Le roman « L’institut » (The Institute) de Stephen King est dorénavant disponible, et nous vous proposons de découvrir l’avis de la presse, ainsi que le notre (sans spoiler).
Avant toute chose, de quoi parle « L’institut » (The Institute), le nouveau roman de Stephen King?
Voici la présentation britannique du livre :
Au fond des bois se trouve un obscur établissement où des enfants, kidnappés des quatre coins des Etats-Unis, sont incarcérés. Dans cet institut, ils sont les cobayes d’une série de tests et de procédures qui visent à concentrer leurs dons exceptionnels (télépathie et télékinésie), pour un effet plus concentré.
Luke Ellis est la dernière recrue. Il n’a que 12 ans, mais il n’est pas que juste intelligent. Il est super-intelligent. Et il a un autre don que l’Institut veut utiliser…
Au loin, dans une petite ville de Caroline du Sud, l’ancien policier Tim Jamieson a pris un travail pour le shérif local. Il ne fait qu’accompagner les victimes. Mais il est sur le point de prendre la plus grande affaire de sa carrière. Dans la cour de récréation usée de l’institut et où les couloirs annoncent « juste un autre jour au paradis », Luke et son amie Kalisha et les autres enfants ne sont pas dupes sur le fait qu’ils sont des prisonniers et non pas des invités. Et il n’y a aucun espoir de s’échapper. Mais des événements hors du communs peuvent se transformer en de petites ouvertures et Like est sur le point de s’associer avec une toute nouvelle, et encore plus jeune, recrue, Avery Dixon, dont le talent de lire les esprits est sans aucune mesure. Tandis que l’Institut cherche à exploiter les pouvoirs à des fins secrètes, l’intelligence combinée de Luke et d’Avery est bien au-delà de tout ce que ceux qui régissent l’expérience (y comprit l’impitoyable Mme Sigsby) suspectent.
Palpitant, riche en suspense, déchirant, « L’institut », le nouveau livre de Stephen King, est un roman spectaculaire au sujet d’une enfance trahie et d’un espoir regagné.
Si vous souhaitez commander le livre « L’institut » (The Institute) :
– L’institut, de Stephen King : version française
– The institute, de Stephen King : version américaine
– The institute, de Stephen King : version britannique
Les bandes annonces de « L’institut » (The Institute) de Stephen King
L’avis de la presse britannique
Daily Mail : « Du pur King »
Daily Telegraph : « Son meilleur livre depuis des années »
Guardian : « Son sens immaculé des lieux, son oreille sans faille pour les dialogues, la qualité littéraire intouchable que l’on évoque comme une voix, voici les raisons pour lesquelles nous retournons à Stephen King, et chez King c’est la voix qui persiste. »
Independent : « Tout ce que nous attendons de Stephen King est ici… des bourdonnements, des crépitements, avec un délicieux malaise. »
Mail on Sunday : « Un thriller captivant »
SFX : « Le roman le plus pur que Stephen King a écrit depuis des années. Peu d’autres auteurs peuvent sortir une histoire aussi addictive »
Sunday Mirror : « Avec ce roman concept de plusieurs thèmes, l’auteur légendaire a délivré un (livre) génial »
Sunday Express : « Un testament sur le pouvoir de la résilience et de l’amitié… un livre qui pose des questions difficiles, vous fait rire, hurler au scandale et parfois pleurer, et montre, de manière convaincante, dans quelle mesure les humains peuvent être à la fois dépravés et nobles. Il comporte tout ce que l’on attend d’un chef d’oeuvre… et c’en est un ».
The Sunday Times : « Stephen King est devenu un auteur formidablement versatile, nous délivrant un roman hybride et captivant, qui genre de forme à travers différents genres ».
L’avis du Club Stephen King
« The Institute » (littéralement « L’institut »), est le tout nouveau roman de Stephen King, venant tout juste de sortir en version originale.
L’intrigue principale suit Luke, un garçon de 12 ans d’apparence des plus communes, mais qui s’avère être un enfant très talentueux qui envisage de s’inscrire à deux universités et établissements prestigieux. Dont le MIT.
Mais malgré son apparence ordinaire, il arrive que, sous le coup de la colère ou de fortes émotions, des objets se mettent à voler autour de lui.
Une nuit, un groupe d’individus s’infiltre chez lui, tue sa famille et le kidnappe. A son réveil, il se retrouve dans une pièce qui ressemble en apparence à sa chambre, il y a même ses posters. Mais sans fenêtre. Et la porte s’ouvre sur un grand corridor.
Il y fait la connaissance de d’autres enfants aux talents spéciaux, télékinésie & télépathie, apprend que les occupants de cet institut font l’objet de tests… et qu’à un moment donné, les enfants sont tous emportés à la moitié arrière du batiment… et qu’aucun n’en est jamais revenu.
