Au début du mois, le 5 avril, le roman « Carrie » de Stephen King fêtait ses 50 ans !
On vous a préparé une petite sélection de récents commentaires de Stephen King à ce sujet ainsi que les commentaires d’autres romanciers/personnalités) concernant leur découverte des livres de Stephen King.
Le 5 avril 2024 marquait les 50 ans de publication du premier roman de Stephen King, « Carrie » sortit le 5 avril 1974 chez Doubleday, aux Etats-Unis. En France, ce sera en 1976 que le roman sera publié, chez Gallimard.
Différents articles, commentaires et interviews ont été publiés, et on a choisi de vous faire une petite sélection des éléments qui nous en a semblé le plus important.
Origines : Stephen King parle de l’origine du roman « Carrie » dans un article du New York Times
Dans un article du complément du New York Times dédié aux origines des oeuvres qui ont lancé les carrières d’artistes, Stephen King a partagé que s’il a du faire du bon travail puisque son roman été publié et transformé en film, il en changerai quand même quelques éléments.
Stephen King évoque qu’une de ses règles concernant l’écriture, est similaire à une des règles au jeu de cartes « Dames de piques » : si c’est posé, c’est joué. Il explique qu’il a tendance à ne pas revenir et relire les choses (comprendre une fois publié, ndlr), particulièrement « Carrie ». Parce qu’il a peur de considérer le roman naïf et à quel point l’écriture serait celle d’un jeune auteur. « C’est comme quand on est un enfant et quand on ne sait pas comment se comporter. On revoit des choses et on se dit ‘Je n’aurai pas dû attraper ça’, ou ‘Ce n’était pas poli’. Et je ne veux pas y retourner et voir que ma chemise était mal mise ou que ma braguette était ouverte. »
Stephen King continue en déclarant qu’il changerai beaucoup de chose de son roman. « J’incluerai un peu plus de profondeur en ce qui concerne les personnages. Rappelez-vous, ça a débuté comme une nouvelle. »
(Une nouvelle dont il a écrit quelques pages avant de les jeter, et qui furent ramassées de la corbeille par sa femme Tabitha, qui l’a incité à continuer, ndlr).
« C’est un roman très court, bien dessous les 300 pages. Et puis il y a des termes péjoratifs qui étaient communs à l’époque que je n’utiliserai plus aujourd’hui, bien qu’ils étaient réalistes et qu’ils étaient énoncés par des personnages que l’on déteste. Dans l’ensemble, j’ai dû faire un boulot plutôt bon parce que le roman fut publié quand j’avais 26 ans et ils en ont fait un film. »
« Une des choses auxquelles je pense beaucoup, est que ma mère a pu le lire. Elle avait un cancer à un moment et est morte avant la publication de mes autres livres. Grâce à ‘Carrie’ j’ai eu l’opportunité de prendre soin d’elle et de la mettre dans un centre de soins palliatifs. J’avais à l’époque l’argent, autrement cela n’aurai pas été possible. »
Pourquoi le roman « Carrie » de Stephen King captive toujours autant, 50 ans après…
Pour marquer les 50 ans du roman « Carrie » de Stephen King, le journal du Boston Globe a demandé à Stephen King ainsi qu’à des personnalités du monde de l’horreur (auteurs, amis de l’auteurs, lecteurs) pourquoi, 50 ans après, Carrie captive (et terrifie) toujours autant.
L’article, bien entendu en anglais, est une lecture un peu déconcertante, ressemblant davantage à un montage de commentaires qui donne un rendu quelque peu bizarre, personnellement, je trouve.
