique de Stephen King » (sur Canal+), un nouveau documentaire « L’histoire de Stephen King » (en allemand) et une diffusion de « Stephen King : Maitre de l’horreur », un documentaire britannique de l’année dernière.
Mais voici qu’un nouveau documentaire vient de voir le jour. Proposé par la chaine américaine « Voice of America » dans un programme dédié aux villes américaines, ce court documentaire de 10 minutes a été tourné et diffusé en russe. Sans sous-titres. Mais cela n’empêche pas de le regarder. D’autant qu’on vous a traduit la vidéo 😉
Au programme : différentes interviews, mais aussi et surtout des images de la boutique de Gerald Winters, de la ville de Bangor, du cimetière Mount Hope et de la bibliothèque locale qui a bénéficié de donations du couple Stephen et Tabitha King.
Découvrez, ci-dessous, ce documentaire russe sur Stephen King
Ce n’est sans doute pas parfait, mais on vous a créé une version sous-titrée de ce documentaire russe 😉
La version originale, sans sous-titres
Le texte traduit du documentaire :
Connues, si vous êtes fan de Stephen King par le fait que beaucoup de ses histoires effrayantes et mystérieuses prennent vie dans les rues mystérieuses de Bangor. Stephen King est né à Portland et a passé la majeure partie de sa vie dans cette maison de Bangor. Beaucoup de ses livres cultes ont été écrits dans ce manoir victorien où le King vit encore à ce jour. Dans ses histoires, Stephen King mentionne souvent 3 villes fictives. Castle Rock, qui a inspiré la série du même nom Salem et Derry, qui ressemble beaucoup à Bangor. La vraie ville de Bangor a aussi figuré dans les histoires de Stephen King, par exemple avec l’aéroport du film « Les Langoliers » Cependant, nous entendons beaucoup plus parler de la ville de Derry, inspirée, comme le dit lui-même Stephen King, par Bangor. Ville fictive, Derry est mentionnée dans plusieurs dizaines de ses histoires, mais son instance la plus connue est celle de son roman CA dont on trouve des échos dans les rues de Bangor. Il paraitrait que c’est cette bouche d’égout, d’apparence ordinaire, et située au coin des rues Jackson et Union qui a donné au maitre de l’horreur l’idée d’un clown cauchemardesque qui terrorise les habitants d’une petite ville. Le livre et le film « CA », qui en a été tiré, a dévelopé la coulrophobie, la prétendue peur des clowns. Voici le château d’eau qui a caché Grippe-sou, et le canal de la ville de Bangor, est devenu le système d’égout qui conduit à la tanière du monstre. La statue du bucheron Paul Banyan n’est pas rare dans les films américains notamment dans le film « CA » d’Andy Muschietti et dans le livre, cette statue essaie de tuer l’un des personnages Cependant, le quartier du clown fantastique n’est pas toujours effrayant, et permet parfois de donner vie. Bonjour Georgie Dans les mains de Gerald WInters se trouvent les 1566 pages du manuscrit de Stephen King du roman « CA ». Gerald est sans doute le fan le plus dévoué « Tout le monde peut se reconnaitre dans ses livres dans les personnages de ses livres, chacun peut reconnaitre des proches, les héros de ses livres, et de manière générale le lecteur peut s’y retrouver. Parfois en de bons personnages, parfois en méchants. La leçon du livre Ca » » est que » l’amitié est puissante et peut vous donner la force de gérer même le pire de la société. En général, la morale des livres de King réside dans le fait que le mal est partout, et qu’à l’intérieur de chacun de nous il y a à la fois du bon et du mauvais. » Gerald a quitté la chaude Thailande pour rejoindre le froid de Bangor pour être le plus proche possible du patrimoine littéraire du maitre de l’horreur. En ouvrant ici une librairie, Gerald a retrouvé à Bangor ce qui l’a le plus impressionné dans les pages de Stephen King. « Quand vous voyez un brouillard qui sort du sol vous pouvez imaginer une de ses histoires descendre du ciel et vous transporter. Quand on baisse les yeux du pont, vous pouvez vous dire qu’il ne faut pas trainer parce que Grippe-sou va sortir. Tous les jours, en se promenant à Bangor, il est facile de s’imaginer au sein de son livre. » La première édition de « CA » n’est pas la seule relique dans la collection de Gerald Winter. Vous n’avez pas idée de l’émotion que j’ai, en ce moment en tenant entre les mains la hache avec laquelle le personnage de Jack Nicholson a attaqué la porte dans le film « Shining ». Au total, 7 haches ont été utilisées durant le tournage du film mais seulement 3 ont survécues au tournage, et voici l’une d’entres elles. Voici un des scénarios du film Shining de Stanley Kubrick, dédicacé par Stephen King et