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Films

The Mist : tous les secrets du film controversé qui fête ses 15 ans !

Le film « The Mist » de Frank Darabont vient de fêter son 15e anniversaire… l’occasion de revenir sur ce film dont la fin est très controversée auprès des fans… mais qui est la fin « que l’histoire devait avoir »!

 

Themist Film Stephenking Frankdarabont Poster

 

Vous avez peut-être vu passer l’information sur les réseaux sociaux cette semaine : le film « The Mist » de Frank Darabont, inspiré de la nouvelle « Brume » de Stephen King (publiée dans le recueil du même nom), vient de fêter son 15e anniversaire !

 

En effet, après une avant-première le 12 novembre 2007, le film est sortit plus largement dans les salles américaines le 21 novembre 2007 le film est sortit le 21 novembre 2007, avant d’arriver fin février 2008 dans les salles françaises.

 

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Ce film étant devenu culte auprès des fans, malgré la fin controversée, Eric Vespe de l’équipe du podcast The Kingcast, a partagé un article / interview sur le site Slashfilm revenant sur l’histoire de la production du film poignant et véritable coup de poing de Frank Darabont.

 

On vous propose, ci-dessous, une note des éléments clés qui ressortent de cette interview/article avec Frank Darabont : 

 

L’attrait de la nouvelle et l’obtention des droits :

 

– La nouvelle de Stephen King résonnait chez le réalisateur de par l’aspect de la société qui souhaite retourner à une époque plus primitive et plus superstitieuse. Evoquant la couche fine qui nous sépare entre le monde de lumière et l’époque des ténèbres, sans électicité.
Il suffirait d’ailleurs d’une forte éruption solaire pour nous faire retomber dans une société sans internet et sans technologies.
– Quand Frank Darabont a lu la nouvelle, il imaginait un film de créature ses années 50-60, en noir et blanc. Un film à grain, avec un petit budget.
– Le réalisateur avait alors contacté Stephen King qui lui avait offert les droits de la nouvelle « La femme dans la chambre » (Danse Macabre) pour un court métrage de jeunesse pour un dollar symbolique. Pour « Les Evadés », les studios Castle Rock Entertainment ont offerts 5000 dollars à King, mais il est convaincu que King aurait accepté 2 dollars symbolique à l’époque…. mais ils ne se connaissaient pas aussi bien à l’époque.
Plus tard, Stephen King lui renvoya le chèque qu’il n’avait jamais encaissé avec une note expliquant que cela pourrait lui être utile si un jour il sortait de prison.

 

L’écriture du scénario :

 

– L’écriture du scénario n’était pas un fardeau pour Frank Darabont. A l’époque, il pouvait écrire 12 à 15 heures par jours, ce qu’il ne peut plus faire maintenant. D’ailleurs il a pris sa retraite pour passer plus de temps avec sa famille.

– Le film « The Mist » fut porté par Castle Rock Entertainment, fondé par Rob Reiner après le succès du film « Stand by me »… et qui a récemment été relancée avec un financement de 175 millions de dollars.
Les deux premières adaptations de Stephen King par Frank Darabont (« Les Evadés », « La Ligne Verte ») ont d’ailleurs été produites par Castle Rock Entertainment, mais à l’époque du troisième ils n’étaient pas en mesure de lancer eux même de nouveaux projets. 
S’ils avaient donc le scénario de « The Mist », ils l’ont proposé à d’autres sociétés. En l’occurrence, le film a été produit par Dimension Films, Darkwood Productions et Weinstein (…)

– La fin controversée : 
Paramount pensait à un budget de 60 millions de dollars, ce qui ne convenait pas à Drabont. Un producteur dont il tait le nom, lui a même offert 40 millions avec la condition qu’il change la fin du film.
Ce à quoi il a demandé ce que pourrait être la fin. « J’ai attendu 20 ans de faire ce film, et je n’ai jamais envisagé qu’une seule fin. Suggérez moi une feu heureuse qui marche. Je l’étudierai parce que c’est un budget plutôt généreux. »
Le producteur voulait au contraire que ce soit Darabont qui trouve la fin, mais le réalisateur est resté campé sur ses positions pour avoir une fin marquante « qui vous donne des coups de pieds dans les burnes comme celle de ‘La nuit des morts vivants ».