Si cela vous intéresse, c’est disponible ici
Il permet néanmoins de découvrir quelques critiques de l’époque du roman :
Chicago Tribune, 28 avril 1974 : « Difficile à croire, mais presque difficile à poser »
Fort Worth Star-Telegram, May 5, 1974: « Ne le lisez pas tard la nuit si vous êtes seul chez vous. Les 50 dernières pages à elles seules feraient dormir John Wayne avec la lumière »
San Francisco Chronicle, 7 juillet 1974 : « Une étude véritablement clivante de la cruauté humaine et des conséquences qui en résultent »
L’impact du roman « Carrie » de Stephen King sur Tom Hanks, George RR Martin, Sissy Spacek, Josh Malerman, Mick Garris et autres
Cette fois, c’est le New York TImes qui a demandé à plusieurs personnalités le puissant impact qu’a eu le roman de Stephen King sur leur vie et parcours. Parmi les personnalités interrogées les plus célèbres ou parlantes aux fans de Stephen King, on retrouve notamment :
– Mick Garris, réalisateur de plusieurs adaptations de Stephen King dont « Le Fléau » (1994) ou « Shining » (1997) ou encore « La maison sur le lac » (2011)
Le réalisateur, scénariste et producteur déclare que le premier roman de Stephen King qu’il a lu était « Salem », le second de l’auteur, et qu’il a lu tous les suivants. A l’époque, il écrivait des scénarios accessibles pour la famille, comme celui du film « Hocus Pocus » (produit par Disney), et « Salem » l’a libéré, lui permettant de créer des choses plus sombres.
– Tom Hanks, acteur qu’il n’est sans doute plus nécessaire de présenter mais ayant incarné le rôle principal du film « La ligne verte » inspiré du roman de Stephen King :
L’acteur a découvert dans les années 70s par le film dont l’image de Carrie recouverte de sang faisait dorénavant partit des images iconiques. Mais il n’avait pas encore lu le roman ni vu le film. Puis un groupe d’ami faisait tourner le roman « Le Fléau » (The Stand) et lorsque ce fut le tour de Tom Hanks, il fut happé par les premiers mots… et n’a jamais arrêté de lire Stephen King depuis.
– Josh Malerman, auteur, entre autres, du roman « Bird Box » adapté en un film à grand succès sur Netflix:
Selon cet auteur, les livres de Stephen King ont été les premiers à lui révéler la puissance d’un livre, en tant qu’objet physique, en tant qu’objet presque hanté sur une bibliothèque, presque comme une amulette. Le premier roman qu’il a jamais vu était « Simetierre » (Pet Sematary) chez un ami, qui, lorsqu’il a pris dans les mains lui a dit de faire attention.
« Les livres de King sentaient (et c’est encore le cas) vivants, des boites d’énergies obscures, de mattières occultes. J’ai rapidement trouvé dans ses livres une vérité qui n’était pas enseignée à l’école : un livre peut-être aussi puissant que le rock’n’roll, que son film préféré, ou que l’amour »
– George RR Martin, romancier auteur, entre autres des romans de la saga « Game of Thrones » :
Le romancier pense avoir tout lu de Stephen King, mais n’en est pas complètement sûr parce que ce dernier les écris tellement vite qu’il n’est pas incertain de ne pas en avoir manqué. Mais dès qu’il est au courant de la sortie d’un nouveau il le récupère. S’il le pose sur la bibliothèque, il risque de mettre du temps avant de le lire, mais s’il commence à lire les premières pages alors son destin est scellé. « Il y a une poignée d’auteurs dont les romans, une fois commencés, ne peuvent pas être délaissés. Ils vous attrapent et il n’y a rien d’autre à faire que de lire, lire, lire jour et nuit jusqu’à ce qu’il soit fini. »
– Sissy Spacek, actrice du film « Carrie » (1976) de Brian de Palma :
« Stephen King a touché un nerf (sensible, ndt) avec ‘Carrie’. Il a créé une histoire qui a donné un visage à une opprimée, et après 50 ans il résonne toujours autant ».
Pour les autres auteurs interrogés et lire plus en détails, l’article complet est disponible ici sur le site du New York Times.
Si vous voulez connaitre des avis d’auteurs auteurs sur Stephen King, nous avons un article à ce sujet ici : « Ce que les autres auteurs pensent de Stephen King »
Bonus : l’édition britannique célébrant les 50 ans du roman « Carrie » de Stephen King
Enfin, on vous propose de terminer cette sélection avec un rappel : l’éditeur britannique de Stephen King a sortit une nouvelle édition de « Carrie » avec une nouvelle introduction signée Margaret Atwood… autrice notamment connue pour son roman « La servante écarlate » (The Handmaid’s Tale, 1985), dystopie popularisée par la série Hulu avec l’actrice Elisabeth Moss dans le rôle principal.
Une partie de cette introduction est proposée sur le site du New York Times.
Pour commander cette version de « Carrie » (en anglais) :