Envie de tout savoir sur « Si ça saigne » (If It Bleeds), le tout nouveau livre de Stephen King? Cette page est pour vous
Informations – Présentation – Livre audio
Résumés – L’avis du Club Stephen King – Couvertures
Titre Original : If It Bleeds (2020)
France : « Si ça saigne »
– Grand format : Editions Albin Michel
– Poche : inédit : sortie probable vers février/mars 2022, chez Le Livre de Poche
– Livre audio : le 17 mars 2021, chez Audiolib
Traducteur : Jean Esch
Si vous souhaitez commander « Si ça saigne» de Stephen King
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– La version américaine : Amazon FR / Amazon US
– La version britannique : Amazon FR / Amazon UK
Présentation du livre « Si ça saigne » (If It Bleeds) :
Les journalistes ont une expression : « Si ça saigne, c’est en première page. » Et une bombe dans une école primaire est garantie d’être diffusée sur toutes les actualités.
Holly Gibney, de l’agence Finders Keepers, travaille sur un cas de chien disparu (de son propre chef afin de gagner en assurance) lorsqu’elle voit les images à la télévision. Mais lorsqu’elle revoit la diffusion en fin de soirée, elle se rend compte que quelque chose cloche au sujet du premier correspondant sur place, qui était déjà sur les lieux.
Voici comment débute « Si ça saigne », la suite pouvant être lue indépendamment, de « L’outsider », le roman best-seller de Stephen King avec l’incomparable Holly, sur sa première affaire en solo, et l’histoire donnant son titre à ce nouveau recueil de Stephen King.
Avec elle, se trouve trois autres longues nouvelles de ce « formidable auteur versatile » (selon le Sunday Times) : « Mr Harrigan’s Phone », « The Life of Chuck » et « Rat ». Chacune de ces novelles diffuse la richesse de la narration de Stephen King, avec grâce, humour et horreur, ainsi que des scènes à couper le souffle. Les histoires sont accompagnées de notes d’auteurs fascinantes qui nous donne un aperçu sur les origines de chacune de ces histoires et sur l’imagination sans parallèle de l’écrivain.
Découvrez une présentation sommaire (et sans spoiler) des 4 novellas :
– « Mr. Harrigan’s Phone » (Le téléphone de Mr Harrigan)
Craig, un jeune garçon d’une petite bourgade, fait la rencontre d’un millionnaire venu se mettre à l’écart du brouhahah des grandes villes. Sur l’autorisation de son père, Mr Harrigan lui offre un petit boulot : lui faire de la lecture et quelques tâches comme enlever la neige devant son patio.
De là va naitre une amitié entre eux deux, et Craig qui remporte beaucoup d’argent grâce à des jeux à gratter offerts par Mr Harrigan, décide de le remercier en lui offrant un des tout premiers iPhone, ce qui changera, à tous les deux, leurs vie…
Comme son titre l’indique, il s’agit de la nouvelle portant sur les téléphones que Stephen King écrivait l’été dernier.
– « The Life of Chuck » (La vie de Chuck)
Dans un monde en perdition enchainant depuis plus mois les catastrophes naturelles (les tremblements de terre s’enchainent, un pan de la Californie se retrouve dans l’océan, l’internet est sur le point de rendre l’âme…), un professeur d’école rentre chez lui en voiture. Sur le chemin du retour, il remarque, sans y prêter réellement attention, un grand panneau publicitaire remerciant Charles (Chuck) Krantz, pour ses 39 années de travail !
– « If It Bleeds » (Si ça saigne)
Holly Gibney gère l’agence d’investigation « Finders Keepers », avec Jerome Robinson qui a pris une année sabbatique d’Harvard, et Pete Huntley, son partenaire d’affaires.
Mais les petites habitudes d’Holly sont perturbées lorsqu’un flash info télévisé annonce une explosion dans une école avec un lourd bilan.
Malgré les journées qui passent, Holly n’arrivent pas à s’enlever les images du flash info de sa tête, car, sans savoir réellement quoi, quelque chose la gêne au sujet du reporter qui était sur place…
La quatrième de couverture américaine en dit un peu plus sur l’histoire, en partageant la première page :
« En janvier 2021, une petite enveloppe rembourrée addressée au détective Ralph Anderson est délivrée aux Conrads, les voisins des Anderson. La famille Anderson est en vacances aux Bahamas. Imprimé sur l’enveloppe, en lettres capitales, est écrit NE PAS FAIRE SUIVRE – GARDEZ JUSQU’A L’ARRIVEE.
Lorsque Ralph ouvre le coli, il trouve une clé usb intitulée ‘If It Bleeds, It Leads’ (littéralement : Si il y a du sang, ça sera en couverture).
La clé usb contient une sorte de rapport, ou plutot un journal oral, de la part d’Holly Gibney, avec qui le détective a partagé une affaire qui avait débuté dans l’Oklahoma et fini dans une grotte au Texas. C’était une affaire qui a changé pour toujours la perception de la réalité de Ralph Anderson.
Les derniers mots du rapport audio d’Holly datent du 19 décembre 2020. Elle semble à court de souffle :
‘J’ai fais du mieux que j’ai pu, Ralph, mais ce ne sera peut-être pas suffisant. En dépit de toute ma préparation il y a une possibilité que je ne m’en sorte pas vivante. Si je meurs, et que tu décides de continuer ce que j’ai commencé, soit prudent. Tu as une femme et un fils. »
– « Rat »
Drew Larson est un professeur littéraire qui a publié plusieurs nouvelles, et ayant rencontré un certain succès avec elles. Mais malgré cela, il n’a jamais réussi à écrire un roman et a même brulé le manuscrit d’une de ses dernières tentatives, manquant par la même occasion de brûler sa maison.
