Saviez-vous que Scott Ian, guitariste du groupe Anthrax, est un grand fan de Stephen King? Et un collectionneur de Stephen King?
Scott Ian présentant un exemplaire de l’édition limitée du « Fléau » dans un cercueil… une édition parmi les plus appréciée des collectionneurs
Si vous ne connaissez pas Anthrax, il s’agit d’un groupe américain d’heavy metal lancé dans les années 80s, et faisant partie des quatre « grands » groupes de metal avec Metallica, Megadeth et Slayer.
Anthrax ne s’est jamais caché d’être fan de Stephen King, et de s’inspirer de ses livres pour certains albums et chansons.
Nous en parlons justement dans notre livre « Les adaptations de Stephen King », qui possède une partie dédiée aux références à Stephen King dans l’univers musical.
Ainsi, leur album « Among the living » s’inspire du roman « Le Fléau » : tant par le nom de l’album, également titre d’une chanson, et parce que la couverture fait penser à Randall Flagg.
Sur ce même album se trouve la chanson « A skeleton in the closet« , qui puise son inspiration dans la novella « Un élève doué » (du livre « Différentes Saisons »).
Une autre de leur chanson s’intitule « Misery loves company« . Diffusée dans leur album « State of Euphoria », elle porte autour d’une ‘fan numéro un’ qui exige qu’on lui écrive une histoire… Vous l’aurez deviné, la chanson s’inspire du livre « Misery » de Stephen King.
Nous avons récemment découvert une interview de Scott Ian, guitariste d’Anthrax, au sujet de son appréciation pour Stephen King et de sa collection.
Il nous semblait intéressant de vous proposer une traduction de cette interview, diffusée sur le site de Louder Sound.
Quand il n’est pas occupé à diriger le puissant groupe Anthrax, Ian Scott collectionne les livres rares de Stephen King.
Scott Ian, guitariste d’Anthrax ne cache pas le fait qu’il un geek de la culture pop. Kiss, les géants du rock, les films d’horreurs et les comic books font partie intégrante de sa vie depuis son enfance, tout comme l’auteur Stephen King.
L’appréciation de Scott pour l’auteur best-seller et créateur de « Ça« , « Shining« , « Carrie » et plusieurs douzaines d’autres romans, n’a pas de limite. Les livres de Stephen King ont, non seulement inspiré des chansons à Anthrax (« Among the living », s’inspire du « Fléau » ; « A skeleton in the closet », de la novella « Un élève doué » ; « Lone Justice » et « Breathing Lightning » contiennent toutes deux un hommage à la série « La Tour Sombre« ), mais le guitariste a amassé une impressionnante collection de livres rares de Stephen King.
Il nous fait découvrir sa bibliothèque…
Comment es-tu entré dans l’univers de Stephen King?
J’ai vu le film « Carrie » à sa sortie et j’ai immédiatement été acheter le livre. Je l’ai adoré. Je suis retourné à la boutique et ai demandé « Vous avez quoi d’autre de Stephen King? » Ils m’ont dit : « Rien. Il va te falloir attendre la sortie de son prochain livre. »
Que collectionnes-tu exactement ?
Les premières éditions et éditions limitées. Il a commencé à sortir des éditions limitées, je suis assez sûr que c’était avec Firestarter (Charlie), à l’époque. Le livre est sorti chez Viking, mais l’édition limitée que j’ai, il y en a deux différentes, est sortie chez Phantasia Press. Ils avaient pû sortir une édition collector en partenariat avec Viking Press. Elle est limitée à 725 exemplaires numérotés et dédicacés. Il sort toujours des éditions limitées qu’il signe généralement, et elles sont parfois illustrées par des artistes, et numérotées car limitée à un certain nombre d’exemplaires. Elles sont de véritables premières éditions. (ndt, ce n’est pas vraiment le cas. Les éditions limitées sortent généralement bien après les premières éditions. Mais ce n’est qu’un détail)
Combien couterai l’une d’elles? (ndt, en parlant de l’édition limitée de Charlie)
Celle que j’ai, de l’édition limitée à 725 exemplaires, était vendue $35 à l’époque, mais je l’ai probablement payé $450 quand je l’ai acheté en 1987 ou 1988, parce qu’elle était très rare. Il y a une autre édition limitée de Firestarter (Charlie) que je n’ai pas parce qu’elle a été faite en amiante, et qu’il n’y en a que très peu.
De nos jours, si quelqu’un peut en trouver un exemplaire (parce que personne ne les vends), elle couterai probablement entre $8 000 et $10 000.
(ndt : La version en amiante en question a été tirée à 26 exemplaires. Les prix les plus récents que j’ai vu passer pour cette édition avoisinaient plutôt $15 000 – 20 000.
Quel est le Saint Graal des collectionneurs de Stephen King?
« The Plant » est le Saint Graal, c’est un des plus rares à avoir jamais été diffusé. Les originaux sont des petits livrets en doxographie. Il écrivait un chapitre de l’histoire et en faisait imprimer environ 200 livrets qu’il envoyait comme carte de Noel à des amis. Il y a eu 6 chapitres, tous fait à la main et dédicacés. Si certains étaient mis en vente, ce qui n’arrive jamais, leurs prix de vente avoisinerai les $ 20 000. C’est l’objet le plus cool à posséder, parce qu’ils sont vraiment très personnels.
(ndt : sauf erreur de notre part, il n’y a en fait eu que 3 livrets de « The Plant » imprimés et donnés en tant que cartes de noel pour 1982, 1983, 1985. Néanmoins King a en effet écrit 6 chapitres du livre, inédit en français mais nous avons une traduction de fan en allant voir notre page sur « The Plant »).
Quelle est la taille de ta collection?
Voyons… en comptant ensemble les originaux de « La Ligne Verte » comme un seul livre plutôt qu’en six livres séparés… je dirai 108 livres. Si on ne comptait que les livres reliés de ce qu’il a écrit, ça ferai environ 60 livres ou quelque chose comme ça.
N’as-tu pas écrit une introduction à un de ses livres?
Oui, cette maison d’édition, Overlook Connection, m’avait contacté pour que j’écrive une introduction au livre « Le Fléau » parce que je suis un grand fan et parce que notre album « Among the living » est fortement influencé par ce livre. Donc j’ai écris une introduction pour cette édition, ce qui était impressionnant ! J’aime penser que Stephen King a lu quelque chose que j’ai vraiment écris ».
As-tu déjà rencontré Stephen King?
Non, mais j’espère un jour. Ce serait vraiment sympas de lui serrer la main et bien entendu ce serait encore mieux si il était possible de lui parler. Je suis sûr qu’on pourrait passer la journée à parler de musique. Même dans le milieu de la musique, il n’y a personne aussi immense que lui. Je n’ai jamais rencontré Malcolm ou Angus Young (du groupe ACDC, ndt), mais rencontrer Stephen King serait encore plus important pour moi. Mis à part respirer et écouter de la musique, lire les livres de Stephen King est une des activités constantes de ma vie. C’était même avant Anthrax.
D’ailleurs Scott Ian est passé par Bangor l’été dernier lors d’un festival de metal se déroulant à Bangor. D’ailleurs on se demande si Stephen King y a été ou non
Et en tant que fan de Stephen King, le guitariste n’a pas pu s’empêcher de rendre visite à la boutique de Gerald Winters… où il s’est amusé avec une des haches que Jack Nicholson a utilisé durant le tournage de Shining !
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