Jack Nicholson. Le seul exemplaire qu’ils ont tous les deux dédicacé. De l’avis même de Stephen King, son livre le plus effrayant n’est pas « Shining » ou même l’histoire d’un clown, mais « Simetierre », qui aborde la mort d’un être cher qu’il vaut mieux laisser partir, plutot que de le ramener à la vie. A l’aube de la sortie du film Simetierre, un film culte, nous sommes partis visiter le cimetière Mount Hope l’un des plus anciens cimetières du pays. En 1988, le film « Simetierre » y a été tourné. A cette époque, mon père était le gérant du cimetiere. Le tournage a duré 3 jours, pour deux scènes funéraires et une scène dans laquelle le père de la famille déterre le corps de Gage. C’est à Mount Hope que nous avons clairement compris que si vous cherchez l’inspiration pour une histoire effrayante et mystique que les cimetières sont les lieux idéaux pour une promenade. Ici, se trouve une tombe avec le nom de Carrie que Stephen King a pris pour un de ses romans. Nous ne le savions pas, mais après avoir cherché, nous avons trouvé cette pierre tombale. Le nom de « Georgie » est également présent sur une tombe. Il vient se promener ici. Le premier film « Simetierre » a été intégralement tourné dans les environs de Bangor. Au sud de la ville se trouve la maison principale du film. Après des forêts et des lacs se trouve le lieu d’une des scènes les plus durs du cinéma. L’atmosphère effrayante de Bangor, associée aux histoires de Stephen King est perçue tout à fait naturellement par les habitants. Pour Stephen Burle, gardien du cimetière Mount Hope, l’atmosphère de la ville, et même celle de son travail, loin d’être l’occupation la plus joyeuse, est perçue comme quelque chose d’ordinaire et d’habituel. « Quand tu grandis dans un tel environnement, tous les jours, tu finis par t’y habituer. Mon grand-père a travaillé dans un cimetière, mon père est enterré ici, je travaille ici depuis 49 ans, donc c’est dans notre sang. Bien que ce travail soit compliqué, il faut être présent tous les jours, il faut résoudre certains problèmes, il faut gérer parfois avec peine, parfois c’est difficile, mais tout ce qui est ici est du passé. Je ne ressens pas de tristesse. Certaines personnes ne peuvent tout simplement pas le laisser partir. J’ai été dans une zone de guerre j’ai vu beaucoup de choses, mais pour moi, la mort est la mort. Quand c’est fini, c’est fini. » Afin de sauver Bangor Stephen King n’hésite pas à faire usage de sa fortune. Par exemple, pour aider les zones urbaines, l’écrivain Stephen King et sa femme Tabitha King ont fait un don de 3 millions de dollars à la bibliothèque de la ville. L’attraction principale de la bibliotheque, se trouve sur ce canapé, d’apparence banale « 1891 Hannibal Hamlin est mort » » qui était l’ancien vice-président d’Abraham Lincoln. Mais la bibliothèque ne représente qu’une infime partie des dons de Stephen King à Bangor. J’ai grandi ici et les lieux associés à Stephen King font preuve d’une véritable générosité. Chaque coin de rue à Bangor, montre certains de ses investissements financiers. Dans notre cas, nous ne pouvions pas financer un transfert de notre salle de cinéma vers le numérique pour montrer les films. Tous les citoyens ont participé à une levée de fond, qui a attiré l’attention de Stephen King et qui a promis de doubler le montant que les locaux ont pu récolter. Nous avons donc pu survivre et notre cinéma est devenu numérique. L’association historique du film n’est pas simplement une salle de cinéma avec une énorme salle d’archives qui a essayé de se transposer au cinéma. Vous pouvez être intéressé par la ville où vous êtes né, la maison où vous avez grandi, le bâtiment dans lequel l’incendie s’est produit, ou des endroits significatifs pour vous , le travail de votre père où de votre grand-mère. Ce cinéma ne compte pas autant pour chacun mais il représente beaucoup pour beaucoup de monde. David Weiss et Jane Don ont récolté beaucoup d’anciennes vidéos, des lieux locaux, puis ont pu voir reconnaitre des lieux familiers à leur enfance. Notre film le plus ancien date de 1901 et montre des scènes de la vie quotidienne des gens s’amusant, la fête, et le travail. En même temps, dans l’imagination des fans , la créativité de Stephen King restera telle que l’écrivain la perçoit, parfois sombre, parfois effrayante, avec de nombreux secrets, parfois très personnelle. Mais même sans être fan de Stephen King, ou sans aimer le genre de l’horreur, visiter Bangor n’est pas forcément une mauvaise idée car cette ville a une grande qualité. Vous ne devinez jamais les sombres secrets qui se cachent derrière chaque recoin.