Lorsque soudainement, au détour d’une rue, il a une illumination pour un roman de western, il est plus qu’excité à cette idée et se met en tête de partir s’isoler dans le chalet familial au milieu de la forêt. Et ce, même si sa femme essaye de le convaincre de ne pas le faire, avant de finir par céder…
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– La version américaine : Amazon FR / Amazon US
– La version britannique : Amazon FR / Amazon UK
SI CA SAIGNE : le livre audio
« Si ça saigne » sort le 17 mars 2021 en livre audio
Aux éditions Audiolib
Lu par Maxime Van Santfoort et Philippe Résimont
Si vous souhaitez commander « Si ça saigne», en livre audio, chez Audiolib
Résumé des histoires :
– « Mr. Harrigan’s Phone » (Le téléphone de Mr Harrigan)
Mr Harrigan, un homme à la retraite, milliardaire après avoir vendu sa société, est venu passer ses dernieres années sur la colline d’Harlow, un petit village d’environ 600 habitants, se trouvant dans la périphérie de Chester’s Mills et les alentours de Castle Rock.
Un dimanche à l’église locale, il entends Craig, lire un passage de la bible, et demande à son père l’autorisation de l’embaucher (à 5 dollars de l’heure) pour lui lire les actualités du journal et faire quelques tâches, tel qu’entretenir son jardin ou enlever la neige devant son patio l’hiver.
Un peu plus de 3 ans après qu’il ait commencé à travailler pour Mr Harrigan, celui-ci lui offre des jeux à gratter et Craig gagne 3000 dollars! Reconnaissant de la grande somme remportée, il décide d’offrir à son ami, qui n’a volontairement pas de télé (par choix, pas par manque de moyen), de lui offrir un iphone, premier modèle du genre. D’abord réticent de l’intéret de cette technologie, Craig lui montre qu’il peut accéder à portée de mains et gratuitement aux informations boursieres du Wall Street Journal. Avant même que son journal ne soit distribué chez lui.
L’ancien homme d’affaires comprend rapidement le chamboulement technologiques que ces téléphones risquent d’apporter dans le monde, mais également les opportunités associées. Publicitaires comme d’investissements, par exemple avec Amazon.
Un jour, Craig trouve Mr Harrigan, mort.
Au service des funérailles, Craig est le dernier à lui dire au revoir et, sentimental, en profite pour lui remettre son téléphone dans la poche.
Mr Rafferty, gérant des affaires de Mr Harrigan depuis 30 ans, se présente à Craig et son père pour leur faire part de son testament. Il leur annonce qu’il lui a légué 800 000 dollars, placés sur un fond, ce qui devrait lui permettre de payer ses années d’études.
Durant la nuit, Craig ressent le besoin d’entendre la voix de Mr Harrigan et appelle son téléphone. Bien entendu celui-ci ne répond pas. Et il retourne se coucher…. mais le lendemain, il remarque avoir reçu un sms semblant en provenance du téléphone de Mr Harrigan. Inquiet qu’il ait pu être enterré vivant, il en parle à son père qui le convainc qu’il n’y a aucune possibilité qu’il soit vivant car il a subit une autopsie.
Craig se rend chez harrigan et croise sa femme de ménage qui range un peu la maison, et apprend que Mr Harrigan lui a aussi fait un don, tout comme au jardinier.
Dorénavant au lycée, Craig se fait maltraité par un autre adolescent malgré le fait qu’il l’ait empêché de se faire blamer par une professeure qui passait en même temps. Mais un vendredi soir, tandis qu’il se rend à une soirée dansante au lycée, Kenneth l’attaque et Craig est sévèrement amoché.
Sans savoir réellement pourquoi, si ce n’est avoir envie de se confesser sans avoir à cacher quoi que ce soit, Craig appelle le téléphone de Mr Harrigan et lui dit avoir été tabassé par Kenny Yanko. Ce meme weekend, ce dernier est retrouvé mort. Craig ne l’apprendra pas avant un an, mais il s’est a priori suicidé.
il appelle le soir meme le telephone de Mr Harrigan, demandant si il n’y est pas pour quelque chose. Le lendemain, il constate avoir reçu un sms cryptique de sa part !
Craig fini par apprendre, par le fils du chef de la police que Kenneth avait été retrouvé en posture d’asphyxie auto-érotique, et que la moitié de ses cheveux avait viré… blanc. Ce qui avait perturbé le médecin légiste.
Quelques années plus tard, Craig s’achete un iphone 4 et consstate que le numero de téléphone de Mr Harrigan ne fonctionne plus.
Craig débute des études de biologie, tout en suivant son envie d’écrire. Il obtient un boulot dans le journal de l’université et fini par se lancer dans le journalisme avant de devenir éditeur d’un journal.
Les capitaux légués par Harrigan et investis lui permettent d’obtenir un appartement, et il découvre, un jour, la mort de la professeure qui l’avait aidé suite à l’attaque de Kenny. Et qui avait toujours été présente pour lui. Elle et son mari sont décédés d’un accident de moto parce qu’une personne avait conduit sous influence de l’alcool…. et bien entendu celui-ci s’en est sorti. Sauf que ce n’était pas la première fois que ce gars était arreté pour un tel larcin. C’était en réalité la 4e fois… et il s’en sort sans aller en prison parce que on père est un grand ponte de la finance.
Craig assiste a ses funérailles et retourne ensuite chez son père. Dans sa chambre, il tombe sur son vieux téléphone, appelle Mr Hannigan et lui laisse un message au sujet de ce Dean Whitmore qui a tué sa proofesseure preferee… en concluant par « J’aimerai qu’il soit mort ».
Dean est retrouvé mort le second jour de son séjour dans un centre de luxe…. en se foutant une barre de savon dans la gorge…
Craig remarque un sms sur son vieil iphone, et finira par jeter le téléphone dans le Castle Lake, apres avoir appelé Mr Harrigan une dernière fois pour le remercier de tout…
– « The Life of Chuck » (La vie de Chuck)
Acte 3
Dans un monde en déperdition (un point s’est effondré il y a plusieurs mois, l’internet mondial commence sérieusement à faire des siennes), Marty Anderson, professeur d’école, part tardivement de la rencontre parents-professeurs.
Sur le long chemin retour, il remarque pour la première fois, et sans y prêter réellement attention, un billboard remerciant Charles Krantz pour 39 années de travail !
