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Podcasts

« Revival », « La Tour Sombre »… et plus encore, dans notre traduction de l’interview par Kingcast

La semaine dernière, l’équipe du podcast « Kingcast » a partagé un numéro spécial : ayant eu l’opportunité de discuter avec Stephen King pour leur podcast!

On vous a réalisé, ci-dessous, une synthèse de leur discussion : au programme, des discussions autour de la publication de « Dead Zone », l’expérience limitée de Stephen King avec les podcasts, son écriture de « Revival », ce qui fait une bonne adaptation de son oeuvre et… « La Tour Sombre »! Mais également bien plus ! 

 

Kingcast Visuel Interview Stephenking

 

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Ce qui suit n’est pas une retranscription et traduction exhaustive de la discussion, mais plutôt une sorte de synthèse. Si vous voulez écouter l’intégralité du podcast, on vous invite à le faire directement via le numéro dédié de Kingcast, disponible ici.

 

 

Ne connaissant pas distinctement les voix d’Eric de celle de Scott, les deux créateurs du podcast, on va principalement parler d’eux, dans ce qui suit, comme étant l’équipe du Kingcast. 

 

 

 

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Pour débuter, on apprend que l’interview est en préparation depuis pas mal de temps (le Kingcast a depuis dévoilé sur Twitter qu’ils avaient reçu l’accord il y a 10 mois) et l’équipe du podcast a souhaité la préparer en regardant un maximum d’interviews pour éviter les questions banales qui lui sont souvent posées.

 

Est-ce qu’il a déjà écouté le podcast Kingcast auparavant?

Oui il a déjà écouté quelques numéros. Stephen King aime les invités qu’ils reçoivent, et de temps en temps il écoute aussi les podcasts du Losers Club.
Il compare l’expérience d’éloges de soit à une scène de Tom Sawyer dans laquelle Tom & Hucklberry Finn se rendent à leurs propres funérailles, bien que certaines choses pas très agréables ne seraient probablement pas dites à ses funérailles.

 

King étant un homme très terre à terre, l’équipe demande si ce n’est pas étrange d’avoir des gens qui parlent pendant des heures entières, toutes les semaines, à son sujet. 

Il répond que c’est en effet étrange. Il raconte l’anecdote d’une journée quand Molly (son adorable corgi) faisait ses affaires sur le devant de sa maison et qu’un bus de touristes est arrivé en même temps et les mitraillait de photos. Il s’est alors dit que quelque chose se passait, sans comprendre ce que c’était. Mais il n’y pense pas souvent.
Stephen King ajoute que quand il écoute des podcasts à son sujet, il se contrefiche de ce que les gens pensent de lui, car ce qui l’intéresse c’est ce que les lecteurs pensent de ses livres. Et l’impact de ses histoires sur les lecteurs. 

 

[molly la chose du mal stephenking corgi chien]

Un des membres du Kingcast raconte qu’il a précédemment travaillé pour un magazine, ayant eu l’opportunité de l’interviewer, et qu’une des raisons qui les ont poussé à lancer ce podcast est qu’il rencontrait régulièrement des réalisateurs de films qui admiraient Stephen King. Ils se liaient d’amitié autour de ses livres. Pour le podcast, ils voulaient donc discuter avec des gens de l’industrie du cinéma, dont beaucoup ont été influencés par l’auteur. 

 

 

Sur la découverte par King de ce podcast, et son écoute des podcast.

 

Stephen King a découvert qu’il y avait des podcasts sur lui et son oeuvre il y a environ 1 an. Par accident, en passant via l’application Apple Podcast où il écoutait des podcasts de crimes et les as découvert. Intrigué par les invités, il en a écouté un ou deux.
Notamment Mick Garris, et un sur « Dead Zone » car il aime le film.

Il évoque alors une anecdote intéressante au sujet du livre : il était à l’époque publié par Doubleday, mais ils étaient un peu radins. Stephen King et son agent ont donc proposé « Dead Zone » à d’autres éditeurs.

