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Interviews

William Olivier Desmond, traducteur ‘officiel’ de Stephen King en France

William Olivier Desmond Traducteur Stephenking

 

Présentation de l’auteur
William Olivier DESMOND

 

Né en 1939 à Libourne dans une famille de l’Entre-Deux-Mers et bordelaise, William Desmond poursuit ses études secondaires au lycée de Talence, puis entre à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux où il ne reste que deux ans, son sursis ayant été résilié. Il passe deux années en Algérie (dont il revient sous-lieutenant de réserve) et entre à la faculté de lettres de Bordeaux, puis d’Aix en Provence avant de terminer sa maîtrise de lettres à Montréal. Il séjourne cinq ans au Québec comme professeur de philo dans un CEGEP.

De retour en France, ayant déjà commencé à écrire mais peu satisfait de son travail, il exerce divers petits boulots – dont accompagnateur de voyage – et entre bientôt comme adjoint de directeur de collection (Médiations) chez Denoël, suite à une rencontre avec Jean-Louis Ferrier, éditeur chez Denoël, qui le fait également entrer à l’Express comme pigiste chargé de la rubrique Science-fiction. Il fait parallèlement ses premières traductions tout en continuant à écrire.

Il est l’auteur de deux cents traductions publiées, dont une vingtaine de romans ou recueils de nouvelles de Stephen King (Albin-Michel), de tous les romans policiers de Donna Leon (Calmann-Lévy), ou encore récemment de Fascisme en Action, de Robert Paxton (seuil). Il a exercé pendant trois ans un tutorat de traduction littéraire dans le cadre du DESS de traduction littéraire créé à l’université Michel de Montaigne à Bordeaux (après avoir participé à la création de ce même DESS à Paris-VII, en 1990).

Il est en outre l’auteur de deux romans policiers (L’Encombrant, Seuil-policier, 2000 et Bouillie bordelaise, pleine page, à paraître en sept 2007), ainsi que d’un roman à caractère plus « littéraire », Voyage à Bangor (éditions José Corti, Prix Primeur de St Émilion 2005), et d’un recueil de textes sur la traduction, Le métier de traducteur (2005, Peeters, Louvain).

Après avoir passablement bourlingué comme on le voit, William Olivier Desmond s’est fixé dans la région bordelaise.

 


 

Mon interview avec
William Olivier DESMOND

 

Je tiens d’abord vous remercier pour le temps (assez précieux en cette période occupée) que vous veuillez bien nous accorder.

WOD : C’est normal : je considère que parler de ma profession et mieux la faire connaître fait partie de l’exercice de celle-ci.

 

1. Votre roman, Voyage à Bangor : est- ce que vous sauriez en expliquer la genèse, le point de départ?
Vous êtes le traducteur « officiel » de Stephen KING en France, par conséquent on imagine assez facilement le lien, mais quelle était votre source d’inspiration pour ce livre? Votre intention d’origine? (Question noire à poser à un auteur… mais d’un autre côté, tout le monde se la pose)
A l’instar de Stephen King, trouvez-vous des idées dans une librairie locale?

WOD : Le point de départ de VAB est antérieur à ma première traduction de King (je n’avais, de plus, rien lu de lui auparavant). Je rêvais de faire une grande fresque avec un personnage vivant un voyage initiatique qui le ferait passer tour à tour par les quatre éléments ; puis j’ai eu l’idée de faire correspondre ces éléments à l’enfer, au purgatoire et au paradis, le dernier, le feu, étant comme le dieu Shiva symbole de destruction/ reconstruction. J’ai mis environ vingt ans à écrire ce livre, abandonné de nombreuses fois et repris ; King a été un catalyseur qui m’a permis de trouver l’interface entre le monde concret et le monde de l’au-delà. Mes idées (pour ce livre) je les ai trouvées en moi-même, dans une réflexion philosophique personnelle, mais aussi dans mon expérience de tous les jours – et pas spécialement dans une librairie ; je crois que les écrivains se nourrissent de tout ce qu’ils vivent, de tout ce dont ils entendent parler.
 

2. Est-ce que comme le protagoniste (qui est très réel : le lecteur a du mal a distinguer ce qui est la réalité, et ce qui pourrait être de la fiction) vous avez fait un voyage dans le Maine dans le but de rencontrer le « Maître »?