A la maison, sa femme l’attend, impatiente. Le matin même, un tremblement de terre a emporté une grande partie de la Californie dans l’océan. 20 000 personnes se retrouvent a migrer a pied vers le nevada, la Californie se détache comme du papier peint du continent, un second réacteur nucléaire se retrouve inondé au Japon… le monde tombe en pièces…
Partout, à la radio, sur Netflix qui perd la connection, des messages et publicités remercient Charles Krantz pour ses 39 années de travail…
Le lendemain, le reste de la Californie a été englouti et des gouffres apparaissent dans la ville. Une peste envahi le monde entier, les régions produisant les ressources alimentaires du Pays et de l’Europe n’existent plus, tout comme les abeilles, un volcan fait éruption en Allemagne, le monde entier fait face à une grande vague de suicide… et pourtant de plus en plus de publicités pour Chuck envahissent la ville.
Des publicités paraissant parfois iréelles, comme celle écrite par la vapeur d’un avion.
Et personne ne semble savoir qui est ce Chuck.
La rotation de la terre se ralentie, la ville subit une coupure globale d’électricité, et sur chaque vitre des maisons apparaissent un portrait de Chuck, souriant.
Douglas Beaton est à l’hopital aux cotés de Chuck, son beau-frere en état de coma, qui est en train de décéder, puisque sa machine à assistance respiratoire a été débranchée il y a près d’une heure.
Douglas et le fils de Chuck parlent de lui, de sa vie, de la mort, et il part, doucement…
Marty et Felicia passent leurs derniers moments ensembles…
Acte 2
Chuck, qui a encore neuf mois a vivre, mais ne le sait pas encore, se rend à une conférence sur le système bancaire du 21e siècle, à Boston. Tous frais payés.
Ancien chanteur d’un groupe d’enfance, il s’arrête auprès de performers dans la rue venant de s’installer et qui débutent leur prestation… et se lance dans une improvisation de dance. Jared et Janice, sont surpris mais enjoués par l’improvisation de cet inconnu.
Apres cette performance quelque peu inorthodoxe, Chuck, Jared et Janice s’assoient ensembles sur un banc et les deux performers insister pour lui donner sa part des recettes récupérées dans leur chapeau.
Charles refuse au début, mais finit par accepter devant leur insistence. Ils discutent un peu avant de se séparer et partir chacun de leurs cotés.
Acte 1
Suite a un accident de voiture de ses parents, Chuck se retrouve orphelin à l’age de 7 ans…
– « If It Bleeds » (Si ça saigne)
La première page :
En janvier 2021, une petite enveloppe rembourrée addressée au détective Ralph Anderson est délivrée aux Conrads, les voisins des Anderson. La famille Anderson est en vacances aux Bahamas. Imprimé sur l’enveloppe, en lettres capitales, est écrit NE PAS FAIRE SUIVRE – GARDEZ JUSQU’A L’ARRIVEE.
Lorsque Ralph ouvre le coli, il trouve une clé usb intitulée ‘If It Bleeds, It Leads’ (littéralement : Si il y a du sang, ça sera en couverture).
La clé usb contient une sorte de rapport, ou plutot un journal oral, de la part d’Holly Gibney, avec qui le détective a partagé une affaire qui avait débuté dans l’Oklahoma et fini dans une grotte au Texas. C’était une affaire qui a changé pour toujours la perception de la réalité de Ralph Anderson.
Les derniers mots du rapport audio d’Holly datent du 19 décembre 2020. Elle semble à court de souffle :
‘J’ai fais du mieux que j’ai pu, Ralph, mais ce ne sera peut-être pas suffisant. En dépit de toute ma préparation il y a une possibilité que je ne m’en sorte pas vivante. Si je meurs, et que tu décides de continuer ce que j’ai commencé, soit prudent. Tu as une femme et un fils.
Le 8 décembre 2020, juste avant 10 heures du matin, un coli est livré dans un collège de 500 enfants. Le livreur parait détendu et faisant usage d’humour, la secrétaire de l’école ne suit pas tous les protocoles de sécurité et accepte le coli…
Holly Gibney a son petit rituel quotidien : une heure de pause durant la journée de travail, durant laquelle elle regarde « John Law » un programme télévisé qu’elle affectionne autour d’un juge. Elle gère toujours l’agence privée « Finders Keepers », avec l’aide de Jerome Robinson qui a pris une année sabbatique d’Harvard et Pete Huntley, son partenaire d’affaire depuis le décès de Bill Hodges.
Ensemble, la petite équipe s’en sort plutôt bien, et alterne les missions pour les disparitions d’enfants, les kidnappings d’animaux, des escroqueries à l’assurance, etc
Mais le 8 décembre matin, l’émission d’Holly est interrompue par un flash spécial : une explosion a eu lieu au collège de Pineborough, en Pennsylvanie, faisant de nombreuses victimes.
Sur place, un correspondant qui était dans les alentours rapporte les événements.
Le bilan du drame s’avèrera lourd : 31 morts dont une vingtaine d’enfants et et 73 blessés, 9 en conditions critiques.
Une caméra de sécurité a pu enregistrer l’homme qui a délivré la bombe et la photo est diffusée à la télévision, en espérant obtenir des témoins de personnes l’ayant aperçu ou le reconnaissant.
Les jours suivants, l’agence « Finders Keepers » déménage (à un étage supérieur) et Holly reçoit un appel de sa mère, qu’elle ne peut pas supporter.
Une nuit, Holly n’arrête pas de se retourner dans le lit, n’arrivant pas à trouver un sommeil paisible et ne pouvant s’empêcher de penser à Chet Ondowsky, le reporter de l’école. Il raconte comment il a fait partie des premiers sur place, a aidé les secours et les enfants blessés.
Jerome et Holly se rendent en voiture chez la mere d’Holly Gibney, et Jerome lui dit être en train d’écrire un livre sur le passé de son arriere grand père, enfant d’esclaves qui est passé d’employé d’une usine empaquetant de la viande, à propriétaire d’un bistrot avant la prohibition. Puis a du faire face à Al Capone, à des tentatives d’assassinat, des aventures politiques…
Charlotte, la mère d’Holly, vit avec son frère depuis la mort de son mari. Ce frère est l’oncle Henry, qui la confond généralement avec sa soeur Janey, victime d’une bombe de Brady Harstfield. Charlotte espérait pouvoir continuer à vivre avec son frère jusqu’à Noël, mais il devient sénile et ils l’emmenent donc dans une maison de retraite.
Sur le chemin du retour, Holly a une illumination concernant quelque chose qui la tracassait chez le reporter : le grain de beauté!