Puisque New American Library (NAL) rencontrait un succès avec les livres de poches, ils ont dit : « On achète 3 livres et vous trouvera un éditeur pour le grand format. »
Ce qui était le chemin inverse de l’ordinaire, puisqu’habituellement c’est le grand format avant le poche.
Mais tous les éditeurs grand format déclinaient « Dead Zone » parce que ce n’était pas ce à quoi le nom de King était associé : des croque-mitaines, des monstres, vampires, loup-garous, des trucs qui font peur. « Et ce n’est pas le cas de ce livre. Il est est un peu triste, tragique ».

Mais l’éditeur Alan Williams de Viking a osé, a édité le grand format et cela a été le premier livre de Stephen King à devenir #1 dans la liste des bestsellers !

 

 

Le roman « Dead Zone » a été son premier à atteindre la 1e place de la liste des bestsellers !

 

 

 

DEAD ZONE (film Stephen King par Cronenberg) Cujo

 

 

Sur les adaptations que sont « Dead Zone » et « Cujo » 

 

Ils évoquent alors le film « Dead Zone » : Stephen King l’a vu dans une salle de cinéma et se rappelle avoir pensé que cela ne ressemblait pas à un film de David Cronenberg. « Et Christopher Walken était bon ». Il admet n’avoir jamais vraiment pu se sortir de la tête la scène du ciseau.

Le Kingcast ajoute que c’est un très bon film mais qu’il n’est jamais mentionné avec les autres bonnes adaptations de Stephen King que sont « Stand By Me » ou « Les Evadés« . Stephen King ajoute : « Et il devrait! »

Il déclarene pas avoir pu voir le film « Cujo » avant sa sortie. Il l’a découvert dans une salle de cinéma, à peu près vide, après avoir payé sa place.
Selon lui, l’actrice Dee Wallace aurait dû être nominée aux Oscars (et le remporter) pour sa performance.

 

Attention spoiler sur la fin du film « Cujo »

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Et maintenant qu’il fait partie des votants, qui sont tous un peu âgés, il pense que ce genre de films sont complètement snobbés par eux.
Alors que sa performance était incroyable et que le film était plutôt fidèle à son roman.
Il évoque le souvenir d’une rencontre avec les studios qui voulaient que le garçon survive. Il leur a répondu penser qu’ils se feraient lyncher si ce n’était pas le cas!
Mais une chose qui l’a toujours amusé est que l’on voit Cujo lécher le visage de Tad… « et donc il est probablement décédé d’une mort misérable liée à la rage peu après »

(Rires)

L’équipe du Kingcast évoque avoir fait un épisode avec Dee Wallace 

 

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Fin du spoiler sur « Cujo »

 

 

 

Liseysstory Serie Trailer

 

Sur les adaptations le processus créatif d’adaptation 

 

La conversation continue sur le sujet du processus créatif de l’adaptation de ses propres histoires, comme c’était le cas avec la mini-série « Histoire de Lisey ».

 

(N’hésitez pas à jeter un oeil sur nos traductions de quelques interviews autour de Lisey:
Traduction de l’interview proposée dans la version poche américaine
Les raisons pour lesquelles il a tenu à adapter lui-même 
“L’amour est le meilleur contraste de l’horreur” )

 

 

Stephen King répond avoir toujours aimé son roman car ayant été écrit à l’époque de la pneumonie qui a manqué de le tuer. Comme il était souvent shooté aux médicaments, il comporte donc des choses qu’il pourrait mieux aujourd’hui. Il mentionne par exemple le fait que le livre contient trop de soeurs ainsi que le langage privé d’un couple. Mais aussi la chronologie et l’ordonnancement de l’ensemble. 
Il a donc envisagé son scénario comme l’opportunité de faire un nouveau jet du livre, que Pablo Larrain a subliminé.

S’ils s’entendaient bien ils avaient malgré tout des points de divergence. S’il n’a pas remporté toutes leurs discussions, il a gagné le fait que Boo’Ya Moon soit un vrai lieu où Scott et Lisey se rendent véritablement.
Il y a des choses qu’il changerait dans la série, mais une idée qu’il aime est celle que Lisey ait sa piscine privée, faisant écho à celle de Booyamoon.

 

Le résultat est une nouvelle chose, différente du livre.

