Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi le livre « Le Fléau » de Stephen King est parfois présenté comme étant en version intégrale?
Car oui, le livre a été initialement publié en version courte… moins de 600 pages, tandis que la version longue représente plus de 1000 pages…
On vous a dégotté une vidéo qui devrait vous intéresser : une vidéo de 1989-1990 dans laquelle Stephen King présente la version longue pour l’équipe de commerciaux de son éditeur d’alors, Doubleday.
Si vous collectionnez Stephen King, vous aurez peut-être découvert qu’il existe une version courte du « Fléau » et une version longue.
Y compris en français, et la version courte n’a été publiée qu’à deux reprises en français : aux éditions Alta et en poche.
La version longue, a été publiée en France chez Jean Claude Lattès (en un gros livre) et la version poche existe en plusieurs formats : 3 livres chez J’ai Lu, et 2 livres chez Le Livre de Poche. Mais il s’agit bel et bien du même livre 😉
Mais pourquoi ces coupures? Et pourquoi sortir « Le Fléau » en version intégrale?
Et bien on vous a dégotté une vidéo de Stephen King dans laquelle il aborde ces questions (ainsi que les différences entre les deux versions du « Fléau » et la complexe tâche qu’a été la constitution de cette version longue) pour les commerciaux de son éditeur d’antan, Doubleday, afin de vendre le livre.
On vous propose de découvrir ci-dessous la vidéo (qu’on vous a sous-titré, donc pensez à activer les sous-titres), et dont on vous propose ci-dessous, une retranscription:
(Pensez à activer les sous-titres)
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Notre retranscription et traduction de la vidéo :
Voici un livre dont je suis particulièrement fier, mon premier livre, « Carrie », disponible dans les magasins, partout, grâce à (pointe du doigt la caméra) vous.
Celui-ci. Oh, quelle histoire ça a été. Est-ce que c’est à l’endroit?
(Voix extérieure : Oui)
Ok, j’enlève mes pieds de la table.
(Stephen King va commencer à parler, mais rigole)
Bonjour, je suis Stephen King. Peter Schneider et Nancy Evans sont ici dans la pièce avec moi, et ils sont venus enregistrer la cassette que vous regardez et ils m’ont suggéré que je vous parle un peu du livre que vous vendrez, soit cette année, soit au début de l’année prochaine.
Pour certains d’entres vous, c’est la deuxième fois que vous rencontrez « Le Fléau« . Vous y avez déjà fait affaire par le passé, mais il était sous la vieille équipe de Doubleday avec qui un certain nombre de livres sont sortis sous la forme de bloc de béton.
C’est la version complète, non censurée du « Fléau ». J’ai ajouté une introduction, au début, qui parle un peu de la genèse de cette nouvelle édition, et pourquoi elle ressort, et peut-être que je peux vous en faire la synthèse.
« Le Fléau », quand il a été soumis à Doubleday pour la première fois en 1974, était bien plus long que la version dont, beaucoup d’entres vous, représentants commerciaux, ont vendu. Et la décision de couper le livre a été une décision non pas strictement éditoriale mais une décision comptable. Ils avaient un prix auquel ils voulaient vendre ce livre qu’ils considéraient être le prix maximum, et étant donné le prix des livres d’aujourd’hui ça vous ferai probablement rire, mais à l’époque $12.95 était le prix plafond et vous pourriez comparer cela au prix du livre que vous allez vendre.
Et bien, ils avaient probablement raison à l’époque, mes livres commençaient à très bien se vendre en couverture souple mais aucun marché des livres en couvertures cartonnées n’avait été établi. De toute façon la décision ne dépendait pas de moi, c’était la leur et ils m’ont dit « Ce livre doit être réduit d’au moins 400 pages, veux-tu faire les coupes toi-même ou veux-tu que quelqu’un chez nous le fasse? »
Et ma réaction à cela, était « Personne d’autre que moi ne va mutiler mon bébé si mon bébé doit-être mutilé. »
Donc je me suis remis au livre et l’ai coupé aussi sévèrement que je le pouvais et je l’ai reproposé en croisant les doigts. Le livre a fini par être publié bien que d’autres coupes aient été faites avant qu’il ne le soit. Au total, il y a eu environ 520 pages de coupées.
