REVIVAL – livre de Stephen King

Jeremy -
01/04/2020

REVIVAL, de Stephen King

Editions – Résumé
Livre audio – Citations – Notre avis – Couvertures

Titre Original : Revival

Grand format : publié pour la première fois en France en 2015, chez Albin Michel
Poche : disponible chez Le Livre de Poche
Livre audio : Audible

Traducteur : Nadine Gassie

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Présentations de REVIVAL de Stephen King :

# Par l’éditeur américain, Scribner :

Signé par le maitre conteur Stephen King, un roman particulièrement sombre et accrochant au sujet de l’addiction, de la religion, du fanatisme, et de ce qui pourrait exister de l’autre côté de la vie.

Dans une petite ville de Nouvelle Angleterre, il y a plus d’un siècle, un garçon joue avec ses nouvelles figurines de soldats, dans la terre sur le devant de sa maison, quand une ombre tombe sur lui. Il lève la tête et voit un homme saisissant, le nouveau pasteur (ce que découvrira Jamie plus tard) qui, avec sa belle femme, va transformer l’église et la ville.

Les hommes et les garçons tombent un peu amoureux de Mme Jacobs; les femmes et les filles du révérend Jacobs (et cela n’exclut pas les soeurs et la mère de Jamie).

Puis, une tragédie frappe, et ce prêtre charismatique maudit Dieu, avant de se faire bannir de la ville sous le choc.

Jamie a lui-même des démons. Marié à sa guitare depuis ses 13 ans, il joue dans un groupe à travers le pays, fuyant ainsi ses propres soucis familiaux, perdant travail après travail quand ses addictions le perdent.

Plusieurs décennies plus tard, dorénavant sobre et avec une vie décente, lui ainsi que le révérend Charles Jacobs se rencontrent à nouveau, à travers un pacte que même le Diable n’aurait pu imaginer, et les nombreuses et terrifiantes significations de la « Renaissance » vont prendre forme.

Stephen King imprègne dans ce roman spectaculairement riche et sombre ce qu’il connait de la musique, de l’addiction, du fanatisme religieux, ainsi que chacun des cauchemars que nous avons jamais eut au sujet de la mort. Il s’agit d’un véritable chef d’oeuvre de King, dans la plus grande tradition américaine de Frank Norris, Nathaniel Hawthorne ou Edgar Allan Poe.

#Par l’éditeur britannique, Hodder & Stoughton :

‘D’une certaine manière, notre vie ressemble à des films. L’équipe est constituée des voisins, des collègues de travail, des professeurs et des personnes cotoyées au quotidien… Mais parfois une personne qui ne correspond à aucune de ces catégories fait son apparition dans notre vie…’

Dans une petite ville de Nouvelle Angleterre, au début des années 60, une ombre englobe un petit garçon qui joue avec ses petits soldats. Jamie Morton lève la tête et aperçoit un homme saisissant, le nouveau prêtre, Charles Jacobs. Rapidement, ils se créent une grande amitié, basée sur leur fascination commune pour de simples expériences autour de l’électricité.

Des décennies plus tard, Jamie vie d’une manière nomade, celle d’un groupe de rock and roll jouant dans les bars. Maintenant accroc, il découvre de nouveau Jacobs, un comédien créant d’étonnants portraits de lumières, et leur rencontre a de profondes conséquences sur chacun des deux. Leur lien devient un pacte dépassant même les complots du Diable, et Jamie découvre que le renouveau possède plusieurs définitions.

REVIVAL est un roman spectaculairement sombre et électrisant autour de l’addiction, de la religion, de la musique, et ce qui peut exister de l’autre côté de la vie. C’est un chef d’oeuvre de la part de King, dans la grande tradition de Nathaniel Hawthorne et d’Edgar Allan Poe.

Stephen King est l’auteur de plus de cinquante livres, tous des bestsellers mondiaux. Ses romans incluent Carrie, Shining et Mr Mercedes. Un grand nombre de ses histoires ont été transformées en films et séries, dont Misery, Les Evadés, et Under the Dome. Au fil des ans, King a réalisé plusieurs apparitions dans les films adaptant ses livres et a joué de la guitare dans les Rock Bottom Remainders, un groupe de rock & roll formé à partir d’auteurs américains best-sellers et populaires.