WOD : Non. Mais j’y avais passé un été dans une autre vie. Je suis ravi que l’on ait du mal à distinguer réalité et fiction – c’est un compliment !
 

En effet, dans ce livre, vous semblez beaucoup vous dévoiler – à moins qu’une majeure partie de vos anecdotes & souvenirs soit inventée. Quelle est la part de la fiction dans ce récit?

WOD : C’est de la pure fiction ; mais voyez ce que je dis plus haut. Par exemple, j’ai en effet pratiqué la moto (les grosses cylindrées) ; je suis un grand amateur de vins ; sans être Juif moi-même, je suis sensible, pour des raisons personnelles, à la tragédie vécue par les Juifs pendant la guerre.

 

Ressentiez-vous un besoin, après avoir traduit autant d’auteurs et de livres divers, de vous exprimer vous même sans avoir à raconter l’histoire de quelqu’un d’autre?

WOD : C’est un besoin que j’avais ressenti avant ; la traduction n’y a rien changé, dans un sens ou dans l’autre. En revanche, elle m’a donné beaucoup de métier.

En tout cas, cette proximité rend ce livre assez intimiste, et plonge le lecteur dans un monde très réaliste.

WOD : Merci. Mais réaliste n’est pas vraiment le mot : je crois que vous avez voulu dire que, le temps que l’on passe plongé dans le livre, c’est un monde auquel on croit – et c’est l’important. C’est même peut-être la pierre de touche de la bonne littérature, de pouvoir faire croire, le temps d’une lecture, aux choses les plus folles : c’est un compliment !
 

3. Voyage a Bangor, constitue-t-il une sorte de défi? Combien de temps a nécessité son écriture?

WOD : Tout auteur ayant un minimum d’ambition pour son texte relève une certaine forme de défi, même si (comme c’est mon cas) il aurait du mal à définir ce qui est au cœur de ce défi. Comme je le disais plus haut, l’écriture de VAB s’est étalée sur une vingtaine d’années avec des périodes d’interruption de plusieurs années ! – et beaucoup de pages jetées. J’ai dû relire ce texte plus de cent fois. Le plus terrible est qu’une petite modification page 24 peut en en traîner parfois de plus importantes dans trente pages ultérieures – ou nécessiter de réécrire tout un chapitre !

4. Comment a commencé votre carrière littéraire?

WOD : Lorsque je suis entré comme adjoint de directeur de collection chez Denoël.
 

Quelles sont les oeuvres sur lesquelles vous avez travaillé, qui évoquent des souvenirs particuliers?

WOD : « Un monde à part », de Gustaw Herling est le livre qui m’a le plus marqué : c’est le seul chef-d’œuvre (à mon avis) que j’ai traduit. Il raconte l’épopée (authentique : c’est un récit) d’un Polonais passé en URSS au début de la 2e guerre mondiale, et qui s’est retrouvé interné dans le goulag pendant près de deux ans avant de pouvoir rejoindre l’unité polonaise exilée formée en Russie. Sa vision du goulag est absolument prodigieuse, prenante, émouvante et profondément juste. Albert Camus tenait déjà ce livre pour un chef-d’œuvre (il l’avait lu en anglais).

Des choix qui vous chagrinent encore? Certaines choses que vous auriez aimé changer… (Des titres de livre qui ont été choisis par des éditeurs, mais que vous auriez préférés voir publier sous d’autres titres)?

WOD : Je ne regrette aucune de mes traductions, même les textes qui ne valaient pas grand-chose (peu, à vrai dire).J’ai très souvent été déçu par les titres adoptés in fine par les éditeurs. Le cas le plus ridicule est celui du recueil de nouvelles de Stephen King intitulé « Rêves et cauchemars »d’une banalité à pleurer, alors que je leur avais suggéré Paysages avec cauchemars qui avait en outre l’avantage de se rapprocher du titre en anglais (Nightmares and Dreamscapes)

 

5. Pour en revenir au monde de la traduction, dont vous avez été un très grand acteur. Les traducteurs sont généralement « oubliés » par les lecteurs, et pourtant fournissent un immense travail de longue haleine, sans lequel bon nombre de personnes ne pourraient lire des oeuvres étrangères (les français n’éprouvent-ils pas certaines difficultés pour les langues étrangères?)