Le matin, durant sa première intervention à la télévision, il avait un grain de beauté. Le soir il ne l’avait plus.
Mais Jerome lui dit qu’ils n’avaient probablement pas eu le temps de lui mettre du maquillage le matin, et donc de cacher ce grain de beauté.
Le lendemain, Holly cherche le nom du reporter dans Google et tombe sur des vidéos de ses reportages. Elle regarde encore et encore les vidéos et est convaincue qu’il n’a pas de grain de beauté. Car même s’il était recouvert de poudre, elle pourrait le percevoir.
Retournant voir les images du matin de l’explosion et les étudiant, elle se fait la réflexion que ce n’est pas un grain de beauté. Mais plutot des poils… qu’il aurait manqué en se rasant. Ou peut-être les restes d’une moustache. Comme le livreur avait.
Elle a une intuition et veut appeler Ralph, mais il est en vacances avec sa femme.
Elle compare son visage avec celui du livreur, mais ce n’est pas vraiment ressemblant. Même en se disant que les visages peuvent être relativement différents, ils ne se rapprochent pas assez.
Holly n’arrive malgré tout pas à s’enlever l’idée de la tête car il semblait avoir été le tout premier correspondant sur place. Peut-être pas avant les secours, mais le premier journaliste. En regardant ses tweets le matin du drame, elle remarque qu’il était à un restaurant à seulement 15 km de l’école, s’apprêtant à couvrir un événement local. Il était donc au bon endroit au bon moment.
Demeurant intriguée, elle continue d’investiguer ce qu’elle trouve sur le reporter.
N’arrivant à délaisser cette idée, elle se décide à faire des enregistrements audios de ses pensées pou Ralph, exprimant comment leur enquête face à l’outsider a chamboulé sa perception du monde. Et qu’elle soupçonne le reporter, Charles Ondowsky, surnommé Chet, d’être une entité différente, mais du même genre. Car il fait essentiellement des reportages autour de désastres. De tragédies. De morts.
Le lendemain, elle s’apprête malgré tout à abandonner cette idée ridicule. Elle passe alors une très bonne journée, mais reçoit le soir deux appels qui changent tout. Puis se dirige vers Portland, dans le Maine.
Par le passé, suite aux mésaventures avec L’outsider, elle avait rencontré le Dr Morton pour exprimer ce qu’elle avait vécu, et ne pas le garder en elle comme une tumeur maligne qui la rongerai de l’intérieur.
Durant sa derniere séance, elle lui avait demandé une sorte de petit service. L’histoire qu’elle avait raconté avait été partiellement racontée dans les journeaux. En tout cas le viol et le meurtre du petit Frankie. Elle lui a demandé à ce que, lorsqu’il irait participer à des conférences, qu’il parle de son cas, quitte à l’évoquer comme étant celui d’un patient qui perd la tête. Mais elle souhaitait qu’il expose que sa patiente dont il peut changer le nom pour rester dans l’éthique de sa profession, avait rencontre une créature qui se nourrit de la souffrance des mourants.
Finalement, convaincu de l’histoire et que cela ferait un bon article, une conférence intéressante et peut-etre meme un livre, il la raconta en changeant bien entendu son identité. Et en demandant à être tenu au courant si d’autres comparses de sa profession entendaient parler de quelque chose de similaire.
Or, le Docteur l’a appelé parce qu’il a eu vent d’un possible autre outsider, depuis plus d’un an et qu’il s’est finalement décidé à lui en parler. Un de ses semblables a un patient, Dan Bell, une personne âgée qui semble parfaitement rationnelle, qui est convaincue de l’existence d’un « vampire psychique », existant depuis au moins 60 ans et probablement même bien plus. Or, après avoir vu l’attaque de la bombe, il a recontacté son psychiatre car était convaincu qu’il s’agissait de son oeuvre.
Holly prend donc l’avion pour aller lui rendre visite. Elle est reçue par Brad, son petit fils, la quarantaine, gay et manniéré. Son grand-père, environ 80 ans, est en chaise roulante et nécessite l’aide de bombones d’oxygene pour respirer.
Dan, Brad et Holly discutent de la théorie que le reporter est une entité non humaine, un « ça », un outsider, qui peut changer de morphologie physique. Brad évoque que son père était un policier et qu’il est lui même créateur audio pour des jeux vidéos. Ils lui montrent alors des preuves vidéos :
– en 1960, il y a tout juste 60 ans jour pour jour, un crash aérien a fait 134 morts mais un survivant décédé peu de temps apres. Holly reconnait le reporter de l’époque comme étant Chet! Sauf que morphologiquement parlant, ce n’est pas vraiment lui.
– lors de l’assassinat de JfK, un autre correspondant à la morphologie différente est présent… mais c’est pourtant lui. « C’est un modèle différent, mais qui suit le même schéma »
– En 1967, lorsqu’un raid de la police dans un bar qui fait 40 morts et 120 blessés, un autre reporter, du nom de Jim Avery
La raison pour laquelle Dan a pu percevoir les ressemblances derrière les différences de l’homme, est qu’il était un dessinateur de portrait-robots pour la police et avait un talent pour la morphologie. Et il a su reconnaitre l’entité derriere ses trois apparences différentes : celle de Paul Freeman, Dave Van Pelt, Jim Avery et maintenant Chet Ondowsky.
Chacun de ces « modèles » ont été aperçs sous différentes variations en tant que reporter à des tragédies, sous des noms différents. Depuis environ 2005, Dan et Brad ont pu identifier 17 variations de Chet au fil des décennies, à partir de photos et vidéos d’internet. Ils ont aussi pu isoler une empreinte audio de l’entité, qui reste toujours la même. Ainsi qu’identifier des défauts dans la même manière dont il parle.
En sortant de chez eux, Holly constate que sa mère l’a harcelé : durant cette visite, elle a appelé Holly 5 fois, laissé 5 messages et 4 sms. Elle veut etre rappelée et qu’elle passe la voir, elle et Henry ce weekend.
Holly prévoit de confronter l’entité. Etant donné qu’elle n’a rien dit à Jerome et Barbara, sa petite soeur, ceux-ci sont inquiets de ne pas avoir de nouvelles de sa part. Ce qui n’est pas habituel avec elle.
Jerome avait mis un traceur dans son téléphone, qui leur permet de savoir où elle se trouve.
