LE BAZAR DES MAUVAIS REVES, de Stephen King

Jeremy -
28/04/2020

LE BAZAR DES MAUVAIS REVES, le livre de Stephen King

(THE BAZAAR OF BAD DREAMS)

Caractéristiques – Résumé – Livre audio
L’avis du Club Stephen King – Couvertures

Titre Original : The Bazaar of Bad Dreams

Publication en version anglaise : 30 novembre 2015

Version française :

– Grand format : octobre 2016, chez Albin Michel
– Poche : Le Livre de Poche, 2018
– Version audio : Audible, 2017

Commander : « Le bazar des mauvais rêves », de Stephen King :

Les nouvelles de ce recueil :

1. Mile 81
2. Premium Harmony
3. Batman et Robin ont un accrochage
4. La dune
5. Sale Gosse (Bad Little Kid)
6. Une Mort
7. Eglise d’ossements
8. Morale
9. Après-vie
10. Ur
11. Herman Wouk est toujours en vie
12. A la dure
13. Billy Barrage
14. Mister Yummy
15. Tommy
16. Le petit dieu vert de l’agonie
17. Ce bus est un autre monde
18. Nécro
19. Feux d’artifices imbibés
20. Le tonnerre en été
21. Cookie Jar (exclusivement dans la version poche du recueil, parue chez Le Livre de Poche, ou achetable seule, en ebook)
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Lors de sa publication « Le Bazar des Mauvais Rêves » (The Bazaar of Bad Dreams) contient :
– 2 nouvelles inédits (Mister Yummy, Obits)
– 2 nouvelles presqu’inédites : « Sale Gosse » (publiée en français et allemand) ainsi que « Feux d’artifices imbibés », publiée avant l’été, mais seulement en livre audio.

Chacune des nouvelles de Stephen King est accompagnée d’un texte sur la genèse de l’histoire.

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L’avis du Club Stephen King :

De la vingtaine des nouvelles de ce recueil, seules 3 sont jusqu’alors réellement inédites dans le format publié original. Il s’agit alors de « Bad Little Kid » (publiée en France sous le titre « Sale Gosse » & Allemagne en ebook suite à la visite de King dans ces pays), « Drunken Fireworks » (disponible en audiobook depuis cet été) et « Obits », une nouvelle réellement inédite.

Les autres nouvelles ont déjà été publiées, généralement dans des magazines ou des anthologies mais certaines ont été révisées de la part de l’auteur, car, comme il le déclare dans son introduction : « Tant qu’un écriteur n’arrête pas d’écrire ou n’est pas mort, son travail n’est pas finis; il peut toujours être poli et subir quelques révisions. »

INTRODUCTION (disponible en VO sur le blog de WalMart)

Dans son introduction, Stephen King évoque son amour pour les nouvelles (« je les écris car elles me rendent heureux, parce que je suis né pour divertir ») et ce, même si il préfère l’écriture d’histoires longues, qui sont ainsi une expérience immersive pour le lecteur.

Pourtant, il admet, les nouvelles permettent une expérience plus courte, plus intense. Quelque chose qui peut s’avérer comme revitalisant, voir de choquant : comme faire l’amour avec un inconnu que l’on ne reverra pas, ou donner un baiser dans le noir. Mais la comparaison que Stephen King utilise alors est celle d’un vendeur de rue, qui propose son étalage après minuit et dans lequel se trouvent des objets dangeureux. « Il y a ceux qui procureront des mauvais rêves, ceux auxquels vous ne pourrez pas vous empêcher d’y repenser quand le sommeil sera long avant de vous étreindre et que vous vous demandez pourquoi la porte du placard est ouverte, alors que vous savez pertinemment que vous l’avez fermer. »

L’écrivain continue alors son introduction sur les difficultés d’écrire un récit court et la satisfaction procurée lorsque le récit final s’avère meilleur encore que l’idée d’origine.