WOD : Les langues étrangères sont une difficulté partout ; et plus un pays a une culture dominante, moins ses habitants ont envie d’apprendre les langues étrangères. Personne, en France, ne parlait une langue étrangère aux 17e et 18e siècles, puisque tous les gens cultivés et tous les politiciens d’Europe parlaient français (Montesquieu et Voltaire constituent deux très intéressantes exceptions : ils parlaient l’anglais)
Pour ce qui est du peu de reconnaissance dont jouissent les traducteurs, c’est un fait : qui lit le nom du traducteur quand il achète un livre traduit ? Les parents et les amis du traducteur… Notre rôle est tout aussi important que celui d’un acteur dans un film, mais vu que notre tête n’apparaît nulle part, on devient transparent. Le seul inconvénient réel de cette absence de popularité est que nous ne sommes pas en position de force pour négocier nos contrats : l’éditeur vous répond que si vous êtes trop cher, il en trouvera toujours un autre pour faire le boulot. Dans le monde actuel, les traducteurs jouent un rôle en effet essentiel dans le croisement des cultures, la possibilité de comprendre celle des autres, aussi différente de la nôtre soit-elle.

 

Donc je tiens à mon nom, et je pense pouvoir le dire au nom de nombreux lecteurs un grand MERCI.
Cependant, bien que ce métier demeure constamment dans l’ombre, il est d’un autre côté très souvent critiqué : des traducteurs qui oublient ou se trompent dans des références, les jeux de mots et styles d’écritures sont parfois difficiles à retranscrire… que répondez-vous à ces détracteur
s ?

WOD : L’existence de mauvaises traductions est un fait, même si la chose devient de plus en plus rare, surtout au regard de l’augmentation des textes traduits. J’estime que la publication d’une mauvaise traduction est de la responsabilité de l’éditeur, qui doit veiller à la faire relire et estimer par une personne compétente et la faire reprendre si elle n’est pas bonne.

7. Quelles sont selon vous les qualités qui font un « bon » traducteur?

WOD : Avant tout, l’empathie, c’est-à-dire la capacité (comme le comédien) d’entrer dans les souliers de quelqu’un et de marcher un temps avec. Il faut aussi avoir une vaste culture dans les deux langues (départ et arrivée) mais ce n’est pas une qualité à proprement parler. Il faut aussi être naturellement travailleur et avoir le sens de l’autodiscipline, sans quoi on remet toujours au lendemain, alors qu’une traduction est une longue et lente élaboration. Et il faut enfin, sans aucun doute, un certain talent d’écrivain – mais je ne pourrais pas être plus précis.

8. Accepteriez vous également de me parler un peu de votre précédente fiction, L’encombrant, paru en 2000, aux éditions Seuil, qui correspond à votre première fiction il me semble?

WOD : L’encombrant a été en effet mon premier livre publié. Il est né d’une gageure : un éditeur m’avait proposé de traduire un polar que j’avais trouvé particulièrement médiocre, et je le lui avais dit, ajoutant pour fanfaronner : « Je suis capable de faire mieux ». Il m’a répondu : « banco ». J’ai écrit L’Encombrant, il l’a lu et a reconnu qu’il n’était pas mal : c’est ainsi que ce livre est né. C’est une histoire simple, mais terriblement efficace : un homme qui vit un peu aux marge de la légalité se retrouve avec le cadavre d’un homme qu’il a tué de manière toute involontaire. Comment s’en débarrasser ? Il va vite se rendre compte que ce n’est pas facile…
 

9. Un mot pour les lecteurs à propos de votre concours ?

WOD : Il s’agit de s’amuser, avant tout, et peut-être aussi de s’instruire en faisant quelques recherches…
 

10. Souhaiteriez vous ajouter un dernier mot (pour la route) pour les « fidèles lecteurs » de Stephen KING, qui d’une certaine manière sont également les vôtres ?

WOD : Les deux prochains textes de King, Blaze et Duma Key, ne devraient pas les décevoir. The King is back !
 

 


 

VOYAGE A BANGOR,
écrit par William- Olivier DESMOND

 Voyage A Bangor Wod

Paru aux éditions José Corti, dans la collection Merveilleux #24, lors du 2e trimestre 2004.