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REVIVAL, le livre audio

REVIVAL (livre audio)

de Stephen King
Editeur : Audible Studios
Lu par : Lemmy Constantine
Durée : 13h46

L’avis du Club Stephen King sur REVIVAL de Stephen King :

Stephen King annonce la couleur lorsqu’il parle de REVIVAL :

« REVIVAL est sans ambiquités un roman d’horreur. Si vous allez l’acheter, préparez-vous. »

Il a dévoilé dans différentes interviews, que ce roman lui a été inspiré à la fois par Le Grand Dieu Pan (écrit par Arthur Machen) qui est une histoire terrifiante au sujet d’un monde qui pourrait exister au-dela du notre. Il souhaitait explorer cette idée en y intégrant également des éléments du mythe de Cthulhu (HP Lovecraft) que Stephen King a déclaré, par le passé, comme étant « le prince baroque et sombre de la littérature d’horreur du vingtième siècle » (« The twentieth-century horror story’s dark and baroque prince »).

Sachant cela, c’est donc sans aucune surprise que l’on imagine un roman très sombre lorsque l’on remarque la dédicace du livre, dédiée à toute une pléiade d’auteurs fantastiques :

« Ce livre est pour quelques-uns de ceux qui ont bâti ma maison : Mary Shelley, Bram Stoker, HP Lovecraft, Clark Ashton Smith, Donald Wandrei, Fritz Leiber, August Derleth, Shirley Jackson, Robert Bloch, Peter Straub. Et ARTHUR MACHEN dont le court roman LE GRAND DIEU PAN m’a hanté toute ma vie. »

Sans non plus oublier qu’avant même de commencer son roman, Stephen King l’introduit en empruntant une citation de HP Lovecraft et plus particulièrement du Necronomicon :

« N’est pas mort ce qui à jamais dort, et au fil des âges peut mourir même la mort »

#SYNTHESE :

De par sa structure narrative (raconté par le protagoniste à l’âge 60 ans), REVIVAL n’est pas sans rappeler LA LIGNE VERTE, mais le roman se rapproche davantage de DOCTEUR SLEEP.

En effet, le personnage principal va, à un moment de sa vie, être sous l’emprise d’addictions (l’héroïne) et errer, de villes en villes, puis avance rapide pour se retrouver plusieurs décennies plus tard.

Les thémes majeurs du roman sont la religion, la musique (les Rock Bottom Remainders ont allègrement mentionnés dans les remerciements), l’addiction, l’électricité et la vie après la mort.

Thème qui semble obséder Stephen King récemment et qu’il a notamment abordé dans des romans tels que SAC D’OS, HISTOIRE DE LISEY, ou, plus récemment, dans sa nouvelle Afterlife (inédite en France). Le traitement de la question de la vie après la mort m’a personnellement fait penser au livre LES THANATONAUTES de Bernard Werber, dont il s’agit du thème central, avec l’exploration de ce territoire.

REVIVAL est un roman électrique, difficile et éprouvant. Il est rempli de nostalgie, de moments difficiles et de chagrin, et vous fera vous interroger sur votre rapport à la mort et ce qui vous y attend.

« Je pense qu’une des choses derrière REVIVAL était d’écrire pour les gens qui avaient aimé des livres tels que SIMETIERRE ou SHINING. Je voulais vraiment voir si je pouvais terrifier ces personnes et écrire quelque chose qui leur ferait dire : ‘C’est une bonne histoire, mais ça m’a foutu la trouille bleu à tel point que je devais garder la lumière allumée.’ J’ai en quelque sorte visé cela. » (extrait d’une interview avec BangorDailyNews)

#RESUME DE L’HISTOIRE :

REVIVAL commence comme un grand retour de Stephen King aux années 60 : une famille heureuse qui rencontre le nouveau prêtre (Charles Jacob) arrivant dans la bourgade et qui se lie d’amitié avec Jamie Morton. La rencontre est digne d’un film fantastique, avec le petit Jamie, alors 6 ans, jouant avec ses jouets alors qu’une ombre plâne sur lui : celle du prêtre qui arrive et vient faire connaissance.