Holly arrive à contacter Chet via son site internet. Il la rappelle, et elle lui envoie une photo et une analyse audio. Lui dévoilant qu’elle sait ce qu’il est et qu’il a déposé la bombe, elle le menace de l’exposer auprès de sites et de journaux tels que L’Inside View.
Elle lui propose une rencontre dans un centre commercial.
Ils se rencontrent au point attendu. Son apparence a encore changé. Holly lui dit vouloir 300 000 dollars pour disparaitre avec ses preuves. Elle s’était dit la veille que demander de l’argent lui paraitrait une raison « logique » de le contacter, bien que l’extorquer n’est pas son véritable objectif.
Sans se soucier de cacher son identité ou son adresse, elle lui donne rendez-vous dans les bureaux de Finders Keepers, quelques jours plus tard, pour échanger la rançon. Etant extremement rapide, il repart avant même qu’elle ai pu s’apercevoir qu’il n’est plus la.
La mère d’Holly l’implore a venir passer le weekend avec elle. Holly se dit qu’elle peut passer le vendredi et faire un véritable repas de noel ensemble (quelques jours avant Noel) et repartir le samedi, tranquillement. Ce qui lui laisserai largement le temps de se préparer avant que l’entité arrive à 18h.
Sur la route du retour, Holly fait face à d’énormes bouchons, l’empêchant de vraiment avancer. Et le temps passe vite.
Barbara, la petite soeur de Jerome, s’inquiete de l’absence d’Holly. Connaissant le mot de passe de son ordinateur, elle voit qu’elle a fait des recherches sur le reporter et sur la bombe, et s’interroge sur sa visite à Portland. Remarquant qu’elle retourne au bureau, elle prévoit de lui faire une surprise et de lui ramener les dvds qu’elle a emprunté. En soit, l’excuse parfaite pour la rejoindre et discuter.
Arrivée au bureau de Finders Keepers peu de temps avant l’heure du rendez-vous, Holly se dépêche à préparer son plan et sort le pistolet qu’elle a gardé de Bill Hodges. Elle prépare une enveloppe à destination de Ralph Anderson avec une clé usb et ses enregistrements audios, et la met dans la boite aux lettres.
Barbara et Jerome arrivent dans l’immeuble. Mais l’entité assome Jerome qui tombe, ensanglanté, sur le sol et prend Barbara en otage. Pour l’échanger contre la clé usb, sans laisser d’argent. Puisque de toute façon il n’avait aucunement prévu de céder à la raçon d’Holly.
Tandis que cette dernière fait face au monstre, Jerome, vivant, l’attaque, tout comme Barbara qui lui déverse une une bombe lacrymogène au visage. Après s’est battue, Holly pousse l’entité dans la cage à ascenceur. Et grâce à un souci technique que Jerome et Holly avait identifié depuis plusieurs semaines, l’ascenceur plonge tout en bas et écrase Chet.
Holly descend voir le corps et remarque les vêtements vides de l’outsider. Sans aucune trace de son corps, comme évaporé.
Quelques jours plus tard, Holly appelle Dan pour lui annoncer la mort de l’outsider, mais c’est Brad qui répond, lui apprenant la mort de son grand-pere. Dan est ravi mais lui demande si il y en a d’autres entités comme cet outsider. Ce a quoi Holly répond penser que non…
Holly passe Noël dans la famille des Robinson. Barbara, qui a littéralement vu la chose se transformer devant elle, prend conscience que cela change sa perception du monde et qu’il peut y avoir n’importe quelle chose dans le monde…
Holly envoie un sms à Ralph Anderson pour lui prévenir qu’un coli l’attendra quand il sera arrivé, mais qu’elle va bien.
– « Rat »
Drew Larson est un auteur ayant publié un peu plus de 5 nouvelles en 20 ans, et ayant rencontré un certain succès avec ses textes. Il a essayé à plusieurs reprises d’écrire un roman, mais n’a jamais réussi à le faire. Il a même brulé le manuscrit d’une de ses dernières tentatives, manquant par la meme occasion de brûler la maison !
Ainsi, lorsqu’il est submergé par une une idée fulgurante d’un roman de western à des feux de circulation, il est plus qu’exalté. Il se met alors en tête de partir en retraite de sa famille, afin d’écrire le début (au moins 40 pages, peut etre meme 140) dans le cabanon de son père, isolé en pleine foret.
Sa femme, Lucy, essaie de le convaincre de ne pas y aller, mais fini par se résigner, comprenant l’importance pour lui d’écrire un roman. Et la détermination de son mari.
Sur la route, le dernier arret de Drew avant de s’aventurer dans la forêt et la route de terre le menant au cabanon, est à une station essence locale. Il tape la conversation à Roy, le gérant, qui souffre d’allergies et lui apprend que son père est mort en se suicidant sur le patio du cabanon où il se rend.
Arrivé sur place, il trouve que la cabane est en bien meilleur état que ce à quoi il s’attendait, la télévision fonctionnant, ainsi que le téléphone qui lui permet d’appeler sa femme.
Drew arrive rapidement à se créer une routine et être productif dans son écriture. Mais la quatrième journée, il se réveille avec un mal de gorge. Ayant besoin de racheter quelques réserves, il se rend à la supérette, où il apprend par une jeune femme, que Roy, son pere et l’homme à qui il a serré la main l’autre jour est a l’hopital car a une grippe un peu sévère. Il apprend également qu’une tempête arrive.
Au téléphone, Lucie lui demande de revenir parce que la tempête s’annonce violente, mais Drew refuse, argumentant qu’il a su se créer un bon rythme et que l interrompre pourrait compromettre le livre.
Son rhume empire et le froid s’installe dans le cabane. Les informations annoncent une tempête très dangereuse, et Lucy l’intime de revenir. Mais il refuse toujours.
Drew se rend dans la réserve du cabanon pour chercher une lampe a essence.
La tempête prend de l’ampleur et Drew commence à se faire la remarque qu’il pourrait réellement mourir où il est.
Avant d’aller se coucher, il entend des grattements à la porte de la cabane et remarque un rat, agonisant, qui se trouvait probablement dans le cabanon lorsqu’un arbre s’est renversé dessus. Pris de pitié et ne voulant pas le voir mourir dans le froid et la noirceur de la forêt, il envisage un temps de l’achever d’un coup de pelle, avant de le faire monter dessus et de l’emmener a l’intérieur.