Stephen King la compare à un pot de beurre de cacahuète : le beurre de cacahuète en soit est très bon. Un pot de chocolat est aussi très bon. Mais mélangé c’est un tout nouveau goût. « Et cela ne marche pas toujours avec les films. »

 

« le beurre de cacahuète en soit est très bon. Un pot de chocolat est aussi très bon. Mais mélangé c’est un tout nouveau goût. »

(Stephen King, au sujet de la mini-série « Histoire de Lisey »)

Sur le sujet des adaptations de ses écrits, l’auteur évoque brièvement le film « Simetierre » (1989), mais également des histoires originales, écrites spécifiquement pour l’écran, comme « Creepshow » ou « La tempête du siècle« .
Et il finit sur le sujet avec « 22/11/63 » (mini-série produite par JJ Abrams) qu’il ne voulait absolument pas adapter lui-même.

Il compare les adaptations avec le fait de laisser partir les enfants à l’université : ils vont peut-être mal tourner, finir accroc aux drogues ou autres, « mais à un moment donné il faut juste les laisser partir. »

 

 

séries de stephen king - stephen king tournage UNDER THE DOME

 

 

 

L’équipe du Kingcast lui fait la remarque qu’une mauvaise adaptation ne semble pas gâcher ses journées.

 

Il acquiesce, parce que « le livre est le même ». Stephen King cite Ernest Hemingway disant que « la meilleure situation pour un écrivain est d’obtenir une grosse somme d’argent, et qu’ils ne fassent jamais le film ».

 

« La meilleure situation pour un écrivain est d’obtenir une grosse somme d’argent, et qu’ils ne fassent jamais le film ».

 

 

S’il comprend ce point de vue, il ajoute que pour lui c’est aussi une situation qu’il ne peut pas perdre parce que si le résultat est bon, comme avec « Les Evadés« , « Misery » ou « Stand By Me » il peut dire que cela s’inspire de son livre.
Mais au contraire, si c’est mauvais, il peut dire qu’il n’était pas impliqué. « Ma philosophie est de dire quelque chose de bien si je peux, sinon je ferme ma bouche »

 

 

Letterpress Stephenking Edition Limitee Revival Francoisvaillancourt 02

 

Au sujet du roman « Revival » et sa fin (attention spoiler)

 

 

Un des romans très apprécié par l’équipe du Kingcast est « Revival« , dont on n’entend quasiment jamais parler… et qui a pourtant une fin très… particulière.
Ils s’interrogent sur la motivation de cette fin et si Stephen King se questionne via ce livre sur sa propre mortalité.

Ce n’est pas le cas. « Plus tu vieillis, plus tu vis et fais avec la mortalité. »
Mais au sujet de « Revival » : Stephen King déclare qu’un des livres les plus terrifiants qu’il a lu est « Le grand dieu Pan », d’Arthur Machen, référencé dans son roman. 

Il s’est dit que la chose la plus terrifiante à laquelle il peut penser est quelqu’un revenant des morts en ayant vu un aperçu d’un outre-monde qui soit plus horrible que quoi que ce soit que l’on puisse imaginer.
Stephen King y a pensé en apportant la touche des scientifiques fous des années 30s, comme avec Frankenstein. Mais il voulait le faire d’une manière qui ne soit pas comique, car voulant écrire un roman qui foute les jetons aux lecteurs.

 

 

Sur le processus créatif de Stephen King (et reparle de « Revival »)

 

Souvent, il écrit avec l’idée d’atteindre une image et veut la connecter à une histoire.
Semblant évoquer une histoire qu’il pourrait finir par écrire : « en ce moment j’ai l’image d’un bus dans le désert. Je le vois aussi clairement que je peux voir mon ordinateur. Un bus dans le désert, qui est tombé en panne. Et je peux voir un de ces gros pneus de bus apposé sur le coté, et la terre sur le coté du bus, mais je ne sais pas ce qu’est cette histoire. Je ne sais pas ce que cette image veut dire. »

King continue en mentionnant que concernant « Revival« , c’était l’image de Mary qui revient à la vie.
Ils parlent alors d’une autre scène du roman et de la terrifiante fin. (attention spoilers)

En parlant de quintessence de l’horreur, King évoque à nouveau « Le grand dieu Pan » mais aussi une scène à la fin des « Montagnes Hallucinées » (HP Lovecraft).