– Frank Darabont a alors envoyé le scénario à Stephen King en lui disant qu’elle prend un autre chemin à la fin. Qu’elle est inspirée par une ligne de la nouvelle, mais ce n’est pas la fin que le romancier a écrit. Mais que s’il ne veut pas voir le film ainsi, il ne le fera pas.
Au contraire, Stephen King avoue avoir aimé la fin et être désolé de ne pas y avoir pensé!

– Sur l’aspect diviseur de la fin : Le réalisateur savait que la fin diviserai l’audience. Que la moitié la détesterai. Mais pour lui c’est de l’art, et toutes les peintures ne sont pas heureuses. 
Frank Darabont a donc refusé la proposition du budget de 40 millions et le seul homme qui avait selon lui « les couilles » de donner son feu vert était Bob Weinstein. Il aimait le scénario et n’avait pas de problèmes vis à vis de la fin, mais n’avait un budget correspondant à moins de la moitié de la proposition qu’il a refusé. Soit 18 millions.

Il a demandé conseil à Stephen King, car c’est malgré tout un petit budget, et ce dernier l’a convaincu d’accepté « c’est une bonne tradition dans le genre de travailler sur des petits budgets et des ressources limitées. Va faire ton film à petit budget. »

Frank Darabont est alors retourné voir Weinstein qui avait une réputation de revoir lui-même les montages de certains films. Darabont a été clair dès le début en disant que pour qu’il y ait un accord et qu’il fasse le film, c’était lui qui devait avoir le dernier mot sur le montage. Qu’il écouterai ses suggestions, mais que Darabont était le maitre sur le montage… et si on sait depuis que Weinstein a eu des comportements plus que déplacé avec certaines stars de d’autres films, il semble avoir tenu sa parole à Frank Darabont pour le film « The Mist ».

 

Themist Film Stephenking Frankdarabont Image

 

 

Le casting et le tournage du film : 

 

– Frank Darabont avait écrit le personnage de David Drayton en ayant l’acteur Thomas Jane en tête. Parce qu’il aimait son travail. 

– L’ouverture du film devait être différente… mettant en scène les locaux du projet Arrowhead, donnant une explication concrète sur l’origine de la Brume.
Selon le réalisateur, la scène d’ouverture montrant l’équipe du projet essayant d’ouvrir un portail vers un autre monde quand, soudainement, la chambre contrôlant le portail, voit la vitre exploser, délivrant la Brume dans les locaux, générant le chaos dans lequel on entend des cris… et la scène se termine, ouvrant sur le titre du film… et enchainant sur le film qui existe.

S’ils avaient trouvé une lieu plutôt sympas qui servait pour désactiver des missiles. Mais cette scène n’a pas été tournée pour des questions de temps (ils n’avaient qu’une trentaine de jours de tournage) et de budget. Mais aussi parce que ne pas savoir l’origine de la Brume permettant d’apporter plus de mystère, et donc de rendre le tout plus effrayant.

D’autant que, comme il est précisé dans l’interview, cela permet aussi de se demander si ce n’est pas un Dieu qui la fait découler sur le monde, en rétribution aux crimes et péchés du monde.
Une des personnes ayant travaillé sur le film évoque que la dernière saison de la série « Stranger Things » montre un sous-sol militaire avec des machines incroyables comme il l’imaginait pour l’ouverture de « The Mist ».

 

– Les maquillages et créatures ont été produits par Greg Nicotero (showrunner de la nouvelle série « Creepshow »). Ils ont véritablement créé des tentacules, des insectes, araignées et beaucoup de créatures qui pouvaient être utilisées pour le tournage.

Mais au final, malgré toutes ces créatures réalistes créées, certaines (dont les tentacules) ont finalement été réalisées en effets spéciaux. Parce qu’ils n’avaient pas nécessairement le temps pour tourner les scènes avec les vraies créatures. 

 

 

Themist Film Stephenking Frankdarabont

 

 

La scène finale du film… qui est « celle que l’histoire devait avoir »

 

La scène finale du film est très controversée par les fans.  Comme si ce n’était pas assez que l’armée arrive 60 secondes trop tard, David Drayton voit le couteau se remuer dans la plaie quand on voit que le personnage de McBride et ses enfants sont sains et sauf… que l’ensemble des personnes ont survécu alors que ce n’est pas le cas des protagonistes principaux…

Si cette idée n’était pas dans le scénario d’origine, Frank Darabont trouve que c’est un détail brillant. « Parce que parfois les emmerdes sont aléatoires. Parfois on parcoure un champs de guerre sans se prendre une balle. J’avais imaginé une femme qui rentre chez elle à pieds, avec un monstre passant à coté d’elle, et elle rentre chez elle. Avec ses enfants. J’ai aimé ce moment. »

Comme le signale une autre personne interviewée dans cet article, le fait que la femme survive avec ses enfants fait s’interroger si quelqu’un, qui que ce soit, devait mourir. 