A son réveil, le rat lui… parle.
Pour le remercier de l’avoir sauvé, le rat lui propose de l’aider avec son roman. Mais à une condition : une personne à qui te tiens devra mourrir.
Car Tous les voeux auxquels on aspire ont un prix.
Mais le rat ne veut pas que ce soit sa femme ou un de ses enfants. Au contraire, ce sera Al, le directeur du département littéraire de l’université où il enseigne, qui souffre d’un cancer du pancréas et qui est âgé de plus de 70 ans.
Deew accepte, et pourquoi pas? Car Al est déjà mourant.
Le rat lui dit qu’Al mourra, si il fini le livre.
Drew finit par s’endormir.
A son réveil, il ne se souvient pas de ce qui s’est passé la nuit mais il se sent mieux. Il trébuche sur une caisse renversée de jouet, contenant un jouet de rat, et se remet à écrire. Il est productif et trouve les pages sont sacrément bonnes.
Après la tempête, un homme rejoint le cabanon en s’étant frayé un chemin à travers les arbres renversés sur le chemin, parce que la femme de Drew s’inquiétait et avait appelé les locaux pour demander à ce que quelqu’un aille vérifier si il allait bien.
Drew fini par rentrer chez lui, et rejoint sa femme et ses enfants.
Il appelle Al pour prendre de ses nouvelles et ce dernier est surpris et ravi d’apprendre qu’il a pu écrire 90 bonnes pages d’un roman. Etrangement, Drew entend Al dire le mot « rat » au lieu de « rash » (eczéma en anglais) durant leur conversation.
Il continue l’écriture et conclut son roman en décembre.
Sa femme est ébahie et ravie des dernières pages qu’elle vient de lire et emportée par les mystères de la fin de l’histoire. Mais là encore, Drew entend le mot « rat » dans les propos de sa femme. Ce qui le trouble un peu…
Après sa lecture du manuscrit, Al, qui s’apprête a faire sa derniere séance de chimo l’apres-midi même, est également enthousiaste et ne tarie pas d’éloge devant le livre, considérant qu’il sera facile à vendre pour un agent. Et qu’il pourrait même rapporter une bonne petite somme d’argent à son auteur.
L’agent de Drew est ravie du livre et arrive à le vendre pour 350 000 dollars, mais la joie est de courte durée puisque Drew apprend qu’Al et sa femme Nadine sont morts d’un accident de voiture lié à du verglas sur la route.
L’été suivant, Drew décide de retourner une derniere fois au cabanon avant de le vendre.
Celui-ci été remis à neuf et est en bon état. Mais la raison de sa venue était de voir si le rat est encore là. Il remarque un rat empaillé et le fait bruler.
La nuit il est réveillé par le rat qui a bien venu à sa demande. Drew se plaint que Nadine ne faisait pas parti de leur accord, mais le rat rétorque que les voeux marchent toujours comme ça : jamais exactement comme désiré. Et que ce qu’il voulait avant tout c’était écrire le livre.
Le rat s’enfuit.
Finalement, Drew rentre chez lui et se dit que tout va bien.
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L’avis du Club Stephen King
Si vous voulez décourir notre avis sans spoilers, c’est par ici.
Attention : on vous prévient d’avance : ce qui suit contient des spoilers…
– « Mr. Harrigan’s Phone » (Le téléphone de Mr Harrigan)
L’amitié selon Stephen King
Cette nouvelle de Stephen King est attachante, et rappelle en quelques sortes « Crapules de bas-étages », un des récits composant du livre « Coeurs Perdus en Atlantide ». Notamment par l’amitié entre Craig et Mr Harrigan. On peut aussi y trouver une sorte d’écho à la nouvelle « Ur« , qui présente un Kindle (et non pas un téléphone), ouvrir un portail vers une autre dimension.
L’histoire, qui se déroule dans une bourgade aux alentours de Castle Rock (on y retrouve donc des clins d’oeil à la prison de Shawshank, ainsi qu’à la ville de Castle Rock et son Castle Lake) prend rapidement une tournure différente.
Une bonne petite histoire, digne des Contes de la crypte ou de Creepshow. D’ailleurs, King dévoile dans sa note d’auteur que l’origine de cette histoire est d’un film (ou d’un épisode de la série « Alfred Hitcock présente ») dans lequel le protagoniste avait peur de mourir enterré et qu’il a fait mettre un téléphone dans sa tombe.
Mon seul reproche est que j’aurai préféré que Stephen King ne donne pas de raison à pourquoi le téléphone semble joindre Mr Harrigan. Il me semble que faire dire à un informaticien que les premiers téléphones avaient de nombreux problèmes techniques, même si ici c’est dans une autre mesure, gâche en quelque sorte le mystère. Même si ce n’est que partiellement.
Une citation qui ressort de l’histoire :
« If ghosts exists, I’ll bet not all of them are holy »
– « The Life of Chuck » (La vie de Chuck)
Une fin du monde un peu particulière…
Une histoire complètement différente des autres nouvelles de « If It Bleeds« . Celle-ci mélange l’étrange, la joie de vivre et de danser et le spectre du passé, dans une structure narrative originale.
Ce texte propose donc un véritable contraste entre la gravité de la fin du monde, une certaine légèreté et poésie sur les différentes facettes de chacun.
Cette nouvelle n’est pas des plus faciles (bien que le premier acte soit prenant et étrange, ce qui augmente la curiosité). D’ailleurs, j’avoue que j’ai eu un peu de mal avec le troisième acte que j’ai du relire à plusieurs reprises, car je n’arrivais pas à réellement entrer dedans.
Malgré cela, en faisant abstraction de « If It Bleeds », cette nouvelle me semble incontestablement le récit le plus poignant et mémorable de ce livre.
Dans la note d’auteur, Stephen King déclare que l’idée lui est venu en voyant un panneau déclarant « Merci Chuck! », accompagné de « 39 bonnes années » et qu’il a écrit cette histoire pour essayer de comprendre la raison de ce billboard. Mais inconsciemment ou non, je me demande si il n’a pas gardé le nom de Chuck pour faire un clin d’oeil à Chuck Verrill, qui a été pendant longtemps l’agent et l’éditeur personnel de Stephen King.
