Pour Stephen King, Donald Trump est un sociopathe au comportement criminel

Début octobre, Stephen King recevra le prix de « l’excellence littéraire du Sunday Times » et a depuis participé à une interview dans laquelle il déclare considérer que Donald Trump est un sociopathe au comportement criminel. 

Début octobre, Stephen King recevra un nouveau prix littéraire : celui de « l’excellence littéraire » délivré par le journal britannique du Sunday Times.

A cet effet, il a donc participé à une interview exclusive avec Richard Osman, présentateur télévisé et essayiste britannique.

Mais si cette interview partagée ce weekend n’a pas grand chose de particulièrement, de mon point de vue, un extrait est depuis repris par les différents sites médias américains comme francophones.

Il s’agit bien entendu d’un commentaire du romancier concernant Donald Trump.

Les fans de Stephen King savent que depuis la présidence de Donald Trump, l’écrivain n’arrête pas de le critique ouvertement : tant sur Twitter (où le Trump avait fini par le bloquer) que dans ses romans dans lesquels Stephen King ne moque pas une opportunité de placer des remarques acerbes à son effet. Et cette interview ne fait donc pas abstraction. 

Parmi les points abordés dans l’interview :

– Richard Ossman suggère que les lecteurs de Stephen King déclareraient qu’il est le plus grand auteur contemporain.
Stephen King rigole à cette remarque, car de toute façon il ne pourrait pas l’acquiescer.
La conversation porte brièvement sur les critiques littéraires (ils ne seraient probablement pas d’accord), mais cela convient à l’auteur et car « c’est merveilleux de gagner un prix. C’est mieux de remporter un prix que de voir son nom dans la rubrique nécrologique ».

– L’aspect visuel des scènes de Stephen King
Stephen King admet être bon à certaines choses, comme le fait de visualiser les scènes. Son premier éditeur avait l’habitude de dire qu’il avait un projecteur dans sa tête. Le romancier admet qu’il a toujours été bon à visualiser les mouvements vers l’avant, les actions et la narration. « Les scènes dans lesquelles les gens ont peur et court ou vont au combat ou sont dans une situation à suspense. Je vois ces scènes très clairement ».

– Les difficultés à commencer un récit
Le journaliste dit que l’élément clé de l’écriture est de s’asseoir sur une chaise et de commencer. 
Interrogé sur le sujet, Stephen King déclare que c’est difficile de commencer. Il se dit toujours avoir une bonne idée en tête, mais que quand il commencer à s’asseoir et l’écrire cela ne se transpose pas aussi bien sur le papier que dans sa tête.
Stephen King continue en précisant que quand il est entre des projets, il vague dans la maison et range des trucs dans des cartons jusqu’à ce que sa femme lui suggère qu’il aille écrire quelque chose.

– Sur la question des réseaux sociaux
« C’est une pillule à poison. » Il évoque qu’il y a des aspects merveilleux comme le fait de participer à des protestations en ligne suite aux événements tragiques de la mort de George Floyd par la police américaine, mais d’un autre coté cela a fortement amplifié l’idée de Donald Trump que l’élection lui a été volée. « Et il y a des millions de personnes qui le croient et des millions qui sont convaincus que le vaccin contre le covid est quelque chose de terrible. Certaines choses – de l’internet, ndlr – sont positives, d’autres pas si bonnes et d’autres carrément mauvaises. »

– Sur la montée du fascime aux USA
Richard Osman déclare qu’ici (au Royaume-Uni) des gens s’inquiètent de la montée du facisme aux USA, mais King répond qu’il est facile de surestimer cela. « Il y a une forte droite, une droit politique aux USA, qui a un microphone dans une partie des medias. Ils ne sont pas des fascistes mais sont fortement du coté de l’extreme-droite. Ils ne croient pas au changement climatique, et c’est un vrai problème. Puis aussi, il y a les trucs qui sont fous comme QAnon qui finit dans la presse. Il faut se rappeler qu’Hillary Clinton a batu Donald Trump par 3 millions de votes (dans le vote populaire, tandis que le président américain n’est pas élu directement par le peuple, ndlr) et que Biden a battu Trump par 7 millions. »

– Sur Trump
Stephen King écrit toujours sur la décence humaine. « Je pense que la majorité des gens sont bons. La plupart vous donnerai leur chemise (…) Je suis convaincu que Trump était un horrible président et qu’il est une horrible personne. Je pense qu’il est véritablement engagé dans des comportements criminels, et, j’ai assurément pensé qu’il était un sociopathe qui a essayé de renverser la démocratie américaine non pas par souhait politique mais parce qu’il ne pouvait pas admettre avoir perdu. »

King continue en disant ne pas comprendre eux qui continuent de le supporter, mais comprend qu’un type qui conduit un 4×4 avec un autocolloant au sujet de Trump ou de la NRA s’arrêterai en pleine tempete pour aider un inconnu sur le bord de la route.

« Ce type pourrait même faire tout son possible pour le ramener chez lui parce que les individus sont bons. Je pense que parfois quand ils sont dans des groupes politiques que ça peut-être un problème ».
 

L’interview se termine sur une note positive pour les aspirants écrivains dont le rêve secret est de que 50 ans ils aient vendus 350 millions de livres et soient appréciés dans le monde entier.

Stephen King se déclare heureux de pouvoir supporter sa famille en faisant quelque chose qu’il adore. 
« Quand j’écris, je me focalise sur moi et le lecteur. Je ne dirai pas que dans mes rêves les plus fous je n’avais jamais envisagé rencontré un énorme succès, mais ce que je voulais était de pouvoir en vivre. «