Le film « Simetierre », réalisé par Mary Lambert et sorti en 1989, a aujourd’hui 30 ans.
Nous voulions profiter de l’occasion pour vous partager les souvenirs préférés de la réalisatrice, récemment partés par le site ComingSoon.
#1. Travailler avec Stephen King
C’était un tournage tellement créatif, et c’était très amusant, pour moi, parce que pour lui tout tourne autour du travail. Ce n’est pas politique. Ce n’est pas une formule qui doit être écrite. C’est au sujet du fait qu’il aime effrayer les gens. Quand j’avais une idée, je l’appelais et il (Stephen King) ne me disait jamais non, il l’étayait. Son enthousiasme et sa présence étaient là dès les tous premiers moments du film. J’ai adoré l’avoir sur le tournage. Parfois, avoir l’auteur peut sembler restreignant, surtout si l’on est pas en harmonie créative. Ca peut-être quelqu’un qui ne va que regarder par dessus votre épaule. Ce n’était jamais le cas avec Stephen. J’ai toujours ressenti qu’il était présent pour m’aider.
#2. L’acteur Miko Hughes (Gage)
Miko Hughes n’avait pas tout à fait 3 ans à l’époque, et il ne s’esprimait pas tout à fait à l’oral. La plupart des enfants apprennent à parler entre deux et trois ans, mais ils ne sont pas en mesure de formuler des phrases entières. Ils arrivent à communiquer, mais j’ai toujours ressenti dès les débuts que Miko allait arriver à jouer. Il n’allait pas être juste une poupée qu’il faudrait pousser sur le tournage et avec qui il faudrait prendre des photos, mais il allait réellement se produire dans le film. Et il l’a fait. J’ai des souvenirs très précis du jour durant lequel il a appris à commencer à jouer, et à attendre qu’on commence. C’était vraiment agréable. Je lui apprenais quelque chose. Je disais « Okay, Miko, va prendre tes marques ». Et il allait où il devait se trouver, et s’y arrêtait. Alors que certains acteurs n’apprennent jamais à prendre leurs marques.
#3. Y aller
C’était un tournage de nuit. Rachel revient dans le Maine, et nous tournons ces scènes durant lesquelles sa voiture sort de route. C’était une longue nuit, et il pleuvait. C’était glissant. il faisait un froid glacial. Je me rappelle aller dire au producteur Ralph Singleton « Ralph, on ne peut pas tourner ce soir. C’est horrible. Il fait un froid de canard, et il pleut. » Ralph m’a regardé et m’a dit « Il faut qu’on y aille, Mary ». C’était le début de ma carrière, et je le regardais, genre « S’il te plait! S’il te plait, on ne peut pas, juste ne pas tourner ce soir? » Et lui, « Non, il faut qu’on avance. »
C’était un moment important pour moi, lorsque l’on est sur place, en train de tourner un film, il faut y aller. C’est à ce moment que j’ai commencé à collectionner des équipements. Il faut avoir un bon gros manteau de pluie. Il faut avoir des sous-vêtements épais. Il faut avoir de bonne bottes. Il faut y aller.
#4. Le département artistique
Un de mes autres souvenirs préférés est la manière dont la maison ressemble une fois que l’esprit démoniaque du Simetierre commence à la posséder. J’aime la façon dont s’est décrit dans le livre, et j’aime l’idée que cette force maléfique qui vient de la nature, commence à prendre possession de la maison de Jud parce que Louis lui a raconté. Il n’aurait pas dû mentionner le Simetierre à Louis, mais il l’a fait, et il a ouvert la porte à ce démon qui va venir et prendre sa maison. J’avais cette idée précise de ce à quoi je voulais que cela ressemble, de la mousse qui commence à envahir les lieux. C’était un de ces moments durant lesquels je me suis senti à l’aise avec le département artistique et on a fini par faire exactement ce que je voulais, ce qui était gratifiant. Jusqu’à ce jour, j’ai toujours aimé ce tournage. Et je pense qu’en toute honnêteté, beaucoup de personnes l’ont copié.
#5. Le caméo de Stephen King
La scène des funérailles avec Stephen King est un de mes souvenirs préférés, parce qu’elle nous a donné du fil à retordre. Les gens déclaraient que « Si Stephen fait une apparition, cela fera sortir le public du film », mais j’étais convaincu que cela n’allait pas être le cas, et il était parfait en tant que prêtre. J’aime cette scène et j’aime le moment, à la fin de cette scène, où Louis et Jud parlent du chat d’Ellie. Et Jud déclare « C’est ton chat, maintenant, Louis ». Parce que cette scène porte l’essence même du film. C’est le sujet même du film, de prendre les responsabilités de ses décisions. On prend des décisions, et il faut accepter que ce sont les notres.