Je me trompes peut-être, mais il me semble qu’il l’a aidé pendant 39 ans… pure coincidence ou fabulation de ma part? En tout cas son nom est mentionné dans les remerciements, évoquant que ce dernier a beaucoup aimé « Rat ».
Deux citations :
– « The world is going down the drain, and all we can say is ‘that sucks’. So maybe we’re going down the drain, too »
– « I believe memories are ghosts. But spooks flapping along the halls of musty castles? I think those only exist in books and movies »
– « If It Bleeds » (Si ça saigne)
Une suite indépendante à « L’outsider »
On vous recommande bien entendu fortement d’avoir lu « L’outsider » (et tant qu’à faire la trilogie Mr Mercedes) avant de vous lancer dans cette histoire. Bien entendu ce n’est pas obligatoire, mais cela permet d’éviter de se spoiler sur le sort de certains personnages.
Une nouvelle histoire avec Holly : un personnage un peu excentrique que Stephen King adore, et qui divise les fans. Certains l’adorent, d’autres la détestent. Personnellement je la trouve très intéressante.
Et ses petites excentricités (ce n’est pas réellement le bon terme… plutôt des TOC?), comme le fait qu’elle pose un certain nombre de barres chocolatés devant elle alors qu’elle s’apprête à regarder son feuilleton préféré. Tous les jours. Lui donne un certain caractère je trouve.
Par contre, je trouve étonnant que celle-ci, qui était, en tout cas dans les premiers livres, pas tout à fait sure d’elle, se décide, seule, à confronter Chet. Et à dévoiler sa véritable identité, adresse et des éléments personnels. Il me semble me rappeler qu’elle déteste les mensonges… mais là c’est une véritable imprudence qui s’approche dangereusement d’une tendance suicidaire !
Cette histoire permet d’en apprendre un peu plus sur certains pans de son passé et ses difficultés familiales, avec une petite citation sur les emmerdes de famille : « Home is only two miles away, and home is where the heartache is ».
Ce qui donne quelque chose du genre : « La maison n’est qu’à 3km, et la maison est où le chagin se trouve »
« If It Bleeds » permet donc à King de continuer à explorer la notion qu’il évoquait dans L’outsider, et l’idée d’entités maléfiques qui, comme des petits oiseaux, peuvent entrer dans l’esprit de gens, l’empoisonner et les pousser à faire du mal.
Ici, la théorie d’Holly, Brad et Dan, est que Chet est une sorte de cousin de « L’outsider ». Ici, cette créature, ce « IT » (Ça – et c’est Stephen King qui confirme la théorie et l’hypothèse avec l’Outsider, la liaison avec « Ça » étant évoquée à plusieurs reprises), peut prendre plusieurs formes morphologiques (« il s’agit d’un modèle différent, mais avec une base commune ») et se nourrit de la souffrance des humains. Un peu comme avec la tribu du Noeud Vrai, du livre « Docteur Sleep« .
L’ousider (du livre « L’outsider ») était vraisemblablement une sorte de créature cousine avec Grippe-sou, et l’outsider de « If It Bleeds » est à son tour une sorte de cousin. Donc Chet est une sorte de cousin éloigné de CA !
On ne sait pas si ce nouveau « outsider » est réellement à l’origine des tragédies dont il se nourrit, ou si il est « comme un moustique (ils peuvent sentir le sang à des kilomètres à la ronde) ». Si ce n’est que c’est lui qui a vraisemblablement donner la bombe au collège…
D’ailleurs, puisque l’on évoque les tragédies dont il s’est nourrit : l’assassinat de JFK, avec ici un petit clin d’oeil au roman 22/11/63 de Stephen King ! Egalement dans les clins d’oeil : une référence à « l’oiseau de nuit » (de Rêves et cauchemars), puisqu’Holly menace de tout rapporter au Inside View, un tabloid qui a publié des articles pendant une année sur l’affaire de ce rapace nocturne!
Cette nouvelle est la plus longue du livre. D’ailleurs, j’avoue être surpris que ce n’est pas celle-ci qui conclue « If It Bleeds« . J’aurai trouvé cela plus légitime, d’autant que sa fin ouvre la porte à d’autres histoires.
Seul reproche : la nouvelle est trop courte!
Point positif : les propos de Barbara Robinson, qui a vu la chose se transformer devant ses yeux, changeant sa perception du monde, ouvrent la porte à d’autres histoires autour de créatures dans le monde de l’acabit à l’outsider, à Chet… ou à Grippe-sou !
Personnellement, je suis convaincu que le livre sur lequel Stephen King a déclaré travailler depuis un an et dont on sait qu’il y sera question de croisière, portera autour de Ralph Anderson. Puisque celui-ci est actuellement absent en vacances durant les péripéties d’Holly.
On sait également qu’un personnage semble dire que tout ce qui se passe dans le monde est dû à Dieu, et qu’une personnne n’est pas ravi de ses propos parce que sa soeur est morte tragiquement… est-ce qu’il pourrait s’agir de Jerome parlant de sa soeur Barbara?
Mention spéciale pour Stephen King qui critique Trump en déclarant que les idioties du président Trump font habituellement la une » des journaux.
Ce qui voudrait dire que l’on vit dans un roman de Stephen King… et que des créatures maléfiques pourraient exister dans notre quotidien? 😉
Deux citations :
– « Lies are a slippery slope, each one usually leading to two more »
– « Most people like pain, as long as it’s not theirs. »
Stephen King a l’idée de « If It Bleeds » depuis une dizaine d’années, mais il l’évoquait aussi déjà dans « Marche ou Crève »!
>>> On vous explique pourquoi
– « Rat »
Quand Stephen King parle de la difficulté de s’attaquer à un récit
Ce recit porte autour de la difficulté d’écrire et bien que cela semble difficile à imaginer avec Stephen King, on peut ressentir une certaine dimension personnelle de l’auteur.
Comment réagit un auteur de nouvelles qui n’arrive pas à concrétiser l’écriture d’un roman lorsqu’il a soudainement l’idée dont il avait tant besoin?