Charles Jacobs est un prêtre quelque peu inhabituel : bien entendu religieux, cela n’empêche pas ce gentil homme possédant un fort humour, à être également bricoleur passionné par l’électricité. Passion qui se révélera utile car lorsque Conrad, le frère de Jamie aura un accident qui rompera ses cordes vocales face auquel le médecin ne peut rien faire si ce n’est attendre que cela se résolve tout seul (au bout de deux semaines, qui deviendront au contraire plusieurs mois), Charles le guérira en utilisant un outil qu’il a lui même bricolé et qui utilise l’électricité pour stimuler les nerfs.

Mais un jour, le père Jacobs va voir ses croyances chamboulées lorsque sa famille va périr dans un accident de voiture, et, accablé par cela, il prononcera dans sa paroisse un sermon bouleversant (« the terrible sermon ») remettant en cause l’existence de Dieu.

…………. SPOILERS : SURLIGNEZ POUR LIRE LA SUITE ………..

Congédié par l’église, le prêtre sortira de la vie de Jamie qui va partir sur une vie de musicien, emplie de rock and roll et d’addiction à différentes drogues.

Suit alors une période où il jongle avec difficultés entre différents groupes et concerts, qu’il rencontrera une épreuve qui va, à son tour changer sa vie.

Quelques trente ans plus tard, en 1992, Jamie se fait virer de son groupe, avant de passer une nuit à attendre un bus pour changer de ville (il veut rejoindre Chicago, scène musicale reconnue où il devrait trouver, aisément des groupes avec qui jouer).

Durant cette nuit, il se balade au sein d’une fête foraine où il remarque son vieil ami Charles Jacob qui est devenu presdigitateur de foire (on retrouvera des références à JOYLAND où il a travaillé mais également du vocabulaire forain tel qu’utilisé dans JOYLAND), en tirant les portraits d’invités grâce à la foudre.

S’effondrant, Jamie est recueilli par Charles qui va aider son ami à se sevrer de ses addictions, avant de l’aider à obtenir un poste d’ingénieur du son en studio auprès d’un ami qui lui doit un grand service. Finie donc l’errance, l’addiction à l’héroïne (ce qui n’est pas sans rappeler les difficultés rencontrées par Dan Torrance de Docteur Sleep), pour commencer au contraire, une vie plus posée.

Plusieurs années plus tard, alors que sa vie continue avec son lot de tragédies, Jamie est contraint suite à un proche décès de retourner dans sa ville natale. Avec ses amis d’enfance et sa famille, nous vivrons avec Jamie plusieurs grandes séances d’émotions.

Mais ce nouveau séjour ne sera pas bénin car sa vie va encore, changer, drastiquement car elle va croiser, encore une fois, le chemin de Charles Jacobs, son agent de changement. Dorénavant devenu prédicateur évangéliste de télévision et de grands « revivals » (ces grandes messes chrétiennes prenant place sous des tentes), il réalise des « miracles », guérissant des invités le suppliant de les guérir.

Ces « miracles », Charles les réalise à l’aide d’anneaux en or magnétiques qui lui permettent de diffuser de l’électricité (une version plus moderne de son invention d’antan) et est donc devenu un charlatan, utilisant le prétexte de la religion pour s’enrichir ce qui lui permet, à son tour, de continuer ses expérimentations autour de l’électricité, cherchant à accomplir son but ultime.

Après des investigations au sujet de Charles, Jamie le comprend de plus en plus obsédés par ses expérimentations (qui ont des conséquences sur les « miraculés »). Mais lors d’une rencontre entre les anciens amis, Charles l’invite à réaliser, ensemble, une dernière expérience qu’il ne pourra refuser : celle de réanimer un mort grâce à l’électricité secrète afin de savoir ce qu’il y a de l’autre côté de la vie.

Et si la réponse qui serait dévoilée lors de cette expérience réalisée en huis clos ne nous plaisait pas? Est-on prêt à découvrir ce qu’il se cache, qu’il qu’il soit?

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Citations :

>>> Découvrez des citations de ce livre sur notre page : Citations de Stephen King

# Citations de REVIVAL

– « Par un aspect au moins, nos vies ressemblent à des films. »
(« In one way, at least, our lives really are like movies. »)

– « La lumière n’existe pas, et notre foi en elle n’est qu’une stupide illusion »
(« There is no such thing as light, and our belief in it is a foolish illusion. »)

– « Nous vivons dans le noir tels des animaux au fond d’un terrier, ou des fourmis dans leur fourmilière »
(We live in darkness like animals in a burrow, or ants deep in their hill.)