Un des membres de Kingcast évoque qu’une des fins les plus terrifiantes qu’il a écrit est la dernière page de « L’excursion » (Danse Macabre)…

 

 

Doctorsleep Cover Letterededition Cemeterydance

 

Sur la peur de la mort

 

L’équipe du Kingcast interroge Stephen King sur la mort et s’il en a peur. 

 

« Non. Je pense que la mort est intéressante dans le sens que personne d’entre nous ne sait ce qu’il y a après la mort. Bien entendu il y a des idées, mais je pense qu’elles sont toutes probablement fausses. »

Il continue en évoquant qu’il n’y a peut-être rien (qu’on s’éteint comme quand on éteint la télévision), ou au contraire qu’il y a peut-être quelque chose. Que tout ce qu’il y a dans le monde, tant dans le ciel avec les étoiles et le sol avec la terre, les fourmis fourmillant la terre, que cela laisse à suggérer qu’il y a probablement plus que cela…

« Mais je pense que je suis moins effrayé de mourir que d’avoir une longue mort douloureuse ou de perdre ma tête. A cause de médicaments ou d’Alzheimer. »

Stephen King évoque la sénilité, Alzheimer et que cela l’effraie beaucoup plus parce que sa tête est son outil, tant pour gagner sa vie que pour communiquer.

 

 

« Je suis moins effrayé de mourir que d’avoir une longue mort douloureuse ou de perdre ma tête.

 

 

Pour en finir vraiment sur « Revival », Kingcast mentionne avoir eu l’opportunité de lire le traitement de Mike Flanagan qu’il a fait du scénario pour le film « Revival » qui ne verra finalement pas le jour chez Netflix, dans lequel le réalisateur fusionnait deux personnages du roman.

Stephen King répond que Mike Flanagan est très doué. « Il est accessible, très très intelligent, très très doué. Il y a des images dans ‘Docteur Sleep’ qui m’ont éblouhis. » Il a bien entendu lu son scénario de « Revival » et aurait bien aimé que ce film voir le jour.

 

 

Stephenking Lecture Gwendysfinaltask Video

 

 

 

Les conseils d’adaptation de Stephen King et les projets qu’il est impatient de voir

 

 

Tout comme King, l’équipe du Kingcast encense le travail de Mike Flanagan notamment sur « Jessie« , et demande à l’auteur les conseils qu’il donnerait à quelqu’un qui souhaiterai adapter une de ses histoires.
Sa réponse : d’adapter court, plutôt qu’en long, surtout pour un film. « Maintenant le streaming c’est autre chose, c’est un cadeau pour les écrivains comme moi »

Stephen King évoque alors l’adaptation de Zak Hilditch de « 1922 » et qu’il a fait un super boulot parce qu’il a trouvé toute la résonnance de l’histoire.
« C’est une histoire amère et coléreuse qui n’a pas grand chose de positif à dire de la nature humaine. Et habituellement je trouve un rayon de soleil, quelque part, mais pas dans celle-ci. »
« Et la raison pour laquelle il l’a bien faite, est parce que c’est court, qu’il n’y a pas beaucoup de contexte. Ça va directement au thème principal. »

Il cite alors d’autres histoires qu’il décrit comme courtes : « Misery« , « The Shawshank » (Les Evadés), « Le corps » (devenue « Stand by Me »).
A l’inverse, selon lui, quand les réalisateurs ajoutent de la fioriture, le résultat n’est pas très bon.

« J’ai lu le scénario de ‘The Boogeyman’ (Le croque-mitaine), qui, je crois, est entré en tournage ce lundi et c’est un super scénario où les ajouts à l’histoire ne sont pas des rallonges. Elles sont plutôt solides, c’est très intéressant. »

King continue en mentionnant plusieurs projets qu’il est intéressé de voir, dont « Le téléphone de Mr Harrigan » (pour Netflix) et « Salem« , écrit par Gary Dauberman. « Le gars de Ça« .