« Quand il s’agit d’écrire de la fiction, qu’elle soit longue ou courte, la courbe d’apprentissage ne se termine jamais. Je suis peut-être un écrivain professionnel pour les impots, mais sur le sujet créatif, je suis toujours un amateur, apprenant toujours mon métier. Nous le sommes tous. Tous les jours passés à écrire sont des moyens d’apprendre, et une bataille pour faire quelque chose de nouveau. Appeler pour prévenir qu’on ne pourra pas venir n’est pas permis. »

Enfin, l’introduction se termine sur un message au Fidèle Lecteur : « Tout ce que vous voyez ici est artisanal, et bien que j’aime chacune d’entres elles, je suis heureux de les vendre, parce que je les ai faites spécialement pour vous. Sentez-vous libre de les examiner, mais soyez prudents. Les meilleures d’entres elles mordent. »

1. Mile 81 (précédemment en ebook)

L’histoire :

Pete Simmons, un enfant d’une dizaine d’années se rend sur une aire de repos isolée de l’autoroute 95 où les adolescents ont tendance à boire de l’alcool et s’amuser.

S’éloignant de son frère, il se retrouve alors seul avec les restes d’une bouteille de vodka trainant sur le sol et des magazines pornographiques. Buvant quelques gorgées, il tombera de fatigue pendant qu’une voiture recouverte de boue se fraye un passage dans l’aire de repos, renversant des cones de signalisation. Une portière s’ouvre mais personne n’en sort.

Un assureur se rendant à Portland pour une conférence décide de s’arrêter pour prêter secours à la voiture qui s’est stationnée…

Commentaire :

– Dédiée à : « Pour Nye Willden et Doug Allen, qui ont acheté mes premières histoires ».

Nye Willden était éditeur au magazine CAVALIER, qui a acheté un certain nombre de ses nouvelles (payant entre 250 et 300$ à l’époque, allant même jusqu’à parfois donner des avances au jeune auteur qui était de grandes difficultés financières) et les publiait dans ce magazine masculin.

Dans le livre « Stephen King de A à Z », on retrouve des propos de l’éditeur : « J’étais très impressionné, sentant qu’il y avait quelque chose d’extraordinaire au sujet de son écriture. »

– Dans l’introduction, Stephen King précise que cette nouvelle a patiemment attendu plusieurs décennies avant d’être écrite : en fait il précise qu’il l’avait écrite quand il était à l’université du Maine, mais il l’a perdu. Il l’a alors réécrit quelques 40 ans plus tard.

– D’une certaine manière, cette nouvelle fait écho à CHRISTINE mais également à ROADMASTER.

2. Premium Harmony (publiée en 2009 dans New Yorker)

L’histoire :

Ray & Mary sont un couple qui n’arrêtent pas de se chamailler : lui la taquine sur son poids et les biscuits qu’elle mange en cachette, tandis qu’elle l’attaque sur le fait qu’il fume. Mary souhaitant acheter un ballon de football en plastique, exige à son mari de s’arrêter à un magasin bien que Ray est convaincu que le ballon sera 20 centimes moins cher chez WalMart, même si pas violet. Après une énième dispute sur le fait qu’il aimerait un paquet de cigarettes Premium Harmony, elle sort de la voiture et laisse ainsi Ray avec leur chien Biznezz…

Commentaire :

– Dédiée à : « En pensant à Raymond Carver », puisque Stephen King a écrit cette nouvelle après avoir lu une vingtaine des nouvelles de l’auteur.

3. Batman and Robin Have an Altercation (publiée en 2012 dans Harpers)

L’histoire :

Sanderson voit son père de 90 ans, souffrant d’Alzheimer, deux fois par semaine et l’emmène presque tous les dimanche prendre son déjeuner dans un restaurant. Certaines personnes plaisantent au sujet de la maladie en disant qu’elle permet de rencontrer de nouvelles personnes tous les jours, mais ce que Sanderson a découvert c’est qu’en réalité presque rien ne change, et qu’il n’est donc pas nécessaire d’improviser. Sanderson et son papa évoquent alors une soirée d’Halloween où il était partit faire sa tournée en Robin pendant que son père était lui en Batman.

Commentaire :

– Dédiée à : « Pour John Irving ».