– « Le monde est cruel et vous ne pouvez tout avoir »
(The world is hard and you can’t have everything)

– « Quand ça va pas fort et que vous voulez vous sentir mieux, traitez quelque chose de vieux tas de merde. «
(When you want to feel better, call something a piece of shit. It usually works.)

– « Kids peeing their pants was just so funny. »

– « Tout le monde a besoin d’une passion (…) Et tout le monde a besoin d’un petit miracle ou deux, juste pour se prouver que la vie est plus qu’un long pélerinage du berceau a la tombe. » (« Everyone needs a hobby […] and everyone needs a miracle or two, just to prove life is more than just one long trudge from the cradle to the grave. »)

– « Ce que nous apprenons enfants, c’est ce qui reste ancré en nous le plus longtemps. »
(« what we learn as children is what sticks the longest. »)

– p64 : La religion est censée nous consoler dans les moments difficiles (…) Si notre foi est assez forte, nous irons au paradis, et nous comprendrons toute l’affaire une fois là- haut. Comme si la vie était une blague dont la chute cosmique nous serait enfin expliquée au paradis.
(« Religion is supposed to be our comfort when the hard times come. […] If our faith is strong, we’ll go to heaven, and we’ll understand the whole thing when we get there. As if like were a joke, and heaven the place where the cosmic punchline is finally explained to us. »)

– p67 : « La religion est l’équivalent théologique d’une arnaque à l’assurance en vue d’un enrichissement immédiat. année après année, vous payez religieusement –! passez- moi l’expression! – vos primes, et puis le jour où vous avez besoin des indemnités pour lesquelles vous avez payé, vous découvrez que la compagnie qui a encaissé votre argent, en fait, n’existe pas »
(« Religion is the theological equivalent of a quick-buck insurance scam, where you pay in your premium year after year, and then, when you need the benefits you paid for so -pardon the pun- so religiously, you discover the company that took your money does not, in fact, exist. »)

– P68 : Nous venons d’un mystère et c’est vers un mystère que nous repartons. Peut- être bien qu’il y a quelque chose là- bas, mais je fais le pari que ce n’est le Dieu d’aucune Église.
(« We came from a mystery and it’s to a mytery we go. Maybe there’s something there, but I’m betting it’s not God as any church understands Him. »)

– p74 : Nos chemins se croisent tout le temps en ce monde, parfois dans les endroits les plus étranges
(« Paths cross all the time in this world of ours, sometimes in the strangest places. »)

– p77 : Les gens qui ont peur vivent dans leur propre enfer quotidien.
(« Frightened people live in their own special hell. »)

– p257 : « Les 3 âges réels de l’homme sont la jeunesse, la maturité et putain comment j’ai fait pour devenir vieux aussi tôt ? »
(« The three true ages of man are youth, middle age, and how the fuck did I get old so soon? »)

– p271 : « C’est comme ça qu’on sait qu’on est chez soi, je crois, peu importe depuis combien de temps on est parti ou à quelle distance on a vécu. »
(« That’s how you know you’re home (…), no matter how far you’ve gone from it or how long you’ve been in some other place. Home is where they want you to stay longer. »)

– p277 : « La vie est une roue et elle revient toujours à son point de départ. »
(« Life is a wheel, and it always comes back around to where it started. »)

– p285 : Truth makes the people suspicious.

– p288 : Le cancer est le pitbull des maladies et il la tenait solidement entre ses machoires, la mordant et la déchiquetant. Il ne s’arrêterait que lorsqu’il l’aurait mise en pièces.
(« Cancer is the pitbull of diseases »…)

– p293 : « Les cigarettes, me dit- elle de cette voix rauque de choucas. Quelle façon idiote de se tuer. Et je n’étais pas dupe, ce qui rend la chose encore plus idiote. Personne n’est dupe. »
(« Cigarettes, what a stupid way to kill yourself. And I knew better, which makes it even stupider. Everybody knows better. »)

– p361 : « La curiosité est une terrible chose, mais c’est une chose humaine. »
( « Curosity is a terrible thing, but it’s human. »)

– « L’électricité est l’une des portes que Dieu a ouvertes vers l’infini. »
(« Electricity is one of God’s doorways to the infinite »)

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