« Les gens vont finir par oublier qui était Stephen King, mais ils n’oublieront jamais ce putain de clown! »
(Rires)
« Il va se retrouver au niveau de Frankenstein, Dracula, et Freddy Krueger »

 

« Les gens vont finir par oublier qui était Stephen King, mais ils n’oublieront jamais ce putain de clown! »

 

 

 

Ca Chapitre3 Suite Prequelle

 

 

Sur les personnages de Dandelo, Grippe-sou et l’Outsider (spoiler pour « L’outsider)

 

 

Au sujet de Grippe-sou, l’équipe du Kingcast annonce une question de nerd, tout en disant à l’auteur qu’il peut le renvoyer boulet en lui disant de se trouver une vie:
« Si Dandelo se nourrit de rires, Grippe-sou de peur et le personnage de « L’outsider » se nourrit de chagrin… est-ce qu’ils sont tous de la même espèce?

« Allez, trouve toi une vie. » (Plaisante t’il, en ajoutant qu’il s’est lui-même lancé dans son propre piège) 

« Non, je ne pense pas qu’ils soient vraiment des mêmes espèces. Et « L’outsider » ne se nourrit pas autant des chagrins que de la tristesse et la perte, bien que je suppose qu’ils soient liés. Le truc, c’est que tout le monde doit manger. Et un monstre doit manger pour survivre. Les vampires boivent du sang et les morts vivants mangent de la chair humaine. »

 

 

« Un monstre doit manger pour survivre »

 

« Au fait, y a un truc qui me gêne avec ‘The Walking Dead’. Depuis le temps ils auraient du tomber en lambeaux… bon dieu, ils ne devraient plus qu’être des os maintenant, non? Ou ce n’est que moi? Ca fait des années »

 

Kingcast : la raison pour laquelle je demande est qu’il semble y avoir une ligne très fine entre ces créatures qui se nourrissent sur les émotions. Ce sont différentes sortes d’émotions.

Stephen King répond que ces créatures sont liées dans le sens ou ce sont tous des créatures surnaturelles qui fout le bordel avec les humains.

« Il faut manger quelque chose »
« On présume qu’ils sont maléfiques, qu’ils veulent traumatiser les gens, leur rendre la vie invivable et manger leurs âmes. »

 

 

Donaldtrump Parodie Shining

(Extrait de notre article : [VIDEO] Une parodie de “Shining” montre la quarantaine de Trump à la Maison Blanche !)

 

 

Sur l’aspect politique des histoires de Stephen King

 

 

Ils abordent alors un peu l’aspect politique, en évoquant que tout le monde a sa propre vision de soit-même et que même Tucker Carlson, un présenteur télévisé républicain de Fox News très controversé chez les démocrates peut arriver à dormir.

Stephen King évoque que le dernier roman, « Gwendy’s Final Task » (prévu début 2023 en français chez Le Livre de Poche) obtient des avis à une seule étoile sur Amazon parce que des gens, sans avoir lu le livre, s’attendent à y trouver des critiques de Trump. Et qu’ils n’aiment pas ça.

 

« Dans la majorité de mes livres, je n’ajoute pas de soustexte. Je ne suis pas intéressé par ça, mais au début de ma carrière j’ai été défoncé par des critiques qui voyaient beaucoup de marques dans mes histoires. Parce que dans les années 50s, les auteurs écrivaient ‘Il s’est levé le matin et a prit deux aspirines’, sans citer de marques.

Il continue en disant qu’il a toujours essayé d’être très spécifique et dans les détails, et que c’est quelque chose qui se fait de nos jours. 
« Mais la politique fait partie de la vie américaine. »

 

 

Stephen King évoque alors une scène de « L’outsider » dans laquelle on voit un panneau de Trump et quelqu’un y a dessiné des cornes (de Diable). Mais si Trump y est, ce n’est pas « parce que je suis anti-Trump mais dans cette région, il y a une grande population Latino et ils ne l’aiment pas. »
Il mentionne alors que la politique fait partie du réalisme et que c’est encore plus important dans un roman avec des éléments surnaturels, qui ne sont donc pas réels. Pour rendre le tout réaliste, « il faut entourer l’irréel avec des trucs réalistes ».