Quelles sont les expériences que subissent les enfants?
Qui sont ces personnes sadiques qui régissent ces expériences? Dans quel but?
Que se passe t’il lorsque les enfants sont amenés dans l’autre moitié du batiment?
Et comment s’enfuir?
En lisant cette présentation et en faisant abstraction de la question des pouvoirs psychiques des enfats, il est bien entendu difficile de ne pas penser aux camps de détentions où sont amené les migrants qui essaient de se rendre aux Etats-Unis.
Néanmoins, comme Stephen King le déclare dans une interview avec le journal The Guardian, cette politique migratoire américaine n’a pas impacté le livre, puisque celui-ci a été écrit avant même que l’idiot et incompétent de Trump (ses propos, pas les miens… bien que… ) devienne président.
Cela n’a néanmoins pas empêché Stephen King de critiquer ouvertement dans ce livre, à deux reprises, l’actuel président américain, en faisant dire, à la gérant d’une bibliothèque ayant perdu ses subventions, qu’elle n’a plus d’argent parce que « Trump et ses copains lui ont tout pris. Ils comprennent la culture autant qu’un âne comprend l’algèbre ».
Et bien plus tard, vers la fin du livre, il en remettra une couche, en déclarant que Trump est une pauvre merde (« big city dumbshit »).
Ce n’est d’ailleurs pas la seule référence que Stephen King glisse, évoquant notamment (de manière bienveillante, cette fois), son ami George RR Martin… qui avait évoqué, il y a quelques semaines, n’avoir pas pu arrêter sa lecture du livre « L’institut » (The Institute) une fois l’avoir commencé.
Il mentionne également le comédien Patton Oswalt, aussi fan de Stephen King qui est depuis devenu lecteur de plusieurs livres audios de Stephen King. Entres autres « Fin de Ronde » et « Docteur Sleep », en version originale.
L’intrigue du roman ne débute néanmoins pas directement avec le kidnapping de Luke.
En réalité, le livre ouvre sur Tim, un ancien policier américain qui suite à un malencontreux accident, croyant bien faire, a perdu son poste. Acceptant une offre d’une compagnie aérienne qui cherche à libérer une place pour un agent de sécurité, il descend de l’avion et va continuer sa route en auto-stop.
Il se rend tranquillement vers New York, pas pressé et vaguant sur les routes lorsqu’il tombe dans une petite bourgarde où il trouve un petit emploi, sans prétentions et pour lequel il est clairement surqualifié. Mais qui lui convient pour le moment.
Après cette introduction sur ce personnage, le lecteur fera alors la connaissance de Luke et de son histoire, arrivant dans un batiment, un complexe quasi-indistruel situé au fin fond d’une forêt du Maine.
Le personnel de cet institut, dont certains sont d’anciens militaires, ne cherche clairement pas le bien des enfants.
Ils sont là pour conduire des tests et s’assurer que tout se déroule comme prévu et sans accrocs.
La grande force du livre de Stephen King est la justesse avec laquelle il décrit et dépeint les enfants.
La grande force du livre de Stephen King est la justesse avec laquelle il décrit et dépeint les enfants.
On ne peut que ressentir de l’empathie pour ces enfants, ces victimes qui auraient tout donné pour ne pas se retrouver dans cet institut et qui vont subir d’étranges tests. Parfois même des épreuves dignes de techniques de questionnements militaires.
Le lecteur ne peut réellement que se sentir près d’eux, d’essayer de comprendre ce qu’il se passe, ce qu’il va advenir d’eux… et il est difficile, de ne pas penser au Club des Ratés (de CA) au sujet de ces enfants qui se retrouvent, ici, malgré eux.
D’ailleurs, est-ce une référence volontaire subreptice ou un accident dû au contexte, mais Stephen King fait d’ailleurs dire à l’une des filles qu’elle considère qu’ils (les enfants) sont tous des losers à se retrouver ici.
« L’Institut » de Stephen King est une histoire autour de l’amitié, autour d’un groupe de jeunes enfants, solidaires dans l’adversité à laquelle ils sont confrontés.
« L’Institut » de Stephen King est une histoire autour de l’amitié, autour d’un groupe de jeunes enfants, solidaires dans l’adversité à laquelle ils sont confrontés.
Dans une récente interview avec le New York Times, Stephen King évoque qu’en tant qu’auteur profifique, un de ses plus grand challenge est justement d’explorer tous les recoins d’une pièce et de se demander ce qui compte réellement pour lui.
« Et bien, je me préoccupe de l’amitié. Je me préoccupe d’un gouvernement qui soit trop gros et qui va essayer de faire des choses où la fin justifie les moyens. Je me préoccupe des gens sans défense qui essayent de trouver un moyen de se défendre. Tout cela est dans ‘ »L’institut » (The Institute)«
Bien qu’on ne peut pas s’envisager du coté des tortionnaires des enfants, Stephen King leur donne du contexte, amenant le lecteur à comprendre la motivation de ces expériences.