– Une nouvelle touchante inspirée à King où il remarqua un accident évité de justesse n’ayant eut pour seule conséquence qu’un échange de doigt d’honneur mais qui inspira l’écrivain à se demander ce qu’il se serait passé en cas de « rage de la route ». Sur fond d’Alzheimer, de malentendu et de mélancolie, King fait dévoiler au père des propos qu’il n’aurait autrement sans doute pas tenu devant son fils, ajoutant une touche encore plus intime à la relation entre ce Batman et Robin.

4. The Dune (Granta, 2011)

L’histoire :

Un juge retraité dévoile à son avocat une dune mystérieure située sur une ile inconnue à une certaine distance d’une demeure familiale. Harvey avait d’abord découvert cette ile alors qu’il n’avait que 10 ans, en 1932, à travers son grand père, un magnat et promoteur immobilier ayant accumulé une certaine richesse, quand celui-ci lui avait dit que le trésor de Barbe Noir s’y trouvait enterré.

Dès lors, le jeune Harvey n’a cessé de se rendre très régulièrement sur cette dune porteuse d’un macabre secret…

Commentaire :

– Dédiée à : « En pensant à W.F. Harvey », auteur ayant notamment publié une nouvelle dans l’anthologie CHOIX DE MAITRES qui contenait la nouvelle « Le gala de noces » de Stephen King

– A travers un superbe décor de littoral, cette nouvelle mélange fantastique et suspense jusqu’à la toute fin.

5. Bad Little Kid (« inédite » en version originale : publiée en FR sous le titre SALE GOSSE)

L’histoire :

« Souvenez-vous, ça revient sous les traits d’un enfant… »

Un gamin diabolique qui provoque immanquablement la disparition de vos proches, un sale gosse qui a conduit le comptable George Hallas dans le couloir de la mort. Et qui pourrait bien un jour croiser votre chemin…

Commentaires :

– Dédiée à : « Pour Russ Dorr », ami, conseiller et chargé de recherches de Stephen King. Le magazine Wired a par ailleurs écrit en 2009 un article à son sujet : « Rencontrez le spécialiste du gore de Stephen King«

6. A Death (The New Yorker, 2015)

L’histoire :

Prenant place dans les Collines Noires du Dakota juste avant que l’état n’entre dans les USA en 1889, cette nouvelle s’ouvre sur l’arrestation de Jim Trusdale, suspecté du meurtre d’une jeune fille…

Commentaires :

– Dédiée à : « À Elmore Leonard ».

Par ailleurs, Stephen King avait publié en 1985 une critique du roman « Glitz » d’Elmore Leonard

– Une histoire prenante et troublante.

7. The Bone Church (Playboy, 2009)

L’histoire :

Un étrange poème ayant pour thème une expédition dans la jungle…

Commentaires :

– Dédiée à : « À Jimmy Smith », ami de Stephen King qu’il mentionne notamment dans son livre « ECRITURES – Mémoires d’un métier« , lors d’anecdotes concernant la naissance de Joe Hill où Jimmy et lui se trouvaient au cinéma devant une séance de plusieurs films d’horreur.

8. Morality (Esquire, 2009)

L’histoire :

Chad est un aspirant écrivain étant professeur en attendant de décrocher un contrat avec un éditeur. Sa femme, Nora, travaille en tant qu’infirmère pour un ancien prêtre qui n’a jamais réalisé le moindre péché.

Rencontrant des difficultés financières, le prêtre lui fait une proposition non pas indécente, mais sans aucun doute immorale, qui pourrait leur permettre de changer de vie et partir dans le Vermont comme ils le souhaitent, pour repartir à zéro.

Mais est-ce que cette proposition mérite les conséquences morales qui en découleraient?

Commentaires :

– Dédiée à : « À Jim Sprouse », écrivain et poète du Maine.

– Perturbante, cette nouvelle aborde de plein fouet la question de la moralité et jusqu’où certaines personnes accepteraient d’aller pour changer leur quotidien.

9. Afterlife (Tin House, 2013)

L’histoire :

Un investisseur d’une grande banque décède d’un cancer. Il s’agit d’une mort prévue et se trouve au chevet de sa famille lors de son décès. Mais il y a quelque chose après la vie, et il se retrouve dans l’au-delà…

Commentaires :

– Dédiée à : « En pensant à Surendra Patel ».