 

Gwendy Trilogie Stephenking Richardchizmar
Gwendy Collaboraton

 

 

Sur la trilogie des livres Gwendy et l’écriture en collaboration

 

 

 

La conversation se dirige vers Gwendy (de la trilogie : « Gwendy et la boite à boutons » / « La plume magique de Gwendy » / « Gwendy’s Final Task« ), et sur l’aspect de la collaboration et des liaisons avec « La Tour Sombre« .

 

L’écrivain raconte la genèse de « Gwendy et la boite à boutons« . Après avoir écrit 25 pages, il l’a mis de coté car il ne savait pas quoi en faire. L’a proposé à Richard Chizmar qui a su la reprendre et la finir pour lui : « La fin était plutôt sombre, je l’ai en quelque sorte réécrite pour donner à Gwendy un peu plus de vie. Et cela lui a permis de continuer et d’écrire « La plume magique de Gwendy » parce qu’il ne pouvait pas la laisser partir. Et après qu’il ait finit cette histoire je n’y ai plus pensé pendant un moment, mais j’avais cette idée : on a fait Gwendy enfant, et Gwendy adulte, quid de Gwendy en tant que personne âgée? Et l’histoire complète m’est venue. »

Il a alors proposé l’histoire à Richard : « Que penses-tu de Gwendy qui va dans l’espace? Elle doit se débarasser de la boite à boutons et c’est le lieu ultime pour s’en débarasser. Elle peut l’envoyer vers Alpha Centauri ou autre. Il peut se passer ça. Et ça. Mais aussi elle a Alzheimer etc »

Richard Chizmar a apporté ses idées, mais Stephen King mentionne que sa seule manière de collaborer est que tout soit « plastique jusqu’à ce que ce soit écrit », et l’idée est que les auteur se renvoient tour à tour le manuscrit.
« Ensuite, quand c’est fini, on se penche tous les deux sur les révisions et le polissont. Comme avec ‘Sleeping Beauties‘, un de mes préférés, écrit avec mon fils Owen. Je ne sais plus ce qu’il a écrit et ce que j’ai écrit. »

 

Stephen King mentionne qu’Owen King a un fils qui va sortir cette année, intitulée « The Curator », qui l’a épaté.
(Probablement inspiré d’une nouvelle d’Owen publiée en 2014 avec le même titre dans un magazine).

 

 

 

[the dark tower illustration michael whelan 2]

 

 

Au sujet de la Tour Sombre et des connections dans ses autres histoires

 

 

 

Puisque le livre « Gwendy’s Final Task » est lié à « La Tour Sombre », l’équipe du Kingcast demande si Stephen King en a fini avec sa saga.

Il répond ne pas savoir combien de temps il lui reste à écrire, « mais d’une certaine manière, tout est lié à ‘La Tour Sombre‘ « .
Il avoue que c’était son idée de l’intégrer à « Gwendy’s Final Task », en faisant apparaitre le nom de Tet sur le coté de la fusée.

« C’était super de revenir et découvrir que la Tour est toujours en risque et que d’autres mondes existent. Et j’ai un roman qui arrive à l’automne, intitulé ‘Fairy Tale‘ et il traite aussi d’un autre monde. J’essaye de le garder autant séparé que possible du monde de Gilead et les lieux habituels de ‘La Tour Sombre‘, et pourtant il y en a encore un petit peu. Ca fini toujours par apparaitre. »

 

 

L’équipe du Kingcast signale qu’il n’a pas vraiment répondu à la question de s’il en a fini avec « La Tour Sombre », et le relance.

« Je ne sais pas. Probablement oui, mais peut-être pas. Je ne sais tout simplement pas! »

 

 

Ils lui mentionnent le délai de 6 années entre le la sortie des tomes 3 et 4.

 

Stephen King répond qu’on peut remercier ses assistantes, qui lui demandaient sans cesse quand il allait écrire la suite parce qu’elles recevaient tous les courriers des lecteurs.