Au passage, découvrez les caméos (apparitions) de Stephen King
#6. Brûler les maisons
La nuit où nous avons brûlé la maison de Timmy Baterman, parce que c’était avant les effets spéciaux. Les gens utilisent habituellement des effets spéciaux pour les scènes d’incendie, mais nous avons réellement brûlé cette maison. Et je suis ravie que nous l’ayons fait avant de tourner la scène finale, où nous avons brûlé la maison de Jud, parce que n’avais jamais allumé un feu qui était aussi grand, aussi chaud, et aussi intense. Nous nous étions bien reculés avec la caméra, mais nous ne pouvions à peine supporter la châleur. Les acteurs étaient tous des cascadeurs qui fonçaient et sortaient de la maison. Il y avait quelque chose de satisfaisant sur ce brasier, et si vous regardez la scène à la fin, lorsque Louis s’éloigne de la maison de Jud en feu, il a une expression de douleur et d’anxiété sur son visage. C’est parfait pour cette scène, mais c’est aussi parce que c’était une scène effrayante et chaude.
#7. Les costumes
Travailler avec Marlène Stewart en tant que costumière, qui est une de mes meilleures amis, et elle a fait beaucoup de mes costumes sur mes clips de Madonna. Je l’ai supplié de faire « Simetierre » (Pet Sematary) qui n’était pas aussi glamour des autres choses qu’elle avait l’habitude de faire. Elle m’apportait de beaux vêtements, et je lui disais « Non, Marlène, il va falloir que tu leur passe un camion dessus. Ils sont trop propres et ils sont trop beaux. »
Mais elle a aussi apporté une touche de glamour au film, qui donne une touche de nostalgie pour cette famille parfaite. Une partie de ça est sur la manière dont elle a habillé Denise et les enfants. Elle a apporté un vrai sens de style, mais ce n’est pas trop stylisé. C’est idéalisé. C’est inspirationnel, et c’est ce que je voulais. Je voulais que cette famille semble si parfaite qu’on ne pouvait pas croire qu’elle puisse être déchirée. J’aime la manière dont elle a habillé Denise, qui est aussi une de mes meilleures amies. Elle l’a rendu glamoureuse, mais ce n’est pas une maman glamoureuse.
#8. Dee Dee Ramone (du groupe « Ramones »)
J’ai adoré la chanson de Dee Dee Ramone à la fin du film, « I don’t want to be buried in the Pet Sematary« , parce qu’elle redonne des souvenirs au sujet de ces gens. Il y avait tellement de monde parmi ceux qui ont travaillé sur ce film qui étaient déjà de bons amis, et qui se sont rapprochés encore par la suite. Dee Dee et moi étions amis, et je savais qu’il allait faire quelque chose de vraiemnt cool avec cette chanson, mais je n’arrivais pas à imaginer ce que ce serait, parce que cette chanson, « I don’t want to be buried in a pet sematary, I dont want to live this life again », représente l’essence même de Dee Dee.
Pour commencer, c’est la phrase clé du film, tout simplement. Il résume le film en une phrase, qui résume la vie de Dee Dee, qui était alors difficile. Et en toute franchise, je ne pense pas qu’il souhaiterai revivre sa vie.
#9. Fred Gwynne, l’acteur incarnant Jud Crandall
Diriger Fred Gywnne, qui faisait 1m83, dans des scènes avec Miko, qui devait alors faire 70cm à l’époque. C’était vraiment très amusant de mon point de vue, la disparité entre leurs tailles et leurs moments de vie. C’était très amusant de créer un lien avec chacun d’entre eux. Fred était un acteur incroyable. Il pouvait tout faire, et tout ce qu’il faisait était filtré au travers de son incroyable talent. Parfois, il rouspétait et râlait en disant combien il détestait les enfants et travailler avec eux, il n’arrivait pas à croire qu’il devait travailler avec des enfants et des animaux sur le même tournage. Il devenait parfois assez grincheux, mais cela ne l’empêchait pas d’aimer tourner également. La chose que vous voulez que tous les acteurs fassent, c’est d’écouter les uns les autres, d’être vrai et de le montrer aux bons moments. Fred l’a fait avec un enfant de 2 ans, et ça a vraiment marché.
Et vous, quelles sont vos éléments préférés du film?
En tout cas, la réédition spéciale 30 ans du film « Simetierre » (1989) est maintenant disponible en version originale, mais arrive le 24 avril en France.
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