Surendra travaillait pour Arthur Green & Associés (l’avocat de Stephen King) et faisait également partie de la Fondation Stephen & Tabitha. Stephen King lui avait déjà dédié le roman DOME car était récemment décédé.

– Une nouvelle que nous avions déjà adoré lors de sa publication en 2013, et qui aborde une des nombreuses possibilités de la vie après la mort…

10. Ur (exclusivité Amazon, 2009)

L’histoire :

Wesley Smith, un professeur d’anglais dans une université du Kentucky, décide de se mettre à jour et d’acheter un Kindle. Suite à une légère erreur lors de la saisie de sa carte de crédit, il reçoit un Kindle rose (bien que les Kindle ne soient disponibles qu’en blanc).

Le Kindle reçu possède une fonction spécifique, intitulée « UR », qui peut rechercher au sein des données de plusieurs univers. Smith découvre ainsi 4 « nouveaux » livres par Ernest Hemingway, livres qu’il a écrit dans une autre dimension dans laquelle Ernest a vécu 3 années de plus.

Wesley découvre également une autre fonction au sujet des journaux publiés dans un monde parallèle…

Commentaires :

– Dédiée à : « En pensant à Ralph Vincinanza », son agent littéraire pendant la plus grande part de sa carrière littéraire, et qui lui avait proposé l’idée d’écrire une nouvelle pour le Kindle d’Amazon. Ce qu’il refusa, avant de se faire plaisir en écrivant une nouvelle autour du Kindle.

– Cette nouvelle, dont le protagoniste n’est pas sans rappeler le roman 22/11/63, est directement liée à La Tour Sombre. D’ailleurs, un des passages de la nouvelle dans sa version précédente était lié à l’assassinat de JFK car 3 personnages discutaient de ce qui se serait passé si Kennedy avait fait les choses différement. Résultat, ce passage de quelques 500 mots a été complètement effacé et non pas adapté ou révisé. Selon Bev Vincent qui a comparé les 2 versions, il déclare que la nouvelle version est plus longue, plus prenante et également plus drôle.

11. Herman Wouk is Still Alive (The Atlantic, 2011)

L’histoire :

Après avoir gagné 2 700$ au loto, Brenda & Jasmine, amies de très longue date, décident de louer une Chevy Express pour un roadtrip afin de rentrer chez eux avec leurs 7 enfants. Dans la direction opposée se trouvent deux poètes âgées et anciens amants se dirigeant vers une apparition publique rémunérée par l’Université du Maine. Les vies de chacun de ces personnages va se retrouver bouleversée…

Commentaires :

– Dédiée bien évidemment à Herman Wouk, auteur américain de fiction historique de guerre.

– Nouvelle inspirée d’un fait réel, comme le fut Mr Mercedes.

12. Under the Weather (édition poche de Nuit Noire, Etoiles Mortes)

L’histoire :

Brad Franklin, employé d’une agence de publicité, se réveille suite à un cauchemar. Sa femme demeurant endormie car souffrant d’une bronchite, il commence alors la routine de sa journée…

Commentaires :

– Dédiée à : Joe Hill.

– Une nouvelle intimiste, pleine de tendresse et qui allie les thèmes de la vieillesse et de la vie d’un couple.

13. Blockade Billy (exclusivité Scribner)

L’histoire :

William « Blockade Billy » Blakely a peut être été le meilleur joueur de baseball de tous les temps, mais aujourd’hui, personne ne se rappelle de lui. Il a été le premier (et unique) joueur a avoir sa vie complètement enlevée du livre des records.

Tous les efforts ont été faits pour effacer chacune des preuves que Willam Blakely a joué professionnellement au baseball, et pour une bonne raison.

Blockade Billy a un secret encore plus sombre que les pillules ou les injections qui feraient un scandale dans le sport d’aujourd’hui Son secret était bien, bien pire…

Commentaires :

– Dédiée à : « Pour Flip Thompson, ami et receveur de balle au lycée. »

– Une histoire de base-ball présentée comme une confidence d’un ancien joueur de baseball lors d’une interview.