Dans cette histoire, le protagoniste va se couper de sa famille et des distractions pour se lancer corps et âme dans l’écriture.
Corps et âme.
A moins que tout cela ne soit que son imagination à cause de la fièvre engendré par la grippe? Rat alors!
J’ai trouvé qu’il s’agissait d’une bonne petite histoire. Je l’ai lu, intrigué par (le titre! et) ce qu’il allait se passer… mais j’avoue avoir été un peu déçu. Etait-il nécessaire d’avoir ces rallonges de fin? Etait-il nécessaire d’apporter des éléments de réponse, comme ce fut le cas avec « Le téléphone de Mr Harrigan »? Et puis… j’ai trouvé que l’histoire était un peu classique et réchauffée.
Une histoire de pacte faustien (ou de vampire, puisque le rat ne pouvait pas entrer de lui-même?), qui ne se déroule pas comme prévu.
Mais peut-être que tout n’était qu’un rêve?
Mentions spéciales pour une nouvelle critique de Trump, évoquant brièvement tout les différentes frasques du président américain, ainsi que les remarques de King au sujet de l’auteur Jonathan Franzen, qui, à l’écouter, semble imbu de lui-même au point de croire que ses réalités (d’écriture) s’appliquent à tous les autres auteurs. Dans sa note d’auteur, King précise que la conférence de Jonathan Franzen dans son histoire, est fictive. Mais est-ce réellement le cas?
Quelques citations autour de l’écriture et de la vie de couple :
– « If it was a lie, it was a white one, just a device to short circuit an argument before it could be born. Husbands and wives did it all the time. It was the way marriages survived. » p318
– « When you’re wrting, the book is the boss. (…) And if you slowed down the story began to fade, as dreams did on waking » p318
– « Writers have different habits, different ways of getting in the groove, and they work at different speeds, but to produce a long work, there must always come extended periods of focused narration. » p343
– « If It Bleeds » dans son ensemble :
« If It Bleeds » est un recueil riche en palette d’émotions et de thèmes. On n’y retrouve pas autant de noirceur que dans son recueil « Nuit Noire, Etoiles Mortes », et de ce fait « If It Bleeds » parait au contraire plus léger.
Un peu moins « rentre-dedans », mais plus poétique, et traitant, de différentes manières, sur la perception du monde.
Les histoires sont bonnes, mais j’avoue avoir été un peu déçu. Principalement parce que j’aurai voulu que « Le téléphone de Mr Harrigan » n’ait pas d’ « explication », et que je trouve « Rat » un peu trop long.
Ces nouvelles sont d’ailleurs plutot intéressantes et divertissantes, mais je trouve qu’elles n’ont pas forcément grand chose de très très original, et qu’elles sont dignes d’être des épisodes des « Contes de la crypte » ou de « Creepshow« . Des histoires du quotidien qui prennent un virement étrange et une fin un peu… choquante. Sans vraiment l’être.
De bonnes histoires mais qui ne me donnent pas un gros coup de coeur.
A l’inverse, je salue l’expérimentation de Stephen King sur « The Life of Chuck ». Celle-ci me semble complètement originale. Tant dans le sujet en tant que tel, que sa structure narrative et son traitement.
Elle a beau ne pas être facile, et j’ai eu un peu de mal à entrer dans le troisième acte, qui venait en contraste des deux actes précédent, mais elle démontre une véritable richesse et poésie.
Cette histoire ressort complètement du livre.
Enfin, « If It Bleeds » est une histoire que j’ai adoré. Aggripante du début à la fin. Difficile à lâcher. Elle est courte, mais je trouve qu’elle ouvre des perspectives pour d’autres histoires intéressantes, autour de d’autres créatures dans le monde. Même si King a déjà écrit à ce sujet.
Je suis complètement intéressé par d’autres histoires du même acabit et personnellement je trouve que cette histoire aurait dû se trouver en dernier dans le recueil.
Parce qu’elle aurai permis de mieux équilibrer les histoires précédentes, et qu’elle aurai permis de fermer le livre sur une ouverture et une envie d’en avoir plus!
Je suis par ailleurs convaincu que King va continuer dans cet univers et que cette nouvelle servira de base pour une saison 2 de la série « The Outsider ».
Je ne serai également pas surpris si « Le téléphone de Mr Harrigan » ou « Rat » se trouvait adapté dans la série « Creepshow », car ces histoires s’y prêteraient bien je trouve… à l’exception que j’aimerai les voir adaptées sans le ton un peu kitsch/cheap de la première saison.
Au final, « If It Bleeds » propose donc de bonnes histoires, inégales mais divertissantes et j’espère que vous avez aimé lire ces histoires.
Et vous, qu’en avez-vous pensé?
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Liens avec d’autres histoires de Stephen King
Est-ce que ce livre contient des références aux autres romans et nouvelles?
>>> Découvrez notre dossier : les références dans les livres de Stephen King
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Les couvertures étrangères :
Les couvertures suédoises, allemandes et polonaises de « If It Bleeds »
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Quelques citations de « If It Bleeds »
– Le téléphone de Mr Harrigan :
« If ghosts exists, i’ll bet not all of them are holy »
– The Life of Chuck :
o « The world is going down the drain, and all we can say is ‘that sucks’. So maybe we’re going down the drain, too »
o « I believe memories are ghosts. But spooks flapping along the halls of musty castles? I think those only exist in books and movies »
– If It Bleeds :
o « Here’s the deal about inside and outsider evil (…) I think it’s a bird. A big bird, all frowsy and frosty gray. It flies here, there, and everywhere. (…) It flies into their heads, and when the wetwork’s done, it flies away again. «
o « Home is only two miles away, and home is where the heartache is. »
o « There is evil in the world, but there is also good »
o « Lies are a slippery slope, each one usually leading to two more »
o « Most people like pain, as long as it’s not theirs. »
– Rat :
o « If it was a lie, it was a white one, just a device to short circuit an argument before it could be born. Husbands and wives did it all the time. It was the way marriages survived. »
o « When you’re wrting, the book is the boss. (…) And if you slowed down the story began to fade, as dreams did on waking »
o « Writers have different habits, different ways of getting in the groove, and they work at different speeds, but to produce a long work, there must always come extended periods of focused narration. »
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Photo extraite du film « Les ailes de la nuit / the night flier »
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