Depuis cela, lorsque je me rends dans des endroits pour discuter publiquement, par exemple à une bibliothèque pour faire une lecture, ou quelque chose de ce genre, durant les sessions de questions-réponses, « Le Fléau » est le livre qui revient toujours. Ils veulent savoir ce qu’il en est du film (alors envisagé par George Romero, mais ce projet ne verra pas le jour, ndlr), ils veulent savoir si il y aura un film, et je pense qu’il y aura probablement un film et qu’il arrivera très bientôt maintenant après toutes ces années. Ils me demandent parfois ce que deviennent les personnages après la fin de l’histoire, raison pour laquelle j’ai ces cartes postales qui expliquent ce que Frannie fait maintenant, ce que Tom fait maintenant, parmi d’autres choses.
Donc bien qu’il n’a jamais été mon roman préféré, je l’apprécie, mais il n’a jamais été mon préféré. Je dirai que c’est le préféré de la majorité de ceux qui lisent mes livres. Et pour cette raison je me suis dis que si Doubleday acceptait, qu’il serait intéressant de republier le livre, avec ce qui en avait été coupé. Réintégré. Pour ce qui permettrait de compléter l’histoire, mais il y a des coupes qui méritent de rester coupées.
Si vous avez déjà vu un livre, en tant que manuscrit, avant qu’il ne soit édité, vous saurez ce que je veux dire. Il y a des trucs qui ne méritent pas de vivre. Donc, on en a coupé un peu et c’est resté coupé. Mais il y avaient des parties du manuscrit d’origine que je me rappellais, que j’aimais, et que je pensais que les lecteurs aimeraient… Je pense que, si le livre tel qui a originellement été publié avait été endommagé d’une quelconque manière, si il y avait une coupe qui en est ressortie c’était une longue coupe vers la fin de la seconde partie dans laquelle un gars nommé « La poubelle » rencontre un psychotique qui s’appelle lui-même « le kid ». Donc ça a été ajouté. J’ai rajouté une scène, un peu horrible, dans laquelle Frannie Goldsmith dit à sa mère qu’elle est enceinte et qu’elle va avoir un bébé, c’est au début du livre… il y a une belle scène avec Nick Andros et Tom Cullen, deux des personnages, trouvent refuge dans un abris à tempête, dans le mid-west, pour éviter une tornade, et il y a un certain nombre d’autres scènes qui ont aussi été ajoutées. Ce n’est pas un livre différent c’est le même vieux « Fléau« , cela pour dire que ce n’est pas comme un fleuve qui va emporter le lecteur dans une destination complètement différente. Ce que c’est, c’est le vieux « Fléau« , avec les vieux personnages, faisant de nouvelles choses qu’ils ne faisaient pas dans la version d’origine. Je ne pense pas que j’aurai ressorti ce livre si je ne pensais pas que certaines de ces choses sont intéressantes aux lecteurs, et que ce soient pas des choses que les lecteurs ne voudraient pas vivre pour eux.
Je ne le fais pas pour l’argent, parce que franchement, je n’en ai pas besoin, je n’ai pas besoin de l’argent et je ne le fais assurément pas pour les emmerdes parce que réviser ce livre a été un gros lot de difficultés.
J’ai travaillé à partir de trois sources. J’avais un manuscrit original qui a été majoritairement écrit dans une petite pièce louée à Boulder, dans le Colorado, où le livre a été écrit… ce manuscrit devait faire, je pense, un peu moins de 1000 pages. Et j’avais un roman fini que Doubleday avait publié, qui avait été découpé en morceaux puis collé sur du papier, et j’y ai fais des marques avec de l’encre verte où les coupes ont été faites. Et puis j’ai saisi le tout dans un traitement de textes (on vous invite à découvrir la conversation de Stephen King avec John Grisham dans laquelle ils parlent de leurs outils de travail au fil des années, ndlr). Et après je suis repassé sur les trois différentes sources et les ai fusionné. Tout cela n’aurai pu être fait sans la technologie de traitement de texte que nous avons aujourd’hui, mais ça aurai probablement pris trois années de plus. Les changements sont intégrés dans le livre, presque cousus à travers le livre de manière à ce que le résultat n’est pas seulement le vieux livre avec quelques ajouts mais des changements tout au long : des pages entières, des segments entiers.
J’espère que vous apprécierez le vendre, j’espère qu’il se vend bien et j’espère que les retours que vous en obtiendrez seront bons… parce qu’il me semble à ce point que ce sera la véritable récompense, que quelqu’un vienne me voir et me dise « Je suis content que vous l’ayez fait, je voulais en savoir plus et vous me l’avez fourni ».
C’est donc pourquoi je l’ai fais, pourquoi j’ai commis ce crime.
Et j’espère que vous allez bien, que vous pouvez vendre le livre et qu’on puisse ensuite faire quelque chose d’autre (ensemble, ndlr) une autre fois.
C’est tout pour moi.
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