A l’inverse, il avait du mal à laisser partir Gwendy. « Et heureusement. Son histoire arrive à une très satisfaisante conclusion. »

« Je n’ai jamais pu laisser Holly Gibney partir. Elle ne devait être qu’un personnage mineur apparaissant dans ‘Mr Mercedes‘, mais elle a volé le livre et volé mon coeur. Et je viens tout juste de finir un roman intitulé ‘Holly qui ne concerne qu’elle.

Donc quand vous me demandez si j’en ai fini avec ‘La Tour Sombre’, non. Pas jusqu’à ma mort. Et peut-être même alors. »

 

« Quand vous me demandez si j’en ai fini avec ‘La Tour Sombre’, non. Pas jusqu’à ma mort. Et peut-être même alors. »

 

 

Il est alors question d’éléments qui semblent ne jamais vraiment disparaitre de l’oeuvre de Stephen King, comme le Shop (Charlie).

 

(Découvrez notre dossier sur les connections dans l’univers de Stephen King)

 

 

Stephen King ne se décrit pas comme un auteur très réfléchi. Il dit trouver des histoires qui ont un début et une vague idée de la suite.
« Entre les deux il y a des images que je veux vraiment décrire. Et je me tiens à ces points d’ancrage. Et quand j’y arrive, ce n’est pas toujours le cas, mais parfois c’est DELICIEUX. »

 

 

Stephenking Thedarktower1 Thegunslinger

 

 

Sur les débuts d’écriture de « La Tour Sombre »

 

 

Interrogé sur les premiers essais d’écriture de « La Tour Sombre« , Stephen King dit qu’il avait probablement 21 ans. Il se rappelle le papier vert qu’il récupérait de la bibliothèque avec sa copine de l’époque. Tabitha, dorénavant sa femme.

Il avait couché sur papier les grandes lignes de ce qu’il voulait écrire (notes qu’il a depuis perdu), puis, évoquant l’ambition de la jeunesse, il déclare qu’il avait alors l’intention d’écrire un livre de 2000 pages.

 

 

Sur la fin de « La Tour Sombre » (attention : spoilers évidents !!!)

 

 

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attention spoilers

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Sur la fin de « La Tour Sombre » et le fait qu’il écrive habituellement sans plan, l’équipe du Kingcast lui demande s’il savait dès l’origine ce que Roland allait trouver au sommet de la Tour.

 

Il répond qu’il ne savait pas la fin, ni le milieu : « Ça c’est fait naturellement. »

Stephen King évoque alors les portes sur la plage, le fait d’en tirer des compagnons et la transformation de cet homme quasi-machinal et rude comme un Terminator pour lui donner des émotions et le rendre plus humain.

Il mentionne que son roman préféré est « Magie et Cristal » avec son histoire d’amour et que c’est en arrivant à « Les loups de la Calla » (le cinquième livre) qu’il a compris que « Le ka est une roue » et qu’à cause de cela, Roland allait revenir au début et retraverser ces épreuves. Encore et encore et encore, jusqu’à y arriver. »

« Il y a un sentiment, lorsque j’ai révisé le premier livre, qu’il va finir par bien faire les choses, en fin de compte. »

 

(Ce qui donne un ton en quelque sorte optimiste au récit, malgré la nature cyclique sans fin).

 

« Mais tu as raison. Beaucoup des lecteurs n’ont pas aimé la fin. Quand je l’ai fini, il y avait des gens qui écrivaient dans des forums et parlaient de physique, de trous de ver, de protons et toute cette merde dont je ne savais rien. Et je me suis dis qu’il allait traverser ces choses mais je me suis dis que pour beaucoup de lecteurs ce serait une énorme déception. »

« J’ai retrouvé cette énergie négative avec la fin de ‘Game of Thrones’ « .
« Je n’ai pas trouvé que c’était mauvais. J’ai trouvé que c’était très bon », et l’écrivain continue en évoquant que beaucoup de gens trouvent les fins mauvaises parce qu’ils ne veulent tout simplement pas que cela se termine.

 

 

Le Kingcast : est-ce que je suis fou, ou est-ce qu’il y a une mention quelque part, je crois, que laisser Jake tomber est le moment où il perd la quête et se condamne à répéter la quête?

« Oui, je pense que c’est vrai ».

Stephen King doit par la suite s’en aller, ce qui conclut leur discussion.

 

 

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