SLEEPING BEAUTIES de Stephen King et Owen King : l’avis du Club Stephen King
De gauche à droite : Hodder & Stoughton (Royaume-Uni), et variante violette de la chaine Whsmith puis, la vesion américaine par Scribner
Les édiitions H&S (l’éditeur britannique de Stephen King) nous ayant fourni un exemplaire des épreuves non corrigées nous permettant de lire le livre avant sa sortie officielle, nous souhaitons vous donner votre avis sur ce nouveau livre de Stephen King.
SLEEPING BEAUTIES est un nouveau pavé.. On le remarque immédiatement puisqu’à l’instar de DOME, le livre s’ouvre sur la longue liste des protagonistes qui prennent vie tout au long de ces quelques 720 pages en version originale.
L’histoire prend place dans une ville des Appalanches, et nous suivons principalement Lila, la chef de police.
Aux quatre coins du monde, les femmes qui s’endorment se recouvrent rapidement d’un cocon blanc, et lorsque des personnes rompent ce dernier, les femmes attaquent sauvagement ceux qui osent déranger cet état.
Aux abords de la ville se trouve une prison de femmes, avec notamment un employé pervers qui arrive à obtenir des services de la part des détenus sans se faire coincer.
Lila est appelée à intervenir sur un camps de caravane, où plusieurs personnes ont été sauvagement tuées par une femme détenant une force extraordinaire et inhumaine. Mais, étonnamment, Evie se laisse se faire prendre et emmenée en garde dans la prison où elle démontre qu’elle communique avec les animaux et propose alors un marché avec Lila et son mari Clint qui est le psychologue de la prison.
Alors que les hommes sombrent dans la violence et brûlent les corps des femmes dans les cocons afin d’éviter une éventuelle contagion, les femmes s’efforcent de lutter contre le sommeil à l’aide de divers produits pour ne pas tomber dans cet état inconnu.
Quand le mot qu’il y a dans la prison une femme qui dort et se réveille sans aucun souci se faire savoir, quelques hommes de la ville décide qu’il leur faut aller la récupérer…
En lisant le paragraphe précédent, vous remarquerez sans aucun doute qu’il y a une réminiscence du livre LA TEMPETE DU SIECLE, où, similairement, un inconnu arrive dans un village et déclare qu’il partira si les habitants lui donnent ce qu’il désire.
Sous couvert de fiction qui permet de les mener sur le territoire qu’ils désirent, la disparition des femmes dans le monde, les deux auteurs réalisent une critique acerbe de la société quotidienne dont les nombreux vices et violences sont générés par les hommes. Ainsi, la majorité des femmes qui sont en prison, y sont à cause d’hommes, et lorsque ce fléau nommé Aurora s’impose, les hommes s’enlisent dans leurs travers.
Ainsi, un monde sans femme finira par dépérir alors que si c’était l’inverse, les femmes pourraient continuer malgré tout à procréer notamment en récupérant le sperme congelé des banques à cet effet.
L’aspect à huit-clos et critique des comportements individuels et désemparés est également pas sans rappeler DOME, également du même acabit en volume de pages et protagonistes.
Malgré qu’il soit écrit à quatre mains, il n’y a rien qui laisse à penser qu’une partie a été formulée par l’un ou l’autre. Il y a une véritable continuité et cohérence, qui fait que l’on a pas l’impression de trouver un livre co-écrit, mais au contraire une histoire unique et mise en scène par un seul esprit.
Il y a parfois certaines longueurs et quelques scènes qui ne m’ont pas particulièrement passionnées, mais l’intrigue et le trairement sont accrochants, et il est donc difficile de fermer le livre avant d’atteindre les dernières pages.
En conclusion :
Un roman fantastique avec un brin de fantaisie, une touche de huis-clos, une critique de la société et plus particulièrement du comportement des hommes et une lecture agréable et difficile à lâcher malgré quelques passages pouvant paraitre un peu lent.
Quelques citations de SLEEPING BEAUTIES :
– « Home was where you went when you were hurt and beaten » (p179)
– « Sleeping is like being dead » (p202)
– « There were bad women and there were bad men (…) but men fought more; they killed more. That was one way in which the sexes had never been equal ; they were not equally dangerous » (p497)
– « Sons killed sons. Sons killed daughters. Sons left guns out where other sons could find them and accidentally shoot themselves or their sisters. Sons burned forests and sons dumped chemicals into the earth as soon as the EPA inspectors left. Sons didn’t call on birthdays. Sons didnt like to share. Sons hit children, choked girlfriends. Sons figured out they were bigger and never forgot it. Sons didn’t care about the world they left for their sons or for their daughters, although they said they did when the time came to run for office. » (p 685-686)
– « when had men not been mystified by women? They were the magic that men dreamed of, and sometimes their dreams were nightmares. » (p686)
Vous pouvez dès à présent commander le livre SLEEPING BEAUTIES de Stephen King :
La bande annonce britannique de SLEEPING BEAUTIES par Hodder & Stoughton :
La bande annonce américaine pour SLEEPING BEAUTIES par Scribner :