14. Mister Yummy (inédit)

L’histoire :

Dans une maison de retraite, plusieurs pensionnaires se sentant à l’approche de la mort évoquent le thème des relations homosexuelles vécues tout au long de leur vie, et des risques encourus par le sida durant leur vie…

Commentaires :

– Dédiée à : « En pensant à Michael McDowell », que Stephen King avait décrit comme « le plus grand auteur de romans de poche en amérique ».

– Très rare incursion de Stephen King dans le milieu homosexuel et évocation avec une grande émotion autour de cette maladie. La nouvelle fut d’ailleurs écrite par l’auteur comme un challenge autour de ces univers. Le résultat est, comme bon nombre des nouvelles de ce recueil, un texte très émouvant autour de la mort.

15. Tommy (Playboy, 2009)

L’histoire :

Une élégie pour Tommy, un camarade de classe décédé d’une leucémie en 1969, et une rétrospection sur les années 60s.

Commentaire :

– Dédiée à : « Pour D.F. »

– « Nous pensions tous que nous allions vivre éternellement et que nous changerions le monde. »

16. The Little Green God of Agony (A Book of Horrors, 2011)

L’histoire :

Katherine MacDonald est l’infirmière personnelle d’Andrew Newsome, une des personnalités les plus riches et qui a passé ses dernières années à vaguer entre les docteurs à la recherche d’un traitement pour ses douleurs insupportables. Elle est convaincue qu’il pourrait aisément s’en débarasser si il se donnait la peine d’endurer une thérapie physique, mais Newsome, financièrement aisé, cherche la facilité. Il fait alors appel à un ancien révérent qui déclare pouvoir ‘extraire’ la douleur qui serait un corps étranger qui assure une emprise une domination sur l’esprit et le corps du souffrant…

Commentaires :

– Seconde nouvelle dédiée à Russ Dorr dans ce recueil.

– Nouvelle très intime de la part de l’auteur puisqu’on y retrouve une personne très fortunée (une des plus riches au monde) qui s’avère impuissant face aux douleurs qu’il subit depuis un accident d’avion. Est-ce que cela ne vous rappelle pas King après son accident de 1999?

Par ailleurs, ce texte n’est pas sans rappeler un roman qu’il écrira plus tard : REVIVAL.

17. That Bus is Another World (Esquire, 2014)

L’histoire :

Un homme en route vers un rendez-vous commercial qui peut potentiellement changer le reste de sa carrière fait face à un dilemme moral lorsqu’il devient le témoin d’un événement hors du commun depuis le siège de son taxi new yorkais. Doit-il signaler ce qu’il a vu et prendre le risque de manquer son rendez-vous ou l’ignorer?

Commentaires :

– Dédiée à : « Pour Hesh Kestin », auteur dont Stephen King a fortement encensé son roman THE LIE lors de sa sortie en 2014.

– A l’instar d’autres nouvelles de THE BAZAAR OF BAD DREAMS, celle-ci aborde de plein fouet la question de la responsabilité individuelle et de la morale. Ce texte a sans aucun doute pour objectif de nous interroger sur NOTRE conscience et notre comportement devant de tels événements.

– Dans les notes accompagnant ce texte, Stephen King mentionne qu’il a eut l’idée de ce texte avant de se rendre au Grand Rex lors de son passage en France, en 2011. Il s’agit bien entendu d’une erreur car c’était en 2013. Mais c’est un détail 🙂

18. Obits (inédit)

L’histoire :

Un rédacteur web découvre par pur hasard qu’il a la possibilité de tuer des gens en écrivant leur éloge funéraire…

Commentaires :

– Dédiée à : « Pour Stewart O’Nan », auteur et ami de Stephen King, avec qui ils ont co-écrit plusieurs nouvelles et histoires au tour du baseball.

– Nouvelle fantastique et décalée, prenant place dans le monde moderne des journalistes webs.

19. Drunken Fireworks (audiobooks, juin 2015 : texte inédit)

L’histoire :

Alden McCausland et sa mère sont ce qu’ils appèllent des « riches par accident » : grâce à un paiement inattendu d’un contrat d’assurance vie et au gain de tickets équivalents au Millionnaire, Alden et sa maman peuvent passer leurs été au lac Abenaki, à ne rien faire si ce n’est passer les journées à boire dans un chalet de trois pièces aux abords d’une plage.