Présentation de l’éditeur

 

Sur les routes de la Nouvelle-Angleterre, Harley Davidson entre les jambes, le narrateur part en quête du carnet de notes du « Maître ». En chemin, il subit, entre autres avanies, une pluie de crapauds, avant d’atteindre un village qui n’est sur aucune carte. Dans une bibliothèque aux perspectives impossibles, on lui remet un carnet virtuel puis le voila qui se retrouve dans une grotte, sorte de matrice primitive d’où remontent des souvenirs.
Commence alors un véritable voyage initiatique sur le modèle de la Divine Comédie de Dante : un passage du Styx, une visite aux enfers, au purgatoire puis au paradis, sa fidèle moto métamorphosée tour à tour en batau puis en avion. Il aura deux guides pendant ce voyage : Ambrose Bierce (en Enfer), puis Cyrano de Bergerac (dans le Purgatoire).
Jamais il ne perdra de vue le but de son entreprise improbable : retrouver le carnet et le remettre au « Maitre », mais y parviendra t’il?

 


 

Critiques Littéraires

« Sur les traces de Stephen King, dont il est l’un des traducteurs, et en reprenant le rythme de La Divine Comédie, William Olivier Desmond plonge son lecteur dans un monde inédit. Un enchantement. »
Benoît Broyart, Le Matricule des Anges

« William Olivier Desmond nous invite ici à un voyage à moto… [mais] son épopée tourne rapidement au voyage extraordinaire : une visite dans une grotte réminiscente d’une nouvelle de Jean Ray l’entraînera, en compagnie d’Ambrose Bierce, dans une descente aux Enfers, puis, sous la houlette de Cyrano de Bergerac, dans une visite du monde intermédiaire, autrement dit le Purgatoire, et enfin dans une rencontre aérienne presque indicible. Chemin faisant, [il] nous gratifie d’un faux Conte des Mille et une Nuits et de quelques rencontres inoubliables. Le résultat est un curieux et très attachant roman fantastique qui mérite le détour. »
Alain Damasio, Le Monde des Livres

« … en fait, Desmond installe le lecteur dans l’état comateux entre le rêve et le réveil. Son roman brasse toutes les strates intimes, historiques et mythologiques, réminiscences odorantes et visuelles, images d’un départ vers les camps de la mort, fantômes des bourreaux de l’histoire, dérision des attachements terrestres. On est englué dans un allègre labyrinthe… ou l’issue est d’aller jusqu’au bout. Captivant. »
Frédérique Roussel, Libération

« ….Desmond, malicieusement, transporte dans le Maine l’entonnoir de l’Enfer de Dante et son Purgatoire… Une manière de vertige nous saisit en plein divertissement. Desmond at-t-il traduit en douce un inédit du maître de Bangor [Stephen King] ou bien… a-t-il voulu montrer que le voyage est possible en toute œuvre qui crée son propre monde ? Il suffit de vouloir y pénétrer. Merci pour la balade et la Harley, Monsieur Desmond. »
Jean Pierre Dufreigne, Le Magazine Littéraire

« Voyage à Bangor n’est ni de la science-fiction, ni à proprement parler du fantastique (même s’il s’en rapproche) ni seulement un suspense (même s’il en a toutes les qualités) ; par son foisonnement, la richesse de son imaginaire, par les aventures jubilatoires de son personnage, ce roman initiatico-picaresque crée un univers complètement original. C’est une œuvre qui ne se compare à rien, dans la lignée de ces ouvrages-ovni comme Le Manuscrit trouvé à Saragosse. Vous n’oublierez pas Voyage à Bangor. »
Jean-Pierre Léveillé, Montréal

 


 

Ma critique de ce livre

Voyage à Bangor, est une oeuvre agréable, dans tous les sens du terme.
L’auteur et les éditions Corti nous proposent là, non pas seulement un banal ouvrage, mais un véritable hommage : à Stephen KING et à la littérature en générale (de la part de l’écrivain), et aux arbres (par l’éditeur).
Qu’est ce qu’un livre? Il s’agit de feuilles reliées. Et autant dire que j’apprécie beaucoup la texture du papier et de la couverture… Ce touché est si plaisant, et change textures auxquels on est habitué. CET ouvrageconfirme le fait que je préfère lire sur papier que sur ordinateur (on ne peut rien palper, ça perd la nature primaire du livre).
On n’achète pas non plus un livre pour toucher sa couverture.