Une autre personne évoque que les monstres et les tentacules ne sont pas les horreurs du film. La véritable horreur est la perte de l’espoir.

Frank Darabont, quant à lui, déclare aimer les fins heureuses… mais qu’il aime aussi les fins coup de poing comme avec « La nuit des morts vivants » ou « The Thing ». Des films qui challenge le public. « Parfois les choses ne se passent comme prévues, et parfois on prend de mauvaises décisions même lorsque l’on essaie de bien faire. La vie est comme ça. La vie ne vous donne pas toujours une fin heureuse, n’est-ce pas? »

Quand Stephen King avait lu le scénario, il avait dit « On a besoin de films qui osent énerver les gens. On a aussi besoin de films comme ça. »

 

« On a besoin de films qui osent énerver les gens. On a aussi besoin de films comme ça. »

 

 

Themist Film Stephenking Frankdarabont 02

 

 

Le montage et des fins alternatives :

 

Frank Darabont avait réduit au maximum son montage à 2h10, mais avait le dernier mot sur un film de 2h. Il a fait appel à l’éditeur de la série « The Shield », ce qui leur ont permis de réduire la durée du film à 1h50. 

L’équipe a également envisagé des fins alternatives : l’une d’elle se terminait davantage comme la nouvelle « Brume » de Stephen King, montrant la jeep partir dans la brume sans savoir ce qu’il va se passer.
Une autre était probablement pire. Montrant Billy qui se réveille, appelle son père, on voit un fondu au noir avant que le film ne se termine en faisant entendre un coup de feu.

D’autres variations ont été envisagées, mais la fin utilisée est celle qui permet de compléter l’histoire. « Cela semblait la fin que l’histoire devait avoir. Et Dimension, à leur crédit, n’ont pas cherché à la changer. Ils auraient pu mettre beaucoup de pression et ils ne l’ont pas fait. (…) Ils l’ont accepté, l’ont pris et l’ont soutenu. »

Frank Darabont accrédite Bob Weinstein pour avoir tenu sa parole de ne pas avoir cherché à modifier le film. Il a bien entendu partagé des centaines de commentaires qui n’ont pas nécessairement été pris en compte, mais qui ont été intéressantes pour réfléchir à différents éléments.

 

 

Themist Film Stephenking Frankdarabont Poster2

 

 

La sortie du film… a une mauvaise date 

 

Le film est sortit à une mauvaise période… celle du weekend de Thanksgiving, une période à laquelle beaucoup de familles vont au cinéma. Et donc période à laquelle il y a beaucoup de concurrences sur les films à voir.

Frank Darabont a à priori supplié d’attendre février pour faire sortir le film, quand il n’y a rien d’autre au cinéma. Parce que selon Darabont, à l’approche de Noel les familles veulent voir des films famillaux et de Noel.

Mais Weinstein lui a fait une remarque qui l’a choqué : il lui a fait comprendre que le film n’allait pas faire d’argent. Que personne n’ira le voir.

Selon Frank Darabont, la sortie a donc été mal gérée et il en est déçu car convaincu que si la sortie avait été réalisée en février avec de la vraie promotion, le film aurait mieux performé.
Le réalisateur a même fait appel (et payé de sa poche) à l’artiste Drew Struzan pour créer deux posters pour le film. Il a même fait imprimé 1000 posters en demandant à Bob Weinstein de les envoyer aux salles de cinéma… ce qu’il n’a jamais fait.

 

Au final, le film n’a pas généré un gros succès au box office : aux USA, le film a généré 25.6 millions de dollars, et un peu plus du double (57.4 millions) dans le monde entier.

Malgré ce résultat décevant, le film demeure controversé par les fans. Certains l’adorent et d’autres le détestent…

 

 

> Si vous voulez en découvrir plus le tournage du film, l’article/interview qui rentre plus en détails sur des scènes du film, est disponible ici.

 

 

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La bande annonce :

 





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