Ils peuvent apercevoir, de l’autre côté du lac, les « vrais riches » : la famille Massimo et leur camp, un grand manoir blanc avec des chambres d’amis et un terrain de tennis que la maman d’Alden déclare avoir été payé par les gains « mal acquis » de la société Massimo Construction.

Quand les feux d’artifice de week-end va lancer, ce qui sera reconnu dans les années à venir, comme la Course aux Armes du 4 Juillet, il apprendra alors jusqu’où les Massimos sont prêts à aller dans leur rivalité annuelle avec les voisins…

Commentaires :

– Dédiée à : « En pensant à Marshall Dodge », comique originaire du Maine.

– Nouvelle plutôt amusante et décalée, ce qui va à l’encontre des autres nouvelles du recueil qui sont, elles, plus tristes. La narration en forme de déposition devant la police, n’est pas sans rappeler le roman DOLORES CLAIBORNE et Stephen King retranscrit avec brio le language populaire de ces nouveaux riches qui se retrouvent, malgré eux, dans une course à ceux qui ont la plus grosse.

20. Summer Thunder (Cemetery Dance, 2013)

L’histoire :

Dans un monde post-apocalyptique où les animaux déperissent, résultat d’une guerre nucléaire, la nouvelle raconte les derniers jours de ceux qui sont probablement les deux derniers humains sur Terre accompagnés d’un chien…

Commentaires :

– Dédiée à : « Pour Kurt Sutter et Richard Chizmar »

Kurt Sutter est le créateur de la série SONS OF ANARCHY dont l’écrivain est fan (et qui a contribué à la série puisque le créateur lui a proposé de jouer dans un épisode en lui promettant de le mettre sur une Harley), et Richard Chizmar est le fondateur des éditions Cemetery Dance, qui publient de nombreuses éditions limitées des livres de SK.

– La nouvelle qui termine le recueil, pourrait sans doute être la suite de la nouvelle CEREMONIE DE REMISE DE DIPLOME (GRADUATION AFTERNOON), du recueil JUSTE AVANT LE CREPUSCULE. Stephen King l’introduit comme « ce thème favori de tous, la fin de l’espèce humaine ». Le titre s’explique par le bruit produit par la moto d’un des protagonistes, une Harley, telle celle que Stephen King a arrêté de conduire…

21. Cookie Jar (exclusivement dans la version poche, ou seule, en ebook)

L’histoire :

Quand l’arrière-petit-fils de Rhett vient lui rendre visite dans sa maison de retraite de Bonne Vie, ce n’est pas par simple courtoisie. Il a un devoir à rendre : « Comment était la vie du plus vieux membre de votre famille quand il avait votre âge ? »
Rhett lui raconte donc l’histoire de sa mère : son état mental instable, ses peurs, ses crises d’hystérie, son suicide et le pot à biscuits dont il a hérité.
De quoi avait-elle peur ? Du pot à biscuits…

L’avis du Club Stephen King :

Stephen King démontre encore une fois qu’il n’écrit plus que de l’horreur, mais qu’il fait usage d’une véritable sensibilité, et sait exploiter les sujets de la vieillesse, de la nostalgie, du désespoir et de la mort pour écrire des nouvelles tour à tour tristes, pleines d’humour, poignantes et prenant à la gorge.

A travers son étalage de nouvelles vendues à la sauvette, ce « Bazar des mauvais rêves » contient une omniprésence de relation familiales conflictuelles et de réflexion autour de la mort, quelles que soient les manières dont elles arrivent. Quelles que soient aussi les protagonistes, riches ou devant faire face à de nombreuses difficultés.

Du Stephen King abordant avec une grande maturité de nombreux visages de l’Amérique.
Comment est-il possible de continuer à dénigrer les talents littéraires de l’auteur sous prétexte qu’il a écrit des romans qui effrayaient les lecteurs?

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LE BAZAR DES MAUVAIS REVES, le livre audio