« L’art de Stephen King », une émission de France Inter

« L’art de Stephen King », une émission de France Inter

A l’occasion de la sortie de MR MERCEDES chez Albin Michel, France Inter diffuse plusieurs émissions autour de Stephen King : 

La semaine dernière, la radio France Inter diffusait une émission du programme « Si l’Amérique m’était contée » dédiée à Stephen King et intitulée « Comment Stephen King creuse la psyché des Etats-Unis »
Dans cette émission de près d’une heure, on retrouvait notamment les invités Christophe Fiat ainsi que Nadine Gassie, traductrice des derniers livres de Stephen King.

Hier, France Inter diffusait une seconde émission autour de Stephen King, dans leur programme POP FICTION, avec un épisode intitulé « L’art de Stephen King ».

Les invités de « L’art de Stephen King », sont : 
   – Guy Astic, enseignant, conférencier, directeur d’édition et coordinateur du livre (Stephen King : premières approches, 2000)
   – Loïc Artiaga, auteur
   – Baptiste Liger, journaliste
   – Henri Loevenbruck, auteur français, fan de Stephen King (et biker comme le maitre de l’horreur) dont le prochain livre « Nous rêvions juste de liberté » sortira le 1er avril chez Flammarion

Il s’agit d’une très bonne émission de France Inter : chacun des contributeurs connait très bien l’oeuvre de Stephen King et arrivent à en parler avec aisance. Leurs contributions sont très bonnes et leurs propos très justes.

La seule ‘erreur’ est mentionnée à la fin, concernant la révélation de Richard Bachman : désolé Henri, mais elle ne s’est pas passée comme cela. 

Lors de la sortie de THINNER (LA PEAU SUR LES OS) qui bénéficiait alors d’un dispositif marketing autour de la sortie (il faut savoir que chez l’éditeur seule l’éditrice était au courant du nom de King, même le PDG l’ignorait, sur demande de l’auteur), Steve Brown, un libraire ayant reçu avant publication un exemplaire promotionnel avait trouvé des similarités sur le style de Bachman et les livres de Stephen King. Il a alors réalisé des recherches à la bibliothèque du congrès pour étudier les droits d’auteurs. 
Il y découvre le nom de Stephen King et son agent, et écrit alors à l’écrivain, présentant le fruit de ses recherches et déclarant vouloir écrire un article à ce sujet, mais lui déclarant qu’il ne le ferait pas s’il ne le souhaite pas. 
Deux semaines plus tard, il reçoit un appel téléphonique de l’auteur, et ils réalisent une interview à ce sujet, la « seule longue interview » que l’écrivain voudra faire à ce sujet et déclare lui laisser la primeur de l’annonce. Steve Brown mettra un peu de temps avant de trouver quelqu’un intéressé par son article, qui sera publié dans le Washington Post en avril 1985. Entre temps, de plus en plus de personnes font le rapprochement entre King et Bachman, et l’hypothèse circule dans la presse et une émission TV et de ce fait le pot aux roses est dévoilé en mars 1985 dans la Castle Rock Newsletters (‘newsletter’ officielle de Stephen King).

J’en parlerai un peu plus dans un livre que je prépare.

Sauf erreur de ma part, l’anecdote de l’intrusion n’est en réalité pas liée à Bachman, mais une accusation de plaggiat : le 20 avril 1991, soit bien après que l’association Bachman / King soit révélée, un fan du nom d’Erik Keene est arrêté chez l’auteur avec une fausse bombe. Ce dernier accuse l’écrivain de lui avoir volé l’idée derrière MISERY.
Par contre, je n’ai jamais vu la photo à côté de la tombe mais j’aimerai bien la voir (il s’agit également d’une scène du roman LA PART DES TENEBRES).

Cette erreur ne gêne aucunement la qualité des interlocutions de chacun des invités : une très belle émission que vous pouvez écouter via le lien ci-dessous : 

>>> Ecouter l’émission « L’art de Stephen King » sur le site de France Inter

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