Voyage à Bangor, est l’Odyssée d’un protagoniste (qui n’est autre que l’auteur lui même, ce qui est assez original et astucieux pour glisser bon nombre d’anecdotes, de souvenirs) qui partà la rencontre (du moins il l’espère) du Maître, avec qui on apprend qu’il avait noué dès la sortie de son premier roman une certaine amitié (qui fut peu à peu mise à distance).

Dès le début, le protagoniste, qui n’est autre que le « premier fan français », part donc à l’aventure sur une Harley (le même modèle que le Maître), tel Peter Fonda & Dennis Hopper dans Easy Rider… Il finira petit à petit par remarquer que l’univers des histoires du Maître entoure ce voyage. Entre autre, le début de ce périple sera marqué par une pluie mystérieuse de crapauds aux dents de carnassiers.. Puis, l’auteur sera guidé vers sa mission, qui est dictée par « celui dont nous dépendons » : le Maître a perdu son carnet de notes et l’auteur doit le retrouver dans un périlleux (c’est le moins que l’on puisse dire), & étrange périple qui commencera par la traversée du Styx. Ce voyage, qui sera ponctué de références au monde de Stephen KING, ainsi que d’autres auteurs et/ ou références cinématographiques ou culturelles diverses, l’auteur le fera tour à tour en compagnie d’Ambrose BIERCE et de Cyrano DE BERGERAC, au guidon de sa moto, à travers plusieurs « univers »…

Voyage à Bangor est selon moi une oeuvre agréable.
Avec un commencement du tonnerre qui n’a eu de cesse de m’accrocher durant toute la première partie; cependant, j’ai eut un peu de mal avec la suite ; elle explore des univers (ce qui rapproche davantage le livre d’un voyage initiatique et de la Fantasy), qui semblent parfois un peu décalés (mais comment passe-t’on du voyage par lequel débute le récit à cet univers ? on dirait parfois un chemin bizarre et biscornu qui fait parfois oublier le but de la quête). Mais le livre est dans l’ensemble très bon, avec d’étonnants passages : dans ce voyage initiatique, les scènes qui m’ont le plus marquées sont les Banshees, les dauphines, le purgatoire et l’hovercraft (tiens.. mais ce nom… ?!) . Après de longs passages sans trop de références au Maître (d’où parfois l’impression d’avoir changé d’histoire, puisque la première partie en est ponctuée), la dernière partie retrouve le ton originel du livre et on retrouve le plaisir d’avoir continué à lire (de toute façon ce roman est plutôt court et se lit vite : 306 pages).

Voyage à Bangor est également, on le devine facilement, un récit intime de la part de l’auteur, qui nous fait partager sa nostalgie de l’enfance, son univers littéraire, mais aussi des anecdotes en rapport avec le Maître (celui qu’on ne nommera pas) : on en apprend davantage notamment concernant avec sa « rencontre » avec l’univers du Maître.
Mais aussi très intime par le fait que William Olivier DESMOND nous raconte des souvenirs et anecdotes familiales, ainsi que sur son parcours professionnel. Tout cela rend ce livre est très intéressant à lire, car on en apprend beaucoup sur l’auteur qui a traduit en français une bonne partie des livres de Stephen KING.

Pour finir, je conclurai que ce livre est une petite curiosité (on voyage dans un monde assez étrange : je dirais même dans plusieurs mondes différents); le fait que l’on découvre des récits personnels de W-O-D est, je tiens à le répéter encore une fois, intéressant et jusqu’alors inédite pour lui (j’imagine qu’il s’est beaucoup livré à travers ce récit sans doute quelque peu autobiographique).
Enfin, les fans de Stephen KING pourront s’amuser à référencer les passages qui se rapportent à l’oeuvre du Maître, mais aussi à d’autres univers différents (littéraires, cinématographiques, musicaux, de peinture…). [D’ailleurs le sujet du concours organisé.]

Je recommande fortement ce petit ‘ovni’ littéraire qu’est « Voyage à Bangor ».

 





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