Ce qui peut donner une certaine amertume à ce livre, puisque le lecteur se retrouve, d’une certaine manière, confronté aux émotions des deux camps : les victimes et les tortionnaires. Mais n’est-ce pas ici, justement, une des plus grandes critiques, de donner du sens aux atrocités qui sont commises?
Dans l’interview avec le New York Times, Stephen King évoque avoir pendant un temps envisagé de faire en sorte que les villains de « L’Institut » (The Institute) soient les memes que ceux de son roman « Charlie » :
« Au début, je me suis dit : Bon, d’accord, je ferai en sorte que ce soit La Boite.
La Boite enferme ces enfants. Puis je me suis dit. Non, je ne veux pas vraiemnt que ce soit l’affaire du gouvernement. »
Puis, vers la fin de l’écriture du livre, l’été dernier, les choses sont devenus quelque peu bizarres. Les événements de « L’Institut » (The Institute)ont commencé à ressembler à ceux de la vraie vie : des enfants, à la recherche d’asile à la frontière, ont été enlevés à leurs parents sous l’administration Trump.
« Tout ce que je peux dire est que je l’ai écrit durant l’ère Trump. (…) A un moment donné, durant l’écriture de ce livre, Trump a réellement commencé à enfermer des enfants. » Sept enfants sont morts en détention par les services d’immigration. « C’était effrayant pour moi, parce que cela ressemblait vraiment à ce que j’écrivais. Mais je ne veux pas que vous disiez que c’était dans mon esprit durant l’écriture de ce livre, parce que je ne suis pas le genre de personne qui écrit des allégories comme ‘Animal Farm’ (George Orwell) ou ‘1984’ «
Bien que Stephen King n’hésite pas à glisser, modéremment, ses opinions dans ses livres, il préfère clairement les partager sur les réseaux sociaux, où il n’arrête pas de critiquer les actions du président américain.
Pour lui, ses romans sont des lieux dans lesquels il peut explorer la nature humaine, pas les événements actuels.
« Mais si vous dites la vérité sur la manière dont les gens se comportent, parfois l’on trouve que la vie imite réellement l’art. » Dit-il. « Je pense que, dans ce cas, c’est réellement le cas ».
Le journaliste du New York Times conclut son article en déclarant que Stephen King admet pas avoir de capacités psychiques ou de don de clairvoyance (contrairement au protagoniste de son roman « Dead Zone »), mais il possède un pouvoir extrasensoriel qui semble se faire assez rare (ou en tout cas à la Maison Blanche, ndlr) : l’empathie.
En synthèse
« L’Institut » (The Institute) est un roman effrayant de Stephen King, où la réalité se rapproche de la fiction… et où, comme c’est malgré tout le cas dans un certain nombre d’histoires de Stephen King, les horreurs sont avant tout commises non pas par un monstre tapis dans l’obscurité d’une armoire ou dans les égouts… mais par des hommes et des femmes.
Ce qui rend le rend encore plus effrayant, car, cela donne une certaine plausibilité à une partie du livre.
Stephen King arrive à nous faire entrer dans la tête de ces enfants et nous donner de l’empathie pour eux.
En tant que lecteur, on aimerai fortement les aider, mais on se retrouve piégé avec eux, impuissant, à vouloir tourner les pages, à la fois parce que l’on a envie de savoir ce qu’il va se passer (et on espère qu’ils vont réussir à s’enfuir et s’en sortir), sans pour autant avoir envie d’avancer dans l’histoire, de peur que tout s’aggrave pour eux.
Notre seul reproche quant à ce livre, spoiler qui n’en est pas tout à fait un, mais…..
notre seul reproche réside dans le fait que nous étions initialement convaincus que les enfants étaient des briseurs, et de ce fait l’histoire aller s’ancrer dans l’univers de « La Tour Sombre »… bien que certains aspects et les motivations puissent s’en rapprocher… ce n’est pas le cas.
L’histoire n’est donc pas directement liée à « La Tour Sombre« . Et de la même manière, il y a occasionnellement quelques clins d’oeil vers d’autres histoires de Stephen King, mais ces easter eggs sont au contraire toujours très triviaux, voir peut-être imaginés de notre part.
> Découvrez notre page dédiée au livre « The Institute » (L’institut) de Stephen King avec un résumé complet ainsi que les connections du livre avec les autres histoires de Stephen King
Si vous souhaitez commander le livre « L’institut » (The Institute) :
– L’institut, de Stephen King : version française
– The institute, de Stephen King : version américaine
– The institute, de Stephen King : version britannique